Customer's always right

I'm the one they say can change your life

Ses yeux s’ouvrirent délicatement face au monde tandis qu’il sentait une énorme langue traverser son visage et des griffes marquer son ventre. Un grognement sourd sortit de ses lèvres tandis qu’il regardait le plafond, tentant tant bien que mal de se réveiller. Un regard sur son réveil et il eut un soupir : il était de repos aujourd’hui, mais il fallait que son chien et son chat le réveillent à huit heures du matin tout de même. Les animaux n’ont pas la notion du temps comme on dit … Pour eux, dés qu’il fait nuit, il faut dormir et quand il fait jour, il faut être actif. Peut importe à l’heure à laquelle on pouvait se coucher ou bien même à laquelle on souhaite se lever. Il aurait pu très bien rester au lit si on chien ne continuait pas à lui lécher le visage avec vigueur. Il voulait sortir. Tandis que son chat miaulait comme une porte qui grince et piétinait son ventre avec hargne : il avait faim. Décidément, ils ne le laisseraient donc pas tranquille. Finalement, avec un sourire tendre, il caressa la tête de son chien en lui ordonnant de s’asseoir et prit son chat dans les bras pour le poser au sol. Il n’avait plus le choix.

Alors, il finit par se redresser, son chien aboyant à côté de lui mais ne bougeant pas, tandis que son chat était assit à ses pieds secouant la queue. Les deux étaient complètement différents et c’est bien pour cette raison qu’il appréciait particulièrement les deux espèces. L’un écoutait docilement son maître, en ne bougeant pas et n’osant pas aboyer plus longtemps, tandis que l’autre le fixait avec colère. Il était bien trop long à son goût. L’homme eut un petit rire en secouant la tête. Un vrai capricieux celui-ci. Mais il l’aimait ainsi. Finalement, il mit ses deux pieds sur le sol et c’est à cet instant que les deux quadrupèdes décidèrent de lui faire la fête. Le chien sautait partout en aboyant, quitte à presque le faire tomber, tandis que le chat se frottait à ses jambes comme si il ne l’avait pas vu depuis des années. Il traversa la salle à manger, alla dans la cuisine en faisant attention de ne pas tomber et prit la nourriture de ses deux animaux. Là, il leur servit une gamelle, se fit couler un café et se dirigea vers la salle de bain. Tandis que ses partenaires à quatre pattes mangeait, le Blond prit une douche pour se réveiller et laissa l’eau glisser doucement sur son corps. Elle était froide. Il appréciait tout particulièrement les douches froides, elles revigoraient le corps et permettait à l’esprit de sortir de la brume. Sans doute la Norvège qui lui avait apprit cela.

Finalement, après une bonne demi-heure dans la salle de bain, il sortit de cette dernière et eut un rire en distinguant son chien au pied de la porte, assit et les oreilles en avant. Il attendait pour sortir. Mais comme tous les matins, le Norvégien avait un rituel que son partenaire devait respecter. Alors, il l’esquiva, alla chercher son café, prit son paquet de cigarette et sortit à l’extérieur de son appartement. Là, il fuma au moins trois clopes pendant son café et se redirigea de nouveau dans la salle de bain, son chien le suivant comme son ombre. Il se brossa les dents, s’habilla, se coiffa et finalement fut prêt. Le quadrupède aboya, comme si il en avait marre d’attendre. Alors sans hésiter une autre seconde, il lui enfila son harnais, prit une laisse et une idée lui vint. Et s’ils allaient passer la journée au parc ? Un regard sur son chat, sa gamelle. Il saurait se débrouiller. Alors, il emmena son chien-loup jusqu’à sa voiture, le fit monter dedans et roula jusqu’au parc. A mi-chemin, il prit un sandwich ainsi qu’une bouteille d’eau, ça suffirait. Après plusieurs minutes de route, il fut au parc. Le chien-loup aboya de gaieté, tandis que l’homme sortit de sa voiture. Là, il le détacha et le fit descendre sans laisse. Celui-ci courut avec joie et l’homme le laissa faire. Il avait beau être chien-loup, il était sociable. Donc il lui faisait parfaitement confiance pour savoir gérer son sang froid vis-à-vis des autres chiens.

Un regard sur sa montre, puis sur l’horizon et il arqua un sourcil. 21h. Il avait passé tant de temps au parc ? La vache, il n’avait même pas vu le temps passer, mais son chien couché à ses pieds, endormi, le rassura. Il l’avait épuisé. Tant mieux, ça lui permettrait de passer une très bonne soirée. Finalement, il claqua de la langue. Son chien se releva immédiatement et ils repartirent ensemble jusqu’à la voiture. Là, après plusieurs minutes de route, ils furent de retour dans l’appartement. Son chat ne l’accueillit même pas. Comme d’habitude j’ai envie de dire. En fait, ils se ressemblaient tous les deux : deux Nordiques solitaires. Il enleva le harnachement du canidé, le laissa se désaltérer et lui servit une gamelle de croquettes. Ceci fait, il se fit un petit truc à manger et regarda le journal de la ville qu’il avait récupérer dans un kiosque près du parc. Son regard tomba immédiatement sur une pièce de théâtre qui se jouait dans une heure. Il pencha la tête sur le côté. Il n’aimait pas spécialement le théâtre, mais pour une fois il irait. Ca lui permettrait de sortir, et surtout découvrir la scénographie de cette ville.

Cela faisait bien dix minutes qu’il était installé dans la salle. La pièce ne commencerait que dans une demi-heure. Il ne savait vraiment pas pourquoi il était venu là, mais il avait besoin de changer d’air en ce moment : c’était bientôt l’anniversaire de sa fille … Soudain, la lumière s’éteignit et il sentit une présence à ses côtés. Un regard à droite et il distingua la présence d’une jeune femme, beaucoup plus jeune que lui. Et là, il remarqua qu’elle mâchouillait. Oh génial … Elle bouffe en pleine pièce. Un soupir. Il détestait ce genre de personne qui bouffe quand le silence est recommandé. Tout comme il pouvait haïr les enfants qui frappent dans les sièges dans l’avion, ou les gosses qui hurlent dans les magasins. Heureusement pour lui, sa fille n’avait jamais été comme ça. Même bébé, elle ne pleurait jamais. Au risque qu’ils aient failli la perdre un jour car elle faisait une crise de fièvre et ne s’était même pas plains. Heureusement, l’hôpital n’était pas bien loin. Un bruit de mastication un peu trop fort et il se pencha vers la jeune femme, tentant de garder son calme et surtout être diplomate. Heureusement pour elle, son métier lui permettait d’être calme, poli et diplomate en toute circonstance.

« Veuillez m’excuser mademoiselle, mais serait-il possible que vous cessiez de manger pendant la pièce ? Car étant trop près de vous, je n’entendrais rien malheureusement. » dit-il avec un sourire forcé.