J'ai toujours vécu dans l'abondance et la richesse. Mes parents étant deux avocats, j'avais un destin tout dessiné devant moi. Reprendre l'entreprise familiale et faire des millions. Je n'ai jamais manqué de rien. Recevant tout ce que je désirais, pour autant que je continuais à m'acharner sur mes devoirs de jeune fille. Lorsque j'étais plus jeune, je faisais toujours exactement ce que mes parents désiraient. Je travaillais fort, j'avais de fortes pressions et j'étais toujours stressé. J'ai suivi une formation en psychologie. J'avais le choix entre ça ou avocate. Inutile de dire que les droits pénaux ne m'intéressaient pas du tout. Et puisque mes parents préféraient que je devienne avocate, je choisissais psychologue. Très vite lors de ma formation, je me rendais compte que le genre humain n'était pas vraiment mon genre. L'être humain est si hypocrite et superficiel… C'est pourquoi je me suis tourné vers les animaux. Au grand damne de mes parents qui n'étaient guère contents de mes choix. Ils tentèrent de me faire changer d'idée à maintes reprises. Me mettant la pression, me menaçant. Mais je venais de franchir une étape de rébellion dans ma vie. Pour la première fois, je leur disais non et n'en faisait qu'à ma tête. C'est alors que je me tournais vers l'équitation. Ayant pratiqué ce sport toute ma jeunesse et ayant participé et gagner plusieurs concours équestres, je décidais de m'investir dans l'éducation de ses animaux si intelligent et gracieux. Je me redécouvrais une véritable passion. Apprendre des tours à un cheval depuis leur plus jeune âge me plaisait énormément. J'ai d'abord été stagiaire dans une grande entreprise d'éleveur équestre afin de m'assurer que j'aimais bien ça et que je voulais en faire une vraie passion. Ensuite, j'ai décidé d'apprendre la voltige de cirque. À ce moment mes parents croyaient que ça ne serait que passager. Que j'allais finir par revenir à la raison. Ils ont tenté de me couper les vivres et je me suis fait tatouer un cheval sur les côtes. Ayant peur que je refasse une chose du genre, ou quelque chose d'encore pire, ils ont décidé de me redonner accès à l'argent de la famille. Puis, j'ai travaillé six mois chez un vétérinaire-instructeur de dressage. Pour finalement suivre des cours d'éducateur équin.

À la fin de mon cours, j'entrepris de lancer ma propre entreprise de dressage équin. Dans l'optique de quitter le berceau familial, j'achetais un Ranch établi à Marple Spring. J'aménageais dans la petite maison adjacente au terrain avec mes deux chiens. Des bergers de Shetland absolument adorable. Le premier brun caramel et blanc nommé Akela et le deuxième noir et blanc avec quelques taches de brun nommées Baghera. Ils ne furent pas les seuls à me suivre à Marple Spring. Mon cheval, un Mangalarga marchador, à la robe tachetée de gris et de blanc, nommé Phaona. Une chance que j'ai mes fidèles compagnons avec moi pour m'aider à franchir cette épreuve. Autrement, je ne suis pas certaine que j'y serais parvenue.

Mais les choses à Marple Spring ne furent pas toujours aussi simples que je l'avais espéré. Ayant grandi dans la dentelle, je n'ai jamais appris les rouages de la vie. Les repas que je suis capable de préparer se résument principalement aux sandwichs. Je suis donc une abonnée inconditionnelle des restaurants. Une chance que j'ai de l'argent pour payer tous ses repas! Voulant me détacher de mes parents au maximum, je dois cependant trouver une façon de m'en sortir toute seule. Puisque mon entreprise n'est pas encore très connue, je n'ai pas beaucoup de clients. Même si les concours équestres que j'ai gagnés m'ont donné une bonne notoriété, il me reste encore du chemin à faire. C'est pourquoi j'ai sauté sur l'occasion lorsque j'ai entendu dire qu'un jeune papa monoparental avait besoin d'aide pour s'occuper de son enfant. À vrai dire, je n'étais pas certaine d'avoir les capacités pour ce job. Et j'allais certainement avoir un horaire surchargé entre le Ranch et ce métier de « nounou », mais j'étais prête à tout essayer et à donner mon possible. En plus… ledit papa est plutôt canon pour tout avouer. Le fantasme féminin par excellence. Mais ça, c'est une tout autre histoire! Je dois encore passer un entretien d'embauche, mais j'espère bien faire bonne figure…

Tatouage de Kimberley: