Il n’en était qu’à sa deuxième affaire depuis la fin de sa formation, mais sa reconversion en agent des services sociaux se passait bien. Il se sentait de nouveau utile, il bougeait enfin, et dieu sait que ça lui faisait du bien. Il venait de placer un enfant d’à peine dix ans, il restait encore des papiers à faire, des témoignages à prendre. C’est d’ailleurs pour ça qu’il était dans ce bar. Une des serveuse, Lily-Rose Jones avait appelé la police pour signaler une scène de violence de la père du père du petit garçon, c’est d’ailleurs comme ça que la police l’avait arrêté et que les services sociaux avait pu intervenir pour le jeune garçon. Maintenant, il fallait faire en sorte de le protéger, non seulement de son père, mais aussi de sa mère qui ne l’a pas défendu une seule fois. Il commençait à être tard, il était dix-sept heure passée. Après ce témoignage il rentrerait directement chez lui et finirait le tout le lendemain matin. Ce n’était pas franchement un boulot facile, parfois, il n’y a rien qu’il pouvait faire, pas dans le cadre judiciaire, se sentir impuissant, c’est le pire. Mais il ferait toujours tout son possible pour sortir les gamins des griffes de leurs parents. Il entrait dans le bar-café et s’avançait vers un serveur avant de demander où il pouvait trouver Lily-Rose Jones, le jeune homme montra une jeune femme brune et Nate alla à sa rencontre.

“Mademoiselle Jones? Bonjour, je m’appelle Nathaniel Quill, je travaille pour les services sociaux, je fais un suivi d’enquête au sujet d’un petit garçon battu par son père, que vous avez signalé à la police! J’peux vous poser quelques questions?”

Elle avait sûrement déjà raconté l’histoire aux flics, malheureusement il fallait qu’elle recommence. Monter un dossier incriminant le père de l’enfant implique de refaire le tour de tous les témoignage. Il s’est déjà rendu à l’école du petit pour parler aux enseignant, et chez ses voisins. Après Lily-Rose, tout aura été fait pour aider l’enfant, il ne restera plus qu’à donner tout ça à l’avocat avec qui ils travaillent. Il suivra ça avec attention. Il est très impliqué dans son nouveau travaille. Le fait que lui même va bientôt être père joue peut-être un peu dans le fait qu’il s’attache vite aux enfants qu’il doit aider. Pendant sa formation, quand il ne faisait que suivre son supérieur, il était déjà très impliqué, maintenant qu’il se gérait tout seul, il allait l’être encore plus.
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Quill appreciait vraiment son nouveau boulot, et il s’y donnait à fond. Là, il devait parler à une serveuse au sujet d’un enfant battu. La jeune femme avait été témoin d’une scène entre lui et son père, et Nate devait maintenant recueillir le témoignage de cette dernière. Il acquiesça quand elle lui demanda si elle pouvait demander cinq minutes à son patron, elle lui demanda ensuite s’il avait un badge ou une carte. Le badge lui manquait, il fallait l’avouer, et il n’aimait pas accrocher sa carte plastifiée sur sa veste. Il la lui sortit donc, elle était accrochée à son portefeuille.

“C’est moins classe qu’un Badge, malheureusement.”

Ils devraient pourtant en avoir un, ce serait mieux, m’enfin, ça ce n’était que son avis. Nate ne prenait ces décisions là! Il attendit que la jeune femme aille prévenir son  patron qu’elle devait parler à un agent des services sociaux, et quand elle revint vers lui, il s’installa à une table avec lui, et il sortit de quoi enregistrer la conversation. Il se présenta et sortit tout le tralala qu’il fallait avant de pouvoir enfin passer aux choses sérieuses. Cet enfant n’était pas encore sortit d’affaires, il était certes plus en sécurité en famille d'accueil, mais il fallait aussi que son père se retrouve face à une cour de justice et soit punis pour ses méfaits.

“Donc, commençons! Il y’a quelques jours vous avez bel et bien vu cet homme, et cet enfant,” Il montra deux photos de son dossier. “Ici, dans ce bar? Affirmez vous que le père de l’enfant à été violent envers ce dernier.”

Toutes les questions à poser, ce n’était pas la partie le plus amusante du boulot, c’est un fait, mais c’était à faire. Après, c’est aussi beaucoup une question de paperasse inutile et administrative. Au lieu de faire ça, ils devraient s’occuper de l’enfant, et aussi de foutre en prison le père une bonne fois pour toute, il le mérite. Et pour le moment, il n’y a eu qu’une mesure d’éloignement, ce n’est pas suffisant. Le système n’est pas le mieux étudié. Et Quill préférerait largement être en train de vérifier que la famille d'accueil qui s’occupe actuellement de l’enfant ait une bonne famille, plutôt que de prendre un témoignage déjà pris par les flics.

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Nate comprenait tout à fait qu’on veuille s’assurer qu’on parle bien à un assistant social, c’était normal, et assez rassurant d’un côté. Après tout, il devait y avoir des gens qui se fichent pas mal de mentir sur leurs métier, ça ne l’étonnerait même pas que des journalistes par exemple fassent ce genre de choses, c’était vile, et franchement immonde, mais il n’était pas suffisamment naïf pour ignorer ce genre de chose. Malheureusement, certains flics préfèrent chasser les gens qui téléchargent illégalement que les gens qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. La justice est loin d’être parfaite, elle n’est ni aveugle, ni juste. Il ne le sait que trop bien malheureusement. Enfin, les choses sont telles qu’elles sont, elles ne changeront pas de suite, mais c’est partout pareil. La brune lui propose un verre.

« Pas d’alcool en servie, mais je veux bien un ice tea s’il vous plaît »

Il ferait en sorte de ne pas renverser son verre. Avoir des papiers officiels recouverts d’Ice tea, ce ne serait pas sérieux. Et ça ne plairait pas à son boss, ni au juge qui les auraient en mains lors du procès. Manquerait plus qu’ils perdent de la crédibilité à cause de ça. Il avait sorti de quoi enregistrer les paroles de la jeune femme pour une évidence plus concrète qu’un simple bout de papier. Ensuite la jeune femme ce mis à raconter les évènements. Il écrivait en même temps qu’elle parlait.

« Suite à ça, vous avez appelez la police, c’est ça ? Est-ce qu’il y’a des caméras de surveillance ? »

Il n’aimait pas poser ce genre de question, ça sous-entendait que les paroles de la jeune femme n’était pas suffisante. Et c’était vrai, souvent la partie adverse en cours plaidait le manque de preuves. Les images sont irréfutables, mais la parole de quelqu’un ? Il est facile de semer le doute dans les esprits. C’est comme ça que beaucoup de gens s’en sortent malheureusement. Il pourrait toujours voir s’il y’en avait à l’extérieur, déjà, situer l’homme et son fils dans ce bar pourrait aider à prouver la culpabilité de cet enfoiré. Même s’ils avaient déjà pas mal de preuves, plus il y’en avait, mieux c’était.


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Il releva la tête de sa feuille quand elle lui demanda si la limonade lui allait. Il ne l’avait même pas vu faire l’aller-retour tellement il était concentré sur ce qu’il faisait. Une limonade serait très bien, il n’allait pas faire chier pour ça.

« Oh oui oui, bien sûr ! Pardon, je ne vous avez même pas vu vous lever. »

Il reprit vite sur ses questions notamment pour savoir si les lieux étaient dotés de caméras de surveillance. La jeune femme lui dit que ce n’était pas le cas. Comme elle disait, elle ne voyait pas pourquoi elle mentirait. C’est vrai, mais parfois certaines personnes le font, sans grandes explications, et en court, la partie adverse jouera sûrement de ce manque de preuves visuelles. Plus le dossier n’était en béton, plus les chances de foutre le père de ce gamin en prison étaient grandes. Et rien de mieux qu’une vidéo à montrer au jury pour rendre l’affaire quasi indémontable. Avec une vidéo, la seule chose qui pouvait leur faire perdre cette affaire, c’était la corruption, mais l’accusé était loin d’avoir l’argent pour.

« Je sais que vous n’avez aucune raison de mentir, mais la partie adverse en cours aurait vite fait de remettre votre parole en cause. Malheureusement, c’est comme ça. Mais je pense qu’on a tout de même un dossier solide et que l’on va pouvoir aider ce jeune garçon ! »

Il finit son verre de limonade, cherchant s’il avait tout ce dont il avait besoin, en regardant l’heure sur sa montre, sa journée était officiellement finie, pas que ça l’arrête. Il réfléchissait encore.

« Rien à ajouter ? »


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Nate était en effet très absorbé par son travail, il n’avait pas envie que l’affaire ait un seul point sur lequel l’avocat du père pourrait alléger la peine qu’il encourt, il voulait faire ça bien. Il sait très bien que les gens violents ne changent jamais, ou très rarement, parce qu’ils refusent de recevoir l’aide dont ils ont besoin, et cet homme ne peut pas être parent. Et il ne laissera pas cet enfant être de nouveau blessé. Une fois de plus Lily-rose assure qu’elle ne ment pas, et bien évidemment, Nate la croit, mais là n’est pas la question. Il demande si elle a autre chose à ajouter, quand elle lui répond par la négative. Il éteignit l’enregistreur.

« Nope, plus qu’à mettre tout ça au propre, mais ce sera pour demain ! Ma journée est officiellement finie depuis 5 petites minutes ! »

Disait-il après avoir regardé sa montre. C’était quelque chose qu’il appréciait beaucoup dans son nouveau boulot : les horaires. Avant il partait au boulot le matin sans savoir quand il serait de retour. Maintenant, il bosse de huit heures à cinq heures et il sait exactement quand il sera de retour chez lui. Et le fait qu’il va bientôt être père et qu’il pourra être là pour Kate et pour son fils, c’était vraiment une bonne chose. Il aimerait pouvoir changer certaines choses quant à ce qu’il s’est passé ces dernier mois, comme l’embuscade ayant amené à la mort de son coéquipier et sa blessure à l’épaule. En revanche, changer de boulot, ça, il ne regrette pas. Il rangeait ses papiers.

« En tout cas, merci pour tout ça. En espérant que vous n’aurez plus à appeler les flics pour un cas comme ça. »

Il espérait pour elle qu’elle n’ait plus à voir ça. Il aimerait que personne n’ait à voir ça, et surtout que personne n’ait à le vivre. Ce serait une superbe chose, mais Nate n’y croyais pas, certains humains sont juste mauvais. Et les agents sociaux, les flics, et les agents spéciaux seront malheureusement toujours nécessaire au bon fonctionnement de la société.


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Nathaniel continuait de parler avec la brune même après avoir éteint le dictaphone. Elle lui proposait de rester encore quelques minutes et il n’allait pas se priver. Surtout si la brunette pouvait en profiter aussi. Bosser comme serveuse ne doit pas être simple tous les jours, surtout en tant que femme. Il sortit son téléphone et le lui tendit pour qu’elle puisse y entrer son numéro. Au moins en cas de problème elle pourrait l’appeler, même si c’est pour elle. Il doit y avoir tout un tas de pervers qui se croient autorisés à tout genre de remarques et si elle a besoin, Nate pourrait leurs faire peur. Elle lui demanda comme lui il faisait pour faire face à cette méchanceté, et il haussa les épaules.

« L’habitude… Croyez-moi, j’ai vu pas mal de truc horrible avant d’être assistant social… J’étais au FBI, alors maintenant, je suis habitué, c’est triste à dire… Mais bon, au moins, les gens que j’aie aujourd’hui sont encore vivants, et ce ne fut pas toujours le cas par le passé. »

Alors oui, certes il empêchait des terroristes de mettre leur plans à exécution, mais il a dû faire face à pas mal de corps sans vie quand même. Il a eu le droit à des scènes tout droit sorties de films d’horreur. L’avantage, c’est qu’à l’écran ils ne montrent pas toujours tout, on peut se rassurer en se disant que c’est du faux, mais dans la vraie vie, ce qu’on voit, non seulement, c’est vrai, mais en plus, il y’a les odeurs nauséabondes qui vont avec. Ça aussi, ça ne lui manque pas.


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Nate était content d’avoir fini son boulot, maintenant il profitait un peu avant de rentrer chez lui. Il parlait quand même boulot, enfin, pour le coup,son ancien boulot. Il avait mentionné être un agent du FBI à la brune. Elle semblait un peu impressionnée, c’est vrai qu’on en rencontre pas tous les jours, surtout dans une petite ville comme marple spring.

“Oui, certaines choses m’affectent, j’ai pas un coeur de pierre. Et j’ai démissionné il y’a quelque mois, je me suis fait tiré dessus, j’aurais pu y passer, et ma copine est enceinte, j’ai pas envie de me faire tuer et les laisser.”

La meilleure décisions qu’il avait prise, c’était de quitter le FBI. Alors oui, il avait aimé son précédent boulot, vraiment! Mais à l’époque où il était devenu agent, il n’était avec Kate, il n’était pas sur le point d’être père. Aujourd’hui c’était le cas. Il allait avoir un petit garçon, et il voulait le voir grandir, et il voulait voir Kate vieillir, à ses côtés, en même temps que lui. Et en plus de pouvoir profiter de sa famille, il avait plus de temps pour se reposer, il avait plus d’heure passées à la maison, et puis en règle générale son boulot était moins fatiguant. La serveuse lui proposa une nouvelle boisson, et une nouvelle fois, il jeta un coup d’oeil à sa montre.

“Non, je pense que je vais y aller, je vais rejoindre ma fiancée”

il sourit en se levant avant de tendre la main. Il ne pouvait pas profiter plus longtemps du temps de la brune, et lui devait retrouver sa blonde adorer.

“Encore merci! et bonne chance pour le reste de votre service!”

Il finit par quitter les lieux et rentrer chez lui, retrouver Kate et son ventre rond, en attendant, d’ici quelques mois, de pouvoir rentrer et retrouver son petit garçon..

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