Norwich ou la ville où je suis né, j’ai grandi et de laquelle je me suis cassé dès que je le pouvais. Le dernier point j’en parlerai plus tard. Je suis donc né dans cette ville avec un club de football pourri allant quelquefois en Premier League. Ma famille était friquée, bien plus qu’il ne le fallait et a donc fait en sorte que j’ai la meilleure vie possible. Mes moindres caprices étaient récompensés, grandes écoles dès la maternelle et une prof à domicile dès que j’ai eu l’âge d’apprendre à lire...Je n’ai pas à me plaindre c’est certain mais ça a fait de moi ce que je suis maintenant...un assoiffé du fric. Je ne le cache pas, je suis à la recherche d’argent et de gloire. Dès mon enfance, je cherchais à être le centre de l’intention. J’étais avec les personnes populaires, je martyrisais les mis de côtés. Plus tard, après un nouveau caprice après avoir vu une affiche pour un concert de Muse dans la rue, j’ai obtenu une basse. J’avais 8 ans et j’ai donc découvert le monde du rock aux côtés d’un prof qui a eu une carrière dans le milieu misérable voire même inexistante hors de la région. J’étais devenu un accro du rock. Après les cours, je ne perdais pas une seconde pour apprendre à en jouer. A l’école, lorsque je commençais à devenir bon, j’en jouais lors des fêtes de l’école. A mon entrée au collège, j’étais devenu une véritable rockstar ! Je faisais craquer les filles de mon âge. J’acceptais de les embrasser en échange de quelques goûters ou alors parfois d’autres avantages tels que les réponses à des exercices. Je n’étais cependant pas intéressé par les gamins de mon âge. Trop immatures sans doute, pas assez ambitieux peut-être. Si bien que la première fois où j’ai été attiré par une personne c’est à mes 17 ans passés. J’étais en dernière année au lycée. Je me dirigeais vers des études de Médecine et je m’emmerdais dans cette vie sans sensations fortes. C’est alors qu’un miracle me sauva. Ma prof d’Histoire tomba enceinte et dût s’absenter pour les 5 derniers mois de sa grossesse. Elle fût remplacée par Arthur Gayle, 28 ans. J’en étais tombé amoureux. Pas un coup de foudre. Au départ, il semblait être un prof complètement banal vivant dans un 3 pièces crasseux. Non, il m’attira lorsqu’il commença à s’intéresser à ma musique et qu’il me montra sa passion pour le rock. Parfois en cachette, j’allais chez lui pour écouter ses vinyl. L’écouter me parler de rock me passionner bien plus que l’écouter raconter les exploits de morts. Cela dura 3 mois. Puis je l’ai embrassé. Mon premier baiser auquel il y répondit. Cependant honteux par cela, il finit par me repousser et pendant le restant de l’année, je n’y suis pas retourné. Je lui en voulais de ne pas vouloir partager la passion que je lui offrais. J’ai décidé de le lui faire payer en poussant une fille à raconter une bêtise sur lui. Du genre, qu’elle l’a vu se taper une pute. Il s’est fait renvoyer de l’école. C’était à la fois ma plus grande erreur et ma meilleure décision. Au départ, je ne voulais pas qu’il se fasse virer mais simplement réduire à néant sa réputation. Alors lorsque j’appris qu’il allait quitter la ville, j’ai décidé de tout lâcher. Pas besoin de diplômes pour être une rockstar ! J’ai donc pris mes affaires, ma basse et je l’ai rejoins. Au départ, il était réticent. Il m’en voulait même. Mais j’ai fini par le convaincre en lui rappelant la passion qui nous unissait. Aujourd’hui, avec le recul je peux m’imaginer qu’il s’agisse de la possibilité de quitter Norwich qui me plaisais chez lui. Ensemble, nous avions donc rejoins les Etats-Unis et plus particulièrement Cleveland, la ville de mes rêves. Il s’agissait de la ville du rock par excellence ! Diverses salles de concerts, Clouds nothing y étais né et surtout le Rock & roll Hall of Fame ! Au départ, tout se passait bien. Bon ok, on habitait dans un appartement tout pourris dans un quartier pourri. On ne vivait que de l’argent que j’avais économisé pour de nouveaux instruments mais rapidement il se trouva rapidement un travail dans un lycée publique ne savant pas ce qui s’était passé à Norwich. Pour ma part, je restais à l’appart’ dans lequel j’écoutais de la musique et je jouais de la musique. C’est durant cette période que j’ai commencé à écrire mes partitions dans un carnet. Puis étant saoulé par cette solitude quotidienne, je me suis déniché une fausse carte d’identité pour me faire embaucher dans un bar. Je n’avais pas d’expériences mais mon charme a plaidé en ma faveur. Les rares moments que je passais avec Arthur, je les passais à l’embrasser puis après 3 mois de vie commune à coucher avec lui. Au départ, mon insistance à passer à la vitesse supérieure le repoussait. Il ne voulait pas ‘’voler ma virginité’’ mais j’étais certain de moi. Il était le bon. Aujourd’hui, je ne regrette rien. Il était doué au lit. Pendant 3 ans, je vivais une vie dont je rêvais. J’étais à Cleveland, j’étais amoureux d’un homme qui l’était encore plus et j’étais barman dans un bar branché de la ville. Avec nos économies, on a pu déménager dans un meilleur quartier et quelques mois avant mon départ, Arthur me demanda en mariage. J’ai refusé. Ça a l’air stupide car je rêvais de vivre une histoire d’amour parfaite et je la vivais ! Mais plus le temps passé et plus j’avais l’impression que l’on s’enfonçait dans la monotonie d’un vieux couple. La passion avait disparue. Plus rien d’imprévu n’arrivait. l’excitation qu’avait provoqué en moi mon départ précipité de Norwich avait disparu. Alors un jour, n’en pouvons plus de cette vie tout à fait normale, j’ai pris mes affaires, ma basse et je suis parti sans laisser de mot. J’ai donc fait de l’auto-stop. Je pouvais aller n’importe où. Et au final, c’est à Marple Spring que je suis arrivé. Je suis encore amoureux d’Arthur, enfin je l’imagine, mais plus je suis loin de lui et mieux c’est. Pour l’instant, je suis barman au Mambo’s bar en attendant une meilleure opportunité de la part du monde du rock.