Childhood, and teenage dream 1987-2005

C’est dans une base militaire de Boston qu’Avriel est né. Son père était à l’autre bout du globe, il n’a rencontré son fils que trois mois plus tard. Il est le deuxième fils de la famille Blackwood, et a un frère de 13 ans son aîné. Il a vécu eux ans à Boston avant de déménager à détroit où son père a été muté. Il a toujours bien vécu, même si les premières années de sa vie, il les a passés sans son père ou presque. A l’école il n’était franchement bosseur, surtout au collège et au lycée. Il préférait se dépenser, faire du sport, bref des trucs intéressants. Avoir lu le recueil de nouvelles de Poe, et la lettre écarlate ne lui a jamais servi. De toute façon, il savait ce qu’il voulait faire comme métier. Soldat ! Comme le reste des hommes de sa famille. Pour ce faire, toutes ses relations amoureuses sont restées secrètes. Il savait que l’homosexualité n’était pas acceptée dans l’armée, et il ne voulait pas que ses parents sachent ses préférences sexuelles.

The US army needs you - 2005

A dix-huit ans, après l’obtention de son diplôme de fin d’étude avec justesse, il s’est engagé dans les forces armées. Franchement ? A l’époque il était jeune, influençable, et il se fichait de tout. On ne lui a jamais vraiment présenté d’autres options de carrière, c’était un choix facile, le seul dont il avait conscience, et il voulait faire plaisir à papa. Toute son enfance on lui a répété que c’était son devoir, qu’il le devait à son pays. Quelle belle connerie, s’il avait su, il aurait fait autre chose. Mais non, il est devenu soldat, et il était fier, et innocent. Il a été muté de base en base pendant plusieurs années, et en 2012, il a rencontré l’amour avec un grand A. Hors de la base bien évidemment, il vivait sa vie avec cet homme qu’il aimait plus que tout. Finalement, ce n’était pas si mal sa vie, il était heureux, en vie, il n’avait pas de quoi se plaindre.

Desillusions - 2015

« Si tu pars pour cette mission, je ne serais pas là quand tu reviendras. » Il venait d’avoir vingt-huit ans quand il a été envoyé en mission en Afghanistan, son petit ami, après trois ans de relation en a eu marre. Pourtant Avriel a cru qu’il bluffait, qu’il n’allait pas le quitter. Alors il est partit. Que des conneries à faire celui-là.  C’est probablement le plus grand regret de sa vie, ne pas avoir démissionné quand son compagnon le lui a demandé, il aurait dû, et s’il pouvait revenir en arrière, il le ferait. La mission de trop, la mission dont il n’est pas revenu, du moins, pas vraiment. Leur base a été attaquée par un groupe de rebelles. Il a perdu son pied dans une explosion puis fait prisonnier en compagnie d’autres soldats.  Il a été « soigné » si on veut par un médecin afghan, lui aussi prisonnier. Il a été amputé, et s’il a survécu, c’est juste un putain de miracle. Il a passé neuf mois dans cette putain de prison à crever la dalle, et à souffrir comme un chien. Il aurait préféré crever au final.

Road to freedom

En 2016, des soldats ont débarqué, et sont venu les sortir de cet enfer. Il a été envoyé en Allemagne pour y être soigné, il y est resté quatre mois, son père est venu lui rendre visite. Il a commencé à voir un psy là-bas, entre calmants, antidouleur et session avec le psy, groupe de parole aussi, on peut dire que les allemands font du bon boulot pour les soldats. Quand on voit les soin reçus, il aurait aimé être allemand. Quand il est revenu au pays, on lui a appris qu’il avait été remercié de son service plusieurs mois plutôt et qu’il n’était donc plus considéré comme un soldat. La raison officielle étant une altercation entre son sergent colonel considérée comme « insubordination » lors de sa précédente mission. La véritable raison étant que son petit ami avait révélé à tout le monde sa relation avec Avriel, lorsqu’il était venu demander des infos sur la disparition de son compagnon. On lui a donné une médaille, on a payé ses soins, et sa maigre pension qu’il reçoit maintenant tous les mois, mais pour les aides militaires données aux vétérans  blessés,  on lui a plus ou moins dit d’aller se faire voir. En bref, il a été traité comme de la merde.

failed by the government, no money, no healthcare 2017

A trente ans, il est retourné vivre avec ses parents. Pas le choix, après des mois à essayer de recevoir ce qui lui était dû, il a fini par abandonner. Pour montrer son support à son fils, le père d’Avriel à démissionner, et son frère a fait de même. Il ne s’était pas attendu à tout ça, mais ça a eu un bon effet sur lui. Ils l’ont vraiment aidé à aller mieux. Il  souffre de PTSD depuis sa libération, et est suivit pour ça. Il a passé un an chez ses parents, il a recommencé à travailler en tant que mécano, il a obtenu le statut de travailleur handicapé grâce à c’est parents, parce que ça non plus ce n’était pas gagné, il a rejoint une association pour vétéran, et il a obtenu le droit à un chien d’assistance qu’il l’accompagne partout où il va. Grâce à lui, ses crise d’angoisse ont diminué de moitié, et il s’est sentit près à redevenir indépendant. Il a même tenté de reprendre contact avec son ex, mais se fut sans succès.

Keep calm and Move on - 2018

Décidant qu’un endroit plus calme serait mieux pour lui, il déménage à Marple Spring. Il veut retrouver une vie normale, et même s’il ne va pas bien, il va mieux. Il continue de se faire aider, et pour ne pas être complètement  seul, il a adopté deux chiens, et un troisième qu’un ami soldat lui a confié. Un chien comme lui, à qui il manque une patte. Il bosse au garage Anderson et apprécie cette vie plus calme qu’offre la petite ville. Et s’il s’est installé ici, c’est parce que son frère y vit aussi, c’est toujours bon d’avoir quelqu’un pas loin pour aider. Bref, Avi essaie de retrouver une vie normale avec pour d’aller mieux et de laisser son passé derrière lui.