Avriel s’était décidé à sortir ses chiens. Il avait fini son boulot, était vite rentré et s’était douché histoire de ne pas rester couvert de cambouis. Et même s’il aurait voulu rester là, et ne rien faire à part broyer du noir pendant des heures et des heures, il fallait qu’il sorte ses chiens. C’était une bonne chose qu’il ait ses bêtes, au moins, il sortait un peu, c’était bien pour lui. Il se rhabilla et remis sa prothèse en place et enfin ses chaussures. Il inspira en mettent ses chiens en laisse, il stressait, comme à chaque fois qu’il quittait son appart. Il finit par la passer cette porte et prendre l’ascenseur avant de se retrouver dehors. Olympus ouvrait la marche, poussant son maitre à suivre, ainsi que ses compagnons à quatre pattes. Enfin, trois pattes pour delta. Le berger allemand était quasiment à côté d’Olympus, tandis qu’Artémis la jeune pit-bull d’à peine cinq mois elle tirait de tous les côtés. Daredevil lui, le golden retriever aveugle restait aux côtés d’Avriel. Tout ce petit monde avait appris à vivre avec les autres, et chacun se soutenait. Artémis était en bonne santé, mais il l’avait récupéré il y’a un mois au refuge, elle était la seule survivante de sa fratrie, une vraie guerrière.  Le maître était en train de s’amuser à les balancer contre un mur, un voisin est intervenu avant qu’il ne s’en prenne à la petite. Malheureusement, ceux qui n’étaient pas mort à l’arrivée des flics ne survécurent pas bien longtemps. Ce genre de gens, Avriel avait envie de leurs faire du mal, il avait envie qu’ils connaissent la douleur qu’ils faisaient subir à ces pauvres bêtes. Il préférait ne pas y penser, mais il décidait rarement de quoi étaient faites ses pensées.

Il était arrivé au parc, et ça jambe commençait à lui faire mal il se décida donc à s’assoir sur un banc. Il en avait marre de sa prothèse, il en avait marre de souffrir. Il n’y a pas grand-chose qu’il ne donnerait pour éffacer les dernières années, avoir une chance de faire le bon choix avec son ex. S’il était resté avec lui, peut-être qu’il serait heureux aujourd’hui. A la place, il a juste tout foutu en l’air pour un gouvernement d’enfoirés.  Quelques minutes il fut rejoint par un jeune homme, il ne remarqua pas le veston sur son chien, il y prêta plus attention quand Artemis se mit à sauter sur l’animal. Il portait un veston de chien d’assistance. Il prit sa chienne dans ses bras.

« Artemis, on se calme ! On ne saute pas sur n’importe qui !!! » Il tourna le visage vers l’inconnu « excusez là, elle est encore jeune, elle cherche à jouer avec tous les chiens. »

Tous ou presque, elle avait abandonné l’idée avec Olympus, il jouait avec elle à l’appartement, mais c’était rare, Delta et Daredevil était plus enclin à s’amuser avec elle. Quand il les voyait jouer, il allait relativement bien, ils le faisaient fondre.

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Avriel essayait d’éduquer ses animaux au mieux qu’il pouvait. Artémis était encore jeune et elle ne comprenait pas encore tous les ordres qui lui était donné. Bien heureusement la personne sur qui elle venait de sauter ne lui en voulait pas. Il lui spécifia au passage qu’il était aveugle. D’où le chien d'assistance.

“Il n’empêche que j’aimerais qu’elle écoute, et qu’elle ne devrait pas déranger votre chien d’assistance. Je n’aime pas qu’on dérange le mien. Mais bon, un terre-neuve est plus imposant qu’un labrador, et il sait se faire respecter”

dit-il sur un ton humoristique. Olympus ne se laisser pas déranger, quitte à légèrement grogner si on l'ennuyait. Son que Artémis connaissait bien à force. Il n’était jamais violent, mais il faisait en sorte de faire comprendre quand il n’était pas enclin à jouer. Quand il y avait des enfants, il ne grognait pas, Avriel s’en occupait pour lui. Pareil quand les adultes venait caresser son chien, ce qui l’enervait au plus haut point. “ne pas caresser” est écrit sur tout les gilets de chiens d’assistances. A croire que certains ne savent pas lire. C’est pas compliqué, les chiens d’assistances ont besoins de se concentrer, et les caresses n’aident pas à ça. Les gens sont parfois stupide, pourtant même des gamines de six ans peuvent comprendre que ce n’est pas à faire, la preuve en est avec sa nièce, elle a compris qu’elle ne devait pas déranger Olympus, elle se concentre donc sur les autres chiens quand ils sont là. Il fit en sorte de garder artémis près de lui.

“M’enfin, elle ne recommencera pas, du moins, pas sur votre chien. A croire qu’elle ne peut pas se contenter des miens, j’en ai deux avec qui elle peut jouer. Enfin, entre un aveugle et un amputé, c’est pas facile de jouer avec.”

C’était drôle d’être face a un aveugle, Daredevil lui aussi avait perdu la vue, le golden retriever se débrouillait tout de même plutôt bien pour se diriger. Et Delta lui était plus comme Avriel, avec une patte en moins! Les humains et les animaux se ressemblent parfois.

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L’homme qu’Avriel a en face de lui est Aveugle, et lui demande si les terre-neuve sont des gros chien. Ca le fait un peu sourire parce que “gros” et un euphémisme, on dirait presque des ours de petite taille. Surtout Olympus, déjà que c’est un mâle, mais il est très imposant. De tout les terre-neuve que Avriel a pu croiser dans sa vie, Ollie est le plus gros. 72 kilos pour prête de 80 centimètres il est au dessus de la moyenne. le labrador ne dépasse que rarement les 35 kilos.

“Oui ce sont des gros chiens, surtout olympus… Il porte bien son nom… 80 kilos, poils assez long, C’est assez imposant.”

Et encore, là ça va, il a été se faire couper les poils il y a quelques mois, à la sortie de l’hiver, et ils n’ont pas encore repoussé complètement. Mais en plein hiver, disons qu’il tient bien chaud quand il se colle à vous. Il sourit une fois de plus aux paroles du blond quand Avriel mentionne ses autres chien.

“Vous en faites pas pour eux, ils sont très heureux!”

Ah ça oui, c’est peu de le dire. Ils reçoivent tout l’amour du monde, beaucoup de friandises, de câlins et bref, ils vivent la vie rêvée des chiens, malgré leurs handicap. Le blond finit par approcher sa main du visage d’Avriel, demandant s’il pouvait le toucher. Il pensait que ce genre de chose ne se faisait que dans les films.

“Si vous voulez.”

c’était bizarre de se faire toucher le visage par un étranger. On peut pas dire qu’Avriel faisait ça tout les jour, loin de là. Surtout que ça le ferait vite chier, il n’apprécie pas franchement être touché. Et encore, là, il voit que ça arrive. Quand on le surprenait, il y avait des chances qu’il réagisse mal. Pas par méchanceté, juste à cause de ce qu’il a vécu, il est plus nerveux et peut être parfois violent sans vraiment le vouloir.

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