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Message Break everyday life | ft. M. Leeroy Hamilton › Mer 24 Oct - 0:36

Break everyday life
M. Leeroy Hamilton et Ellen M. Jackson
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Par automatisme, je posais une main sur le réveil pour en couper la sonnerie. Six heure. Précisément. D'aucun diront que ce n'est pas une heure convenable pour commencer la journée, mais moi, j'étais de ceux qui pensaient que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Aussi, je me levais sans encombre et pieds nus, j'allais à la cuisine pour le premier café matinal. Aussi noir que possible et sans fioriture. Il est vrai que j'aime le raffinement, mais certaines choses se doivent de rester simples.
Comme toujours, j'effectuais rapidement les commodités et pris le temps de lire les nouvelles du jour. A l'inverse du plus grand nombre, je mettais un point d'honneur à conserver le format papier. Moi qui étais sur un ordinateur à longueur de journée, j'estimais que j'avais là mon compte. Hélas aujourd'hui, rien de bien passionnant dans le journal du petit Marple Spring...je terminais ma tasse d'un trait en refermant la presse. Parfois, je regrettais l'agitation et ce fourmillement de surprises qu'avait pu m'offrir Détroit. Bien sûr, j'aimais cette petite vie que je menais ici. J'étais arrivée à un âge où les folles journées de l'époque me semblaient épuisantes et où j’aspirais à une certaine tranquillité. Mais d'un autre côté, j'avais cruellement besoin de surprises, de détails qui raviveraient quelque peu les ternes couleurs de mon quotidien.

Comme à chaque jour qui se ressemble, je fermais la porte de mon chez-moi à 06h45. Je prévoyais toujours un peu de marge jusqu'au centre-ville. Evidemment, il ne fallait pas un quart d'heure pour parcourir ces petites routes boisées qui peuplaient le quartier sud, mais j'avais une sainte horreur du retard. Une fois La Traviata de Verdi dans l'auto-radio et je sortis la voiture de l’allée de garage avant de m'engager dans l'avenue.
Fort heureusement, les températures étaient encore clémentes, bien que les feuilles d'automne tapissaient déjà le sol. Aujourd'hui, le planning était chargé : mon assistante m'avait arrangé plusieurs rendez-vous, ainsi qu'une visite chez un actionnaire en fin de matinée, sans doute suivi du déjeuner si les affaires se passaient bien. Il me faudrait alors retourner à l'agence après ça, pour peut-être espérer boucler le dossier Mavrick. Machinalement, je mis mon clignotant à droite. Près d'un an et demi que son projet végétait, il était temps de prendre le taureau par les cornes comme on dit et de mettre ces chiffres au clair. C'était une grosse affaire, si seulement je pouvais en dire autant qui compte en banque qui lui était associé ! Heureusement, il me faisait perdre plus de temps que d'argent, et tant que les choses étaient dans cet ordre-là, je n'avais pas le loisir de me plaindre ouvertement. Ce que ne me serais sans doute pas gênée pour faire si...shhhhrr !

Bon sang, qu'est-ce que c'était encore ? Agacée, je sortis de la voiture pour contempler le capot qui s'était mis à fumer légèrement. C'était bien ma veine : me voilà avec un autre tracas sur les bras ! Comme si j'étais en manque. Je soupirais avec force avant de lever les bras au ciel. J'avais eu tort de réclamer des surprises tout à l'heure, de celle-ci je m'en serai bien passée !
Ni une ni deux, j'attrapais mon téléphone et maugréais. Comme un problème ne vient jamais seul, il fallait évidemment que je me retrouve dans un coin perdu de campagne, en pleine banlieue de Marple Spring où le réseau était aussi mort que la rue ! "Très bien Ellen, pas de problème : tu gères n'est-ce pas ?"

Je respirais un bon coup et, juchée sur mes talons assortis à mon tailleur couleur crème, je traversais la chaussée jusqu'au cottage le plus proche. Celui-ci avait sans doute connu des jours meilleurs mais il n'était pas désagréable à regarder pour autant. Il me disait quelque chose c'est vrai, mais impossible de remettre un visage sur cette bâtisse. Je voyais tellement de clients, visitais tellement de biens...
D'un pas assuré, je gravissais les quelques marches du porche avant de sonner énergiquement. Il n'était même pas sept heures et peut-être que les personnes dormaient encore ? Ce n'était peut-être pas judicieux...
Bon après tout, j'allais être en retard et incontestablement, ça en devenait une priorité absolue. JE devenais la priorité. Et pour dire la vérité : je n'avais que faire du sommeil des autres. En toute connaissance de cause, je sonnais une seconde fois, en préparant mon large sourire. C'était une belle arme contre les visages fripés et hargneux du petit matin. Je fis toutefois à -travers la porte, en insistant :

⋄ "Excusez-moi du dérangement, j'aurai besoin de votre aide..." fis-je aimablement. Bon c'est vrai, je n'étais si désolée, ni gênée de m'imposer mais une formule de politesse bien placée faisait toujours son petit effet.
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M. Leeroy Hamilton
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Message Break everyday life | ft. M. Leeroy Hamilton › Mer 7 Nov - 18:43

Ellen M. Jackson & M. Leeroy Hamilton
Les vacances et leurs péripéties étaient terminées. Olive qui était revenu juste avant la fin de l'année scolaire, avait repris en septembre une nouvelle année. Elle n'avait même pas de retard, sa mère avait au moins tenu à cela. C'était tout étrange même un mois et demi après la rentrée, cette sensation. Ce réveil mit à 6h pour préparer le déjeuner de sa fille. Avant... Avant que Lise ne part, elle s'occupait de cette modalité. Leeroy se levait toujours vers 7 h, il amenait sa fille au travail, laissant sa femme terminée ses préparations pour aller au travail tranquille. Mais c'était avant. Alors oui, en un sens, il devait se faire à ce nouveau mode de vie. Surtout, que sa vie avait été bien chambouler ses trois dernières années, sans sa fille. Mais doucement, le rythme commençait à venir. Le mercredi, Olive avait, ne commençait qu'à 9h30 les cours. Alors père et fille avaient un peu de répit sur leur heure de sommeil. Enfin, quand on ne sonnait pas à la porte du Cottage à une heure pas possible.

Le bruit aigu et grésillant réveilla l'homme. S'il mit un temps à ouvrir un œil. La seconde sonnerie le fit se mettre assit d'un bon dans son lit. Un poing sur ses yeux piquants. Le regard un peu plus réveillé sur la petite horloge-réveil qui n'indiquait même pas les 7 h. Décidément. D'un soupir, il se leva. Il espéra au fond que le bruit n'avait pas réveillé Olive. Sortant de sa chambre qui donnait directement sur les escaliers de la mezzanine étage de la maison. Une voix de femme se dégagea du silence matinal. Une voix familière bien qu'étrangères à cette heure. Le bruit de la sonnette, ce réveil en fanfare lui avait presque donné mal au crâne. D'un pas lourd, il descendit les marches à un rythme déséquilibré. Les marches de bois craquaient sous ses pas. Il arriva à la porte mal réveillée. Un regard vers le vitrail de la porte. La silhouette fine lui semblait familière.

« En quoi puis-je vous... »

Leeroy avait ouvert la porte, la lueur aveuglante de la matinée brumeuse lui grilla les rétines. Mais jonglant à ouvrir est fermé un œil puis l'autre pour s'accoutumer. Il reconnut le visage d'Ellen. Une amie de Lisebeth, son ex-femme. Le visage de Leeroy se fit alors plus sérieux. Il releva son visage, ses yeux à demi clos encore. Il observa la femme de haut en bas un instant pour s'assurer que c'était bel et bien elle. Et sur un ton interrogateur, il demanda.

« Ellen ? »

Une main dans ses cheveux courts, puis sur sa joue comme pour se réveiller un peu plus. Un de ces yeux avait vraiment du mal avec la lumière extérieure. Alors sans vraiment proposer, il s'écarta de la porte pour laisser la femme entrée. Il ferma derrière elle. Et la porte à peine fermée, il jeta un œil vers l'étage ouvert en partie sur le grand salon/entré. Il s'assura qu'Olive dormait toujours, mais la petite avait un sommeil de plomb.

« Qu'est-ce qui t'amène ici ? Tu t'es perdue. »

L'artiste s'était retournée vers Ellen, l'observant de nouveau dans la pénombre de la maison au volet à demi clos. Elle était vêtue très élégamment, elle l'était en général. Du moins dans les souvenirs de l'homme. Car Ellen était une amie de Lise. Pas une de ses amies. D'ailleurs, elle n'avait jamais cherché à prendre contact avec lui lorsque Lise était partie. Il ignorait même si elle avait eu quelques informations de la part de son ex-femme. À défaut d'en avoir donné à son propre mari. C'était souvent une question qui lui brûlait les lèvres. Mais il n'osait jamais la poser. Il en avait terminé avec cette histoire. Il ne voulait plus remuer le passé. Olive était de nouveau sous son toit et sa protection. C'était tout ce qui importait.

« Euh... Tu veux un café ou autres ? Il est super tôt. Tu disais avoir un souci... »

Leeroy avait été silencieux quelques secondes, peut-être minutes. Son cerveau avait du mal à réfléchir à cette heure et cet instant précisément. Se grattant le crâne, il se fit plus poli alors. Se rendant compte qu'il la fixait depuis trop longtemps déjà.

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Message Break everyday life | ft. M. Leeroy Hamilton › Mar 13 Nov - 18:19
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J'était toujours là à patienter, sur le pas de la porte, aussi raide que les piquets du ranch O'Connor. Je me retournais pour voir mon véhicule fumait toujours et dispensait le bas-côté d'un nuage de fumée blanche. J'entendais du bruit à l'intérieur mais le propriétaire était loin d'être une flèche car l'attente était déjà bien trop longue à mon goût. Il faut dire que, j'avais des choses à faire, moi. Mais cela semblait être une notion complètement étrangère à la personne qui tournait actuellement la poignée.

J'eus alors à faire à l'une des tête les moins présentables qu'il m'eut été donné de voir...à cette heure de la journée du moins. Ou alors était-ce la conséquence de le voir m'ouvrir en pyjama ? Les gens de nos jours n'avaient vraiment plus aucune décence...Jamais je n'aurai osé me présenter sous cet aspect. Les cheveux en bataille et les yeux bouffis, je reconnus alors Leeroy Hamilton. Tout me sembla plus compréhensible d'un coup, car cet homme avait toujours été étrange. Aussi bien dans ses manières que sa prestance, déjà du temps où il était avec Lisebeth. J'aurai dû m'en douter.
Cette journée n'allait décidément pas en s'améliorant : de tous les potentiels bons samatirains de Marple Spring, il a fallu que je tombe sur le plus excentrique et bizarre du lot !
Il fut néanmoins aussi surpris que moi de cette rencontre mais m'invita tout de même à entrer. Ce que je fis sans tarder, à peine eut-il ouvert la porte pour me laisser passer. Je ne pris pas la peine de répondre et déjà j'observais les lieux, le regard critique. Sentant son regard sur moi, je reportais mon attention sur mon bête de fortune lorsqu'il prit la parole à nouveau.

⋄ "Oh non évidemment, il en faut bien plus pour me perdre Leeroy, même si je suis une femme." fis-je la plus neutre possible. Etait-ce un trait d'humour ou un reproche dissimulé ? Hamilton devra se faire sa propre idée, mon visage n'exprimant pas la moindre esquisse de sourire. L'endroit avait perdu de sa classe et de son charme : on voyait bien que Lisebeth n'était plus là pour gérer les choses.
Du jour au lendemain, mon amie était partie et j'avais été assez peinée de son départ. D'autant plus que je n'avais plus de moyen de la contacter, étant donné que je n'avais pas eu connaissance de sa nouvelle destination. Je crois qu'elle avait fait une halte avec sa fille mais désormais, il était de notoriété publique qu'Olive Hamilton était de retour chez son père, cet artiste instable. Si elle m'en avait parlé, j'aurai pu lui dire à Lisebeth de ne pas faire la même bêtise que moi avec sa fille, qu'elle ne pourrait nourrir que des remords par la suite...mais je n'en aurais plus jamais l'occasion.

Le silence s'était installé entre nous, aussi épais que l'épi de Leeroy au sommet de son crâne. Après quelques secondes encore, il détourna les yeux, un tantinet gêné et me questionna en me proposant quelque chose à boire. Au moins, il n'en avait pas oublié ses bonnes manières, c'était tout à son honneur. "Il est super tôt" qu'il avait dit. Oui bien-sûr qu'il est super tôt, je n'ai pas le privilège de m'offrir des grasse matinées comme certains. D'autre part, une panne ne prévient jamais ou alors je n'ai pas su voir les signes avant-coureurs. Après tout, je suis banquière, pas mécano !

⋄ "Un café se serait l'idéal, merci. En effet, je suis assez contrariée car je crois bien que ma voiture vient de rendre l'âme sous ton porche." Je désignais l'entrée d'un signe du menton pour qu'il aille vérifier s'il en avait envie et j'ajoutais; pragmatique : "Aurais-tu de quoi passer un coup de fil ? Je dois prévenir mon équipe de mon éventuel retard et demander à ce que l'on reporte mon premier rendez-vous."
Déjà, je tournais la tête pour voir où se situait le téléphone afin de gagner du temps sur Hamilton qui ne semblait pas être du matin.

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Message Break everyday life | ft. M. Leeroy Hamilton › Mer 28 Nov - 21:29

Ellen M. Jackson & M. Leeroy Hamilton
Le cerveau tout aussi embrumé que son regard bouffit de son réveil surpris. Leeroy questionna de sa voix roque la femme. La réponse de la femme sembla sarcastique, mais il n'en eut pas réellement conscience. Ne se sentant en réalité pas visé par ses sous-entendus féministes. Il n'était pas un fervent défenseur de leur cause, non, il laissait cela à des femmes ou des hommes plus courageux que lui. Mais il n'avait jamais traité une femme avec moins d'égales que lui. Et ne supportait pas cela d'ailleurs, en de rares occasions surtout lors de sa jeunesse dans la rue, il s'était étonné de voir quelques comportements inappropriés et avait déjà agi en faveur d'une ou deux femmes. Alors non, il ne voyait pas en quoi sa réflexion était pertinente. Lise ou même Olive avait toujours eu un très bon sens de l'orientation, comparer au sien. S'il pouvait sans soucis guider, n'importe qui les yeux fermés dans Seattle Memphis ou Marple Spring, pour avoir arpenté ses villes de long en large. Il lui fallait toujours un, long, moment d’adaptation lorsqu'il se rendait dans un lieu inconnu pour s'y retrouver. La détaillant, un silence se fit. Mais il proposa rapidement une collation et une oreille plus ou moins attentive à ses problèmes.

Sa main dans ses cheveux alors qu'il termina de proposer un café ou une autre boisson à son invitée surprise. Leeroy prit un peu compte de son état. Il venait de se lever et si Olive, toujours, se moquait avec gentillesse de ses épis et de son allure d'ours mal léché. Il savait Ellen plus sophistiquer et tatillons sur l'apparence des gens. Puis il devait s'avouer qu'au final, Ellen ne l'avait jamais apprécié. Lisebeth le lui avait dit plus d'une fois à l'époque où elles se fréquentaient, sur un ton amusé. Lui ? Il s'en fichait. Il n'allait pas changer ses manières ou sa vie pour une femme superficielle et sans âme. Lisebeth, elle avait toujours su jouer sur les deux terrains. Mais peu la connaissaient comme Leeroy la connaissait. Enfin... Cela était du passé à présent. Les mots de la femme d'ailleurs à la vois aiguë, qui sonnait comme un deuxième réveil à ses oreilles indiqua l'objet de sa visite. Une panne ? Ah... Un téléphone ? Oui.

« Euh... Oui évidement. Regarde à la cuisine sur un plant de travail. Ou alors la cheminé là ! »

Leeroy mit un léger temps à répondre, le temps de comprendre les gémissements pénibles de la femme. Décidément, il n'était pas du matin, c'était chose déjà sure. Mais il était encore moins du matin lorsqu'on le réveillait aussi abrupt. Ses neurones avaient manifestement un mal fou à ce connecté ce matin. D'un geste de la main il avait indiqué la cheminée. Le téléphone de la maison était sans fil, mais lui comme Olive avait des endroits où le poser. Et lui le posait toujours soit sur sa base, dans la cuisine, soit sur la cheminée. Olive, elle était plus dissipée et le laissait traîner souvent sur le canapé ou sur le bureau de Leeroy à côté de sa machine à écrire. Ils leur arrivaient parfois de partir en mission, recherche du téléphone aussi. Il s'en amusait bien souvent. Mais c'était assez rare.

« Je vais... Enfin, je vais regarder ta voiture. »

Leeroy sans attendre plus de réponse ou autres détails, même si la question lui avait un vague moment brûlé les lèvres, saisies son manteau de cuir, vieux de plusieurs années sur le port-manteau à côté de l'entrée. Quittant la maison, le froid piquant sa peau qui ne le craignait que rarement. Il avait totalement oublié le café proposé à peine plutôt. Mais rester dans la même pièce que cette femme... N'était pas une chose agréable. Son air hautain et son regard critique. Il n'aimait pas cela, non pas parce qu'il savait ne pas être un homme soi-disant bien. Après tout, il cultivait sa différence et l'appréciait. Mais parce que de telles personnes à l'esprit étroit et semblable à des moutons conditionnés à des coutumes et un mode de vie "classique" le mettait hors de lui.

L'artiste n'était pas mécanicien, s'il avait toujours été assez manuel et débrouillard. Aimant touché à tout et que souvent il tapait juste un peu au hasard de quelques magouilles. Il ne se lancerait sans doute pas dans des expériences avec la voiture de madame. Elle serait bien trop intenable s'il aggravait les choses. Arrivé à hauteur de la voiture, non loin effectivement de sa maison. Il souleva le capot. Une épaisse fumée blanche attaqua son visage, le faisant toussé alors qu'il recula d'un pas ou deux. Chassant la fumée de la main, il attendu qu'elle se dissipe un peu avant de pencher la tête au-dessus du moteur. Bon... C'était définitif, il n'y connaissait rien. À premier vu, rien ne se semblait casser ou déplacer ou pendant où je ne sais pas quoi... Une "bonne" nouvelle. Referme la taule de la belle voiture, il revint sur ses pas et entra de nouveau dans la maison. Appréciant à chaleur qui y régnait.

« Tu as trouvé le téléphone ? »

Questionna Leeroy d'une voix un peu trop haute au départ. Ses pas le menant dans la cuisine. Il trouva la femme. Et d'une voix et d'un visage plus réveiller alors il lui indiqua :

« Je ne sais pas ce qu'elle a ta voiture, à premier vu il n'y a rien de casser ou autres. Tu'as remis du liquide de refroidissement dedans récemment ? C'est peut-être juste cela. Je ne voudrais pas trop toucher, je ne m'y connais pas vraiment. Mais on peut appeler un mécano, si tu as trouvé le combiné. »

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Message Break everyday life | ft. M. Leeroy Hamilton › Jeu 3 Jan - 17:26
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On aurait presque pu voir les petits rouages se mettre difficilement en place dans cette tête mal présentée qui me faisait face. Leeroy, comme tous les hommes, semblait avoir du mal à maintenir un peu d'ordre dans sa demeure. Si bien qu'il était délicat d'affirmer qu'il habitait bien là ou non. C'était en tout cas la réflexion que je me fis lorsqu'il me répondit de façon évasive sur l'emplacement de son téléphone. Je levais un sourcil, le jugeant sans qu'aucun commentaire soit utile. Puis je suivis son geste des yeux lorsqu'il me désigna la cheminée et force était de constater que le fixe n'y était pas.  
Quel genre d'hôte était-il pour laisser ses invités partir à la chasse aux reliques de si bonne heure ? Il m'annonça alors qu'il allait regarder le mécanisme de ma voiture. J'avais la sensation qu'il aurait souhaité ajouter quelque chose mais qu'il n'avais pas osé le faire. Tant pis pour lui, il était assez grand pour faire ses propres phrases tout seul. Je n'allais pas réclamer à ce qu'il me parle. D'ailleurs, c'était peut-être mieux ainsi.
⋄ "Merci Leeroy, je vais me débrouiller je suppose..." assurais-je d'une voix plate, sous-entendant qu'il était en train de me laisser avec son désordre sur les bras.

Je l'observais prendre cette espèce de redingote qui lui servait de manteau et qui datait de l'époque où Lisebeth habitait encore Marple Spring. Puis il quitta le hall et je hochais la tête de gauche à droite en soupirant. Puis, je me mis en quête du téléphone qui n'était effectivement pas sur la cheminée, ni sur son socle dans la cuisine. Je le trouvais finalement niché sur le canapé, dans le petit salon. Je m'en saisis, et en profitais pour tapoter les cousins et les replacer correctement. Puis je pris la tasse de café vide qui trônait sur la table passe et l'amenais dans l'évier de la cuisine. Sans doute était-ce mon côté maniaque qui s'exprimait, j'en avais bien conscience, mais après tout il n'était sans doute pas bon pour Olive de vivre et d'évoluer dans ces incommodités. Ma venue était donc des plus heureuses, même si je devais tout faire moi-même.
Enfin, je composais le numéro de la banque et tombais sur mon assistante. Au moins, elle était à son bureau et non pas en train de batifoler avec l'agent d'accueil. J’expliquais brièvement la situation sans en dévoiler plus que nécessaire et elle acquiesça lorsque je lui demandais d'annuler mes rendez-vous de la matinée. Elle pouvait bien faire ça, je ne l'avais pas embauché pour compter les briques de la structure. Je donnais mes dernières consignes, en ayant la certitude qu'elle n'en retiendrait que la moitié et au bout de la tirade, je raccrochais pour déposer le combiné sur son socle. A sa juste place.

C'est à ce moment que Leeroy choisit de réapparaître dans la cuisine et je me retournais, étant encore en train de lui tourner le dos.  

⋄ "Oui, tout est arrangé. Du moins pour ce matin si tant est que l'on puisse compter sur Miss O'Connor, mon assistante." Puis j'attendis, en croisant les bras et en m'appuyant sur le plan de travail derrière moi jusqu'à ce qu'il daigne me donner plus d'information sur mon véhicule. C'était la seule et unique raison de ma venue, il ne fallait pas l'oublier. "Oui je pense Dave...m'avait montré comment faire avant de..." Je laissais ma phrase en suspens, un peu gênée. Avant de partir et de demander le divorce. Je hochais la tête, comprenant le message au sujet du combiné. C'était encore à moi de le faire, en somme. "Il vaut peut-être mieux, en effet, faire appel à un vrai spécialiste. Je vais appeler le dépanneur." Et puisque nous en étions aux souhaits informulés, je demandais innocemment, me prêtant au jeu de "je propose, tu disposes" : "Peut-être souhaiterais-tu un café pour te réchauffer Leeroy ? Pendant que j'organise le reste. Ma voiture ne peut pas rester dans ton allée..."
C'était le comble de devoir proposer une boisson à son propre hôte pour espérer en avoir une soi-même ! Je me retournais de nouveau pour lui tourner le dos et téléphoner tranquillement, en sentant son regard sur moi.

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Message Break everyday life | ft. M. Leeroy Hamilton › Sam 19 Jan - 14:55

Ellen M. Jackson & M. Leeroy Hamilton
L'artiste rentra chez lui, ôtant sa veste de cuir. Il annonça d'une voix pas trop forte à l'entrée de la cuisine qu'il n'avait pas pu aider la femme et sa voiture. Un regard en arrière, vers l'escalier qui ornait le mur de la cuisine pour monter au demi-étage. Car oui, le palier de l'étage était une mezzanine où Leeroy avait installé sa machine à écrire. Il aimait s'y poser et rester devant sa vielle machine regarder Olive jouer en bas ou même l'écouter jouer derrière dans sa chambre ou le petit espace salle de jeux aménager sur le palier. Retournant son attention sur l'amie de son ex-femme, il poussa la porte de la cuisine derrière lui. Sans réellement la fermer, mais le fermant assez pour que leur voix et les divers bruits ne s'en échappe pas trop. Il ne voulait pas qu'Olive se réveille, non pas parce qu'il était encore trop tôt. Mais surtout parce qu'il ne souhaitait pas qu'elle ait affaire à cette femme que lui-même n’appréciait pas. Les raisons étaient diverses. La relation qu'elle entretenait avec la mère de son enfant était la principale. Les questions que la petite innocente et assez franche pourrait poser, Leeroy ne souhaite pas les connaitre et encore moins les réponses. Lisebeth était aujourd'hui loin dans sa vie, et c'était bien mieux ainsi.

« Ok... Il vaut mieux appeler un professionnel dans ce cas. Je ne veux pas faire de bêtises avec ta belle voiture. »

Le froid avait réveillé un peu l'ours mal lâché qu'il pouvait être le matin. Mais ses neurones avaient encore un peu de mal à se connecter. Il avait fait quelques pas dans sa cuisine à la recherche d'un truc... Une vague idée d'une action à faire en tête, comme un mécanisme, mais sans savoir quoi réellement. Alors il avait tourné un peu entre l’îlot central et les meubles collés de cuisine. Ah... C'était ça. Le café. Il lui avait proposé, à son souvenir quand elle avait fait irruption. Ou peut-être pas en fait, vu ses mots et son ton dédaigneux. Il avait dû oublier d'être poli et serviable. Une main dans ses cheveux encore maux peignés. Se grattant la joue, il la regarda un peu dubitatif. Il n'avait que faire de ses sous-entendus douteux. C'était elle qui venait de le réveiller d'un sommeil agréable et cosy. Elle qui venait quémander son aide, elle qui s'introduisait dans sa vie et son intimité. Tout le monde n'était pas comme elle, tout le monde n'était pas rayonnant dès les premières lueurs du soleil.

« Occupe-toi donc de ta voiture. Je me charge du café. »

Leeroy avait été plus froid et direct qu'il ne l'avait été jusque-là et qu'il ne l'était en général. Lui l'homme timide et jamais sûr de lui, jamais très à l'aise avec les autres, s'agaçait sérieusement. Sa présence était nocive pour cette maison chaleureuse et atypique. Oui Leeroy et Olive n'avaient pas une vie millimétrée encore moins conformiste. Si certain cycle de la vie était obligatoire, comme l'école et manger. Leur vie était en général plus libre, freestyle comme on dit, que la plupart des familles. Et cela convenait à l'homme et à sa fille surtout. Alors il n'avait que faire des paroles d'un mouton de la société. Il détourna son attention sur la machine à café à capsules, le cœur légèrement serré. De quelques rancœurs passées qui lui remontaient à l'esprit envers Ellen. Lisebeth sa femme s'amusait parfois à lui compter quelque discussion entre "amies" qu'elles avaient eue. Et Ellen ne se privait jamais de dire à son ex-femme qu'elle n'avait pas grand-chose à faire avec un homme comme lui... De quoi se mêlait-elle ? Lise et Leeroy avaient été heureux, du moins, il en était, aujourd'hui encore persuadé. Lisebeth n'était pas le genre de femme à simuler son bonheur pour une quelconque raison. Il y avait eu quelques bas évidemment comme dans tout couple. Mais toujours, ils avaient su surmonter les épreuves... Du moins jusqu'à ce qu'elle disparaisse de sa vie. Sans même un mot... La gorge un peu nouée de ses pensées, l'homme, sans se retourner demanda ses préférences à l'amie de son ex-femme.

« Tu préfères un café ou une autre boisson. Plutôt fort ou pas trop ? J'ai du déca aussi. Un petit ou grand. Tu sucres ? »

Le bras levait vers le placard haut où se trouvaient les tasses. Il en saisit une et la plaça sous la machine qu'il mit en route une fois les instructions de la femme transmises. Sa tasse à lui était déjà sortie ainsi que celle d'Olive. Poser à sa place dans un coin du plan de travail d'angle. Une fois, le café de madame servi, il fit le sien, bien noir et fort, sans sucre comme il l'aimait le matin. Une fois les deux tasses pleines, il les déposa sur la petite table ronde qui trônait après l’îlot central. Il invita la femme à s'asseoir une fois son coup de fil terminé. Il déposa sur la chaise face à lui la tasse commune pour les invités. Et garda précieusement la tasse de céramique bleu marine avec écrit en blanc "Super papa" avec un petit bonhomme en capte rouge volant entre des doigts.

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