15 aout.

Comme de coutume depuis pas mal de temps maintenant, Katelyn s’était glissée dans son lit aux alentours de vingt-trois heures, et Nate l’avait rejointe peu de temps après. C’est donc dans ses bras que la jeune femme, qui ressemblait de plus en plus à une baleine de son point de vue, s’était endormie, non sans auparavant sentir Aloys jouer au foot en elle. Cela la fit esquisser un petit sourire, tout en se disant qu’elle avait de plus en plus hâte de rencontrer ce petit bout chou. Mais il lui restait encore un bon mois avant que cela n’arrive. Enfin c’est ce qu’elle pensait à ce moment-là.

Quelques heures plus tard, en pleine nuit, la blonde fut réveillée par des contractions. Des contractions de Braxton Hicks selon elle. Elle avait déjà eu une fausse alerte de ce genre-là qui l’avait conduit aux urgences pour rien il y a quelques jours, alors aucune raison de s’affoler. Surtout que le médecin lui avait annoncé que cela allait se reproduire régulièrement.  Quittant discrètement son lit pour ne pas réveiller Nate, elle se rendit dans le salon pour faire quelques pas en attendant que cela passe. Sauf que les contractions ne passèrent pas. Déambulant au milieu des cartons, leur déménagement approchant à grand pas, elle en profita pour emballer quelques bibelots qui ne l’étaient pas encore. Jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’elle allait en réalité accoucher. Contrairement à ce qu’elle pensait, la peur ne la saisit pas, non bien au contraire, elle resta rationnelle. Respirant un grand coup, elle sortit du placard de l’entrée sa valise pour la maternité, qu’elle avait fini il y a quelques jours, avec sa mère. Puis, elle retourna dans la chambre pour réveiller Nate, profondément endormi. Quand il leva les yeux vers la blonde, elle vit parfaitement qu’il était encore complètement somnolant, ce qui la fit sourire. Doucement, dans un murmure, elle prononça ces quelques mots :

- Mon chéri, il faut qu’on aille à l’hôpital, je crois qu’Aloys est prêt à nous connaître.

Simple, efficace. Il fallut néanmoins quelques secondes au jeune homme pour comprendre que la naissance de son fils était imminente.
 



Fiche créée par ©️Summers & Rinema

15 aout.

Nathaniel avait passé une longue journée de boulot, relativement crevante et une fois rentré, il avait continué de faire les cartons aux côtés de Kate. Déménager n’était pas forcément très amusant, fort heureusement, ils n’allaient pas loin. Il lui restait encore le garage à faire. Et rien que l’idée de devoir s’y mettre le déprimait. Son garage était un bordel sans nom, et sûrement était-il le seul à pouvoir s’y retrouver. Les deux futurs parents s’étaient mis devant la télé et après un temps s’étaient couchés. Nate n’avait pas mis énormément de temps à s’endormir aux côtés de sa cher et tendre. Et dire qu’il y’a un an, ils n’étaient même pas ensemble, maintenant, ils vivaient tous le même toit, attendant l’arrivée de leurs premier enfant. Les choses avaient bien changées pour eux. Et nate en était très heureux. Il mit du temps à comprendre ce que Kate était venue lui dire, mais quand l’information fut enregistrée, il se leva d’un coup.

“QUOI??? Maintenant???”

Il tomba littéralement du lit avant d’attrapper son joging et de l’enfiler. Il était en train de paniquer, et essayait de rassembler ses esprits, et se faire à l’idée de ce qu’il se passait. Il était bien loin du sauvetage d’otarie duquel il était en train de rêver. D’ailleur l’otarie de son rêve était vraiment mignonne et il aimerait en avoir une, mais c’était pas le moment de penser à ça, pas avec Kate qui venait de lui dire qu’elle était en train d’accoucher. Parce que oui, attendre un bébé et être impatient de son arrivée était très différent du fait que ça arrive vraiment.

“F-faut aller à l’hôpital!!! T’es sûr que c’est maintenant? Ca va??? Tu te sent comment?”

Oui, beaucoup de questions et pas beaucoup d’action, c’est vrai. Il s’était préparé mentalement pendant des semaines pour ce moment, et maintenant que ça arrivait, il était complètement perdu. Étonnamment, gérer un alerte à la bombe, une organisation terroriste, une prise d’otage ou ce genre de chose était mille fois plus simple que gérer l’accouchement de sa fiancée. C’est bête c’est vrai, il n’allait pas dire le contraire, mais pour sa défense, c’est son premier accouchement! Il n’a pas été entraîné pour gérer ce genre de situation!

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En sentant les contractions qui l’avaient réveillées, Katelyn était plus que persuadée que c’était de fausses contractions, les contractions de Braxton Hicks, celles qui l’avaient déjà emmené aux urgences il y quelques jours, en pleine après-midi. Mais en voyant la persistance de celles-ci, et la douleur de plus en plus vive à chacune, la blonde finit par comprendre que ce n’était pas des contractions de Braxton Hicks, mais bel et bien de vraies contractions. De toute façon son gynécologue lui avait dit : lorsque le travail commencera vous le saurez, elle le saurait. Alors après avoir préparé ses affaires, elle alla réveiller son fiancé, tout en priant pour qu’il ne panique pas, même si elle se doutait que cela était peine perdue. Et elle ne s’était pas trompée…
Il fallut un peu de temps à Nate pour assimiler les mots de Kat’, mais lorsqu’il les comprit, il se leva subitement pour tomber du lit. Heureusement pour elle, la Wilson avait eu l’ingénieuse idée de reculer, si bien qu’elle n’eut rien, si ce n’est un énorme fou rire.

- Oui oui, maintenant !

Dit-elle entre deux éclats de rire, tentant de se reprendre, alors que le blond reprenait la parole pour cafouiller bien trop de questions au goût de la libraire, qui leva rapidement les yeux au ciel. A ce rythme-là, elle allait accoucher ici, et non à la clinique.

- Oui c’est maintenant, oui je vais bien, et je me sens bien pour le moment même si dans quelques heures je risque de te maudire, et de t’insulter à tout bout de champs à cause de la douleur. Alors maintenant finis de t’habiller, et respire. Est-ce que je panique moi ?

Sa question était plus rhétorique qu’autre chose et elle n’attendait pas vraiment de réponse, comme le laissait entendre son ton calme et posé. D’ailleurs, elle quitta la chambre celle-ci à peine posée pour aller enfiler sa paire de ballerine, plus pratique à mettre et à enlever, et toujours mieux que des tongs, même si vu la chaleur actuelle, c’était de circonstance.
Quand elle fut prête, elle s’adossa au mur, sa valise de maternité à la main, attendant que Nate la rejoigne, ce qu’il fit des plus rapidement. Récupérant le sac de Kat, il l’emmena jusqu’à la voiture en silence, même si la future maman le sentait des plus en panique, ce qui lui décrocha un sourire amusé. Quand son fiancé s’installa à ses côtés, la jeune femme prit la parole.

- Hé calme toi hein, ça va aller ! Respire ! C’est à moi de paniquer, pas à toi !

Lui dit-elle alors qu’il démarrait la voiture et prenait la direction de la clinique, qui dieu merci n’était pas si loin que ça.
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Kate était en train d’accoucher. Oh. MY. GOD! Oui Nate paniquait. Et pas qu’un peu. Il demandait à sa belle si elle était sûre que c’était pour maintenant, et si elle allait bien, dans les deux cas elle lui répondit que oui. C’était une bonne chose, tant mieux. Mais il était quand même en avance! pas de beaucoup, mais tout de même. Et puis, si ça va pour le moment, rien ne disait que tout irait bien par la suite, il pouvait encore y avoir des complications. Alors oui, peut-être que Kate ne panique pas, mais Nate était déjà en train de penser aux pires scénarios possible et imaginable, chose à ne pas faire. Mais il avait pour habitude de gérer des situations qui de base étaient dangereuse, et il gardait toujours en tête les pires scénarios qui pouvait arriver car il faut aussi préparer ces choses là.

“Je sais!!! mais c’est la première fois que j’accouche!!!... enfin, que tu accouche… et mon premier accouchement!!! Enfin t’as compris l’idée!!”

On l’avait vu plus calme. Gérer un mec armé, ou avec une ceinture d’explosif prêt à faire sauter une école, une mosquée ou n’importe quel autre lieu, c’était quand même plus facile! Il savait quoi dire, et quoi faire, et il avait été entraîné pour ça et en plus, il n’avait pas été envoyé sur le terrain tout seule dès sa sortie de Quantico, loin de là. Il finit donc de s’habiller, et direction le salon pour récupérer les clefs.

“Okay… je suis prêt… je crois… Fin j’ai les clefs quoi. Aller en route!”

dit-il en ouvrant la porte, après avoir mis ces claquettes. A qu’il avait la classe, T-shirt troué, jogging, et claquettes. Osef, il ne va pas à un défilé de mode de toute façon!
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