« Rhys vient manger. » C’était ma mère qui en bas de l’escalier me priait de venir manger. J’étais complètement absorbé par toutes les photos que j’étais en train de développer. J’avais passé la journée dans les montagnes pas très loin de la maison à prendre des photos.  Je photographiais le ciel, la végétation, tout ce que je croyais qui pouvait faire une très belle photo. Je m’amusais à changer l’éclairage, la texture et tout. Rien de bien sensationnel puisqu’en fait je n’avais qu’un vieil appareil avec un film que l’on développe. C’était soit ça ou un vieux Polaroïd que j’avais trouvé dans le grenier qui ne faisait pas grand-chose. Je m’amusais avec ce que je pouvais avoir et ce que j’avais c’était un appareil photo. Pour un garçon de onze ans qui ne connait pas entièrement la technologie et qui vit en campagne avec ses parents c’était assez pour m’occuper l’esprit. « Ouais ma’ j’arrive. » Dis-je en regardant la dernière photographie que je venais de sortir.  Lorsque je descendis à la cuisine je vis mes parents enlacés. Chaque fois ça me faisait sourire. Je les aime tant. C’est rare de voir un couple aussi unis que mes parents. Honnêtement, plusieurs de mes copains n’ont plus leurs deux parents ensembles. C’est comme une guerre en continue alors que moi, avec ma famille je vis le parfait bonheur.  Ils sont mes modèles de vie. Plus tard je voudrais avoir une vie tranquille comme la leur.  C’est ce que je me suis toujours dis et ce même tout petit.  Je me compte chanceux de pouvoir voir ça et en plus je préfère ça aux parents qui se disputent et s’engueulent. Depuis qu’on n’a déménagé en ville mes relations ont bien changés versus la technologie. Je me suis fais des copains qui aiment un peu trop les jeux vidéos et les films.  Ce serait vous mentir si je vous disais que ça ne m’intéresse pas, parce qu’en réalité j’ai l’impression d’en rêver la nuit. J’suis le genre qui pourrait rester éveillé toute la nuit à regarder un film et même me taper une petite game de call of duty online pour le trip de rester debout. Ma mère déteste ça, parce qu’elle croit que je ne vis que pour ça. Que je délaisse mes études pour passer mon temps devant l'écran, mais j'suis pas carrément nul au lycée. C'est seulement que je suis distrait et que je ne me force pas nécessairement pour avoir des sacrés notes. Elle croit aussi que cela peut nuire à notre relation alors que moi je ne crois pas. Je pense seulement que c'est vrai que je pourrais me forcer un peu plus à être sociable.  Le contrôle est difficile. Je ne peux résister au fait que mon ordinaire ou ma Playstation m'appelle.  C'est comme si je voyais un orra autour de la console. Bon okay, j'en met peut-être un peu, mais je suis carrément un passionné des films et jeux vidéos.  


J’ai lancé mon invitation sur msn, c’est un copain qui m’a donné son adresse et honnêtement je me sens nerveux. Qu’est-ce qu’elle en a faire d’une invitation comme la mienne. Qu’est-ce qu’elle va dire ? Qu’est-ce que je vais lui dire. J’suis pas pour lui faire une description intégrale de moi. D’abord elle dira que j’ai l’air d’un gros pervers qui add une plus jeune que lui et ensuite … Elle va trouver que ma vie est plutôt banale et même très ennuyante. J’ai un doigt sous mon nez et je fixe mon écran. Je prend une grande respiration et la prenant, mon cœur s’arrête de battre. Elle m’a ajouté. Bordel ! Qu’est-ce que je fais ? J’attends ?  Je me ferme les yeux puis j’entends la sonnerie de mon messenger.  J’ouvre le yeux puis c’est elle. J’en tremble presque, qu’est-ce que t’as à être aussi nerveux Rhys ? Y’a un écran qui vous sépare, elle est chez elle et toi chez toi, calmes-toi mon vieux ! Je dépose mes mains sur mon clavier puis regarde la conversation. Je l’ouvre puis je vois : « Salut toi ! Tu vas bien ? »  Je n’ai jamais été aussi nerveux, pourtant on ne se connait pas, je ne l’ai pas rencontré encore et sérieusement je ne sais pas si ce jour aura lieu. Je prends donc mon temps et commence à lui parler comme si on s’était toujours connu. Depuis ce temps on ne c’est jamais lâché.


Y’a pas si longtemps j’ai connu Andie et honnêtement entre nous c’était toujours houleux, sauf quand on était en publique. Me voir toujours entouré de gens un peu plus connu ça lui plaisait.  En plus ça l’amusait bien de virer des filles qui me tournaient autour.  Pas question que l’unes d’entre elles s’approche de moi, j’étais sa propriété, mais seulement quand ça pouvait l’arranger. Elle voulait toujours qu’on sorte ou qu’on se retrouve entre copain. À la longue ça devient long et chiant. J’ai besoin d’avoir du temps à moi. J’ai besoin d’être chez moi et de ne voir personne sauf celle que j’aime, mais avec Andie c’est carrément impossible. On doit toujours être avec tout le monde. Je les aimes mes copains, mais parfois ça du bon de rester seul. Cela fait quelques mois qu'on est ensemble et plus le temps avance plus je crois qu’elle ne me comprend pas.  Je devrais être à ses pieds vingt-quatre sur vingt-quatre. J’ai besoin de respirer et de me retrouver un peu. Ce n’est pas tout de voir de copains et sortir. C’est carrément impossible pour elle de rester tranquille en amoureux, enfin pas si en amoureux … Si seulement elle pouvait « gamer » comme moi il semblerait tout soit si facile. « Sérieux ? Tu vas encore rester devant ta console à jouer à ton stupide jeu? »Me dit Andie. J’hausse les épaules puis je ne la regarde même pas. J’en ai pas envie, je le sais de toute façon que dans son regard y’a des couteaux prêts à me transpercer le corps.  J’sais aussi que si je la regarde elle interprêtera tout de la mauvaise façon. Je suis trop nul, je suis con, je serai tout pour elle et bla bla bla. Le discours interminable de ses besoins sera enclenché.  En tout cas, je l’entends taper du pied, je soupire puis retourne. « Quoi ? Qu’est-ce que t’as ? » Dis-je même pas nerveux et encore moins conscient de la situation. Je lui là de corps mais pas d’esprit hein ! « T’as jamais envie de sortir, t’as jamais envie de passer du temps avec moi, seigneur Rhys tu vas passer ta vie devant un écran ? »  J’appuie sur la touche pause, puis je me retourne vers elle. Je passe mes mains dans mes cheveux puis j’ajoute : « Puis toi t’as jamais envie qu’on soit que tout les deux. Il faut toujours qu’on soit plusieurs. » Je me pinçai les lèvres puis vit les larmes lui monter aux yeux. Elle s’approcha de moi et regarda l’écran de mon ordi : « Bordel Rhys tu lui parle encore à elle ? Qu’est-ce qu’elle a de plus que moi ? C'est avec elle que tu veux être ou moi ? » J’ai envie de rire, qu’est-ce qu’elle a de plus ? Tout en réalité. Tu ne lui arrive pas à la cheville que j’ai envie de lui dire, mais je me retient. Je la regarde partir puis je soupire.. Bon mes sentiments ne comptent pas pour elle, c'est toujours elle et non moi, encore moins nous. « Ne réponds pas j'm'en vais.» Bon débarras pensais-je.


Y’a eut ce soir-là où nous étions tous réunis les youtubers. C’était un de ces genre de open house. Rien de bien fou, en tout cas pas pour moi parce que je m’ennuyais. Je n’avais qu’une ou deux bières à mon actif alors que d’autres étaient carrément intoxiqué. Pas seulement d’alcool mais de drogue aussi malheureusement. Je ne sais pas si cela faisait pitié ou pas, mais en tout cas moi je ne trouvais pas ça très drôle. Peut-être aussi parce que je n’étais pas le même état qu’eux. Justement en regardant un peu partout j’ai vu Haylie monter à l’étage avec son copain. J’avais ce drôle de sentiments quand j’ai vu son regard croisé le mien. J’ai attendu un peu, sinécure, puis je suis monté à l’étage. J’ai fais le tour des chambres, puis je suis tombé sur celle qu’ils occupaient ensemble. J’avais limite l’air d’un pervers, mais si elle n’était pas saoule avant de monté à l’étage elle était droguée c’était certain. J’ai regarder ce con faire une seconde ou deux, puis je me rendis compte qu’en fait Haylie était peu consciente. J’ai entré sans gêne dans la chambre, puis je l’ai attrapé par le collet de son chandail. J’ai vu noir et je l’ai menacé de foutre le camp.  J’ai ramené Haylie chez moi et j’ai veillé sur elle toute la nuit, comme si elle était mon précieux. Définitivement elle n’était plus parmi nous et surtout impuissante face à ce gros con.