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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Dim 23 Sep - 18:24

Angie Martinson
&
Samuel Nardini
Il y a de ces rares moments qui parviennent encore à me donner du réconfort malgré la situation qui rode dans les parages et qui me laisse sur mes gardes constantes depuis déjà quelques jours. Voir et passer du temps avec Angie me permet de penser à autre chose, même si avec le temps qui passe c'est de plus en plus dur de faire abstraction de ce qui se passe et que je continue de taire malgré que je sais qui est derrière tout cela. A quoi bon le dire ? Personne ne me croirait. Tout le monde me prendrait pour un fou qui tente de s'inventer une histoire tirée par les cheveux afin d'échapper à ses responsabilités de malade mental. Sauf que le détraqué c'est mon frère jumeau que personne ne connait mais que les gens vont finir par découvrir un jour s'il ne cesse pas à pourrir la vie d'une ville entière.

Mais je n'ai vraiment pas l'envie d'occuper mon esprit de son nom ni de son image, alors je tente plutôt de soupçonner comment sera ma petite prodige pianiste aujourd'hui : ce qu'elle aura décidé de porter sur elle, et de quelle façon elle se sera coiffée, si elle aura attaché ses cheveux ou les aura laissé tombants. Je m'octroie ma petite virée au paradis avant de redescendre en enfer dès que nous ne serons quittés pour la soirée. Me focaliser sur le présent et uniquement le présent durant la prochaine heure qui va débuter d'ici peu. Dès qu'Angie sortira par la grande porte.

La cécité de la brune fait que je suis celui de nous deux à la retrouver depuis que nous nous sommes rencontrés il y a plusieurs semaines maintenant. Je la laisse toujours quitter les bâtiments, lui laissant ses amis et sa vie d'étudiante jusqu'à ce qu'elle décide à reprendre le chemin pour rentrer chez elle, et l'intercepte à ma manière une fois confrontée aux dangers de la vie piétonne. J'innove toujours ma venue et cette fois-ci je la contourne à distance, m'approche lentement derrière elle et attends qu'elle marque un temps d'arrêt. Je pose alors chacune de mes mains par-dessus chacune de ses omoplates et me penche pour lui glisser dans le creux de son oreille « Devine... » avec une légère modulation dans la voix pour corser le jeu. Angie ne peut malheureusement pas voir le sourire que j'arbore avant même qu'elle ne réponde, mais elle peut le percevoir à mes mots qui accompagnent cette joie. Cela me fait du bien de passer ce court moment de la journée avec elle, et dont elle n'a aucune idée de combien j'en ai actuellement besoin.

Fiche créée par ©️️ Summers

@Angie Martinson
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Mer 26 Sep - 11:28
Depuis que j’ai perdu la vue, ma vie est réglé comme du papier à musique. Cette expression me fait sourire, parce que de la musique, c’est ce que je fais, toute la journée, au conservatoire de Detroit ou j’étudie depuis que j’ai quitté le lycée. Au tout début, ça n’était pas facile, il m’a fallut apprendre le trajet par cœur, ma mère ne voulait pas que je prenne de risque ; sachant que Black ne peut pas m’accompagner là-bas ; mais je n’avais aucune envie qu’elle me dépose là-bas et qu’elle me récupère le soir, et cela, tous les jours de la semaine. Je ne veux pas être dépendante des gens, je veux pouvoir me déplacer à ma guise, même si c’est difficile. Alors oui, j’ai dû apprendre le trajet par cœur, ça m’a pris tout l’été. Plusieurs par jours, jusqu’à ce que ça devienne automatique. Lorsque je quitte la maison ou j’ai grandi, je sais que je dois tourner à droite, mais dix pas, puis tourner à gauche. Encore dix pas et c’est le passage pour piéton. Là, c’est un peu plus délicat, mais généralement, il y a toujours quelqu’un pour me dire lorsque je peux traverser. Une fois que c’est fait, je dois encore une fois prendre à droite, marcher dix pas et l’arrêt de bus est là. Il n’y en à qu’un seul qui passe à cet endroit, je ne peux donc pas me tromper. Et je l’entends arriver. Je m’installe toujours au même endroit. Ensuite, je sais précisément ou je dois descendre, ça n’est pas compliquer, il y a onze arrêts avant le mien, et ils sont tous annoncés par une voix de robot féminine que je ne supporte pas. L’arrêt s’appelle « Conservatoire », et une fois que je suis descendue, j’ai encore quinze pas à faire, sur la gauche et je suis arrivée. J’ai l’habitude désormais, alors, je le fais sans réfléchir. Beaucoup se demande comment je fais pour ne pas avoir peur des voitures, mais je les entends arrivés. Je ne vois plus rien, c’est un fait, mais j’ai d’avantage développer mes autres sens, le problème, c’est que personne ne semble vouloir faire confiance à mes sens. Je sais très bien que le type dans le fastfood n’était pas mon ami Samuel, bien qu’il lui ressemblait ; d’après ma bande de copains ; mais personne ne veut me croire. D’ailleurs, parlant de Samuel, alors que je suis arrivé au passage pour piéton qui me permet d’accéder à mon arrêt de bus pour le retour, je le sens poser ses mains sur moi. J’ai reconnu son parfum ; ce parfum qui me pousse à dire que ce n’était pas lui au restaurant car ce n’était pas la même odeur. « Samuel ! » dis-je, en laissant éclater ma joie. Oui, je suis contente qu’il soit là. Je n’ai pas eu l’occasion de lui parler depuis le braquage.

@Samuel Nardini
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Dim 7 Oct - 10:58

Au premier prénom qu'elle prononce, Angie ne se trompe pas. L'entendre dire mon prénom et en afficher un tel sourire fait ma journée, et même ma semaine. « Trop forte cette fille », je la félicite d'avoir trouvé avant de poursuivre : « Avec une intelligence surdéveloppée ainsi que plein d'autres sens, rappelle moi de ne jamais jouer contre toi. Je serai perdant avant même de commencer. » Elle prend le compliment, son visage toujours aussi radieux au fil des secondes qui défilent. Le fait qu'elle ne me fixe pas vraiment de ses yeux me perturbe encore un peu, mais je ne me laisse pas désarçonner et lui propose de manger ensemble sur le chemin du retour. « Avec cette bonne réponse, j'ai le plaisir de t'offrir un arrêt dans la pâtisserie ou le restaurant de ton choix. Et si tu n'as pas faim, tant pis pour toi ! » J'apprends à mettre les variations dans les intonations plutôt que dans les expressions faciales, pour conclure les phrases où je taquine avec une ponctuation marquée à travers ma voix en plus des mimiques du visage. Au cinéma les deux sont importantes, avec Angie le message est moins évident à faire passer en visuel.

Le flux de voiture a repris ses droits ; nous avons perdu notre tour pour traverser la route puisque le petit bonhomme rouge est apparu au moment où nous voulions nous engager. Le silence prend ses aises alors que je regarde Angie et me demande ce qu'elle peut bien voir en lieu et place de ce Detroit que la majorité des gens peuvent admirer. Est-ce un champs complètement noir et obscur, ou s'est-elle configuré une certaine réalité parallèle sur base de ses connaissances du monde qui l'entoure ? Cette question s'amplifie au fur et à mesure que je passe du temps avec une personne aveugle, jusqu'à en amener toute une liste : peut-elle apprécier un film ? un ciel étoilé ? sa propre beauté ? Un peu moins d'une minute plus tard, le signal sonore m'extrait de mes interrogations. C'est vert, nous pouvons traverser.

Angie s'avance la première sur le bitume. J'analyse sa démarche, avec un temps de réaction extrêmement lent, puis la rattrape et lui prends la main malgré qu'elle n'en ai pas besoin. Elle n'est plus une enfant, et ce n'est pas son handicap qui l'empêche de faire ce chemin habituel qu'elle connaît par coeur. Elle y arrive parfaitement les jours où je ne viens pas, ainsi que tous les jours qui ont précédé notre rencontre. Un peu comme Madame Finch, 84 ans, que j'aide à traverser dans notre rue si je l'aperçois tremblotante au ralenti qui s'appuie sur sa canne pour rejoindre le trottoir opposé du plus vite que son âge le lui permet encore. Le sourire à toutes les deux me remplit de satisfaction de constater que ma présence vaut encore un minimum. Avec Angie il y a ces petits plus qui rendent le tout tellement mieux : l'entrain, cette envie de ne pas s'arrêter face aux obstacles, et l'espoir, de profiter pendant encore des années et des décennies de ce que la vie peut apporter de bon. Je me plais à me remémorer les raisons qui me poussent à la retrouver à la sortie de ses cours, que j'imagine ne pas avoir lâché la main de la brune une fois en sécurité à côté de l'abri-bus. Main que je sais que je retrouverai en montant à bord, puisqu'il y a du monde qui attend l'une des lignes très fréquentées de la ville. Surtout à cette heure-ci. Peut-être qu'elle se débrouille seule là encore, mais pour sûr je préférerai la tenir pour rien.

@Angie Martinson She waited for him to blink ~ ft. Angie 1763806877
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Sam 13 Oct - 9:36
En perdant la vue, j’ai appris à développer mes autres sens. Principalement mon ouïe et mon odorat. Je sais reconnaitre une personne au bruit de ses pas ou à son odeur. L’audition est difficile en ville, alors, je me sers surtout de mon odorat. C’est le parfum de Samuel que j’ai reconnu avant même qu’il ne commence à parler. Je ne saurais expliquer comment j’y arrive. J’y arrive, c’est tout. Et je pense qu’il en a de même pour toutes les personnes amputer d’un sens. Les malentendants se servent de leurs yeux pour lire sur les lèvres de leurs interlocuteurs. Moi, je me sers de mes deux oreilles pour entendre ce que les gens « normaux » n’entendent pas. Avant, lorsque je voyais encore, je ne faisais pas vraiment attention au monde qui m’entourait. Je voyais les choses et les gens sans les voir vraiment. Je regrette de ne pas m’être servie de mes deux yeux quand je le pouvais encore. Aujourd’hui, c’est trop tard. Je suis dans le noir complet. Seuls mes rêves et mes cauchemars sont en couleur. Il parait que lorsque l’on devient aveugle, nos rêves gardent leur couleur, ce qui ne semble pas être le cas lorsque l’on nait avec cette infirmité. Au moins, je peux imaginer dans ma tête à quoi peuvent bien ressembler les gens que je côtoie tous les jours. Un jour, peut-être que Samuel me laissera lui toucher le visage. C’est de cette façon-là que j’arrive à me faire une idée générale du physique des gens, désormais. Je pouffe de rire à sa remarque. « Ce n’est pas de l’intelligence, j’ai seulement senti ton parfum ! » que je réponds. Parfum que je sais pertinemment qui n’était pas le sien lors du braquage du fast-food. J’aimerais vraiment savoir le fin mot de l’histoire, mais je ne connais pas encore suffisamment le jeune homme pour m’oser à le questionner. D’autant plus qu’il ne voudra peut-être pas en parler. « S’il y a du fondant au chocolat, je suis partante ! » murmurais-je, quand il me proposa de faire un arrêt dans une pâtisserie, ou ailleurs. « Mais, il faut que j’appelle chez moi pour les prévenir ! » dis-je, par la suite. Ce n’est pas que j’en ai envie, car, je m’estime assez grande et adulte pour faire mes propres choix, mais ils vont s’inquiéter, si je ne le fais pas. Malgré la présence de ma canne, il me prend par le bras pour traverser. D’ordinaire, lorsque ma mère ou encore mon demi-frère, se permet se geste, je me dégage brutalement, mais avec lui, ça ne me dérange pas. J’accepte qu’il me prenne le bras. Tout le monde me dit de me méfier de lui, mais moi, je lui fais confiance. Je me sens en sécurité quand Samuel est avec moi et je ne saurais expliquer pourquoi.
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Dim 21 Oct - 13:14

Le flair évidemment. L'eau de Cologne imprégnée ce matin dans les pores de ma peau, au niveau du collier et de la nuque, ne s'est pas totalement dissipée depuis. Et cette fragrance qui reste me trahit quand je veux surprendre Angie à la sortie de ses cours. J'aurais pensé qu'elle trouverait grâce à ma voix que je ne me suis pas amusé à trafiquer, mais non. Comme quoi il faut se méfier de chaque geste anodin que nous réalisons au quotidien. Passer sa main dans ses cheveux, choisir la paire de chaussures à porter pour la journée, se laver et se brosser les dents, choisir la voiture ou les transports en commun, etc. Tout est déterminant. Choisir pour un fondant au chocolat plutôt qu'un autre délice est aussi une envie qui détermine quelque chose, une certaine humeur, et possède certainement une signification psychologique que j'ignore .. Parce que je n'ai pas fait d'études dans ce domaine. Mais si Angie veut un fondant au chocolat, nous lui en trouverons un. Cela n'a rien de compliqué, tant c'est un dessert assez convoité et par conséquent ajouté depuis de longues années à la carte des établissements de restauration. Le plus dur s'avérera de dénicher l'une de ces pièces dégoulinant de manière onctueuse une fois ouverte au coeur, qui sera un hors d'oeuvre et non du réchauffé issu de le vente en masse dans la grande distribution. Nous jugerons de notre chance sur le trajet qui ramènera Angie chez elle.

« Je comprends. Je m'inquiéterais aussi si tu tardais à rentrer sans faire savoir que tu ne fais que prolonger un petit peu ta journée. » Aussitôt avoué, j'abandonne le demi-sourire amorcé sur mon visage pour une autre inquiétude plus personnelle et sombre. La paranoïa me guette et je jette un oeil aux alentours en restant à une distance raisonnable d'Angie. « Même si nous ne nous arrêterons pas longtemps. Juste le temps de savourer ce fameux fondant », je lui indique d'une voix qui se neutralise au fil des mots. Ce n'est pas comme si je l'invitais à aller voir un film, ce qui rajouterait au minimum deux heures à son planning initial. D'ailleurs, je ne suis plus sûr de vouloir l'emmener dans une pâtisserie. Si on nous voyait ? Si quelqu'un en particulier m'avait retrouvé et m'espionnait en tête-à-tête avec Angie ? Il serait trop tard pour chercher à être discret, ce qui est impossible quand on veut vivre. Il faudrait que j'arrête de l'accompagner, de passer du temps avec. Elle court un trop grand danger si le pire des scénarios que je m'invente devenait réalité. Me connaître est une plus grande menace que l'heure de pointe pour une personne aveugle.

Je la regarde tenant son téléphone à l'oreille. Elle est splendide et je ne saurai jamais si c'est son handicap qui la rend encore plus merveilleuse. Elle parvient encore à m'épater lorsqu'elle a composé le numéro de ses proches. Elle m'épatera encore dans les trente minutes à venir et jusqu'à ce fondant qui sera notre dernière volonté. Et puis elle continuera sa vie, parce qu'elle en a pleinement le droit. Il faudra qu'elle oublie et qu'elle se concentre sur les autres personnes qui la rendent heureuse. Je doute qu'elle comprenne un jour toute l'histoire, et je suis soulagé qu'elle ne voit pas tout ce que ces derniers instants ensemble va me faire regretter. Occupée à converser avec ses parents, elle finit par décocher un sourire en clôturant l'appel. Il est magistral et me pince le coeur ; il est double. Elle sourit pour deux car j'en suis incapable. Je ne suis pas venu pour des adieux et je m'imagine mal lui en faire ce soir, alors ça devient très difficile. « Alors y a-t-il un endroit auquel Mademoiselle pense pour ses exigences chocolatées ? », je tente de me reprendre avec un timbre théâtral, pour ne pas embarquer la brune dans mes remords.

@Angie Martinson
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Sam 27 Oct - 10:44
Je sais qu’il s’agit de Samuel, même si je suis incapable de le voir avec mes yeux. Je sais que c’est lui à cause de la douceur de sa voix, de son parfum. Mais, même sans ça, je saurais que c’est lui. Je le sais au plus profond de mon âme, je ne saurais expliquer comment je le sais, mais je le sais, c’est tout. Je sais que ce n’était pas lui dans le restaurant ce jour-là. Oui, je reconnais que les voix étaient similaires, mais la voix de l’homme du restaurant était plus grave, plus « méchante ». Et puis, il n’avait pas le même parfum. Mais personne ne veut me croire. Je sais aussi que l’homme qui m’a pousser sur la route il y a quelques semaines n’était pas Samuel. Mais là encore, personne ne veut me croire. Tous s’obstinent à me dire de me méfier, à m’encourager à m’éloigner et à ne pas lui faire confiance. Mais ils ont tort. Tous autant qu’ils sont, ils ont tort. Samuel est quelqu’un de bien, je le sais au plus profond de mon cœur et c’est pour cette raison que je lui fais confiance. Oui, je suis naïve, simplement parce que je préfère être entourée des mauvaises personnes qu’être seule, mais je sais que j’ai raison de lui faire confiance, parce que Samuel, en dépit des apparences, est quelqu’un de bien. Je me contente de sourire à sa réponse, lorsque je lui annonce que je vais prévenir ma famille de mon retard. J’appelle aussitôt chez moi. Je connais par cœur le numéro, il ne m’est donc pas difficile de le saisir sur le clavier de mon téléphone. Puis, en cas de soucis, j’ai une reconnaissance vocale, donc ça n’est pas un problème non plus. Je reste deux ou trois minutes avec ma mère, mais quand elle me demande avec qui je suis, je réponds de manière évasive. Elle non plus, elle ne fait pas confiance à mon ami, alors, je préfère ne pas lui dire que je suis avec lui, sinon, elle m’obligerait à rentrer. Je trouve ça triste. Samuel n’a certainement pas demandé à être celui dont tout le monde à peur. Je suis persuadé qu’il y a une explication à tout ça et qu’il sait ce dont il s’agit. Je le sais au timbre de sa voix, il me semble triste, préoccupé. Quand je raccroche, il me demande ou je désire allée. Je hausse les épaules. J’ai peut-être envie d’un fondant au chocolat, pour autant, je ne sais pas du tout ou il faut aller. Le dernier que j’ai mangé, c’était il y a longtemps et l’établissement à fermer depuis tout aussi longtemps. « Je ne sais pas. Surprends-moi ! » que je lui dis alors, tout sourire. Puis, comme je veux en avoir le cœur net, je me décide à lui poser la question. « Samuel ? Je peux te demander quelque chose ? » dis-je alors. Je préfère avoir son approbation avant de foncer tête baissée, d’autant, que ça n’est pas facile. Mais, j’ai ma petite idée sur le pourquoi du comment et je veux savoir si j’ai raison ou si j’ai tort. Je suis bornée, obstinée et je sais que j’ai raison. Et la meilleure façon de savoir si j’ai raison ou si j’ai tort, c’est encore de lui demander. Reste à savoir s’il me répondra, mais s’il ne le fait pas, s’il tourne autour du pot, je le saurais. Je ne vois peut-être plus, mais il est très difficile de me mentir.
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Sam 10 Nov - 12:02

Angie souhaite que je la surprenne dans la destination de choix pour dévorer ce fameux dessert promis. Malheureusement je ne suis pas le plus grand des connaisseurs en ce qui concerne les bonnes adresses de restaurant, pâtisseries ou autre établissements qui proposeraient ce genre de délice. Je quadrille le quartier, visualise ceux que nous traverseront entre Detroit et Marple Spring, et tente de me rappeler quelques noms que je connais ou dont j'ai déjà entendu parler en mieux que bien. La sollicitation suivante de mon amie est étouffée par l'irruption d'une quadragénaire qui a quitté sa place assise pour me pointer du doigt : « C'était vous l'autre jour ! » J'ai d'abord tenté de me défendre verbalement, mais à quoi bon. Face aux féroces accusations, je suis descendu du marche-pied en emportant Angie hors de là. Par chance, sans certitude que je puisse vraiment qualifier la situation de la sorte, se faire conduire à destination par les lignes urbaines des transports en commun lui était plus important que de gagner son procès contre celui qu'elle pensait que j'étais. Ses yeux sombres m'ont suivi à travers la vitre du bus qui s'est finalement éloigné avec elle à l'opposée de la direction que nous avions pris au hasard avec Angie.

La brune a tout entendu, et même constaté mon comportement fuyant devant la femme qui m'accusait de quelque chose que je crains désormais de plus en plus depuis plusieurs semaines. Le doute devient presque certitude : mon frère a décidé de venir là où je suis afin de jouer de son immunité à pouvoir me mettre tous ses actes sur le dos par le simple fait que lui se cache pendant que moi, son quasi jumeau, suis visible au quotidien. Il s'en est amusé pendant des années à Marquette et il s'ennuie de ne plus m'avoir comme carte à sacrifier. Ce n'est même pas du sacrifice tellement il réduit ma vie à néant à chaque fois qu'il se sert de moi de la sorte. C'est du fratricide. Et s'il ignore encore que je passe la majorité de mon temps libre avec elle, ce n'est qu'une question de jours avant qu'il ne le découvre et qu'il s'en prenne à Angie. Je me dois de l'épargner.

Mais pourquoi alors l'ai-je embarquée avec moi dans les rues de Detroit, plutôt que de la laisser prendre son bus pour retourner chez elle ? C'était totalement stupide de ma part. Voilà que je lui fais courir ce risque auquel elle pourrait échapper si seulement je la laissais partir. « Je suis désolé de t'avoir fait manquer ta correspondance », je lui dis sans me retourner, le pas toujours pressé avec Angie dans mon sillage. Nous marchons dans une rue encore assez fréquentée que pour nous arrêter et discuter à propos d'un sujet sensible qui doit l'interpeller davantage que la demande toujours en suspens dont elle voulait me faire part avant l'incident à l'arrêt de bus. Une demeure à appartements à notre gauche. « Par ici », j'attire Angie en poussant la porte massive pour pénétrer dans le hall, beaucoup plus tranquille que l'extérieur. Peut-être qu'une ou deux personnes passeront et nous dévisageront pendant que nous serons là ; mais au moins je saurai reconnaître que ces gens ne sont pas des menaces s'ils ne me ressemblent pas. Et je sais que mon frère ne prendra pas le risque de venir à ma rencontre. Il est bien trop prudent et lâche pour cela.

Profonde inspiration et expiration lente, je pose mes deux mains sur les épaules d'Angie. Je plonge mon regard dans le sien, avec l'espoir que d'une certaine manière elle puisse estimer le sérieux de mes mots. « Je répondrai à tout ce que tu veux savoir, absolument tout. Mais avant ça je veux que tu me promettes une chose », je lui implore presque, les genoux fléchis. Le double contact quitte la base de sa nuque. « Quand on se quittera ce soir ce sera pour de bon », commence-je avec les pires difficultés à assumer ma phrase. « Et dès ce moment-là tu oublieras qui je suis, tu feras comme si tu ne m'avais jamais croisé, et ... Tu vivras. » C'est encore plus dur que je ne le redoutais d'en arriver à cet instant que j'avais pourtant osé rêver ne jamais devoir l'envisager. « Ca vaudra mieux pour ta sécurité », je termine, mon pouce qui lui caresse le dessous de la pommette avec ma main qui s'était posée sur sa joue. Ce que je vois et perçois ne m'a jamais autant donné l'envie d'être aveugle. Et insensible.

@Angie Martinson
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Mer 21 Nov - 10:33
Florian est parti. Je ne sais pas si c’est à cause de notre engueulade de l’autre jour, mais en tout cas, il est parti. Il a tout de même eu l’idée de me prévenir, mais il ne l’a pas fait en face. Je me retrouve seule avec Black et avec ma cécité. J’ai des amis bien sûr, des amis que je côtoie depuis l’enfance, mais depuis ma rencontre avec Samuel, ça n’est plus pareil. Ils étaient là, dans le restaurant et pour eux, comme pour tout le monde en ville, il est le responsable. Je sais que c’est faux, mais, ils sont comme la police, comme mes parents, comme mon frère, ils ne veulent pas me croire. Et j’en ai franchement marre que l’on ne me prenne pas au sérieux sous prétexte que je suis aveugle. J’ai peut-être perdu la vue, je ne suis pas débile ! Je sais que Samuel n’était pas le garçon du restaurant, et rien ni personne ne me fera changer d’avis. Et j’ai envie de lui en parlé. Après tout, nous allons passer une heure ou deux tout les deux, à déguster un gâteau au chocolat, j’aurais donc tout le loisir de lui parler à ce moment-là. Je me doute qu’en cet instant précis, il réfléchi à l’endroit ou nous pourrions aller. Mais, nous sommes rapidement interrompue par une bonne femme qui l’accuse ouvertement. Encore une. Encore quelqu’un qui le prends pour un criminel. Je me tourne vers elle, du moins vers l’endroit où elle semble se trouver, puisque je ne peux pas la voir. Je suppose qu’elle a du voir que j’étais aveugle, sans doute se demande-t-elle ce que je fais avec un garçon comme Samuel, mais contrairement à tout le monde, j’ai confiance en lui et je sais que je ne me trompe pas. Il ne réponds pas, à la place, il descends à la hâte de l’autocar, en me prenant par le bras. Dans la précipitation, je me tort les pieds, manque de m’étaler. Je ne peut que m’en remettre à lui et à ses yeux. Je suis perdue, car je ne sais pas où nous nous trouvons. En dehors de mon trajet quotidien, si je n’ai pas mon chien avec moi, je ne suis plus bonne à rien. Terrifiée, je m’accroche à son bras. « Vas moins vite s’teuplait, j’arrive pas à te suivre ! » que je lui demande alors. Je ne suis pas très grande, et même mes deux intacts, j’aurais eu du mal à suivre la même cadence. Enfin, au bout de quelques minutes, nous nous arrêtons. La clameur de la ville semble s’être calmé, nous devons donc nous trouvons dans une résidence ou dans la cour d’un vieil immeuble. Les bruits et les odeurs ne me sont pas familier, j’en déduis donc que nous sommes encore à Détroit. C’est là qu’il me dit qu’il est prêt à répondre à toutes mes questions. Je suis contente, je vais pouvoir enfin savoir si mes suppositions sont les bonnes. Mais, avant que je n’ai le temps de dire quoique ce soit, il me demande de lui promettre de l’oublier, car après ce soir, nous ne nous verrons plus. Je sens les larmes me monter aux yeux. J’ai perdu Florian, je ne veux pas le perdre lui aussi. « Je ne peux pas te promettre une chose pareille ! » que je réponds alors. Non, je ne peux vraiment pas faire ce genre de promesse, c’est impossible. « Je sais que ce n’était pas toi l’autre jour ! » finis-je par avouer, avouer, espérant que cet aveu lui retirera cette idée stupide de la tête. Nous dire adieu ? Jamais de la vie !
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Sam 8 Déc - 10:16

L'essoufflement apparaît rapidement au bout de plusieurs foulées, constat de mon manque de pratique sportive dans mon quotidien. Autant Angie que moi ne sommes pas de grands habitués de l'effort physique, cela se remarque très fort alors que nous reprenons notre souffle entre mes phrases. Quand c'est elle qui s'oppose à ma demande, je tente de le lui imposer : « Tu vas devoir me le promettre. Ce n'est pas .. » j'insiste en trouvant mes mots au fil de mes paroles. Jusqu'à ce qu'elle me coupe pour m'innocenter de quelque chose qui serait survenu il y a peu. La preuve qu'il est trop tard pour la protéger et que mon frère est à Detroit depuis un certain temps.

Qu'Angie m'apprenne qu'il était là non loin d'elle, quelque part dans la ville avec toute la menace que sa présence implique pour la brune, me révolte intérieurement. Mes tripes deviennent ouragan et je me repens de ne pas m'être éloigné davantage de Marquette après être sorti de prison il y a de cela plusieurs années. Quand s'est déroulé cet autre jour qu'elle mentionne ? Pourquoi ne m'en a-t-elle pas parlé ? Si elle me confond dans cette histoire, en plus des accusations des gens dans la rue à mon adresse, cela signifie que ce ne peut être que Ezra qui est venu continuer ce qu'il s'est déjà amusé à faire auparavant autour de nous. Le vertige m'oblige à descendre mon centre de gravité, me baisser pour me poser à tâtons sur l'escalier. Même avec une vue quasi parfaite, Angie ne pourrait s'imaginer les visions qui me reviennent encore et encore à chaque fois que j'y repense. Ce trajet de nuit à la fin octobre, cet aller-retour inutile et cette frustration dans notre dernière échange de textos avec Deborah peu de temps avant sa mort. Les lumières sur l'autoroute, celles plus tamisées à mon appartement et puis les gyrophares de la police en face de mon domicile. Par flashbacks, ce corps étendu dans le canapé à l'apparence si paisible, d'un ange endormi pour l'éternité. Les caresses de mon nez dans sa chevelure et puis le constat des marques assassines à travers ses vêtements. Ce soir-là me revient en mémoire dans le désordre, et pourtant avec une clarté inaltérée. Je n'ai oublié aucun détail de la moindre seconde écoulée entre l'instant où j'avais quitté Deborah et celui où c'est elle qu'on m'a enlevée, allongée sous le zip de cette toile noire par-dessus un brancard.

Angie ignore tout de cette histoire. Personne n'est au courant de ce morceau de mon passé que je n'ai jamais souhaité conservé mais qui me revient à la figure par simple décision d'Ezra de vouloir me le rappeler. Qu'il est toujours là et qu'il compte sur moi pour ne pas effacer son existence, parce qu'il veut que je sache qu'il est capable autant que moi de réussir ce qu'il entreprend. En mal puisqu'il n'est doué que pour cela. A cause de la scène qui se rejoue dans ma tête, je ne peux pas lever les yeux vers Angie. Si je le fais, je vais l'imaginer blessée. Touchée. Meurtrie. Morte... Je m'y refuse, alors je garde mon regard vague vers le sol qui me glace tout autant le sang. Assis sur une des marches de l'escalier en pierre qui mène aux différents étages de l'immeuble, j'ai l'esprit agité. Je me pose un tas de questions sur la manière dont les choses auraient pu ne pas être celles qu'elles sont : mon frère m'aurait-il suivi au bout du monde si j'avais eu la possibilité de partir en Europe pour reconstruire ma vie ? ma conscience serait-elle intacte s'il avait été condamné à ma place avec une enquête plus minutieuse et juste ? quelle est la suite à ce qui est en train de se passer ?

Un bruit prononcé, derrière la lourde porte d'accès à l'immeuble, alerte mes sens. Les muscles de mes jambes se tendent pour que je me lève, mais ce ne sera pas nécessaire. Des éclats de rire s'éloignent de l'entrée pour repartir vers le coeur de la ville. Relâchant la nervosité dans mes jambes, je me prends la tête dans les mains. J'aurais plein de questions à poser à Angie mais je reste muet et presque sourd à sa tentative de rétablir le dialogue. J'ai peur pour elle, et je ne sais absolument pas comment la préserver en la tenant à distance de moi sans craindre que mon double ne s'en prenne quand même à elle. Je l'ignore et le silence s'installe dans ce hall qui n'est un refuge à rien.

@Angie Martinson
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Dim 23 Déc - 10:14
Qu’est-ce qu’il y a de pire au monde ? en dehors du fait de ne pas voir le monde qui m’entoure ? me sentir ignorée ! Et c’est précisément ce qui est en train de se produire en ce moment bien précis. Sam m’ignore. Il a d’abord tenté de me répondre lorsque je lui ai fait savoir que je n’avais pas l’intention de céder à sa demande de m’éloigné de lui, mais, sans doute que la suite de mes paroles le turlupine, car il s’est interrompu et depuis … Depuis, je ne sais pas ce qu’il fait. Je sais qu’il est là parce que je l’entends respiré, il respire fort, comme moi, parc que nous avons couru sur plusieurs pâtés de maison, mais j’ignore ce qu’il fait d’autre. Est-il debout ? Assis ? Penché ? Je l’ignore, parce que je ne peux pas le voir et le bruit de mon cœur qui tambourine contre m poitrine m’empêche d’avoir des pensées cohérentes. Je n’aime pas me sentir lésée de la sorte, alors je tente d’attiré son intention en parlant, en tapant du pied, mais c’est inutile. C’est comme si mon ami avait disparu. Comme s’il était là, mais sans être là. Je n’aime pas ce sentiment. J’ai pourtant l’habitude d’être seule, d’être la laissé pour compte parce que je ne vois pas, mais, aujourd’hui, c’est différent. Ça n’a rien à voir avec cette impression d’étouffer comme lorsque je m’étais retrouvée à cette soirée étudiante complètement stupide ou mon « amie » Holly m’avait trainée de force. Non aujourd’hui, je n’étouffe pas, j’ai plutôt l’impression qu’on s’amuse à creuser un trou béant dans mon ventre et ça fait mal. Je ne veux pas perdre Samuel. Pas après avoir perdu Florian. Je ne le supporterais pas. Je suis jeune et malgré mon jeune âge, j’ai déjà trop subi de perte. Je n’en veut pas d’une de plus. Alors, je veux qu’il réponde à mes questions. Je veux savoir qui est ce type monstrueux que tout le monde prends pour lui. « C’est ton frère, c’est ça ? » que je tente, une nouvelle fois de demander. Je ne sais pas si mes suppliques seront entendues, mais qui ne tente rien, n’a rien. Et je veux savoir. « J’ai besoin de savoir ! Je sais que ce n’était pas toi, mais tout le monde pense le contraire ! » poursuivis-je ensuite, toujours en tapant du pied. « Réponds-moi, je t’en prie ! » continuais-je. Mais, ma voix est à peine audible car, dans le même temps, la porte s’est ouverte, laissant sortir plusieurs personnes. Je me fais bousculée car je n’ai pas eut le temps de réagir. Mes jambes sont en plombs, j’ai du a tenir debout. Une chose est certaine, lorsque je vais me lever demain matin, je risque d’être toute courbaturée. Une chance qu’avec l’équitation de haut niveau, je me retrouve avec des cuisses en béton, mais, ce n’est pas suffisant pour ne pas que j’ai mal. L’équitation, c’est une chose, l’endurance en est une autre et la douleur est complètement différente. Je croise les bras, attendant une explication de la part de mon ami.
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Jeu 27 Déc - 15:01

Elle est frustrée, passablement irritée et je ne réalise rien de longues minutes durant lesquelles Angie s'impatiente de mes réponses qui tardent à lui parvenir. Parce que je ne réagis plus, suis dans un espèce de coma artificiel le temps des flashs qui refont surface. Un autre tumulte s'annonce, plus concret cette fois-ci puisque des gens traversent le rez-de-chaussée de la propriété pour gagner l'extérieur. J'aurais été tout bonnement incapable de protéger la brune si elle avait été en danger sur cette effervescence passagère qui la frôla de la même manière que ma main ne fit qu'effleurer une partie de son buste. Ce n'est pas cela qui l'empêcha de vaciller mais de garder sa stature droite pendant que je m'étais résigné, le postérieur fixé sur cette maudite marche. Mon frère effectivement ; celui dont je n'ai cessé de taire l'existence mais qu'au moins quelqu'un que je croise tous les jours semble connaître malgré tout. « Mon jumeau pour être exact .. » je commence à confirmer ce qu'Angie a deviné sans l'aide de personne. « .. né quelques minutes après que je sois venu au monde » j'enchaîne sur le début de la version intégrale dans l'histoire de notre fratrie. « Il a toujours eu ce complexe d'infériorité conditionné depuis la naissance », je continue de le présenter avant de m'arrêter net. La suite reste trop compliquée à céder, encore trop frais et trop douloureux. « Il a .. », je me force à raconter alors qu'une boule se forme dans mon estomac et plus haut dans ma gorge serrée. « Ezra il s'appelle ... comme l'archange .. » je me répète sur la coïncidence de son nom choisi par notre mère qui a failli le perdre en accouchant. Révéler les origines de mon mal-être est insupportable. Je cherche à m'accrocher à quelque chose de rassurant mais c'est sans succès. Je ne peux que saisir un bout de doigt d'Angie que je relâche face à sa posture inquisitrice, les bras croisés. Rester terrés ici ne changera rien. Se cacher non plus. Il sait pertinemment qui elle est et rien ne l'arrêtera s'il veut la retrouver. Me redressant de tout mon long sur mes pieds, Angie suit ma voix : « Si tu crois qu'il est méchant, je peux te dire qu'il est capable de bien pire que tout ce que tu pourrais t'imaginer sur lui. » Je ravale une expression de dégoût par cette mise en garde. « Dorénavant je veux que tu sois accompagnée à chaque instant. Tu sors avec qui tu veux, avec ton chien, mais jamais tu ne poses un pied dehors seule » je lui ordonne en posant - le plus calmement que mon état fiévreux me le permette - mon front contre celui de la brune. « Je sais que ça ne te plait pas parce que tu es capable de te gérer toute seule. Tu sais que je crois en tes capacités à vivre seule. Mais là j'ai besoin que tu m'en fasses la promesse. » Une larme se décroche du coin de mon oeil et se dirige ruisselante vers la pointe de mon nez. Je détourne le visage et cligne des cils pour ne pas alerter davantage Angie. « Je ne te demande plus de m'oublier. Appelle moi quand tu veux ; passons du temps ensemble. Mais arrête de négocier ce que je te demande. S'il t'arrive un truc ce sera de mon entière responsabilité et je t'interdis de nous faire courir ce double risque ! OK ? C'est clair ?! » je commence à m'énerver plus contre moi-même que contre elle même si elle en subit les frais sur le moment. La preuve en est par mes mains harnachées au niveau de sa taille qui l'ont fébrilement secouée.
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Message She waited for him to blink ~ ft. Angie › Dim 13 Jan - 9:14
Pendant de longues minutes, je ne sais plus quoi pensé. Et si je n’entendais pas sa respiration, je pourrais parfaitement croire qu’il était parti, me laissant là, toute seule au milieu de nulle part, planter comme une gourde et incapable de me diriger. Heureusement que je sais qu’il n’est pas capable de faire une chose pareille. Mais, tout de même, je ne sais plus quoi pensé. Le temps vous parait anormalement long lorsque vous êtes ignoré alors que vous ne voyez pas ce qui se passe. Enfin, à force de m’entendre rouspéter, il finit par refaire surface et se décide à répondre à mes nombreuses questions. Enfin presque ! En effet, j’apprends qu’il a bien un frère, un frère jumeau pour être précise. Mais ça, je l’avais deviner toute seule. Ça explique la ressemblance apparemment frappante entre les garçons. Ça explique la méfiance de mes amis, de mes parents. Ça explique beaucoup de chose et ça me soulage de le savoir, mais, ça n’explique malheureusement pas tout. Je reste encore dans l’ignorance sur beaucoup de chose. « Un complexe d’infériorité ? ça veut dire quoi ? » que je demande, ne voyant pas trop il souhaite en venir. Je suis musicienne alors tout ces trucs de psychologie, je n’y comprends vraiment rien. C’est du charabia pour moi et comme je suis aveugle, on se donne pour excuse que ça ne sert à rien que je sache tout ça. Sauf que, les gens ont tendance à oublier une chose, être aveugle ne signifie pas pour autant que je sois une idiote. Il s’apprête à me dire autre chose, mais il s’interrompt aussitôt, me laissant sur ma faim. Je comprends que je n’en saurais pas d’avantage, ce qui me frustre autant que de ne rien savoir du tout. Il finit tout de même par me dire que son frère est dangereux, sauf que ça, je l’avais compris toute seule ! Une chance, il ignore que ce type s’est passé pour lui au tout début ou l’on s’est connu et qu’il m’a « pousser » sur la route. Je ne le dirais pas. Je préfère éviter. Il ne le saura sans doute jamais et c’est très bien comme ça. Je ne veux pas l’inquiété inutilement. La suite ne me plait pas du tout. Malheureusement, je suis dans l’incapacité de me défendre, car il me tient par les deux bras. Il me secoue comme si j’étais une vulgaire poupée de chiffon, tout me demandant de lui promettre de ne plus sortir seule, d’être toujours accompagnée de quelqu’un ou de mon chien. J’ai bien envie de lui demander comment je ferais pour aller à l’école, mais une voix dans ma tête m’indique que ça n’est pas la chose à faire. « D’accord ! » soupirais-je. Je savais que de toute manière, je ne pourrais pas honoré cette promesse à cent pour cent. C’était tout simplement impossible. Il fallait que j’aille en cours. Pour le reste, c’était possible, grâce à Black, mais pas pour aller en cours. Je ne sais pas s’il le savait ? En attendant, je n’avais plus aucune envie de manger un gâteau au chocolat désormais. Je voulais rentrer chez moi et me reposée, je n’en pouvais plus. La journée avait été riche en émotion.
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