Bo Rosenwood & Majken R. Von Rosen

Aujourd’hui tu avais eu une journée particulièrement courte, comme une journée de repos. Tu n’avais pas travaillé le matin, car tu avais des cours et finalement tu avais été libéré à 14 heures. C’était rare, mais tu appréciais d'avoir des journées comme ça où tu pouvais faire ce que tu voulais pendant quelques heures. Pas d’obligation, juste du temps pour toi. Tu avais donc fait, comme à ton habitude, le trajet de l’université à chez toi en vélo. La voiture n’avait jamais été ton fort, tu étais beaucoup trop nerveuse pour apprécier conduire quelque chose qui avait un moteur. Pour finalement avoir deux heures de libre. Premier objectif et pas des moindres aller prendre une bonne douche fraîche car cela te permettait de te détendre et surtout tu adorais la sensation d’avoir les cheveux mouillés. Enfilant, sur tes sous-vêtements, une robe d’été simple et noire. Puis tu retournas dans la pièce principale. Attrapant un verre, pour finalement ne boire que de l’eau. Le reste de ton temps de libre, tu le passas à lire. Laurier blanc » de Janet Fitch. Aucunement un livre sur la botanique mais bel et bien un livre profond, grave et déchirant.
Finalement, on toqua à ta porte, délaissant ton livre que tu posas sur la table basse du salon.  Il était déjà 16 heures 30, Majken était à l’heure pour sa leçon de piano. Tu ouvris donc la porte l’accueillant avec un sourire timide, comme tu en avais le secret. Tu n’arrivais pas à faire ce genre de chose naturellement. Tu avais grandi un peu dans la crainte des autres et donc ne t’était pas habituer à certaine convention sociale.

Tu l’invitas à prendre place sur le tabouret du Piano, et t’installas à côté de lui. Cette proximité, ne te dérangeait pas réellement car elle était obligatoire pour que tu puisses lui montrer les rudiments du piano. Puis il reprit là où vous vous étiez arrêté la dernière fois. Tu détaillais les mouvements de ses mains pour en repérer les défauts. Il n’arrivait pas à désynchroniser la main droite de la gauche. Tu le reprenais gentiment, lui montrer comment faire en posant tes doigts sur les siens, puisqu'il sente les mouvements.
« C…c’est quelque chose que tu dois vivre. Il ne faut pas réfléchir » tu disais cela doucement, tu prenais toujours ton temps pour éviter au maximum de bégayer. . Tu sentais que tes joues était en feu, il faisait chaud, tu n’avais pas réellement l’habitude, surtout que ta clim était tombé en panne la veille. «  Désolé, j…je … tu veux boire de l’eau ? Ma clim m’a lâché hier soir c…c’est pas l'idéal. »  

 

441 mots. Fiche créée par © Summers & Rinema

Spoiler:

bo & majken

Welcome to the world

Quand j'étais sortit de mon travail aux alentours de quinze heures, la première chose que je fis fut de respirer immédiatement un air plus frais, plus sain, plus pur de celui de mon bureau, qui avait cette odeur qui m'affamait plus qu'autre chose. C'était ce que je n'aimais pas dans mon métier, l'odeur de sang qu'il y avait et qui me donnait encore plus faim, comme si quelque part il fallait à tout prix que j'aie faim pour rester concentré. Parce que oui, quand j'avais faim, j'étais concentré. Et ouais, j'étais un peu étrange comme type. Mais je ne pouvais pas me permettre d'avoir aussi faim, étant donné que cet après-midi là j'avais une sorte de rendez-vous chez Bo pour apprendre à jouer du piano. Le temps de rentrer chez moi et de traverser toute la ville était beaucoup trop long et j'étais pas du genre à agresser quelqu'un en pleine rue. Encore un entraînement de plus pour ne pas sauter sur toutes les personnes humaines vivantes. Ce fut donc de cette façon dont je me rendis chez Bo, à pied étant donné que je n'étais pas du genre à prendre le bus ou des conneries dans ce genre. Regardant plusieurs fois mon iPhone pour vérifier l'heure en marchant, je me rendis rapidement compte qu'à l'allure où j'allais je risquais très probablement d'arriver en retard, et je détestais ne pas être à l'heure. Cependant, je finis tout de même par arriver à l'heure et toquait à la porte. Elle m'accueillit avec son magnifique sourire, en réalité c'était peut-être la seule chose qui arrivait à me remonter le moral quand je sortais d'un hôpital et entouré de cadavres. Les cours de piano avec elle se passaient plutôt bien, même si j'avais beaucoup de mal avec sa tactilité et sa proximité qui me troublaient plus qu'autre chose. « C'est facile de dire à un médecin d'arrêter de réfléchir. Je passe mon temps à ça à mon travail. » Et pas que. Je passais mon temps à réfléchir, tout le temps. Pourquoi . Hyperactivité, si je faisais pas une seule chose dans ma tête je me mettais à faire des trucs très étranges. Et puis je m'emmerdais assez rapidement aussi. « Je veux bien ouais.. Si j'étais fort en mécanique j'me serais bien proposé pour t'aider mais.. » Je me coupais dans ma phrase en entendant mon ventre grogner légèrement, j'avais clairement faim et c'était juste horrible comme situation. Si je m'étais pas retenu, j'aurais probablement lâché toutes les injures du monde.