La valise est faite ! Je suis prête pour vivre une grande aventure. Papa part en déplacement quelques semaines et pendant ce temps, il a eu l’idée et m’a fait la surprise de m’inscrire à un voyage organisé par la ville pour partir découvrir la France au cour d’un road trip. Quand je descend dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner avec papa, je sens qu’il est aussi stressé que moi. J’ai un bol de jus d’orange et un verre de lait qui m’attendent sur la table de la cuisine. Heureusement pour moi, il n’a pas encore mit les céréales dans mon bol. Ça n’aurait pas été bon de manger mes céréales au chocolat avec du jus d’orange…
« Tu sais, je vais revenir ! Je ne pars qu’une quinzaine de jours et toi aussi tu ne sera pas à la maison. C’est le chat qui devrait être triste, il va devoir se trouver une autre maison restaurant. »
Ce chat qui s’est invité à la maison un jour pour réclamer à manger. Et depuis, c’est un peu sa maison ici, même si il ne dort pas tellement dedans. j’aimerai bien moi, qu’il nous adopte vraiment, pour lui faire des câlins, jouer avec lui, mais il reste trop sauvage pour ça, il fait sa vie. Chez nous mais pas tellement avec nous. Moi je préférerai qu’on ai un chien. Je le ferai venir en secret dans ma chambre pour qu’il dorme dans mon lit avec moi alors que papa ne veut pas.

Je suis excitée par ce voyage. J’apprends un peu le français en cours, mais là, ce sera différent. À la prochaine rentrée, je serai la meilleure de ma classe. Et si je ne le montre pas trop, quand on arrive à l’aéroport, je suis stressée. Inquiète de partir sans mon père dans un pays étranger. Je voulais faire ce voyage, je pensais le faire avec papa, je lui en avais parlé mais l’info n’avait pas semblé l’emballer jusqu’au moment ou j’ai vue cette enveloppe, posée sur mon lit un soir. Cette enveloppe avec les billets d’avion. Une belle surprise mais un voyage sans lui. Je rejoins le groupe de voyage, j’espérais ne pas être la seule de mon âge mais il faut croire que ce voyage n’a intéressé que moi de mon école. Mais je profiterai tout de même de ce formidable voyage. Je regarde mon papa, je le sers dans mes bras. Il est temps qu’il me laisse. Nous, on va bientôt monter dans l’avion. La première fois que je vais prendre l’avion. Je me mêle au groupe, je suis les autres sans trop parler. Dans l’avion, je suis placée prêt d’un hublot. Enfin normalement, j’ai la place d’à côté, mais j’espère que la personne voudra bien échanger sa place avec moi, j’aimerai bien voir le paysage. C’est une vieille dame qui arrive. Elle est enchantée d’échanger nos places. Elle me dit qu’à son âge, sa vessie fait des sienne et elle préfère être côté couloir pour ne pas trop me déranger. Je ne comprend pas trop ce qu’elle me raconte sur sa vessie, mais j’ai la place que je voulais.

Le voyage se passe très bien. J’ai put voir les gens devenir de toutes petites fourmis avant qu’ils ne disparaissent. J’ai put voir la tour eiffel quand nous arrivions sur Paris. Et maintenant, j’attends ma valise. Mais ça y est, j’y suis, à Paris, en France. Il paraît que les français sont des experts en nourriture. Mais qu’ils mangent aussi des choses étranges comme des escargots ou des grenouilles. J’écoute les instructions qu’on nous donne. Et le stress commence vraiment. Je dois me rendre dans le bus numéros 2 avec les autres personnes de mon groupe, mais je ne connais personne et sans doute que personne ne me connaît. Et si je me trompe ? Pour commencer, je suis les gens. On sort de l’aéroport et devant, des mini bus nous attendent en file. Je suppose que le second est celui du groupe 2. C’est donc dans celui là que je grimpe, laissant mes bagages en soutes. Je suis la dernière à monter, il reste donc une place dans le fond, aux côtés d’un jeune homme.
« Salut, moi c’est Olive. Je peux m’asseoir ici ? Je n’ai pas trop envie de prendre la place à vomi tout devant. »

Dans l’avion, impossible de dormir, j’ai essayé pourtant. Peut être qu’un petit moment, je me suis effondrée de fatigue, mais je suis tellement excitée par ce voyage, par le fait de prendre l’avion toute seule pour la toute première fois de ma petite vie. Ça me fait bizarre de partir sans papa, de m’éloigner de lui à peine plus d’un an après que je sois de retour à la maison. Mais cette fois, je sais que ce n’est que pour un voyage, que le temps de 15 jours et pas un de plus. Quand je descend de l’avion, je découvre Paris. Ou plutôt l’aéroport de Paris. Je fais les premiers pas de ma nouvelle aventure. Une grande aventure, un voyage qui va me conduire à découvrir les grandes villes de France. Je ne sais pas encore comment tout cela va se passer, ni ce qu’on va pouvoir visiter, si on va avoir le temps de tout voir, ce qui serait étonnant en deux semaines, mais je veux en voir le plus possible, je ne sais pas quand j’aurais l’occasion de revenir, alors autant en profiter le plus possible. Tout en suivant le groupe, je regarde par les fenêtres pour tenter de voir la tour Eiffel. Je grimpe dans mon bus sans l’avoir vue, sans doute plus tard. Je ne connais pas le programme de la journée mais elle semble bien avancée. Je me demande si une visite est prévus pour cette fin de journée ou si c’est déjà trop tard et qu’on attendra demain. Je vais au fond, m’asseoir à côté d’un jeune homme. Très gentil, très souriant. Il est bien plus grand que moi, comme aurait put l’être un grand frère si mes parents avaient eu un premier enfant avant moi. Enfin, si ils avaient adoptés, comme ils l’ont fait avec moi. Je ne sais pas pourquoi ils ont du adopter et n’ont pas put avoir d’enfant, je n’ai pas encore eu le courage de parler du sujet avec papa, il ne sait sans doute pas que je sais, mais il reste mon papa, celui qui m’a élevée et celui qui était si heureux de me retrouver quand je suis enfin rentrée à la maison. Je lui souris aussi au garçon. Il semblerai que nous soyons les deux plus jeunes. Je me demande si dans les autres bus, il y a d’autres jeunes de nos âges.
« Oui, c’est mon premier voyage à l’étranger, mes premiers pas en France donc. »
Enfin, il semblerait que ce ne soit pas complètement vrai. En écoutant ma mère adoptive, si j’ai bien comprit, je serais née dans un pays d’Europe, d’une mère trop jeune pour garder son bébé. Et maintenant qu’elle a grandit, elle aurait voyagé en Amérique pour rencontrer son bébé. Mais comme j’étais tout bébé, je ne m’en souviens pas, donc ça ne compte pas vraiment.
« Waaah la seconde fois, cette chance ! J’ai 13 ans, je fais pas mal baisser la moyenne d’âge de notre bus mais mon courage ne se mesure pas à mon âge, je suis une grande aventurière ! »
J’ai toujours adoré les aventures, les livres d’aventures. J’aime aussi écrire mes propres aventures ou des histoires d’aventures que j’invente. Depuis que maman m’a emmené, j’ai commencé à les écrire sur un petit carnet pour les partager avec mon papa. c’était notre petit rituel à tous les deux. On lisait une histoire tous les deux, le soir avant que je me couche. Et si ça ne nous plaisait pas, on changeait l’histoire à notre guise. Peut être que je serai écrivaine plus grande. J’ai prit un petit livret avec moi pour noter mes aventures françaises. Je ne veux rien oublier pour tout raconter à mon père à mon retour.
« Dîtes, quelqu’un connaît le programme d’aujourd’hui ? On va où maintenant ? »
Je pose la question à haute voix pour que tout le monde m’entende alors que le bus démarre et se mette à suivre le premier.