Enfance canadienne

Je suis née à Saint Louis dans un pavillon en périphérie de Saint louis. Ma mère avait refusée d’aller à la clinique pour accoucher. C’est ainsi que je naquit, un premier jour de l’année 1982 dans une chambre sous les cris de ma mère. Mon enfance fut tout ce qu’il y a de plus normal chez une petite fille unique. Du moins en apparence. J’étais l’enfant prodige à l’école qui retient bien trop facilement les choses. Celle qui finit toujours première de la classe. J’étais qualifiée d’enfant parfaite selon le maître et l’entourage de l’école. Pourtant en vérité, une fois la porte fermée de la maison, je n’était plus que l’enfant démon, l’enfant qu’on aimerait ne pas avoir. Oh, c’est ce que disait simplement mon père quand il me voyait. J’étais insupportable pour ses yeux d’hommes. À la moindre transgression, les gifles étaient de mises, au moindre bruit, c’était le placard qui me servait de chambre. Ma mère, bien trop soumise ne trouvait jamais rien à redire. Pourtant je voyais dans ses yeux, combien elle en souffrait. Plusieurs années se passent ainsi, alors qu’au fil du temps je deviens de plus en plus silencieuse.

Injustice

C’est au collège, que l’assistante sociale commence à soupçonner des mauvais traitements sur ma personne, pourtant elle ne parvient pas à me faire parler les premiers temps. Il a fallu un bleu un peu trop voyant pour qu’elle parvienne à m’extirper quelques aveux. Mon père disait toujours que jamais on ne me croirait. Il faut dire qu’il a tout fait pour se faire apprécier dans notre quartier. Il était connu comme le père d’une fille surdouée, un père sympathique, prêt à venir en aide.Personne ne pouvait ainsi soupçonner qu’il était un père violent. Mais cette assistante sociale est parvenu à percer le mystère et à me convaincre de porter plainte contre mon père pour mauvais traitement.
Elle m’avait promis que tout allait bien se passait, et j’avais fini par la croire ! Mais tout ne s’était pas bien passé. Mon père a tout réfuté en bloc, et il était parvenu à faire croire que je n’étais qu’une menteuse, qui inventer n’importe quoi pour faire passer mon père de méchant, que j’étais ainsi depuis que j’avais l’âge de parler. Il ne fût pas condamner, et j’eus le droit à des travaux d’intérêts général pour calomnie. Le seul bénéfice que j’ai pu en tirer, c’est que ma m!re a pu, enfin, prendre conscience de l’ampleur de l’influence malfaisante de mon père, et elle entama une procédure de divorce qui dura plusieurs années avant d’être prononcées. C’est en pleine crise d’adolescence que je fus enfin séparée de mon père, avec cette promesse que personne ne subira la même chose que moi.

Rencontre

C’est lors d’un voyage universitaire, que je pose mes yeux sur Wyatt. Ce fût le véritable coup de foudre. À ce moment-là, j’étais une jeune femme épanouie mais surtout indépendante. J’aimais ma liberté, ne pas être liée à quelqu’un. Pourtant Wyatt bouscule toutes mes habitudes. Il faut que quelques mois avant d’accepter ses fiançailles. C’était l’homme de ma vie, j’en était certaine. Chaque jour passant, j’avais l’impression de l’aimer encore plus fort qu’au premier jour. Il me faisait rêver, sourire, il m’emmenait loin des démons de mon enfance. Il rendait ma vie tout simplement parfaite. Tout naturellement je m’installe avec lui à Marple Spring, pour une nouvelle vie.

Mariage.

C’était il y a dix ans tout juste. Nous nous marrions, Wyatt et moi. Un mariage simple, sans chichis. Un mariage qui nous ressemble. De mon côté, je n’avais pas invité beaucoup de monde, simplement ma mère et de mon beau-père de qui j’étais très proche. C’était mon beau-père qui m’avait amené à l’autel. Wyatt n’a jamais su véritablement pourquoi je n’avais plus aucun lien avec mon père, c’était le passé, et je ne me suis jamais penché dessus. Le mariage avait été parfait, et l’anneau d’or blanc qui ornait désormais mon annulaire gauche me rappelait chaque jour ce merveilleux jour.

Maddie

Cinq and après le mariage, c’est un autre bonheur qui vient agrandir notre famille. C’est l’arrivée de notre petite Maddison. Une perle rare, un vrai rayon de soleil. Maligne comme pas deux, elle me rend folle de bonheur, tout comme Wyatt. Elle est le ciment qui soude notre couple, qui nous rapproche encore plus. Fusionnelle avec les deux personnes de ma vie, je vie, je respire pour eux. Si je suis un vrai rapace au travail, avec eux je laisse la tendresse me gagner. Ils sont comme la prunelle de mes yeux tous les deux.

Enfant perdu.

Il y a deux ans et demi, j’avais appris que j’attendais un nouvel enfant. Encore un bonheur en perspective La grossesse se passait tout aussi bien que celle de Maddison Mais, au sixième mois, alors que je me rendais à une rendez-vous professionnels, un de mes derniers avant d’être en congé maternité, une voiture me grilla la priorité et rentra dans la mienne. Un accident sans grande gravité en apparence, mais emmenée aux urgences par simple précaution, c’est en chemin que les complications arrivent. Des complications catastrophiques puisque cela se termine par une fausse couche. Wyatt accourut le plus rapidement à mon chevet, mais c’était trop tard, plus personne ne pouvait faire quelque chose pour Enzo, qui ne verrait jamais le jour. Cet accident, je m’en suis sentie responsable dès la minute qui suit, et je me sens toujours responsable, même si Wyatt me prétend le contraire.
Pourtant si cette situation aurait pu mettre notre couple en péril, ainsi que notre famille, c’est en fait tout le contraire qui s’est passé, on est encore plus, si c’est possible, amoureux l’un de l’autre. Le soutint indéfectible de Wyatt y est certainement pour quelque chose.


Today

Aujourd’hui, je remonte la pente, ma culpabilité à la perte d’enzo se fait moins présente, et j’ai repris mon travail d’avocate, toujours dans le domaine des familles. La vie a repris son cours et son lot de surprises n’est pas encore vide. Maddie nous surprend de jour en jour, même si je trouve qu’elle grandit bien trop vite. Wyatt et moi, continuons encore de nous aimer encore plus qu’au premier jour…. Pour le moment je peux dire que ma vie me sourit.