J’étais contente de faire la connaissance de Kate, si je puis me permettre cette familiarité. Je ne la connaissais pas encore très bien, mais le peux que je connusse d’elle me la rendais sympathique et c’est une très bonne chose. C’était étrange de ne pas être traité comme une moins que rien, ce qui était malheureusement très souvent le cas lorsque je vivais à Lyon. Enfin, je devais oublier cette période de ma vie, j’étais partie pour me construire une nouvelle vie et celle-ci n’en faisait pas partie. Ici, je pouvais tout repartir à zéro, me faire de nouveaux amis, me construire une famille avec mon oncle, vivre tout simplement. Parce qu’avant, je ne vivais pas. Enfin, pas vraiment. Disons que je survivais dans une famille ou seul mon frère n’était pas fou. Mais revenons-en à nos moutons ou plutôt à ma discussion avec Katelyn. Je lui expliquais ne pas être venu par hasard, mais en précisant que Lazlo n’était pas la seule raison, même si je ne cachais pas le fait qu’il était la principale. J’évoquais ensuite le Sushi Bar ou je travaillais depuis avril, soit depuis que j’avais emménager. Ce n’était pas le boulot du siècle, mais comme je n’avais pas fait d’études supérieurs et que je n‘avais pas la moindre envie d’en faire, c’était pas ml. Je n’étais pas trop mal payé et mon patron ; un ami de mon oncle ; était plutôt sympathique. Et puis, il y avait une bonne ambiance et des clients plutôt cool ; si on enlève la meilleure amie de Lazlo. Cela dit, je n’avais eu l’occasion de recroiser cette fille, donc peut-être qu’elle allait me fiche la paix. Je l’espérais en tout cas, car je n’étais pas venue aux States pour me prendre la tête. « Je dois vous avouer que je n’ai pas eut l’occasion de de les découvrir ! » répondis-je, faisant référence aux restaurants de Marple Springs, que je ne connaissais pas du tout. Elle me demanda ensuite si je recherchais un livre en particulier. « Et bien, je cherche surtout des polars récents ! » répondis-je, car il est vrai que j’en oubliais le pourquoi de ma présence ici.

A part quand je visitais mes grands-parents, je ne sortais pas quand j’étais plus jeune. Dès ma naissance à m’a fait sentir que j’étais de trop. Le boulet de la famille, celle dont on ne voulait pas. Mes parents me laissaient toujours chez mes grands-parents ou chez des voisins lorsqu’ils sortaient. Bien sûr, mon frangin, lui, il les accompagnait partout. Je ne lui en ai jamais tenu rigueur, après tout, si je n’avais pas l’amour et l’affection de mes parents, moi, je pouvais circuler librement, manger ce qui me plaisait, lui, il n’avait cette chance à cause de cette maladie. Bien sûr, j’aurais préféré avoir un lien plus fort avec mes parents, mais je n’aurais pas aimé être surprotégé comme l’avait été mon frère. D’autant plus que ça n’avait servie à rien, puisqu’il n’était plus de ce monde aujourd’hui. Enfin, tout ça pour dire qu’enfant, je n’avais pas vu grand-chose et à l’adolescence, je ne sortais pas non plus pour la raison simple et évidente, que je travaillais pour pouvoir acheter mes fournitures d’école et de quoi m’habiller. Et quand je terminais, il fallait que je rentre pour faire mon travail scolaire. Ce n’est qu’une fois adulte, que j’ai enfin pu voir des choses dans la ville ou je suis née, mais je n’en ai pas profité longtemps, puisque j’ai quitté la France après le décès de mon frère. C’est pourquoi, je compte profiter de cette liberté nouvellement acquise, bien que pour l’heure, je ne connaisse encore aucuns restaurants en dehors du Sushi Bar ou je bosse comme serveuse. « Vous avez raison ! » répondis-je quand elle m’indiqua que puisque je m’installais en ville pour de bon, j’aurais bien assez le temps de les découvrir. Je pourrais éventuellement m’y rendre avec Lazlo, qui sait ? La jeune femme me demanda ensuite ce que je désirais comme livre puis qu’après tout, j’étais sans cette librairie pour cette raison et uniquement pour cette raison. Quand j’eus dit ce que je cherchais, la jeune femme me fit signe de la suivre et nous nous retrouvâmes au rayon des polars. « Pas vraiment, généralement, je regarde la quatrième de couverture et si le résumé m’inspire, je le prends ! » expliquais-je. Et puis, il faut aussi dire que j’étais un peu larguée, car les livres que je lisais d’ordinaire étaient en français, pas en anglais. C’est sûr, ça allait me changer !

C’est vrai qu’à force de discuter de choses et d’autres ; et plus particulièrement de la belle ville de Lyon ; j’en oubliais ce que j’étais venue faire en ce temple sacré du livre. A savoir, chercher de quoi lire, le soir avant de m’endormir. J’avais beau parlé couramment la langue de Shakespeare, les émissions américaines qui étaient diffusées à la télévision ne me plaisait pas du tout. Et comme je n’allais pas non plus passer mon temps à regarder encore et encore les mêmes films et les mêmes séries, je prenais bouquiner. La langue dans laquelle je lisais ne me dérangeais pas. Je l’ai dit, je parle anglais couramment et je ne m’attends pas vraiment à trouver des livres dans ma langue natale, dans une librairie d’une petite ville telle que Marple Spring. A Détroit peut-être, mais comme je n’y avais pas encore mit les pieds une seule fois depuis que j’étais arrivée en ville, j’ignorais s’il y avait des librairies françaises. Enfin, peut-importe, puisque j’en avais pris dans mes valises. D’ailleurs, ma mère m’avait fait expédier ce que je n’avais pas emporté, car elle ne voulait rien garder qui puisse m’appartenir ; alors qu’elle comptait conserver jusqu’aux poils de barbe de mon frère. Comme la libraire me demandait ce que je cherchais exactement, j’avouais fonctionner au coup de cœur. Je n’avais donc pas de préférence et même si j’affectionnais plus particulièrement les polars, j’aimais également me plonger avec délectations dans les romans de Dan Brown ou encore de Stephen King. J’eu un petit rire, lorsqu’elle m’indiqua fonctionner de la même façon que moi. Et je pense que tout le monde ; ou presque ; fait de la sorte. Après tout, qui mieux que moi sait ce que j’aime lire ? Nous nous dirigeâmes vers le rayon désiré. « Et bien, un peut de tout. J’avoue adorer Agatha Christie, mais je les aie tous lu. Sinon, j’adore les livres de Michel Bussi, Guillaume Musso ou encore Bernard Minier ! » indiquais-je. Mais se sont des auteurs français, alors il n’est pas certain qu’ils soient disponible en boutique.

La libraire m’indiqua qu’elle aimait beaucoup Agatha Christie elle aussi et m’avoua avoir été convertie par sa grand-mère. Ses paroles me firent sourirent, parce que, moi aussi, j’avais été convertie par ma grand-mère. Il faut dire qu’enfant, je n’avais pas d’autres loisirs que la lecture, puisque mes parents ne faisaient jamais cas de moi. Je me réfugiais donc dans les livres ou je pouvais m’inventé un monde meilleur. Bon, il est vrai que dans le cas d’un polar, le monde n’est pas très rose, mais vous voyez sans doute ou je veux en venir. Elle ajouta ensuite qu’elle connaissait un peu Bernard Minier pour avoir lu un de ses romans lors de son séjour en France, mai qu’elle ne connaissait pas les autres. Puis, elle précisa n’avoir malheureusement aucun de ses auteurs en boutique. Je m’en doutais, mais j’avais tout de même posé la question. Elle semblait navrée de me dire ça, mais ça n’était pas de sa faute. « Je m’en doutais un peu, mais ce n’est pas grave ! » que je réponds avec un sourire. Après tout, ce n’est pas parce qu’elle ne possédait pas mes auteurs préférés en rayon que je ne trouverais rien à lire pour autant. Je n’étais pas difficile et comme je l’avais dit, j’aimais de tout. Bien sûr, comme tout le monde, j’avais mes préférences, mais je n’étais pas fermée à celle-ci et d’autres auteurs pourraient bien sûr me plaire. C’était même évident ! La jeune femme s’avança dans le rayon pour y prendre quelques livres, qu’elle me conseilla. Je ne connaissais aucun des titres qu’elle me proposait, quoique j’avais déjà entendu parler du fameux Red Sparrow ; enfin principalement grâce au film qui était sortie récemment. Je prie les deux livres qu’elle me proposait afin de consulter la quatrième de couverture, ce que je faisais toujours avant de me décider. Je dois dire que les deux me tentait bien, alors j’allais les prendre tout les deux, comme ça, pas de jaloux. « Je peux prendre les deux ? » demandais-je à la libraire. Question sans doute un peu stupide que celle-là, mais parfois, il faut savoir que je ne réfléchissais pas avant de parler.