Rory avait fini sa journée de boulot. Et heureusement qu’elle était payée à la fin du moi, parce que putain elle se faisait chier. Ce qui est sûr c’est qu’une fois qu’il y a prescription sur ses crimes commis sur le sol américain, elle ne se gênera pas pour recommencer. Quitte à risquer de se faire attraper, autant ne prendre une condamnation que que pour un seul crime si possible. Ou si elle se faisait repérer, il y a toujours sa solution de fuite en Argentine. Solution de dernier recours bien évidemment. Mais elle est prête. Quand on a une vie comme elle, il faut toujours être capable de partir en très peu de temps. C’est pour ça que dans son appart il n’y a rien, si ce n’est ses vêtement, un canapé, un lit et des couverts pour manger évidemment. Bref, le strict minimum. Et ses vêtements sont tous plié et rangé de façon à ce que quelques minutes suffisent pour les mettre dans sa valise. Et elle garde toujours quelques papiers falsifiés, des passeports, des identités qu’elle n’a pas encore utilisé. Cette vie là lui manquait, l’adrénaline de voler quelque chose, se jouer des propriétaire, c’était, excitant. Mais en attendant de pouvoir retrouver cette vie là, elle se retrouvait gardienne dans un musée. A la fin de son service elle s’était décidée à se changer pour sortir.
Elle se retrouvait donc le cul posé sur une des chaise du comptoir du Mambo’s bar, une bière à la main, observant les alentours, cherchant soit quelqu’un suffisamment intéressant pour finir la soirée dans un lit, soit des victimes qui rentreraient sans leurs bijoux ou leurs montres, ni même leurs porte-feuilles. Ses vols lui servait pour arrondir ses fins de mois, enfin si on veut. Elle vole surtout parce que ça l’amuse, le risque est plus intéressant que la récompense. C’est pour ça qu’une partie de ce qu’elle gagne elle le donne. Un peu comme une robin des bois des temps modernes. De toute façon, si elle était vraiment blindé elle ne saurait pas quoi faire. Ce qu’elle garde dans un sac en cash c’est son “compte de secours” si jamais les flics gèlent ses comptes. Même s’il n’y a pas grand chose dessus au final. C’est toujours mieux de payer en cash. Elle s’était retourné pour commander une deuxième bière quand une blondinette s’approcha d’elle.
“Emilia?”
La blondinette n’avait pas l’air bien sûre d’elle en demandant ça. Elle se trompait surement, pourtant des femmes de la carrure de Rory n’étaient pas si ordinaire que ça. Pour une femme elle était grande.
“Doit y avoir erreur sur la personne, moi c’est Rory.”
Elle paniqua un instant en se rappelant qu’Emilia était le pseudo qu’elle avait utilisé pendant des années. Elle était fatiguée ce soir, et elle n’avait même pas tilté. Elle espérait que la blonde fasse erreur. Rory à utiliser le nom d’Emilia pendant plus de 5 années d’affilées, changeant de temps à autres. Et si il n’y avait pas erreur, elle était dans la mouise. Elle essayait de rester calme, mais dans sa tête elle préparait déjà une histoire. Elle essayait de se souvenir de qui la blonde pouvait bien être. Il faut dire qu’elle a croisé pas mal de monde au cours de sa vie. Se souvenir de tout le monde n’est pas facile.