Certains ont cette chance de naître dans une famille avec beaucoup de moyens, de l'argent qui tombe du Ciel et donc qui sont heureux grâce a leur pognon. Moi, définitivement ce n'est pas mon cas, je suis né dans la famille Goussarov qui est loin d'être une famille extrêmement riche, en vérité c'est tout l'inverse. Ma mère était femme de ménage dans un hôtel misérable de Moscou quant à mon père il bossait dans une station essence de Moscou comme caissier. Pourtant, malgré les faibles revenus de mes parents ils voulaient une famille, des enfants, et les aimer autant qu'ils s'aimaient eux. Parce que oui mes parents sont fous l'un de l'autre depuis toujours. Et quand je dis toujours je suis sérieux, mes parents ont grandis ensemble, limite ils ont été élevés ensemble et au lieu qu'une relation fraternelle se créer entre eux c'est plutôt une relation amoureuse, ils s'aiment comme des malades et rien que pour tout ceci je les envie de connaître ce sentiment que moi je n'ai jamais connu. Donc oui dans la maison tout se passait pour le mieux entre nous trois, nous avions une excellente communication, j'étais un gamin heureux et épanoui de voir mes parents autant attachés l'un à l'autre du coup tout se passait bien pour moi. A l'école j'étais un gosse sérieux qui faisait pas chier ses profs donc mes parents étaient satisfaits. Néanmoins voilà alors que j'avais quatre ans une bombe a explosé dans nos vies. En effet ma mère est une nouvelle fois tombé enceinte et quelques mois après elle a accouché d'un petit garçon roux avec des foutus yeux bleus, comme moi. C'était à se demander d'où il sortait ce mioche, roux déjà, ça semblait impossible alors que mes parents sont tous les deux blonds et pourtant si le mioche était roux allez savoir pourquoi moi j'ai jamais trouvé d'explications logiques. Plus encore, il était moche, il puait, une infection ce gosse, en bref je ne supportais pas mon frère alors qu'il était seulement un bébé et à chaque fois que je me retrouvais dans la même pièce que lui je trouvais le moyen de me barrer dans une autre pièce ou alors de rouler des yeux en maudissant mes parents d'avoir mis au monde ce petit monstre du nom de Matvei Samuil Démon Goussarov, ce mioche il m'insupportait au plus haut point. Mais malgré tout je voyais dans les yeux de mes parents qu'ils étaient heureux et comblés donc de mon point de vue c'est tout ce qui comptait. En effet pour mes parents j'étais prêt à tout même à me sacrifier pour eux et oui en acceptant ce sale mioche chez nous je me sacrifiais parce qu'en fin de compte il fallait que je partage mon espace personnel, ma chambre quoi, avec lui et ça c'était dur.

Mon adolescence n'aura pas été un moment paisible ou agréable. Comme beaucoup de jeunes c'est à cette époque de ma vie que je me suis le plus amusé et que j'ai fais tout un tas de conneries. Rien de bien grave, je n'ai jamais finis dans un commissariat où on a dû venir me chercher mais je me suis amusé, j'ai profité de ma vie tout simplement. Le commencement fût avec le sexe, j'ai toujours plus ou moins été obsédé par ça, je me demandais pourquoi et surtout comment on pouvait en arriver à ne parler que de ça à l'école. Donc j'ai trouvé la première nana qui était disposée a coucher avec moi et j'ai perdu mon pucelage comme ça avec cette Veronika qui n'avait pas froid aux yeux, une blondasse avec des putains de yeux bleus comme moi, elle me plaisait mais seulement physiquement, mentalement c'était une imbécile. Quoi qu'il en soit une fois que j'eus perdu ma virginité j'ai continué sur ma lancée, couchant avec tout un tas de personnes garçons comme filles parce que rapidement j'ai réalisé que j'aimais les deux sexes et que donc je n'avais aucune préférence. C'est sûr que ça n'a pas été facile a assumer étant donné que mon père est homophobe mais ça honnêtement je n'en avais strictement rien à foutre, j'étais ce que j'étais soit on l'acceptait soit on l'acceptait pas et ça ne changeait rien pour moi. Mais mon adolescence fût le principal moment où je me battais avec mon frère en effet Matvei ayant quatre ans de moins que moi il ne comprenait pas les trips dans lesquels j'étais, pourquoi je m'étais mis a coucher avec hommes et femmes, a fumer et j'en passe. Souvent il tentait de me rappeler à l'ordre mais je l'envoyais chier à chaque fois considérant que ce mioche n'avait rien à dire. Effectivement ma haine envers mon frère n'a jamais changé et ce qu'importe les années qui passaient. Néanmoins voilà quand ce fût son tour à lui aussi de rentrer dans l'adolescence j'ai remarqué qu'il changeait beaucoup lui aussi, il est passé du petit enfant chiant et arrogant au jeune homme un peu effémine et limite soumis au début je me suis posé des questions à son sujet, me demandant ce qu'il lui arrive pour qu'il change aussi radicalement et ce, en l'espace de quelques mois seulement. J'ai finalement trouvé la réponse a mes questions quand il est venu vers moi et m'a annoncé clairement qu'il aimait les hommes, il était en panique quand il me l'a dit en pensant évidemment que j'étais comme notre père et donc que je sois homophobe, naturellement ce n'était pas le cas vu que je couchais avec hommes comme femmes et je lui ai rappelé gentiment. Pour le coup ça l'avait rassuré et je l'ai aidé à s'assumer en tant que gay comme moi je m'assume en tant que bisexuel mais certainement pas devant nos parents. Si notre mère est à l'aise avec l'homosexualité notre père a une haine profonde et pure envers les gays, les lesbiennes il les tolère un peu plus mais les gays franchement il supporte pas. On peut s'en douter Matvei et moi avons tenté de nous cacher du mieux que nous le pouvions ne souhaitant pas que notre paternel apprenne ce que nous faisions dans l'intimité mais il a finit par l'apprendre en découvrant dans nos PC des historiques où nous naviguions sur des sites pornos gay l'un comme l'autre. Autant dire qu'il a hurlé comme un malade et nous a insulté de tous les noms tous les deux. Mon frère et moi l'avons forcément très mal vécu mais lui beaucoup plus que moi. Matvei a fait une dépression, ma mère aussi tandis que moi je n'hésitais pas à me battre avec cet homme, l'insultant, le tabassant quand il osait s'en prendre un peu trop à moi et à ce que je suis. Je l'ai dis je me suis toujours assumé et si ça plaît tant mieux si ça ne plaît pas honnêtement je n'en ai rien à foutre. Donc oui mon père s'il n'était pas content ou d'accord ça franchement je m'en foutais royalement. Néanmoins voilà, alors que tout se passait avec difficulté dans nos vies ma mère est venu nous voir mon frangin et moi et nous a proposé de quitter Moscou pour l'Amérique parce qu'elle avait trouvé un travail de secrétaire dans une petite ville à côté de Détroit, au début j'étais pas mal réticent face à cette idée mais ne souhaitant plus supporter notre paternel j'ai finalement accepté et Matvei fût du même avis, il n'en pouvait plus, il saturait, il était à bout le roux. Du coup, alors que j'avais seize ans je me suis enfui pour Marple Spring petite ville sympa avec mon frère et ma mère où nous nous sommes installés dans un petit appartement tous les trois. Tout se passait bien là-bas, nous étions beaucoup plus heureux et épanouis et au moins on ne supportait plus les cris de l'homophobe en puissance et les hurlements de détresse de ma mère, c'était une bonne chose. Rapidement voilà j'ai fais la connaissance d'une nana de deux ans ma cadette qui vivait à côté de chez nous, la petite Zoela Lewis, elle aussi une étrangère, une petite italienne, entre elle et moi ce fût un coup de foudre amical, je l'ai découverte et tout de suite on s'est entendu, la première fois que je l'ai vue elle s'est littéralement mangée la tronche sur le sol, sympa comme rencontre mais ça restera gravé, je l'appréciais pour ce qu'elle était c'est à dire une nana un peu garce sur les bords mais qui a un côté fragile, ça j'ai eu du mal à le réaliser parce que la rousse ne parle pas forcément beaucoup d'elle-même du coup j'ai peiné à découvrir la carapace qu'il y a en elle et donc de voir qu'en fait elle a le cœur brisé par tout un tas de choses. Quoi qu'il en soit voilà, ma vie était au top selon moi à partir du moment où je suis arrivé ici, j'avais ma famille avec moi, l'homophobe de première n'avait plus aucun contact avec nous et quand j'avais besoin de causer avec quelqu'un d'autre que ma famille j'allais voir la famille Lewis et trouvais une oreille attentive auprès de Zoela et ça j'en avais justement besoin. Quand on est un adolescent on a toujours besoin de se confier.

L'année de mes dix-huit ans je l'ai passée au lycée tout simplement parce que j'ai redoublé une classe, en effet l'année d'avant j'avais pas mal fais le con, je sortais pas mal, je m'amusais quoi du coup j'ai redoublé mon année. Et ma mère passait son temps derrière moi a me rappeler lors de ma seconde année que je me tapais qu'il faudrait que je commence a penser à l'université, moi ça me disait rien, pas que je sois un branleur mais rien ne me tentait, je savais pas ce que je voulais faire de ma vie professionnelle. Mais voilà à force d'avoir ma mère sur le dos j'ai finis par céder et accepter de me pencher sur mon avenir, j'ai donc décidé de faire des études dans la littérature domaine qui m'intéresse pas mal moi qui lis beaucoup... Et ma mère était aux anges quand je lui ai annoncé la nouvelle, ma meilleure amie également parce qu'en fin de compte c'est là-dedans qu'elle voulait se positionner elle aussi. Sauf que voilà à une soirée alors que j'avais vingt ans j'ai embrassé un type à une soirée et lorsqu'elle m'a demandé des explications au sujet de ce baiser je lui ai simplement répondu sur le ton de la plaisanterie que j'étais gay et que ce type me faisait rêver. C'était faux, non seulement parce que je suis bisexuel et donc pas gay mais en prime parce que ce type j'avais tout simplement envie de me le taper donc il ne me faisait pas rêver, ça personne n'en a eu le pouvoir. Depuis ce soir la rousse pense sincèrement que je suis gay et moi je dois bien avouer que ça m'amuse au plus haut point qu'elle le croit dur comme fer du coup je la laisse y croire tout en me disant un jour qu'il faudra bien que je lui avoue la vérité. Mon frère lui il s'est mit en couple cette même année avec un type mais ça n'a pas duré et une nouvelle fois mon frère m'a montré combien il était fragile, il a eu cette relation avec ce type et une fois que ce fût terminé entre eux il a fait une grosse déprime, pas une dépression comme avec notre homophobe de paternel mais une grosse déprime, il mangeait plus alors qu'il a la peau sur les os, il parlait plus, bref, il était pas bien du tout. Mais par chance j'ai réussi a lui remonter le moral parce que oui avec les années mon frère et moi nous nous sommes rapprochés, en fait c'est surtout depuis l'annonce de son homosexualité que j'ai décidé de prendre soin de mon frère plutôt que de le haïr de toutes mes forces comme je le faisais avant, je l'aimais il avait besoin de moi et il en était de même pour moi donc il était normal que je veille sur lui et m'assure qu'il ne manque de rien.

Tout se passe pour le mieux dans ma vie en ce moment, je suis en étude de littérature à l'université pour ma seconde année, je suis plutôt passionné par ce que j'étudie, mon frère semble heureux en ce moment dans ma vie et notre mère voit quelqu'un, un homme d'environ le même âge qu'elle qui la fait sourire donc je suis comblé. Mais voilà il y a quelques petites semaines je suis allé à une soirée avec ma meilleure amie et nous avons fais le jeu de la bouteille et j'ai dû embrasser ma meilleure amie, la première fois que ça nous arrivait. Quand c'est arrivé je dois bien avouer que je l'ai embrassée avec fougue, comme si j'attendais ça depuis longtemps alors qu'en fait non. Sauf que voilà depuis que c'est arrivé j'y pense constamment me demandant d'ailleurs pourquoi j'y pense, pourquoi ça me hante à ce point mais ça reste gravé... Pourtant elle, elle en rit, elle plaisante à ce sujet comme si ça n'avait aucune valeur pour elle alors qu'à mes yeux si.... Mon frère je me suis confié à lui à ce sujet et la seule chose qu'il a trouvé à me dire c'est que je suis amoureux d'elle, que ma façon de regarder la rousse n'était pas normale du tout pour un meilleur ami et que nous avons plus une relation d'amoureux plutôt qu'une relation d'amis. Moi j'ai énormément de mal à y croire, amoureux moi ? Et puis quoi encore ? C'est quoi la suite ? Que Dieu existe ? Non parce que pour moi c'est une vilaine blague ce qu'il a pu me dire mais je me soulage en me disant que mon frère croit encore au Père Noël et qu'il vit sur une autre planète. Cependant plus j'y pense et plus je me dis qu'il a peut-être bien raison parce que des personnes j'en ai embrassé au cours de ma vie mais jamais avec autant de passion, pourtant c'est dur de m'y faire parce que cette rousse c'est ma meilleure amie, mon âme sœur amicale et même si je la trouve belle il n'en reste pas moins que je ne pourrais jamais la toucher donc oui je suis troublé et perdu...