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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Mer 13 Mai - 22:38
Xénosis & Marjane

† † †



Le mégot s’enfonce dans le pot de terre, la cendre rougeoyante s’éteignant avec lui. Juste le temps d’esquiver les dernières gouttes de pluies qui s’abattent sur ma veste, je m’engouffre en courant dans le hall de l’immeuble, ma poitrine qui s’abaisse et se soulève un peu trop vite à mon goût. Le besoin d’air se fait ressentir. Pressent. Je titube légèrement dans le hall, m’avançant jusqu’aux marches, les doigts agrippés à mon chemisier, serrant fermement ma poitrine comme si mes poumons allaient s’en échapper. Difficilement, je m’assieds sur la première marche, mes poumons quémandant toujours plus. J’aurais dû arrêter la clope plus tôt. Ouais j’aurais dû mais j’l’ai pas fait. Mon autre main libre s’agrippe à mes cheveux les ramenant vers l’arrière, ma tête se penchant brutalement vers le sol dans une toux rauque. Ma tignasse rousse me colle à la peau, l’inondation que je viens de me prendre sur la tête n’augure rien de bon. Les mèches collantes d’eau se baladent un instant sur le sol, le temps que je recouvre mes esprits. Faut qu’je bouge et vite. J’empoigne la rampe du bout des doigts, me redressant lentement. C’était quand la dernière fois que j’ai fait une crise d’asthme ? Je n’sais même plus. Mais je sais qu’en ce moment c’est fréquent. Un peu trop à mon goût. C’est certainement dû aux nombres de clopes que je fume, appuyée sur le balcon. A zieuter chez lui. Je l’entraperçois si peu que j’ai du mal à dire si il vit là la semaine. Mais j’ai juré. J’ai accepté ce stupide jeu. Et je me dois d’en respecter les règles. Les règles de cette fameuse soirée un peu brumeuse. La seule chose qui m’apparaît clairement ce sont ses doigts, parcourant fiévreusement ma peau. Et c’est ce souvenir si marquant qui m’attire un peu plus vers lui chaque jours. Qui me pousse à ces questions que je n’ai pas le droit de me poser.

Qui est-il ?

Je relève un peu les épaules, ruminant ses pensées un peu trop prenantes alors qu’une nouvelle quinte de toux me prend à la gorge. Mes doigts se crispent autour de mon cou, une grimace m’échappant. J’appelle le vieil ascenseur branlant de l’immeuble. Tant pis pour aujourd’hui, j’ai besoin de monter au plus vite. Je m’engouffre dans les cabines quand les portes s’ouvrent, m’appuyant contre la paroi, mes yeux à moitié clos. Je m’apprête à demander mon étage, quand la porte du hall s’ouvre, déversant le bruit frappant de la pluie. Et sa silhouette. Il se tient là, devant moi, aussi trempé que moi. Je ne sais si mon cœur rata un battement ou non, tout ce qui me venait à l’esprit c’était qu’enfin je pouvais revoir son visage torturé. Je ne pu retenir un sourire en coin, alors qu’il s’avançait apparaissant à la lumière blafarde des néons.
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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Mer 13 Mai - 23:46

are you mine ?
feat. marjane

POV interne :

En levant le regard vers le ciel totalement couvert, j'en étais venu à me demander comment j'avais pu osé sortir en sachant qu'ils annonçaient des orages alors que putain ça me faisait carrément flipper. Les orages me faisaient un peu penser à Kélia, en réalité. D'abord il y avait le ciel sombre, signe que quelque chose se passait, puis les nuages qui apparaissaient et puis la pluie. Et enfin les orages. Kélia, ça avait été un peu la même chose. Il y avait eu d'abord sa déclaration semblable aux paroles d'une chanson. « Pyramide de baisers, tempête d'amitié, vague de caresses, océan de pensées, building de tendresse, pyromane de ton cœur, canadair de tes frayeurs, je t'ai offert une symphonie de couleurs. » Pourquoi je me souvenais de ces paroles par cœur ? Peut-être était-ce le fait que lorsqu'elle m'avait dit ça, j'étais encore totalement insouciant du fait que ce soit une véritable pétasse. C'était certainement pour ça d'ailleurs. Et puis il y avait eu son manque d'attention, le fait que plus le temps passait, plus elle manquait de preuve pour me montrer son amour. Elle multipliait les « Je t'aime » et c'était à la limite si elle passait plus de temps à vouloir baiser qu'à vouloir m'embrasser. Et enfin, il y avait eu le jour où elle m'avait appelé, me disant de venir le lendemain, qu'elle voulait me faire une surprise. Pour une surprise, j'en ai eu une. Fermer les yeux pendant que cette salope m'attachait, j'avais finit par les ouvrir et avait pas eu le temps de prononcer un mot qu'elle m'avait bâillonné. Je pense qu'à partir du moment où j'ai senti la brûlure de son canon contre mon crâne, le peu de confiance que je pouvais avoir envers les femmes s'est envolé. Et jamais elle ne reviendra, d'ailleurs. Elle a été et sera la seule femme à avoir réussi à me faire pleurer. Il y a eu une autre personne qui en a été capable aussi, pour qui j'ai pu ressentir des sentiments aussi forts que Kélia : Eddie. Mais lui c'était totalement autre chose, c'était simplement du pur égoïsme. Et Kélia également, maintenant que j'y repensais.

Encore une fois, j'étais très loin d'avoir un physique ou même juste une tête potable. Déjà, à la base j'étais pas coiffé et en plus de ça mes cheveux étaient mouillés, maintenant, donc merci le look de clochard. J'avais un pull noir tout simple avec juste deux bandes blanches et le numéro 24 dans le dos et un pantalon noir, aussi. Si j'avais l'air de quelque chose ? Ouais, d'un adolescent bad boy, et sincèrement allez dire à un dealer qu'il ressemble à un lycéen et vous verrez bien sa réaction. Après, j'avais des marques totalement rouges sous les yeux qui montraient encore que j'étais totalement défoncé, le froid m'avait totalement séché les lèvres et... En quelques sortes on avait un peu l'impression à mon physique que je sortais de cure, ou alors que j'étais sur le point de crever comme un chien. C'était une des envies que j'avais en ce moment là, d'ailleurs, de crever comme ça. À vrai dire, ça dépendait des moments. Des fois, ma seule envie était de revoir Eddie ou de retrouver Kélia et de les saigner, de les frapper aussi fort que je le pourrais jusqu'à les tuer même si j'en avais la force. Et puis il y avait d'autres jours où je voulais faire exactement la même chose, mais à moi-même. En réalité, plus le temps passait, plus j'avais pitié de moi-même. En m'écoutant, en me regardant moi-même, je me faisais pitié. Je me demandais clairement dans ça, dans ce que j'étais, où est-ce que j'étais passé réellement ? Où est-ce qu'avait pu se cacher la vraie personne que j'étais ? Pas Xénosis, non, pas lui. Thomas Lodéqeski, il était où ? Peut-être était-il mort à partir du moment où j'avais entendu ce coup de feu retentir. Ou alors il se cachait, il se cachait et il ne revenait qu'aux moments où je pensais à Kélia, il revenait assez de temps les soirs pour me faire craquer et me faire pleurer, ou alors pour me faire craquer et me faire saigner. Me faire saigner mentalement ou physiquement. Et même sans douleur physique, putain c'était incroyable mais j'avais mal.

Poussant la porte du hall du bâtiment où je vivais, je me demandais comment je faisais tout les jours pour rester éveillé la journée entière alors que j'étais crevé. La journée était pas passée entièrement et ma seule envie était de rentrer chez moi, de m'allonger dans mon lit et de dormir. En entrant dans le bâtiment, je manquais immédiatement de tomber à cause de la marche que j'avais oublié, me faisant assez mal comme ça ce que je ne manquais pas de montrer en me tournant vers la porte. « Gnah, salope. » Je reculais en observant la porte avant d'aller vers les escaliers. Monter quatre étages à pieds ? Non, sincèrement sur le coup j'avais pas le courage. Ou alors, aller dans l'ascenseur ? Ce serait que quelques secondes. Je soufflais un coup avant de finalement aller vers l'ascenseur, apercevant finalement la jeune femme rousse avec qui j'avais passé un temps assez bon plusieurs semaines auparavant. Ok, sur ce coup-là c'est le moment où je prends sur moi, je souffle et j'essaye de pas dire de conneries ou alors j'évite de repenser à ce genre de choses. J'étais totalement trempé, dans le même état qu'elle en réalité, et je me demandais sincèrement pourquoi on se revoyait à ce moment-là, dans ce genre de situation gênante. L'observant quelques secondes, je finis par entrer dans l'ascenseur assez calmement sans même faire preuve de politesse et sans-même lui adresser un seul bonjour. J'appuyais sur le bouton du quatrième, après tout elle habitait juste à côté de chez moi, avant de m'éloigner légèrement d'elle, m'appuyant contre la paroi de l'ascenseur. « Au fait, je m'appelle Xénosis. Enfin, Thomas. Mais tout le monde m'appelle Xénosis, parce que j'aime pas Thomas. Je suppose que ça doit être assez dur de te dire que t'as fais la même erreur que moi, de coucher avec quelqu'un qui t'es inconnu, alors ça sera peut-être moins difficile en pouvant mettre un nom sur mon visage. Après, libre à toi de me donner le tien ou non, mais te donner un nom ou pas ça m'est totalement égal. »

Lorsque les portes de l'ascenseur se refermèrent, je fermais immédiatement les yeux en essayant de faire abstraction du fait que l'endroit soit aussi clos. J'étais juste mort de peur. Ma tête était pleine de « Et si ». Et si on manquait d'air, si on finissait pas étouffer, si l'ascenseur se stoppait, qu'on ai plus rien à bouffer, qu'on crève de faim, de soif, d'asphyxie ? Je rouvris les yeux en sentant comme une sorte de claquement sous mes pieds, la lumière de l'ascenseur s'était éteinte et la seule chose qui était encore allumée c'était les sortes de bandes lumineuses sur les côtés. C'est le moment de paniquer ? Je suppose, bien sûr. Je me redressais, m'approchant de la jeune femme avant de la décaler de devant les boutons pour rappuyer sur le bouton de l'étage, c'était inutile et complètement désespéré mais quand j'avais peur je faisais des choses inutiles et désespérées. Secouant la tête, je finis par reculer avant de m'approcher de la porte, essayant de passer mes doigts entre les deux portes pour l'ouvrir avant de taper contre. « Putain. » J'avais presque chuchoté ce mot, j'étais tellement mort de peur que j'étais même au bord de me mettre à pleurer, et j'étais clairement en train de paniquer. C'était le genre de choses qui ne me ressemblait pas du tout, mais à partir du moment où j'étais dans un endroit clos quelques instants, qu'on me foutait à la flotte là où je pouvais pas toucher le fond ou alors qu'il y avait des orages, j'avais des moments de panique tellement intenses qu'on aurait pu me comparer à un enfant qui venait de perdre sa mère dans un magasin. Reculant de la porte, je me remis contre la paroi de l'ascenseur. J'avais encore un peu le contrôle, c'était plutôt pas mal. Mais à part ça, j'avais perdu absolument toute couleur au point où on aurait pu penser que j'allais tomber dans les vappes, je tremblais et en plus j'avais les larmes aux yeux. Allez, comment perdre toute crédibilité devant la femme qui m'attire, première partie. « J'te préviens, s'il redémarre pas d'ici dix secondes je risque d'essayer de casser la porte avec mes mains, ça risque d'être assez violent. »
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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Jeu 14 Mai - 12:22
Xénosis & Marjane

† † †



Je ne sais trop ce qui se passait dans les méandres de mon cerveau, ce qui était sûr c’était que ce face à face me semblait un peu trop facile. J’avais l’étrange impression d’être enfermée dans une boîte. Un genre de paquet cadeau de ferraille. Les portes grandes ouvertes de l’ascenseur m’offrant à son regard perçant. Une espèce d’offrande au diable.

Un instant j’ai réellement cru qu’il allait prendre les escaliers, hypothèse que je n’avais pas envisagé et qui réduisait à néant tous les plans que je venais d’échafauder. C’est quand finalement il pénétra dans la cabine, le visage fermé sans prononcer un seul mot poli à mon égard que je pu contempler sa déchéance. Les lèvres décharnées, les joues creusées, le regard vide. Et ses cernes rouges tirant vers le violet qui marquaient ses yeux. Mais j’étais loin d’en être effrayée. Celui là ne me faisait pas peur. Son état en venait seulement à me serrer le cœur. Car il fallait l’avouer, son allure avait tout de celle d’un dealer. Et les dealers et moi, l’histoire sait que ce n’est pas une grande histoire d’amour. Il s’appuya contre la paroi toujours sans un regard. Les yeux rivés au plafond je songeais. Je songeais à ma mère, à ma défunte mère. Au Mexique et à tout ce qui traîne là-bas. J’aurais bien voulu lui demander si il venait du Mexique, mais je n’avais pas le droit. Je songeais aux ruelles mal famées de la ville, aux trafiquants qui se retrouvaient là pour s’échanger héroïne et cocaïne. Je songeais à la misère de mon passé et à la place que les dealers avaient pris dans ma vie. A l’horreur qu’ils avaient pu infliger à mon passé. L’ascenseur referma ses portes, je me revoyais là, petite fille de neuf ans, les muscles tremblant et la chair de poule qui parcourait ma peau quand ils avaient commencé à ricaner autour de ma mère. Je revoyais ses yeux exorbités, tournés vers moi pour la dernière fois quand elle avait chuté sur la voie sans un bruit, sans un cri, avec pour seul douleur ses yeux qui hurlaient de désespoir. C’est lui qui me tira de mes pensées morbides.

Je baissais mon regard vers lui, neutre, un peu mal à l’aise et certainement étonnée qu’il m’adresse la parole. Il débita tout un flot de paroles. Se présentant entre autre. Thomas. Xénosis. J’aurais voulu lui demander d’où lui venait cette étrange dénomination de Xénosis. Et pourquoi avait-il abandonné son prénom de Thomas. Mais ça non plus je n’avais pas le droit. Je ne pouvais que l’écouter dire ce qu’il voulait bien me dire. Et puis à la fin, cette petite phrase dédaigneuse et je-m’en-foutiste. Mon prénom n’avait pas d’importance. Il se fichait de savoir qu’il avait couché avec une inconnue. Je ne voulais pas le reconnaître mais cette phrase me serra un peu plus le cœur. D’une voix enrouée par la nicotine je répondis simplement.

« J’m’appelle Marjane. »

J’aurais pu me taire et ne rien lui dire. Mais l’envie qu’il connaisse mon prénom avait pris le dessus. C’était cette envie qui refaisait surface. Cette envie de marquer les esprits. De ne pas passer inaperçue. Mais chez ce mec là, j’étais certainement passée inaperçue.

L’ascenseur commença son ascension vers notre étage dans un silence pesant. Je n’osais lever les yeux vers lui, mais c’est à sa respiration que je perçu le malaise. La montée ne devait prendre que quelques minutes, si il souffrait d’une légère claustrophobie, le tout devait passer sans encombres. Oui mais c’était sans compter qu’au deuxième étage, l’ascenseur se stoppa net. Un claquement sec résonna et les lumières s’éteignirent d’un coup. C’était sûrement l’œuvre de l’orage qui se préparait depuis le début de l’après-midi. Soudainement dans le noir complet il s’approcha de moi et un instant mon cœur rata un battement. Ce ne fut cependant que pour me décaler légèrement des boutons de commande et appuyer frénétiquement sur notre étage. Réaction fort utile. Je retenais cependant mon sarcasme car la situation semblait le paniquer légèrement. Il s’approcha des portes, tentant de les ouvrir à la seule force de ses poings avant de lâcher un juron dans un chuchotement. A la lumière des bandes lumineuses fluorescentes de l’ascenseur je pu me rendre compte que la situation l’inquiétait plus que légèrement. Je jetais un coup d’œil au bouton d’alarme. Tous éteints. Le courant avait certainement sauté dans tout l’immeuble. Il m’expliqua alors sur un ton tremblant qu’il était capable de faire péter les portes si la cabine ne repartait pas. Le souffle court du à ma potentielle future crise d’asthme qui me pendait au nez, et à la situation qui était loin de me rassurer je tentais de reprendre le dessus. Sarcastique je lui lançais :

« Ah ouais ?! Et tu comptes les faire sauter comment ? Avec la dynamite de tes poings. Laisse-moi rire. Et une fois qu’elle serait ouverte tu comptes faire quoi ? Sauter dans le gouffre ? On n’sait même pas où on est arrêtés, peut-être entre deux étages avec la poisse qu’on a ! »

Je levais les yeux au ciel exaspérée par le manque de réflexion de ce type. D’abord il couche avec une inconnue. Ensuite il ne veut même pas connaître son prénom et enfin il décide de faire sauter un ascenseur avec ses muscles d’ado. Mon énervement passa cependant rapidement car ses mots avaient éveillé chez moi ce que je craignais. Il était certainement en proie à une crise de claustrophobie. Mais évidemment à cause de son jeu idiot je ne pouvais pas lui demander. Je me mordais la lèvre férocement, retenant un juron. Je décidais alors de m’approcher de lui, posant une main se voulant rassurante sur son épaule, le forçant à s’assoir à même le sol de la cabine. Prenant une voix légèrement plus douce qu’à l’instant, j’essayais de le calmer.

« Le courant va revenir bientôt. Si tout l’immeuble est touché ils ne vont pas tarder à remettre tout en route hein ? Ça va aller… Xénosis, c’est ça ? »

Peut-être ses mots se voulaient-ils rassurant pour lui comme pour moi. Je m'asseyais à ses côtés, laissant ma main glisser le long de son bras avant de la reprendre. Je tenais juste à éviter qu’il ne crise dans cet endroit un peu trop étroit.

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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Dim 17 Mai - 16:18
Citation :
C'est beaucoup plus court, sorry, mais madame l'inspiration est repartie encore ew...


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feat. marjane

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En entendant la voix de la rousse, mon regard s'était posé quelques instants sur elle. Je l'avais regardé de haut en bas, un peu comme la première fois où je l'avais vu et comme si c'était la toute première fois qu'on se croisait. Malheureusement, c'était pas le cas. C'était encore une unième fois, comme à chaque fois où je sortais sur mon balcon et que je la voyais en train de regarder chez moi. Mon prénom, c'était la seule chose qu'elle savait maintenant. Est-ce qu'elle savait que j'avais un chat ? Peut-être, vu le nombre de fois où je lui courrais après en criant « Dylan ! », ou peut-être qu'elle pensait que c'était mon colocataire ? Lui il sortait jamais de sa chambre, c'était pas vraiment possible. En réalité, des fois je me demandais s'il existait vraiment ou si je rêvais. Des fois je toquais à sa porte en l'appelant, en disant « Zachary, debout. », c'était les seules fois où il me disait de l'appeler Zach sinon il me violait. Et je sais pas si vous avez vu sa carrure, mais y a de quoi avoir peur. Mais personnellement ? Me faire violer par lui, ça me dérangerait pas tellement. Hochant finalement la tête à ses mots, je levais les yeux. En réalité j'en avais pas rien à foutre de son nom. J'avais au moins un nom à mettre sur son visage, je savais quoi dire quand on me demandait à quoi je pensais. À elle, c'était une bonne réponse. Je pensais souvent à elle, d'ailleurs.

En l'entendant parler de dynamite, mon regard s'était posé sur elle. Mon regard avait été si noir que si j'avais eu des mitraillettes dans les yeux elle serait morte au moins vingt fois. « Si j'avais de la dynamite dans les poings c'est ta gueule que je ferais exploser, j'aurais un peu plus d'espace pour respirer au moins. » Tranchant et net comme réponse, mais c'était loin d'être ce que je pensais. J'étais dans un état de panique total, c'était tout. Sinon, j'étais pas du genre à frapper les filles. Sauf Kélia, mais Kélia c'est pas une fille. Quand elle me forçait à m'asseoir, je ne pus pas m'empêcher de lâcher un léger soupir de soulagement. Son contact, sa main... En fermant les yeux j'eus comme l'impression que ce n'était pas elle mais Kélia. « J'espère qu'ils vont se bouger alors, j'risque très probablement de finir par m'évanouir sinon tellement j'ai peur... » Crédibilité ? Zéro, bien sûr.

En sentant sa main dans la mienne, je rouvris les yeux pour la regarder, lui serrant doucement avant de lui lâcher, croisant les bras sur mes jambes en posant ma tête contre. Respirer, j'essayais de le faire en réalité. Mais c'était assez difficile, la simple idée d'être dans un endroit aussi clos me stressait complètement. En entendant un bruit d'orage, je me relevais immédiatement avant de lever les yeux vers le haut de la cabine. « Putain mais c'est pas possible. Tant que vous y êtes remplissez l'ascenseur d'eau et coupez toute source de lumière si vous voulez me tuer. » C'était la première personne qui me voyait comme ça, en réalité. J'essayais toujours de paraître fort, c'était compliqué en sachant que j'avais peur des endroits étroits, des orages, de l'eau et du noir.

Allant vers la porte, je m'appuyais contre plutôt calmement avant de mettre mes mains sur mon visage, j'essayais surtout de me calmer et c'était plus compliqué que j'avais pu le penser. La première chose qui me passait par la tête fut que je voulais voir quelqu'un, et je pus pas m'empêcher de le dire à voix haute pour moi-même. « J'veux voir Kélia. » Ah ouais, à ce point. En réalité, j'étais même sur le point de penser que j'aurais préféré mourir d'une balle dans la tête que dans cet endroit là. Me tournant finalement vers Marjane, je la regardais assez sérieusement avant de soupirer. « Si on finit par mort d'asphyxie ou mort électrocuté, si tu raconte à une seule personne que je suis astraphobe, claustrophobe, aquaphobe ou tout ce que tu veux... J'te kidnappe, je te bâillonne, je... Euh. J'te tue ? Compris ou pas ? » J'eus un sursaut en entendant l'orage une unième fois, posant mes mains sur ma bouche, je les retirais quelques secondes plus tard avant de m'adresser au ciel. « Mais ta gueule ! »
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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Sam 23 Mai - 13:42
Xénosis & Marjane

† † †



Sa réponse est sèche, froide, coupante. Je n’ai aucune envie de rester avec lui, dans un endroit aussi étriqué si c’est pour me faire envoyer sur les roses de cette façon. Qu’il aille en enfer avec sa phobie ridicule. J’ai autre chose à régler de mon propre côté. Ma respiration un peu trop saccadée dû à une crise d’asthme en préparation. Pourquoi n’ai-je pas toujours ce fichu inhalateur sur moi, comme une bonne petite fille bien sage et non ce paquet de clope mortel qui me détruit la santé à petit feu. Ironie du sort. Je laisse échapper un ricanement, sans répondre tandis qu’il continue de baragouiner sa peur à qui veut l’entendre. Le contact de ma main près de la sienne semble l’apaiser un instant. Un simple court instant. Il repart de plus belle alors que l’orage gronde aux alentours, répandant son bruit à travers tout l’immeuble. Il grelotte comme une mauviette. Je me retiens de rire face à cette situation peu crédible.

J’ai vraiment du mal à croire qu’il s’agisse du même mec avec qui m’a fait partager ses plaisirs charnels au fond d’une boîte de nuit. Ce même mec dont la bouche assoiffée se faufilait contre mon cou, ses doigts parcourant fiévreusement ma peau. Et ce même mec qui se tienne assis là, hurlant son désespoir, la peur au ventre, aussi apeuré qu’un gamin dans un train fantôme. Mais c’est bien lui. Et quelle que soit la situation, je ne peux m’empêcher d’éprouver un petit quelque chose au creux de mon ventre. Une envie de lui offrir mon réconfort. Une envie de m’approcher à nouveau de lui. Une envie de l’embrasser. Encore et encore.
Comme un tourbillon il s’est relevé pour s’appuyer contre la porte de l’ascenseur, dos à moi, marmonnant dans sa barbe. Je n’ai saisi que ces quelques mots. J’veux voir Kélia.Et cette phrase à suffit à me fendre le cœur. A me faire comprendre dans quel drôle d’utopie de vivait. Je n’étais certainement pour lui qu’un simple coup d’un soir. Se taper une rouquine aux cheveux flamboyants, c’était peut-être un simple pari pour lui. Une simple envie de prouver sa virilité à une bande de garçons un peu trop avide de sexe. Ouais certainement. J’étais bien conne d’avoir pensé qu’il s’intéressait un tant soit peu à moi. Et cette Kélia ? C’était qui ? Ma gorge se serra dans un juron.

« P’tain. »

Évidemment. J’étais dans l’impossibilité de lui demander qui elle était. Sa cousine ? Sa mère ? Sa petite amie ? Les questions s’agglutinaient dans ma bouche sans que je puisse lui en poser une seule. Mes yeux retenaient les quelques larmes qui se démenaient au fond de ma gorge. Je marmonnais difficilement.

« Appelle la donc ta Kélia. P’t’être qu’elle pourra nous sortir de cet enfer. Elle. »

J’appuyais sur ce dernier mot, lui faisant sentir tout le poids de haine que je portais à cette fille. Mais au fond c’était ridicule, et je n’avais pas le droit. Me mordant violemment la lèvre, je reculais contre la paroi, face à lui, les bras serrés contre ma poitrine, mes cheveux dégoulinant toujours de pluie. Ma respiration ne s’apaisait pas et j’avais peur de finir par craquer et d’achever notre supplice par une crise inopportune. Mes yeux verts rivés sur lui, j’attendais une nouvelle réaction de sa part qui ne tarda pas à venir. Il pivota vers moi, visiblement épuisé, ou fatigué, qu’en savais-je, me menaçant – sans réelle conviction – des pires supplices si je m’avisais de répéter à qui que ce soit ce qu’il se déroulait en ce moment. Il poussa finalement un juron vers le ciel, en proie à un nouvel accès de colère. Un sourire fier illumina mon visage. Ce type ne semblait pas croire un mot de ce qu’il venait de me dire. Si il s’amusait à jouer avec moi, je ne voyais pas pourquoi je n’aurais pas le droit de faire de même.

« Me tuer ? Sérieusement. T’as juste pas une tête à tuer une fille. »

Un ricanement nerveux m’échappe. Je profite de son attention reportée sur moi pour en rajouter, mes yeux plantés dans les siens, cherchant à le faire réagir.

« T’es plutôt bon à les foutre au lit les filles nan ? Ou à les prendre contre un mur peut-être hm ? »

J’arque un sourcil amusé, mes phrases entrecoupées par mon besoin d’oxygène.

« J’vois vraiment pas ce qui te pousserait à me pousser dans la tombe. J’t’ai rien fait de mal. J’me contente de rester passive, d’attendre que tu daignes m’adresser une once de paroles. Et ce jour est arrivé. Pas d’chance c’est dans un ascenseur en panne, avec deux de tes pires phobies. »

Je laisse planer un silence avant de terminer.

« Et avec moi. Moi que tu cherches sensiblement à éviter j’me trompe ? »

Depuis le temps que j’attends de savoir ce qui se trame dans la tête de ce garçon. De Xénosis. Maintenant que je suis si près du but, la réponse me fait un peu peur. Mais j’ai réellement envie de savoir. Et quoi de mieux que d’extorquer une réponse à quelqu’un sous pression ?

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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Mar 26 Mai - 16:43
Are you mine ?
« Appelle la donc ta Kélia. P’t’être qu’elle pourra nous sortir de cet enfer. Elle. » Mes yeux se refermaient après ces mots-là. Non, Kélia n'était pas celle qui pourrait me fait sortir d'enfer, c'était celle qui m'y conduirait directement. Attaché, les mains dans le dos et canon contre la tête. C'était probablement ce qui aurait été le plus logique. Secouant la tête, je finis par sortir une sorte de boite de médicaments, je me doutais qu'elle comprendrait que c'en était pas mais je m'en foutais complètement, et en prit dans ma main pour les avaler. Déjà, ça m'empêcherait de continuer à stresser, ça me rendait un peu plus déchiré et ça m'empêchait de me mettre à pleurer. « C'est pas le genre de fille à me sortir de la merde celle-là. C'est plutôt le contraire, la salope qui m'y fou tout le temps. » J'avais passé mes mains sur mon visage suite à ces mots, essuyant les larmes que j'avais aux coins des yeux en essayant toujours de me calmer. Stupide, j'étais totalement stupide de me laisser encore penser à elle. C'était comme l'obligation que mon corps me donnait. Comme si quitter Chicago m'avait obligé à l'aimer d'autant plus. « C'est pas le genre de personne qui aide les personnes qui en ont besoin, c'est plus.. Le genre qui te fait croire qu'elle sera là pour toi, qui te donne des sentiments comme personne t'en as jamais donné et qui t'abandonne. Ou qui essaye de te tuer. Et ça te blesse tellement, ça te suit tellement que tu finis par te barrer, abandonner toutes les personnes que t'aimes. Et même la personne que t'es réellement. Et puis elle habite à Chicago. » Je ne m'en rendais pas compte immédiatement, mais j'en avais beaucoup plus dit que ce que je m'autorisais. Je lui avais quasiment raconté la raison de ma présence à Marple Spring, alors que personne ne savait. Cette raison, celle-là, qui continuait encore à me détruire.

En écoutant la suite de ses mots, un soupir de désespoir sortait de ma bouche alors que mon regard se posait sur elle. « Et est-ce que j'ai une tête à me droguer, peut-être ? Est-ce que j'ai une tête à baiser des filles comme toi ? Tu ne me connais pas, vrai ? Essaye de ne pas donner de jugement sur des personnes que tu ne connais pas, Marjane. » Je l'observais calmement, mon regard et mon visage montraient bien que mes pensées étaient hermétiques : personne n'arriverait un jour à les comprendre. Et encore moins elle, qui ne me connaissait pas. « Je prends pas les filles contre un mur. Je suis plutôt du genre à les baiser et assez violemment. Ensuite, ce n'est pas mes deux pires phobies, mes pires phobies sont de revoir la fille que j'aime et de crever. Et je cherche pas à t'éviter, je cherche justement à te croiser mais on dirait bien que ça fonctionne pas. » Je m'approchais de la jeune femme, le fait qu'il y ai des orages et que je sois dans un ascenseur en panne avait entièrement disparu de mes pensées. Elle était là, elle était jalouse. Je le voyais et je le sentais en plus de ça, elle puait la jalousie à des kilomètres à la ronde, comment on pouvait éviter de le voir ? Posant une de mes mains sous son visage pour lui relever vers moi, je tenais son menton entre mes doigts pour la regarder droit dans les yeux. « Tu sais, c'est pas forcément la meilleure chose d'être jalouse d'une fille que tu ne connais pas pour un garçon que tu ne connais pas non plus. En particulier quand cette fille est Kélia. En particulier quand ce garçon est un Lodéqeski. Et encore plus en sachant que ce Lodéqeski est fou amoureux de cette Kélia. Même s'il est, au fond, peut-être un peu attiré par une jeune femme qui s'enflamme légèrement trop vite et qui par grand malheur a fini enfermée dans le même ascenseur que lui. » Je lui avais soufflé les derniers mots en posant finalement mes lèvres contre la joue de la rousse. Je lui avais dit assez clairement, mais sans faire comprendre que j'étais intéressé par elle, ou peut-être un peu. Je voulais en savoir plus, je voulais tout savoir d'elle. Mais je préférais largement jouer les indifférents. Pourquoi ? C'était simple. Gardant mon visage proche du sien, je souris avant de chuchoter. « Ce jeu, ne pas essayer de connaître l'autre. Tu vas gagner tu penses ? C'est mon jeu. Est-ce que tu penses que tu peux me battre à mon propre jeu, en sachant que j'en invente mes propres règles ? »
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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Dim 31 Mai - 21:29
Xénosis & Marjane

† † †



Ça je ne m’y attendais tout simplement pas. Une scène mélodramatique de Xénosis. Ou un genre de mélodrame. Avalant je ne sais trop quoi, il recouvre une partie de son calme. Mais à quel prix. J’ai bien compris ce qui se trame dans le corps de ce garçon. Ses yeux cernés traduisent toute la merde du monde qu’il peut s’injecter dans le corps. Mais je reste muette le laissant à sa dépendance que je ne peux que comprendre. Moi-même si ce lieu n’était pas désigné comme non fumeur, je ne ferais qu’une bouchée de la clope qui traîne au fond de mon paquet. Au cours de son long monologue je reste muette, l’écoutant attentivement, ne pouvant m’empêcher de sourire légèrement. Il vient d’en dire trop. Même beaucoup trop. Sa langue a fourché, me délivrant une bonne part de ce qu’il ne m’aurait probablement pas dit en temps normal. Puis retrouvant son côté cassant, il m’expliqua clairement que je n’étais pas le genre de personne capable de le comprendre. Roulant des yeux je plongeais mes yeux dans les siens, le fusillant du regard. Il continue son blabla, longuement. Il aime parler ce type il me semble. Bon point pour moi. Mais il m’exaspère. Et mon ventre se serre un peu plus à chacun de ses mots. Ouais c’est exactement ça, j’avais envie de lui cracher, tu m’as baisé. Pourtant ce qui me fit le plus mal ce furent ces mots là. La fille que j’aime. Parce qu’il était capable d’aimer une fille ? Je ravalais mes paroles et les larmes qui me brûlaient la gorge. Je baissais légèrement les yeux, incapable de soutenir son regard plus longtemps et écoutant à peine les derniers mots qui me concernaient, qui disait vouloir pouvoir me croiser à nouveau après cette fameuse soirée. Menteur. Comment pouvait-il m’avouer cela alors qu’il disait crever d’amour pour une autre fille qui lui faisait la misère. Ses yeux ardents posés sur moi, comme cherchant à lire mes pensés. Et c’était l’impression qui me déchirait les entrailles. Qu’il pouvait lire dans mon esprit. Y lire que je n’étais pas une simple fille qui passe à autre chose après ce fameux coup d’un soir, que je n’avais pas pu le sortir de mon esprit, qu’il restait là. Omniprésent.

C’est sa main qui me ramena à la réalité. Sa main sous mon menton. Son visage si proche du mien. Et toujours ses yeux rivés sur moi. J’étais dans l’impossibilité de l’éviter. Mes poumons déjà vide d’air, semblait secs et proches de la rupture, alors que mon cœur tambourinait dans ma poitrine. J’écoutais chacun des mots qu’il prononça, face à moi, nos iris se livrant une guerre sans merci. J’écoutais ses phrases à la fois tranchantes et réconfortantes qu’il me lançait. J’écoutais attentivement et devinais derrière ces mots un drôle de compliment voilé. Mais ce qui me remplissait l’esprit, c’était sa main et son visage. Peut-être qu’il était dans un piteux état. Peut-être qu’il était un mauvais garçon – peut-être même comme ceux qui avait foutu ma mère sous ce métro – mais peut-être aussi que j’éprouvais ce drôle de sentiment, incertain et douloureux, pour lui. Et très certainement oui, j’étais jalouse de cette Kélia. Et encore plus en sachant qu’il en était fou amoureux. Pinçant mes lèvres, je refusais de m’abaisser, tandis que ses lèvres venaient se poser contre ma joue. Mais à quoi jouait-il ?

« Tu t’es épris d’un bien sombre démon il me semble. Je n’vois pas pourquoi je serai jalouse d’une fille que tu sembles haïr, autant qu’aimer. »

J’arquais un sourcil. C’était la conclusion que j’avais pu tirer de tout ce qu’il venait de m’avouer. Mais moi je ne souhaitais pas lui avouer ma jalousie. Même si celle-ci crevait les yeux.

Son visage toujours un peu plus proche, il susurra, répandant son venin dans mes veines, moi qui déjà luttais pour ne pas flancher. Son jeu. Son maudit jeu qui ne me laissait plus libre de mes mouvements, qui m’empêchait de le connaître mieux. Néanmoins un sourire étira légèrement mes lèvres alors que je chuchotais à mon tour, sûre de moi.

« Et toi tu penses pouvoir gagner après tout ce que tu viens de me dire. Tu parles beaucoup trop Lodéqeski. J’en sais déjà beaucoup plus sur toi que je n’aurai pu espérer. Alors que toi … »

Me redressant pour prendre un peu de hauteur et garder une contenance je dardais mes yeux sur lui, mon sourire s’étirant un peu plus à chaque mot.

« Alors que toi tu ne sais rien sur moi. »

C’était une petite victoire, aussi infime soit-elle. Si il était le maître du jeu et inventait ses propres règles au fur et à mesure, soit. Mais il ne savait pas qui il affrontait. J’étais faible face à lui. Je pouvais facilement perdre mes moyens parce que moi j’éprouvais des sentiments et pas lui. Mais j’avais ma chance. Ma chance de le faire tomber avant moi. M’approchant de son oreille, un sourire malicieux aux lèvres j’ajoutais, comme pour essayer de lui prouver à lui-même.

« Et je suis sûre qu’au fond, tu meurs d’envie d’en connaître plus. Sinon à quoi servirait ce foutu jeu hein ? »



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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Dim 31 Mai - 22:21
Are you mine ?
Je ne savais pas réellement ce qui m'avait poussé à autant me livrer à elle, même inconsciemment. Peut-être que j'étais tout simplement totalement con ? J'étais totalement con, ouais, c'était pas nouveau ça d'ailleurs. Ses premiers mots firent revenir le côté le plus normal chez moi, qui n'était pas le pauvre petit garçon déprimé qu'elle avait pu voir jusqu'ici. Un sombre démon. Je n'étais pas épris d'un démon, j'en étais moi-même un et j'en étais bien plus conscient qu'elle ne pouvait le croire. Elle était loin de savoir qui j'étais, et elle ne s'en rendait visiblement pas compte. Je n'étais pas juste l'enfoiré qu'elle avait pu entendre parler, je n'étais pas non plus le sombre connard qui la considérait que comme un plan cul, j'étais pire. Pire que ça. Et ça, ça m'amusait. Caressant doucement sa joue avec mon pouce, je finissais par sourire faussement avant de hausser les épaules. « Si je la haïs ? Mh, ça dépend. Si je te collais un flingue juste là. » J'avais prononcé ces mots en posant deux doigts de ma seconde main contre sa tempe, la regardant droit dans les yeux. « Chargé, le doigt sur la détente, et prêt à tirer. Est-ce que tu m'aimerais toujours autant ? »

En entendant sa voix d'un ton plus bas, je ne pus pas m'empêcher de reculer légèrement le visage, je ne m'étais pas rendu compte immédiatement que je lui avais donné la clé pour me faire parler, alors qu'elle ne m'en avait donné absolument aucune. Cependant, je ne pus pas m'empêcher une seconde fois de sourire. Elle avait quand même faux : elle ne savait pas quelle bête dormait en moi. Elle dormait, calmement, mais était cependant en train de se réveiller à chacun de ses mots. Descendant la main qui se situait sur son menton à son cou, je continuais à la regarder droit dans les yeux en la poussant contre la paroi de l'ascenseur. « Je crève d'envie de savoir qui tu es, tu as raison Marjane. Cependant, j'ai une facilité toute particulière pour savoir ce que je veux. Tu veux peut-être que je te la montre ? Tu me diras absolument tout sur toi et de ton plein gré, en plus de ça. »

Ma main posée contre sa tempe descendit au niveau de ma ceinture, attrapant mon couteau – que je lâchais juste jamais – sous mon haut. Remontant ma main vers son cou, je posais la lame du couteau contre sa mâchoire en la regardant toujours dans les yeux. Je ne savais pas si elle avait peur, mais j'espérais. Ne jamais réveiller un monstre, peut-être qu'elle ne le savait pas, ça ? « Est-ce qu'on ne t'as jamais dit qu'il ne faut pas croire un renard ? Je suis un très bon menteur, j'imagine que tu peux le voir. Je me fais.. Passer pour le gentil voisin, stable et amical. Est-ce que tu crois toujours que c'est ce que je suis ? » Je descendais légèrement la lame, m'arrangeant pour la couper en même temps que j'effectuais ce geste. Je voulais juste la voir souffrir, comme toutes les personnes avant elle. C'était un peu la seule chose que j'avais voulu faire avec elle, mais pas dans cette situation là. Elle m'obsédait, juste pour ce moment que j'attendais, que j'attendais beaucoup trop à mon goût. Et dans tout les cas, je savais que je l'aurais.

Approchant mon visage d'elle, je gardais ma main sur son cou sans la serrer, je voulais pas la tuer non plus, pour finalement embrasser ses lèvres assez furtivement. Passant finalement ma langue le long de sa mâchoire comme pour lui rappeler ce que j'avais fais lorsqu'on avait fait l'erreur de coucher ensemble, je finissais par me mettre contre elle en finissant par la regarder de nouveau dans les yeux. Je savais que mon air avait certainement changé. J'avais mentalement changé en quelques secondes. Elle m'avait réveillé, et c'était pas la chose qu'elle aurait du faire. Elle aurait mieux fait de se taire, et j'espérais qu'elle le comprenait. J'espérais qu'elle avait peur, j'espérais qu'elle voulait fuir. Et juste penser qu'elle pourrait avoir peur et qu'elle pourrait vouloir fuir me faisait un bien intérieur complètement fou.

En étant aussi proche d'elle et en passant un de mes doigts sur la lame de mon couteau, je ne pus m'empêcher de repenser à ce jour où on m'avait dit ce que j'étais. J'étais assit sur le lit d'hôpital, à attendre qu'on vienne me donner les résultats des analyses qu'ils avaient fait. Ils s'étaient amenés avec des gardes, ou du moins c'était ce qu'ils avaient dit. Ils voulaient me transférer dans un autre hôpital, et ils me l'avaient dit très clairement. Un sourire apparut sur mes lèvres alors. Et si je lui faisais partager ? « Tu sais ce qu'on disait de moi, quand j'habitais à Chicago ? Quand j'ai fuis de l'hôpital, parce qu'on voulait m'enfermer ? Ils sont venus me voir, gentiment, calmement. Quand j'ai demandé pourquoi ils avaient emmenés des chaînes, ils m'ont répondu assez simplement. Calmement. » Je me souvenais bien des chaînes qu'ils avaient emmenés, qui devait tenir les mains et les pieds attachés en même temps. Peut-être que si je l'avais porté avant cet hôpital, Givan serait en vie ? Ce serait bien dommage, cet enfoiré m'avait bien fait plaisir en souffrant le martyr et en mourant de ses blessures. Ils m'avaient regardé avec leur air vide, et je prononçais alors les mots qu'ils m'avaient dit sur le même ton que je l'avais entendu. « Vous êtes atteint de psychopathie, Thomas. Vous prenez un plaisir intense à faire souffrir les gens, même s'ils ne vous ont rien fait. En plus de ça ils m'avaient prit pour un imbécile. À croire que je ne sais pas ce que c'est qu'un psychopathe. »

Ma main qui tenait le couteau finit par remonter vers son visage, je caressais doucement ses lèvres avant de mordre les miennes, elle était tout ce que je voulais à ce moment là. Tout ce que je désirais. Et je savais que ça allait se refléter sur moi à un moment ou à un autre. « Tu sais, Marjane, tu t'es probablement trompé sur moi. Est-ce que tu en savais autant, sur moi ? » En rapprochant mon visage de son cou, je désserrais un peu plus l'emprise de ma main en descendant la seconde, avec le couteau, au niveau de son ventre. « Tu sais, je t'admire. Je comprends pas... Comment une femme aussi belle que toi puisse avoir une peau aussi parfaite. Peut-être que t'as besoin d'un peu de mon aide, pour qu'elle le soit moins ? » Je finissais par lui mordre le lobe de l'oreille, fermant les yeux en soufflant assez calmement dans son cou. « Oh, et une dernière précision. » J'appuyais légèrement le couteau contre son ventre suite à ces mots. « Je serais à ta place, j'essayerais pas de partir. Givan avait essayé.. Disons qu'il est mort de ses blessures. Des quelques entailles et du coup de couteau que j'ai pu lui mettre dans le ventre. J'ai toujours pas l'air d'être capable de tuer qui que ce soit ? »
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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Lun 1 Juin - 16:07
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Xénosis & Marjane

† † †



Sans le savoir, j’avais déclenché une bombe. Xénosis était une bombe à retardement. Et j’eu la confirmation qu’elle venait de s’enclencher au moment où dans une fausse tendresse il caressa ma joue du pouce, avant de déposer deux doigts, imitant un flingue, contre ma tempe. Son air déterminé me donna froid dans le dos. Cette fille l’avait menacé d’un pistolet sur le crâne ? J’avais du mal à y croire et pourtant une petite voix dans ma tête me soufflait que ce type un peu dérangé avait du souffrir pas mal dans sa vie pour en arriver là. Je ne détournais pas le regard. Du moins pas tout de suite. Son petit jeu malsain me mettait les nerfs à vif et je crachais presque mes mots.

« Qui a dit que je t’aimais Lodéqeski ? »


Mais les évènements prirent une tournure différente. Une tournure inattendue. Et là, je cillais. Mon regard ne pouvant plus soutenir le sien. Nos corps un peu trop proches m’effrayaient. Et ce fut pire encore quand sa main glissa dans mon cou et qu’il me poussa lentement contre la paroi froide de l’ascenseur. Tel un enfant pourri gâté, ses paroles lourdes de menace, il prenait un malin plaisir à tenter de m’effrayer. Mais loin de succomber à la peur, son ton suffisant ne faisait qu’ajouter à ma colère grandissante. Pour qui ce type se prenait-il ?

Et c’est à cet instant que tout bascula. Quand la lame froide de son couteau, bien gardé sous son t-shirt, se posa comme une sentence contre mon visage. Mon cœur rata un battement et mes jambes faillirent me lâcher à leur tour. Déblatérant à nouveau sur lui-même, il m’expliqua que toute cette façade n’était qu’un mensonge, et que ce qui se cachait à l’intérieur de lui, ça je devais le craindre. Déglutissant difficilement, je gardais les yeux baissés, ne voulant plus le regarder en face. Une rapide coupure m’arracha un léger gémissement. Je pouvais sentir la goute de sang vermillon rouler le long de ma joue. Je fermais les yeux, ignorant la fin de sa course. Cette simple éraflure avait fait resurgir en moi l’une de mes peurs les plus profondes. Et l’un de mes souvenirs les plus douloureux. La mort de ma mère. Par une bande de types camés. Une bande de type dans le genre de Xénosis.

Et contre toute décence dans ce genre de situation, il vint chastement poser ses lèvres contre les miennes, me faisant rapidement lever le regard sur lui. Son contact me répugna. Il n’était plus l’obsession qui flottait dans mon esprit depuis ce soir là. Il était une ordure à mes yeux et ne valait pas mieux que les meurtriers de ma mère. Je détournais la tête alors que sa langue effleurait ma mâchoire. Je pinçais les lèvres pour ne pas me mettre à hurler.

Il prenait un malin plaisir à m’effrayer de plus en plus. Je l’étais c’était certain. J’avais peur, au plus profond de mon être, peur d’être liquidée sur place à cause d’une simple histoire de provocation. Mais par-dessus tout, je bouillonnais. Ma colère grandissait au creux de mon ventre. Tout ce que j’avais éprouvé jusqu’alors, tous ces sentiments un peu flou, cette envie de le voir, de le revoir, de le toucher à nouveau. Tout cela s’était effacé pour laisser place à une fureur inassouvie. La souffrance d’avoir perdu ma mère à cause d’un garçon comme lui. Je le tenais pour responsable de toute cette horreur et plus encore quand il m’avoua, un sourire carnassier qu’il avait été certainement interné pour cause de psychopathie. Et cette ordure avait osé poser ses mains sur mon corps.

Il était temps qu’il ferme sa grande bouche. Oui je tremblais comme une feuille et la vue de son couteau, cheminant contre ma peau, près à se planter n’importe où, me fichait la trouille. Une trouille bleue. Mais cette fureur enfouie qui remontait à la surface me força à ne pas rester stoïque. Tant pis si ce type comptait me mutiler. Qu’il le fasse, mais qu’il sache au moins à qui il s’en prenait.

« Tu vaux pas mieux que les autres. Je ne sais rien de toi. Vrai. Mais ce que je vois ça me révulse plutôt que de me faire peur. T’es malade Lodéqeski. Juste malade. Aussi malade que les connards qui ont poussé ma mère sous un tram. Sur ça je suis sûre de ne pas me tromper. Et pour cette raison là, je suis sûre de te détester. »

Mes yeux rivés aux siens crachant toute la haine que je pouvais, j’étais prête à affronter sa bipolarité. Les hommes violents ou non ne m’avaient jamais effrayé. Peut-être que celui là était dangereux, mais je ne comptais pas mourir assassinée dans cet endroit confiné. Et surtout, je ne souhaitais pas mourir de ses mains à lui. Sa main qui s’évertuait à caresser mes lèvres, à me complimenter avec de douces paroles sonnant faux, à s’émerveiller sur ma peau parfaite. Ce furent au tour de ses lèvres de venir se loger contre mon oreille puis mon cou, murmurant je ne sais quoi sur un certain Givan. Tout ce que je compris c’est qu’il m’était impossible de lui échapper, à moins que l’ascenseur ne daigne repartir rapidement. Son couteau plaqué contre mon vente, j’étais en situation de faiblesse, son souffle cheminant contre mon cou ne facilitait pas les choses et me rappelait la fameuse nuit qui avait déclenché tout ça. J’étais totalement partagée entre deux sentiments étranges que sont la haine et le désir. Répondant faiblement, je tentais de contenir peur et fureur. Je ne souhaitais pas non plus le pousser à bout.

« Taille ce que tu veux, ça ne te fera pas me connaître mieux. Je ne parle pas sous les coups, ni sous la torture. »


Lentement, je posais ma main sur la sienne, celle qui tenait fermement l’arme tranchante, du bout des doigts je remontais le long de son bras, traçant différents dessins le long de sa peau.

« Je ne compte pas m'enfuir. J’ai vu pire que toi Lodéqeski. J’ai vu l’horreur de mes propres yeux, alors tu n’obtiendras rien avec ton couteau. Sauf si tu veux ma mort. »

Un sourire étira mes lèvres. De ma seconde main, tremblante comme une feuille, je glissais mes doigts sous son t-shirt, cherchant à éveiller chez lui quelque chose qui le détournerait de ses folies meurtrières. De mes doigts fins, j’effectuais quelques caresses sur son ventre. Chuchotant contre sa propre oreille, je m’évertuais à paraître calme et sûre de moi.

« Je te crois capable de tuer quelqu’un. J’en ai vu d’autres dans ton genre qui ont tué ma mère innocente. Sous mes propres yeux. Mes yeux de petite fille. Je ne remets pas en cause ce que tu serais capable de faire à n’importe qui. Mais est-ce que moi, tu oserais me tuer. Moi qui pourrais t’en apprendre beaucoup sur mon compte. C’est c’que tu souhaites au fond, n’est-ce pas … Thomas ? »


Je ne comprenais pas ce garçon. J’allais sûrement devoir me mouiller dans son jeu pour mieux le comprendre, mais si il souffrait effectivement de bipolarité, il fallait faire taire le monstre qui prenait possession de lui. Et celui que je voulais voir, c’était son autre face. Celle qui subsistait sûrement au fond de lui. Ce jeu n’était pour moi qu’un moyen d’atteindre un but et tant pis si je devais en passer par ses sautes d’humeur. Je voulais découvrir le vrai Lodéqeski.


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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Mer 3 Juin - 20:44
Are you mine ?
Sa première question me fit légèrement sourire. Est-ce qu'elle me prenait à ce point pour un con ? C'est ce que je pensais, bien sûr. Elle me prenait totalement pour un con, et en plus elle semblait ne pas se rendre compte que je le savais. Au fond de moi, je savais qu'à un endroit j'étais blessé. J'étais plus que blessé qu'elle me prenne pour un imbécile à ce point. Sérieusement, pour qui est-ce qu'elle me prenait ? « Tu l'as pas dit, mais ça se voit. Juste à la façon dont tu me regarde. Les fois où tu regardes chez moi, pour vérifier si je suis là ou pas. Et tu crois que ça se sent pas, que t'as envie, que t'en brûle même de me demander tout ce que tu souhaite, depuis qu'on a commencé ce jeu totalement stupide ? Me prends pas pour un con, je suis peut-être silencieux mais je pense beaucoup plus que ce que je parle. »

La suite de ses mots, pourtant, me blessèrent beaucoup plus. Malade, connard, elle me déteste, le « dans ton genre », et enfin comment elle finissait par m'appeler, ce qui me fit perdre de nouveau le peu de conscience que j'avais retrouvé en redevenant moi même. Thomas. La seule personne qui m'appelait de cette façon était Eddie. Eddie, c'était tout. Personne d'autre. Je n'eus absolument aucune réaction si ce fut de reculer, coinçant de nouveau mon couteau au niveau de ma ceinture avant de remettre mon haut et ma veste par dessus, pour finalement m'appuyer plus loin contre les parois de l'ascenseur silencieusement.

Mon corps était un véritable ascenseur émotionnel, j'étais instable et je m'en rendais compte réellement que maintenant. Elle avait raison, j'étais malade. Complètement malade, un psychopathe, un taré, un attardé même. Putain, mais qu'est-ce qu'il fallait que je fasse pour vivre normalement une fois dans ma vie ? Soufflant, je finissais par passer mes mains sur mon visage avant de recoiffer rapidement mes cheveux. « T'as raison ouais, j'suis malade. Mais je veux pas finir comme lobotomisé dans un lit d'un hôpital psychiatrique simplement parce que ça m'a rendu complètement... » Je fis mine de réfléchir quelques secondes. Je savais que le dire à voix haute allait me blesser plus qu'autre chose. J'étais déjà blessé. « Complètement taré qu'on puisse se servir de moi comme d'un appât à chienne pour finalement essayer de me tirer une balle dans la tête. Peut-être que si j'avais survécu à la balle je serais un peu moins instable, ça aurait arrangé pas mal de monde. »

Soupirant avant de poser ma tête contre la paroi de l'ascenseur assez lourdement, je finissais par m'asseoir avant de reposer ma tête entre mes mains. « J'suis désolé. Quand j'prends pas mes médocs je craque, totalement. J'ai essayé de pas craquer, c'est toi qui m'y a poussé. Je sais pas quel pouvoir vous avez, Kélia et toi, à modifier constamment mes humeurs, comme ça vous chante mais.. Arrêtez. » Fermant les yeux, j'enlevais mes mains en soufflant, j'essayais de reprendre la respiration que mon corps voulait absolument contenir depuis quelques secondes. J'étais vraiment pas bien, et c'est facile de s'en rendre compte à ce moment-là. « Arrêtez, j'en peux plus de basculer d'un extrême violent à un extrême dépressif à la limite du suicidaire. J'ai juste envie de vivre normalement, pour une fois dans ma vie, sans avoir de problèmes. Peut-être que c'est pas possible, si ? »
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Message R U MINE ? | ft. Xénosis › Jeu 4 Juin - 10:41
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Xénosis & Marjane

† † †



Dans le fond il m’avait percée à jour. La minable petite clope je venais fumer le soir sur mon balcon, il avait bien compris que ce n’était qu’un prétexte. Je n’avais pas cherché à me cacher que j’étais attirée par ce type. On ne lutte pas avec les sentiments, ce sont toujours eux qui reprennent le dessus. C’est plutôt quand il me mit la réalité en face que je préférais faire profil bas, refusant d’admettre une telle éventualité. Il était tellement fier de pouvoir me rabaisser, de savoir que j’étais cette petite chose fragile qui s’accrochait à lui à cause d’un sentiment stupide. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’étais tombée amoureuse de Xénosis. C’était plutôt un genre de coup de foudre incontrôlable.

« Admettons que oui, j’éprouve un truc. Aussi infime soit-il à l'instant. Ça n’a pas l’air de t’intéresser plus que ça. T’as l’air même totalement hermétique à ce que je peux ressentir. Et puis j’ai l’impression de perdre mon temps puisque tu as toi-même avoué être fou amoureux de Kélia. »

Je serrais les dents, ma jalousie débordante s’éveillant à nouveau. Je ne savais ni qui était cette Kélia, ni ce qui les liait. Tout ce que j’arrivais à percevoir c’est qu’elle lui avait du mal. Beaucoup de mal. Mais c’était plus fort que moi. J’étais inlassablement attirée par tout ce qui était dangereux. Entre autre par ce Lodéqeski. Ouais même fichtrement beaucoup attirée. Alors quand il s’écarta, rangeant la lame de son couteau sous son t-shirt pour aller s’appuyer de nouveau au fond de l’ascenseur, j’étais mi-soulagée, mi-déçue. Il semblait être redevenu à peu près lui-même, sachant que je n’avais pas vraiment idée de qui il était en réalité. Il déblatéra il truc assez horrible, qui le concernait forcément et qui me pinça le cœur. Cette Kélia l’avait vraiment bousillé.

S’excusant à moitié, auprès de moi ou des cieux je n’en sais trop riant, demandant grâce à je ne sais qui non plus, il semblait totalement perdu et comme il l’avait si bien signalé lui-même « au bord du suicide ». L4atmosphère s’étant un peu calmée et l’ascenseur ne daignant pas reprendre sa course, je me laissais glisser contre ma propre paroi, serrant mes genoux autour de moi en observant Xénosis, qui de là où il était me semblait totalement inoffensif. Je saisis ma chance pour lui demander ce qui me brûlait les lèvres depuis le début. Et au diable ce jeu de merde.

« Pourquoi t’as changé de prénom ? Pourquoi tu t’appelles plus Thomas ? »

Ma voix était redescendue, calme et sereine. Ne cherchant plus à provoquer ce qui sommeillait en lui. Cherchant simplement à comprendre qui il était. Et tant pis si je devais ravaler ma fierté et le laisser gagner la première manche du jeu.



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