Soupire, ce qui brise un peu le silence de la pièce… Les yeux levés vers le psychologue qui est la pour étudier ma santé mentale, afin de me laisser rejoindre l’hôpital de la ville… ou tout du moins, la clinique de la bourgade de Marple Spring… C’est quoi ce nom la ? Qui a eu l’idée d’appeler une ville Marple ? J’en souris, le psy le note sur son calepin, qu’est ce qu’il peut écrire sur son papier, à croire qu’il est payé au rendement de mots ajoutés sur sa feuille. J’ai envie d’une clope, mais le lieu ne s’y prête guère, je vais devoir encore patienter, mon cul posé sur la chaise en métal complètement inconfortable. Mais je dois passer par la, après l’incident, je suis quelque peu… Mal vu au sein du corps médical, un incident qui aura eu un lourd impact sur l’ensemble de ma vie, et pas uniquement sur mon travail. Je regarde la montre, déjà prés de deux heures que l’autre me cuisine avec des questions, ou des images complètement aléatoire pour tenter de me faire voir un papillon à la con. Ma vie n’a pas toujours été aussi chiante pourtant… Je vous assure…

Je suis né à Dublin, au sein d’une famille aimante et attentionnée. Mon père, Luigi Rugieri, était un Italien, richissime homme d’affaire, qui faisait de l’exportation de fromage, il rencontra ma mère a Dublin, lors d’une conférence sur les produits locaux, et ils finirent dans une chambre d’hôtel luxueuses, lieu de ma conception, sans nulle doute. Neuf mois plus tard, j’arrivais. J’étais un gamin plutôt sympa, je laissais mes parents faire leurs nuits tranquilles, et je souriais même a tata Ely pour gratter quelques sucreries en plus. Bref, une jeunesse des plus normales, avec des parents présents, pas de trouble du comportement à signaler, ou de choc psycho à éluder. Je suis partie rejoindre ensuite la Sœur de ma mère aux Etats Unis, pour un voyage à la base, mais très vite, le voyage est devenu définitif. J’ai rencontré Emma, une jolie brune au regard envoutant, et je suis tombé raide dingue de cette nana.

J’ai suivit les études de médecine pour elle. La chance que j’avais, c’est que je ne suis pas trop bête, j’ai donc put passer les années sans trop de problème, aidés par la bourse sportive que j’ai obtenue en faisant du Hockey sur glace pour la Fac de Stanford. Nous nous sommes ensuite installé à New York, on c’est mariés, trop tôt pour tout vous dire. La suite, Nos carrières nous ont mené dans des directions différentes, je suis entré aux urgences, elle en chirurgie cardiaque, moi je traitais des blessures par balles, des rhumes, des Dhia… hum bref un peu de tout, tandis qu’elle s’occupé de richissime malade qui venait faire des pontages, des pacemakers, elle était dans la haute société, moi, les mains dans la sanquette… Mais je ne m’en suis pas plaint, j’ai finit à l’âge de 33 ans, a prendre la tête du service jour des urgences… Un rêve pour une carrière, jusqu’au jour ou par ma faute, un ado de 14 ans, a finit par succomber a ses blessures, un mauvais dosage du produit avait fait céder le cœur… Étais-je fautif ? L’infirmière ? Qu’importe, elle avait 4 enfants, il lui fallait de quoi les nourrir, et être virés d’un hôpital réputé signé la fin d’une carrière pour elle. Moi je pouvais toujours rebondir, ou pas. J’ai été accusé, mais au vu de mon dossier impeccable, aucunes poursuites judiciaire. Ils ont même passé cette affaire sous silence. Mais merde, j’avais tué une gosse. Un pauvre gamin de 14 ans qui avait été mêlé a une fusillade.

Cette histoire me hantera, et me hante toujours. Ma femme Emma à finit par se lasser de tenter de me sortir de ce cauchemar, elle à par de nombreux essais tenté de me faire déculpabiliser, mais la famille de se gosse n’avaient ils pas droit a la justice ? Pourtant je n’avais pas appuyé sur la détente du pistolet 9 mn qui l’avait tué, non, moi je lui avait injecté le produit qui lui avait retiré tout espoire d’y survivre.
Trois ans que cette histoire c’est déroulé. Je me suis fait muté, par Harry, un ami et mon ancien patron, qui connait bien le directeur de la clinique de « Marple je sais plus quoi. ». Emma et moi sommes divorcés, et me voila, dans la pièce de ce psy, tous ca me fait sourire, sourire bien vert tout de même.

« Bienvenue donc, Docteur Rugieri, vous commencez demain. »

Ben v’la, ma nouvelle vie commence.