Je m'appelle Harley James O'Connor, et même si je ne les fais pas, j'ai 35 ans. Mais cela reste entre nous. Je suis né(e) le 17/12 /1982, dans la magnifique ville de Marple Spring. Pour passer le temps je suis sans profession, avant j'étais ancien capitaine de régiment au sein de l'armée américaine, et je suis à Marple Spring depuis toujours même si j'ai tout fait pour me barrer (inconsciemment)(this is my town). Actuellement je suis divorcé. D'ailleurs je suis bisexuel, si jamais cela t’intéresse. Mais ce qui m'énerve (ou pas), c'est d'être sans cesse comparé à Lee Pace.

bienveillant ∾ facile à vivre (quand il le veut bien) ∾ doux ∾ introverti ∾ angoissé ∾ paranoïaque, impulsif, violent (quand il perd pied) ∾ complètement paumé ∾ manipulateur ∾ dépressif ∾ colérique, impatient.
(sale) gosse de marple spring. harley a toujours considéré qu'il y faisait bon vivre et qu'il n'était pas contre le fait de passer ses vieux jours ici. c'est une ville qu'il a mis du temps à apprécier mais finalement, tous les bons souvenirs qu'il garde aujourd'hui se rapporte à maison familiale des o'connor. ∾ avant d'être aussi introverti qu'il ne l'est, harley c'était surtout l'enfant qui voulait être adulte tout de suite. qui regardait les films d'horreur en cachette et qui remettait en place ses professeurs pour un oui ou pour un non. harley il avait les ennuis qui lui collaient à la peau, harley il a réussi l'exploit de se faire virer du high school college le jour où il n'avait pas classe. ∾ à chaque connerie il avait l'excuse qui faisait mouche, la critique acerbe et la langue acérée harley. mais à chaque fois il répétait que c'était qu'une question de temps avant qu'il ne rentre dans l'armée. et on l'prenait pas trop au sérieux au début, et puis on a commencé à y croire et doucement à le dissuader de s'engager.  ∾ d'aussi loin qu'il se souvienne, damian a toujours été là pour prendre sa défense. il était pas ce genre de grand frère à casser des têtes damian, mais il prenait le temps de l'écouter, toujours. de le conseiller, tout le temps. de l'imiter, dès fois. comme un modèle un peu bancal mais qui jamais ne flanche. damian, il a pas besoin de lui dire quoi que ce soit pour qu'il sache et c'est sûrement pourquoi il est si cher à ses yeux. ∾ l'armée a certainement marqué plus qu'il ne l'aurait cru sa vie d'adulte. parce que le choc, l'électrochoc a été aussi rude qu'il se l'était imaginé. parce qu'il avait vraiment une sale tronche le crâne rasé, que son paquetage lui mitraillait le dos, que les entraînements lui semblaient au-delà de ses moyens physiques à lui, en dépit de son gabarit de géant. et la routine s'est installée, finalement, dans cette base qu'il appelait maison. ∾ à seulement dix-neuf ans, il a vu à la télévision comme bien d'autres américains les tours du world trade center s'effondraient, et il pensait pas harley, qu'on l'enverrait au bout du monde aussi vite, qu'il était devenu cette chair à canon à poster en première ligne pour assurer la victoire sur un fantôme. mais harley, harley il a pas décoché une balle en trois ans. harley, the lucky one qu'on l'appelait. parce qu'il y avait jamais une seule attaque quand il était dans les parages. the lucky one, qui voyait les autres ne pas revenir quand il s'entraînait comme un beau diable à reprendre the clash à la guitare. ∾ puis le facteur chance est tombé, un beau jour, quand il a vu son capitaine exploser dans une attaque à la bombe. quand il a vu son corps démembré à quelques mètres de lui. il en a vomi ses tripes pendant toute une semaine harley. mais il y avait toujours plus de morts à rapatrier, toujours plus de noms aux infos, et la victoire. la victoire elle existait pas, il y avait toujours un truc nouveau pour crever. pour ne pas lui accorder une permission, à lui comme aux autres. ∾ son divorce est arrivé ensuite, ou en même temps, par une petite lettre, froissée, postée entre deux missions de reconnaissance et adressée à sa femme. qu'il appelait encore petite-amie, comme un adolescent en mal d'amour. parce qu'il l'aimait bien, dans le fond, mais pas suffisamment pour renoncer à l'uniforme qu'il adorait et dépréciait au fil les saisons. ça avait été trop gros, trop fort, trop vite et maintenant. maintenant il pouvait pas assumer tout ça, parce que pour le peu qu'il était présent à marple spring, elle en demandait trop, comme si le risque de le perdre était trop important. comme s'il était déjà mort harley, fallait tout faire avant les autres. ∾ bon tireur, mais surtout réactif en toutes circonstances, harley a vite été repéré et promu au rang de lieutenant puis de capitaine ensuite. la tâche était sûrement deux fois plus ardues qu'elle ne l'avait jamais été pour lui avant. parce que chacune de ses décisions pouvait entraîner la débâcle des mecs qu'il avait sous son commandement. alors il a commencé à angoisser harley, à ne plus dormir, à se retourner le cerveau autant de fois que son oreiller le permettait. forcément qu'il était bon. ∾ mon capitaine, c'est un hôpital, y a sûrement des civils et— il met un terme à la conversation, parce qu'il a tenu la même quelques minutes plus tôt à l'officier supérieur en charge de l'opération, mais qu'il y a rien à redire. c'est une chaîne de commandement qu'il respecte scrupuleusement harley, parce que son supérieur a dit que c'était ok, et qu'il doit de toute évidence connaître bien mieux que lui la spécificité du terrain. mais c'était pas le cas, pas cette fois. il a simplement causé la mort d'une vingtaine de civils harley, dont cinq enfants. ∾ le bâtiment s'effondre, c'est pas aussi impressionnant qu'un 9/11 mais c'est suffisant pour l'immobiliser, trois jours, presque quatre, sans boire ni manger. il était résolu harley. il s'est laissé mourir sous les décombres, il attendait que ça le prenne, lui plutôt qu'un autre. il voulait rester là, dans ce trou, il voulait mourir dans ce trou. il pensait que l'armée l'aiderait à se trouver, elle l'avait perdu à des kilomètres de son chez lui.  mais on l'a retrouvé, évidemment, déshydraté et fracturé au point de ne plus pouvoir mettre un pied devant l'autre. ∾ fracturé jusqu'au point de non-retour, jusqu'à abandonner cette famille qui avait été la sienne pendant plus de quinze ans. comme un chien qu'on aurait attaché à une laisse et abandonner près de l'autoroute. un chien à qui on aurait cassé les quatre pattes pourvu qu'il ne bouge pas. harley, il pouvait plus. alors il est rentré par la plus petite porte après des mois de rééducation. il a quitté l'uniforme, les honneurs et ce foutu syndrome du sauveur qui faisait de lui un meurtrier. ∾ l'état de stresse post-traumatique, il a pas pris le truc au sérieux, parce qu'il se pensait tout bêtement en vacances harley, au début. mais le calme de sa nouvelle vie n'a fait que matérialiser ses peurs. il lui suffit d'un bruit, de cris d'enfants dans la rue, de la sirène de l'ambulance pour que son cœur s'emballe comme sur une piste. y a toutes ces images, ces souvenirs dont il aimerait se débarrasser. cette colère, et cette détresse qui font de lui ni plus ni moins qu'un taré.