Leeroy était fatigué, mais d'une bonne fatigue. Depuis quelques mois maintenant, il avait repris vie. Plus encore que lorsque Billie était à ses côtés. Et pour tout dire, il n'avait pas fallu plus que Olive. Elle avait été le morceau manquant à son coeur et à sa vie. Sa fille, son soleil, sa raison de vivre. À présent de retour à la maison, Leeroy redevenait doucement cet homme qu'il avait été autrefois. Au bien entendu, il ne sera jamais plus le Leeroy d'avant, jamais réellement. Faire confiance, aimée une femme, lui confier sa fille et sa vie. S'il avait été prêt en partie à le faire avec Billie, elle avait décidé de continuer sa vie de son côté. Elle était jeune et Leeroy ne l'avait pas retenu, au contraire même. Elle n'avait aucune raison de rester avec lui, auprès de lui. Aujourd'hui, il avait sa fille et c'était le plus important à ses yeux. Voir grandir sa fille, la voir devenir une jeune femme magnifique en tout point.

Leeroy avait repris sa peinture donc, il y passait parfois ses nuits, comme celle qui venait de passer. Sa vie l'inspirait de nouveau et nons plus pour de sombres desseins, mais bien de joyeux paysage. Comme si de nouveau la vie avait retrouvé ses couleurs. L'artiste avait passé sa nuit dans son atelier, mais il avait cessé de peindre pour réveiller sa fille et lui préparer son petit déjeuné. Il ne voulait plus louper un seul moment en sa compagnie. Il l'accompagnait souvent jusqu'à l'arrêt de bus, si malgré son âge elle y trouvait parfois un gène, elle comprenait et avait elle aussi ce besoin d'être avec son père. Aujourd'hui, il ne l'avait accompagné que jusqu'au bout du chemin de la maison. Doucement, il comprenait qu'il devait la laisser respirer. Que si elle avait fugué de chez ses grands-parents, ce n'était pas pour se retrouver de nouveau prisonnière de son père. Après trois ans sans se voir, il fallait rapprendre à se connaitre à s'apprivoiser à vivre ensemble. Chacun ayant vécu des moments difficiles, chacun ayant changé, chacun ayant grandi.

On toqua à la porte de la maison bien calme en journée en général. Leeroy qui était retourné à son atelier avait à contre-cœur quitté la sculpture qu'il façonnait. Sans grand empressement, car généralement les personnes qui le dérangeant en début d'après-midi ainsi, étaient soit des journalistes, soit des vendeurs ambulant, soit des témoins de Jéhovah. Et il n'avait que faire des uns et des autres. Mais arrivant aux dernières marches de l'escalier, sonnez lever vers la fenêtre floutée de la porte, face à l'escalier. Un sourire naquit sur ses lèvres. Il reconnut la silhouette de la femme qui se présentait à la porte. Sally, une de ses plus proches amies. Pressant alors le pas, il ouvrir la porte.

« Bonjour, pas le moins du monde. Tu sais bien que tu déranges jamais. Par contre excuse-moi de la tenue. J'étais dans mon atelier. »

Leeroy laissa entrer la femme, il dépoussiéra rapidement d'un geste de main, sa tenue de travail. Qui n'était en réalité qu'un pantalon de toile et un tee-shirt sans âges, troués par endroits même avec le temps. Il avait deux-trois tenus dans le style pour son atelier.

« Je t'offre un... Café ? »

Leeroy avait levé les yeux vers l'horloge au-dessus de la cheminée de la grande pièce qui servait de salon, salle de détente, salle de jeu. Il était déjà près de quatorze heures. Leeroy n'avait pas vu le temps passer, il n'avait pas mangé. Il n'avait pas vraiment faim, même si son regard sur l'heure avait titillé son estomac. Se dirigeant dans la cuisine après avoir indiqué à Sally de faire comme chez elle, il sortit deux boîtes de gâteaux différentes, des sablés au chocolat et au citron. Il les versa dans deux assiettes différentes, le temps de faire le café. Il revint dans le salon. Posa les deux assiettes remplies de divers gâteaux sur la table basent et invita Sally à s’asseoir.

« Tu as une tête fatiguée toi. Mauvaise nuit ? »

715 mots. Fiche créée par ©️Summers & Rinema