Devant toi, un petit garçon soutenait tes prunelles de ces yeux bleu éclatants. Petit c’est un grand mot, car même si il faisait une tête de moins que toi, tu étais son cadet. « Chéri, je te présente Augustus. Joue un peu avec lui tu veux bien ? » Pourquoi est-ce que tu aurais envie de jouer avec lui ? Tu le toisas méchamment alors que tes parents et ceux d’Augustus se dirigeait vers le salon pour parler de choses d’adultes, comme ils aimaient bien le dire, puis tu te retournas direction ta chambre. « Je peux venir ? » « Non ! » Le petit châtain sursautât sur le ton sec que tu venais d’employer, sûrement surpris, avant que ses yeux ne s’embut de larmes et que ses lèvres ne tremblotent. Complètement paniquer, tu te repris.  « C’est bon le bébé, ne pleure pas… » Les sourcils du petit se croisèrent et il répliqua… « Je ne suis pas un bébé, tu es le bébé! » Sans vraiment le réaliser, tu avais souri et c'est là que tu avais commencé à t’y attacher, à Gus. Meilleur ami, voilà ce que vous étiez, jusqu’au jour ou il disparut de ta vie, sans prévenir, seulement sur un coup de tête.

Devant toi, il se tient. Pas droit, au contraire il semble abattu. Tu devines que, pour lui, la vie elle craint. Ce ciel, lui servant de regard est dépourvu d’étoiles, il n’est plus comme dans tes souvenirs. Une main se pose sur ton épaule. « Joshua, tu te souviens d’Augustus ? » Une femme est venue  s’asseoir à tes côtés, ta mère. Elle te regarde un peu inquiète de te voir ainsi, perdu dans tes pensés. Pendant quelque seconde tu ne peux t’empêcher de l’examiner, lui et ses courbes et comme hypnotisé tu lui réponds. « Quoi… ? Qu’…est-ce que tu as dit maman ? » Il fronce les sourcils et te regarde comme si tu étais un monstre. « Chéri, est-ce que tout vas bien ? » C’est à ton tour de froncer les sourcils, tu te demandes pourquoi elle semble si inquiète. « Hein…euh oui. » Ton regard se décroche enfin du siens pour croiser celui de ta mère qui te semble encore plus paniqué. « Puisque je te dit que je vais bien… Bien sûr, je me souviens de gus… Hum Augustus je veux dire. » Un sourire s’affiche sur son visage, quand il entend son surnom. « Comme ça tu te souviens de mon nickname, Jojo ? » Surpris, ton regard recroise le siens. Il à toujours se sourire scotché aux lèvres, se sourire qui autrefois représentais tout pour toi. Mais il lui manque cette étincelles, il lui manque Gus. « Hum…ouais. » Tu ne veux pas l’avouer, mais il t’a manqué ton meilleur ami ou plutôt ex-meilleur ami, mais tu n’es pas vraiment heureux de le revoir, pas après ce qu’il t’a fait. « Augustus va venir habiter chez-nous pour quelques mois. » Tu ne crois pas ce que tu viens d’entendre, tu ne veux pas le croire. Elle sait pourtant comment tu as réagi quand il est parti, puis comme ça elle décide de l’abriter chez vous… Comment peut-elle te faire un truc pareil ? « Est-ce que j’ai bien entendu ? Maman tu rigoles j’espère !? » La joie à déserté ton corps laissant place à la surprise et à la colère. Ta mère à tout d’un coup pris un aire sérieux, son visage c’est crispé et elle va pour dire quelque chose, mais trop tard tu as déjà franchis la porte d’entré tes clés et ton manteaux en mains.

« Tu pleurs ... » Tu te sens impuissant devant lui, tu ne sais jamais comment réagir dans ces situations et c'est ce qui t'énerve. C'est toujours la même histoire, la même putain d'histoire qui se répète constamment, celle dont tu ne finis jamais la fin, car elle est trop triste, oui ce genre d'histoire tu connais que trop bien. Tu l'observes poser sont dos sur le mur et se laisser glisser au sol, il te répond que par un non et tu soupires. « Joshua, s'il te plait, laisse-moi » dit-il tous bats que tu as peine à l'entendre. Tu ne peux pas le quitter, pas dans ces circonstances, il a besoin de toi et tu as aussi besoin de lui. Même si tu as de la difficulté à te l'entrer dans le coco, c'est réciproque. Tu as des sentiments pour lui, peut-être même depuis le tout début, mais il y a aussi l'autre. C'est différent avec Augustus, rien n'est pareille quand tu es avec lui et ça tu l’as compris que trop tard, car tu as déjà quelqu'un dans ta vie... Tu te dis sans doute qu'il ne ressent pas la même chose pour toi, que vous êtes simplement amis et rien de plus, mais tu n'y peux rien, car les sentiments sont bien présents. Tu t'approches tranquillement avant de te placer à genou devant lui. Tu plonges ton regard dans le siens et empoigne fermement ses poignets pour qu'il ne puisse pas se débattre et essayer de te fuir. « Chut... calme toi. Augustus, tu dois te reposer... » Il te répond instantanément qu'il n'a pas envie, mais tu vois que trop bien la fatigue dans ses yeux. Quelques secondes passent avant qu'il ne reprenne la parole. « Joshua » Ton regard est toujours ancré dans le sien, il est doux et le supplie de se calmer. « J'en n'ai marre »  c'est à ce moment que tu l'empoignes pour le prendre une nouvelle fois dans tes bras, cette fois il pleure vraiment, car tu sens l'humidité traversée ta chemise, mais tu t'en fous royalement.

« Tu étais où, bordel ? » Le son de sa voie rebondi sur les meubles, créant ainsi de l’écot. Tu détestes quand il hausse le ton comme ça, quand il se croit plus fort que n'importe qui, quand il a consommé. Il te fait peur, mais comme à l'habitude tu ne peux rien faire et tout ce qu'il te fait endurer tu le gardes en dedans, tu ne veux que personnes ne le sachent. Voilà maintenant quatre ans qu'il se défoule sur toi, quatre ans que tu l'aimes comme un fou, malgré tout se qu’il t’inflige et plus le temps passe, plus tu ne peux t’en passer. Visiblement ce soir, il a encore abusé de cette foutu boisson. Tu ne peux rien dire, il riposterait dans les secondes qui suivent, t'infligeant le double de ce que tu pourrais lui faire. Il est posté là, devant toi, te pointant du doigt, comme si tu avais commis un crime, avec son air menaçant. Tu trembles, l’angoisse a envahit ton être et ça se voit dans ton visage. Tu lui montres encore une fois que tu es faible, que tout peux t’atteindre. Il le sait, c’est d’ailleurs sa chance. « J’étudiais avec des amis pour mon examen de lundi, je te l’ai dis se matin… » Comme tu as pus constater, lui répondre avait été une très mauvaise idée. Tu n’as pas terminé ta phrase, qu’il se rut sur toi pour te plaquer contre le mur de la cuisine. « Ne me raconte pas de conneries  Joshua! » Tu peux voir dans son regard  qu’il est fâché, une rage habite celui-ci et sans explication, il finit par te gifler. Te laissant retomber sur le plancher une main posée sur ta joue, une larme glisse sur celle-ci pour venir se heurter au sol. Déstabilisé par le geste qu’il vient de commettre, tu en profites pour te relever et t’enfermer dans sa chambre à coucher. Tu ne sais même pas qu’elle heure il est,  quand il vient enfin cogner à la porte. La seule chose que tu sais c’est qu’il est tard, la lune reflète dans ses hublots, te procurant par la même occasion de la lumière. « … ouvre s’il vous plait. Je suis désolé… » Pendant un moment tu hésites, mais tes doigts finissent par déclencher le verrou et le laisser entrer. Pris par surprise, il te prend dans ses bras et dépose un baisé sur tes lèvres. Se n’est pas un baisé réciproque, c’est un peu enfantin, mais tu le laisses faire. Comme à l’habitude, tu es retombé dans les bras de celui que tu aimes… Tu aurais dus te méfier.

Tu as de la difficulté à te frayé un chemin jusqu'à votre chambre. Voilà déjà un an qu’il est sous ton toit et qu’il squatte les lieux, mais peu t’importe en ce moment. Tu n'y vois rien, car tes yeux sont remplis d'eau et tu sais que tu es affreux. Tu as pleurez et tu pleures encore, comment celui qui t’aime à pus t’infliger ça ? Tu as un mal de chien, autant physiquement que mentalement, tu es officiellement bouleversé. Tu te tiens contre le mur, tu n'es plus sûr de comprendre la situation et tu es techniquement désorienté. « Gus... » Avec difficulté tu réussis à articuler son prénom, allaitant tu prends de grandes respirations, car tu as peur qu'à tout moment tes poumons ne te lâche. On te voyant, on croirait que tu viens juste de te faire rouler dessus par une voiture, tu fais peur à voir. Tu vois qu'il est inquiet malgré les larmes qui parsèment ton visage. Il te parsème de questions et tu es sur le point d’éclaté. Ta tête est posée dans le creux de son épaule et tu pleurs, ce que tu assumes entièrement. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Joshua dit-moi ! » Des escaliers, il te prend délicatement dans ses bras et t’emporte sur ton lit. La lumière de ta lampe t'éblouis, tu fronces légèrement les sourcils. « Il m'a frappé... » Sur le coup, il semble étonné, il croit que c'est ton père, mais tu es vite à le contredire. Ton petit ami, c'est lui qui t'as infligé ça, celui qui vient de briser ton orgueil à tout jamais. Augustus est littéralement furieux, tu le vois dans ses yeux. Cette soirée là, vous avez échangé les rôles, c’est la seule et unique fois que tu t’es autorisé à être faible devant lui.