Abe aimait ses enfants plus que tout au monde, vraiment. Et il n’avait bien évidemment pas de préférence. Mais quand on l'arrachait à son travail parce que Natasha avait encore fait une connerie, il avouera que ça l’énervait beaucoup. Il ne comprenait pas pourquoi elle était comme ça. Il était pourtant un bon père, la preuve, Alice elle n’avait aucun problème. Il arrivait à gérer son emploi du temps, et il leurs donnait tout son amour. Alors pourquoi la sécurité du Casino l’avait appelé pour lui dire que sa fille de 14 ans avait réussie à se frayer un chemin à l'intérieur de l’établissement, et avait dû être arrêtée par les agents de sécurités. En plus de ça, il était à peine quinze heure, elle devrait être en cours. Il conduit jusqu’au Casino, et demanda directement à ce qu’on lui montre où était sa fille. Un agent de sécurité était présent, et Natasha était assise, faisant clairement la gueule. Il ne pris même pas le temps de dire bonjour à l’homme présent avant de se mettre à engueuler sa fille. Il finit sa tirade par un “Tu vas gentiment retourner en cours, on règlera ça ce soir, et si j’apprend que tu a séché le reste de la journée, je t'informerais à la maison, et tu feras l’école à la maison!” La jeune fille grommela doucement, mais elle finit par partir. Quant à Abe il soupira avant de se tourner vers l’agent.

“Désolé pour le dérangement. Es--ce qu’elle a posé problème, cassé quelque choses? Autre que vos pieds…”

Ca pour casser les pieds des gens, elle était championne! Surtout ceux de son père. 14 ans déjà qu’elle joue les dure à cuire. Abe à tout essayer pour la discipliner, mais rien à faire. Il ne veut pas la faire rentrer dans un moule et qu’elle soit toute obéissante, mais au moins qu’elle respecte un peu plus l'autorité des adultes.  A croire que la politesse c’est trop demander aussi. Pourtant, les deux autres l’ont bien compris. Et après les filles se demandent pourquoi elles doivent aussi subir la baby-sitter. Même si Abe fait confiance à Alice, pour Natasha, c’est une tout autre histoire. Il ne peut pas passer une nuit au boulot sans craindre qu’elle quitte la maison et aille faire dieu sait quoi.

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-Ah non pas de soucis, vous savez, ce n'est pas la première qu'on en chope. Elle a plutôt été douée pour passé la sécurité.

C’est justement ça le problème. Elle devient douée pour faire ce genre de conneries. C’est fatiguant, et légèrement humiliant. Pas qu’Abraham soit très attaché à la réputation quant à sa famille, il sait ce qu’il fait, il sait qu’il fait de son mieux pour élever ses trois enfants, il ne comprend pas réellement le comportement de Natasha, et il arrive à bout d’idée pour réussir à la faire changer. Au moins, le garde n’a pas appelé les flics.

-Ne vous en faites pas mais la prochaine fois je ne serais pas aussi tolérant.

Il sourit, et acquiesça. S’il avait voulu appeler les flics, il n’aurait rien dit. Enfin, pas contre lui, ni contre les flics, juste contre sa fille.

“Je ne vous demande pas de l’être, un jour elle aura de gros problèmes, peut-être qu’elle comprendra que ses actions ont des conséquences”

Un jour elle finira au commissariat, et il ne faudra pas compter sur papa pour la sortir de là. Il y’a un moment où elle devra apprendre que son père ne la sortira pas toujours de la mouise.

-Vous ne l'accompagnez pas au lycée? Enfin bon ça me regarde pas, bon courage avec votre fille en tout cas.

Il haussa les épaules. Il pourrait, mais ça ne servirait pas à grand chose.

“Le lycée n’est pas une prison, je peux l’accompagner et la forcer à passer les portes, je ne peux en revanche pas la forcer à y rester. C’est le problème avec elle. La solution serait de la mettre en laisse et la donner aux profs, mais ce n’est pas très éthique!”

C’est triste à dire, mais c’est la vérité. Elle se rebelle, et est invivable, incontrôlable et elle s’en vante. Heureusement, elle est la seule à agir ainsi dans la fratrie.

“Je peux vous offrir un café pour excuser les soucis que ma fille vous a apporté?”

C’était le moins qu’il puisse faire pour le remercier.


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L’homme en fasse de lui à l’air plus que compréhensif. Pourtant, de ce qu’il dit, il n’a aucune idée de ce que c’est d’avoir une gamine rebelle comme Nat. Il en a de la chance. Abe aime sa fille, mais, il aimerait qu’elle se comporte mieux. Certains lui ont proposé l’idée des camps de redressement, ce genre de truc, ça le fait bien rire. Il n’y a rien de pire pour les enfants, c’est traumatisant. Il y a quelques années maintenant, il a eu un gamin, qui est arrivé en urgence à cause d’une rupture de la veine cave. Les officier du camp de redressement se fichait bien de ce qu’il leur avait dit, ils l’avaient forcé à continuer dieu sait quel exercice de torture, et il avait finit à l’hôpital. Par miracle, le gamin s’en est sorti, il a passé du temps dans le coma et au réveil il souffraient de séquelle du au manque d’apport de sang dans le cerveau. Alors non jamais il ne mettras sa fille dans un truc pareil. Il préfère devoir la récupérer à la sécurité d’un casino ou autre en bonne santé, plutôt qu’à la morgue.

Abe fini par proposer à l’agent en face de lui un café. S’il a le temps, c’est le moins qu’il puisse faire pour se faire pardonner des ennuis causé par sa fille. Au moins, ça ne lui coûte pas grand chose, moins que de devoir payer une amende si sa fille avait été récupéré par les flics.

-Okay va pour un café, je proposerai bien plus fort mais ce n'est pas encore l'heure et puis je suis encore en service.

Abe échappa un léger rire. Il ne pouvait pas être bourré ce soir, il a toujours le volant à prendre et il doit s’occuper des enfants et il n’est pas du genre à le faire avec un coup dans le nez.

“Et moi je préfère éviter de boire quand j’ai toujours deux enfants dont je dois m’occuper!”

Abe ne bois pas beaucoup en règle général, outre le verre de champagne dans les soirées mondaine, il évite. Il faut dire qu’il a son frère alcoolique pour le dégoûter de boire. Il suit l’agent jusqu’à un genre de cafétéria, et les deux s'installèrent. Il découvrait un peu les lieux, il n’avait jamais mis les pieds dans un casino avant aujourd’hui, et ce n’était même pas pour jouer. L’homme lui demanda son nom, c’est vrai que ce serait bien de commencer par là.

“Abraham, et vous?”

Un serveur arriva peu de temps après et Abe demanda un americano, au moins, ça le maintiendrais éveillé jusqu’à ce que Nat rentre et qu’il l’engueule comme il se doit. Il allait vraiment devoir trouver un punition digne de ce nom cette fois-ci.

“Vous en arrêtez combien des ados comme ça, qui essaient de rentrer dans le casino?”

D’un côté, ça le rassurerait un peu qu’il lui dise que ça lui arrivait tout les jours ou presque, au moins, il se dirait qu’il n’est pas le seul à connaître ce sentiment de honte à devoir récupérer son enfant dans ce genre d’endroit.



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Bram était bien content d’être tombé sur un agent de sécurité aussi sympathique que ce Colin. Certains sont au contraire bien plus enclin à faire en sorte de faire payer tout le monde le prix fort. Bon, pour ce qui est de Natasha, ça aurait pas été plus mal, peut-être qu’elle aurait retenu la leçon? Il ne le saura pas, ce qui était sûr c’est qu’il allait lui concocter une grosse punition, peut-être qu’avec ça elle apprendrait à ne pas sécher les cours.

“J’en doute pas pour les anecdote, tu dois en voir pas mal dans ce genre d’endroit, et non ça ne me dérange pas!”

Dit-il tout sourire au sujet du tutoiement. Colin venait de lui raconté l’histoire de parents qui ont amené leurs fils de douze ans au casino. C’est débile, lui ne ferait jamais ça! A quoi bon risquer d’avoir des ennuis comme ça, et puis, l’addiction aux jeux d’argent est vite arrivée!

“Oh ça je le sait. J’en ai vu pas mal des adultes bourrés se retrouver à l’hôpital à cause de leurs conneries. Et je suis médecin, chef du service de pédiatrie à Ann Harbor. Avant d’être résident en pédiatrie, j’ai du m’occuper de plein d’adulte bourré avec tout un tas de problèmes différents…”

Il a eu la “chance” de devoir retirer des objets très saugrenus des orifices de certains adultes, et il aurait préférés ne jamais voir ça. Au moins, les enfants sont plus facile à gérer. Maintenant, ce sont ses internes qui gère ça, et quand il entend ce qu’ils ont fait aux urgences, des fois, ça le désespère.

“Certains de mes collègues font des listes de ceux qu’ils ont vu de plus bizarre dans leurs carrières. Les urgences, c’est l’endroit où aller pour voir un max d’idiots dans des situations les plus étranges qui soient.”

Les infirmières et médecins qui bossent là bas sont bien courageux. Abe en avait ras-le-bol de soigner des idiots pendant que des gens n’ayant rien demandé à personne souffraient, et devait attendre que les abrutis soit soigné pour qu’on s’occupe d’eux.

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Abe écoute parler l’agent de sécurité. Comme il s’en doutait, il en voit passer des gens tarés. Ca, il y’en a partout! Il a eu le droit à des cas sympas aussi, généralement chez les adultes. On voit souvent dans les publicité pour lessive “à tenir loin de la portée des enfants”, les gens n’ont pas idée qu’en réalité, des empoisonnement à la lessive sont dix fois plus fréquent chez les adultes que chez les enfants. Les gens sont idiots. Abe lui dit qu’il est chirurgien, et comme colin le dit si bien, concilier vie de famille et vie professionnelle n’est pas simple.

“C’est pas toujours rose, mais on apprend à gérer son temps avec le temps! En plus de 10 ans de métier j’ai appris à gérer mes emplois du temps. Surtout depuis que je suis chef de service!”

Ils parle de ses collègues urgentiste qui font des listes des choses étranges qu’ils ont pu voir dans leurs carrière. Il sourit quand il parle de la pleine lune. Oh dieu sait que les urgences sont pleines ces soirs là. Comme les jours de fêtes genre le 4 juillet, ou Thanksgiving, ce sont les journées le plus dures, et bosser aux urgences ne lui manque pas du tout dans ces cas là.

“Je pense que les urgences en ont plus quand même! déjà que passé une certaines heures, il y’a toujours des tarés, les jours de fêtes ou les soir de pleine lune, ils leurs arrivent d’appeler les médecins d’autres services, par manque de personnel. Il m’est arrivé une fois d’aller bosser à la clinique de Marple spring pour aider un ami et collègue et parce que j’habite à côté, il n’y a pas d’urgences, mais ils ont aussi eu le droit à quelques cas bizarres”

dans la catégorie bizarre, ce qu’il y’a de plus commun aux urgences sont les déviances sexuelles qui ont mal tourné, après, il y’a ceux qui avalent tout et n’importe quoi, et puis, il y a les fous furieux qui décident de jouer avec ce qu’il ya de plus dangereux pour impressionner quelqu’un. Son interlocuteur lui demande s’il a toujours vécu à Marple Spring.

“Tu vis là bas aussi? Et non, je n’y suis que depuis un peu plus de six ans. J’ai déménagé là bas pour éviter à mes enfants de grandir dans une ville trop dangereuse et trop polluée, tant pis si ça me fait loin pour le boulot.”

Lui a grandi dans les quartiers mal famé de Détroit, et il n’en garde pas un bon souvenir, au moins, Marple spring est plus calme.

“Tu y vis depuis quand? T’as des enfants?”


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Colin se disait admiratif des gens qui font le boulot de Bram. Il sourit en toute réponse. Ce genre de chose dépendait totalement du caractère des gens. Lui aurait ait un très mauvais agent de sécurité, flic en revanche, il aurait pu, s’il n’avait pas vu toute la corruption de ses derniers dans les quartiers pourris de Détroits parmis lesquels il a grandi. Il parlait donc à un Marpleois, il n’a pas d’enfants, et niveau amour il n’a pas encore retrouvé quelqu’un de ce qu’il comprend.

« la perle rare n’est pas facile à trouver. J’ai été marié il y’a quelques années, j’avais cru qu’elle était la femme de ma vie ! Pourtant divorcer a été une très bonne chose, mais si ce n’était pas pour les bonnes rasons. Et puis, je l’ai revue il y a peu, et franchement, ça me conforte largement dans ma décision. Je pense que l’on aurait fini par s’entre tuer. »

Elle avait perdu son cœur en cours de route. En fait, elle l’avait perdu le jour de la naissance des jumelles. C’est à ce moment-là que leur relation s’est détériorée. Elle est devenue aigri, amer, et en devenant neurochirurgienne, elle est devenue imbus d’elle-même. Le complexe de dieu ne l’a pas épargné. Elle était imbuvable, et c’est aussi pour ça qu’il l’a trompée. Il était parti chercher du réconfort dans les bras d’un autre. Et très vite il est tombé amoureux de cet homme qui a fini par fuir comme le lâche qu’il était. Et depuis, il a enchaîné les relations plus ou moins longues avec des hommes autant qu’avec des femmes. Mais entretenir une relation e plus de gérer sa famille, et son boulot, c’est difficile.

« Enfin, personnellement, je ne cherche plus vraiment à trouver quelqu’un, je suis heureux comme père célibataire, et avec Nat’, j’ai pas mal de pain sur la planche. J’espère en tout cas que toi, tu trouveras ton âme-sœur. Et si un jour t’as des enfants, prie pour qu’ils soient plus simple que ma fille ! »

Il avait les deux, la fille parfaite, et la fille pas parfaite du tout, et elles étaient jumelles. Un ange et un démon. Il les aimait autant l’une que l’autre, bien évidemment, mais c’est vrai que Natasha l’épuisait, alors qu’Alice était tout le contraire. Elle l’aidait à la maison, et elle essayait de tempérer sa sœur, et même à l’école, elle était un petit génie. Il était fier d’elle, chose qu’il ne pouvait pas dire de Natasha, malheureusement.


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