Les jeux vidéo, la musique, la télévision et même le cinéma, ça n’était pas du tout mon truc. Bien sûr, j’adorais jouer sur console de temps à autre ; je suis une mordue des Sims et de Animal Crossing. Bien sûr, j’avais mes séries favorites et j’allais au cinéma de temps à autre. J’écoutais de la musique aussi, mais sans le faire tout le temps. En revanche, j’adorais lire. J’avais toujours un livre sur moi, parfois plus. La lecture, c’est quelque chose qui m’avait toujours intéressée et il n’y avait aucune espèce de raison pour que cela change. J’aimais lire et je ne m’en privais pas. Pour autant, même si j‘adorais lire, je n’étais pas de celles et de ceux à vouloir passez des heures en plein cagnard pour obtenir une signature de mon auteur préféré. A part pour Guillaume Musso. J’en avais une et j’en étais fière. D’autant, que, malheureusement, il ne viendra sans doute jamais signer des livres à Marple Springs. C’est que ça n’est pas un auteur américain. Enfin voilà, tout ça pour dire que l’attrait que certaines célébrités avaient sur les gens, ça me dépassait totalement, parce que je ne le comprenais pas du tout. J’étais toujours à me demander pourquoi les gens s’excitaient, parce qu’ils avaient croisé un tel ou un tel. J’ai même une amie française qui était devenue folle quand elle avait développé les photographies d’un concert ou elle s’était rendu, en disant qu’on voyait bien l’artiste et tout et tout, sauf que, on ne voyait ni plus ni moins qu’un petit truc minuscule sur la scène, tant la salle était grande. En bref, rien qui puisse être aussi excitant et impressionnant qu’elle le disait. Moi, ça m’avait plutôt fait rigoler et j’en avais récolter une claque sur la tête, parce que, soi-disant, je ne comprenais rien à rien. Je lui avais alors rétorqué que c’était difficile de ne rien à comprendre à « rien », puisque « rien » n’existe pas, mais elle m’avait regardé comme si j’étais folle et n’avait rien répondu. Enfin, voilà, c’était ma pause, alors je prenais tranquillement mon repas ; du moins je m’apprêtais à le faire ; lorsque mon patron m’indiqua que l’on me demandait en salle. Merde, ce n’étais vraiment pas de chance. Mais, le travail, c’est le travail, aussi, je mis de côté mon assiette et me rendis en salle. Il n’y avait pas grand monde et tout le monde mangeait en dehors d’une personne, ce n’était donc pas bien difficile de savoir qui demandait après moi. Je resserrais ma queue de cheval, réajustais mon petit chapeau ridicule, puis, munie d’un calpin et d’un stylo bille ; que je devrais bientôt remplacer ; je m’approchais d’elle. « Bonjour ! Bienvenue au Sushi Bar ! Que puis-je pour vous aider ? » que je dis, répétant encore une fois, ce texte que je disais sans réfléchir, par force de l’habitude. Les habitudes ont parfois la vie dure, mais cela ne me dérangeait pas. J’avais été élue plusieurs fois de suite employée du mois et j’entendais bien continuer sur ma lancer. Oui, je n’avais pas fait d’études, mais je n’avais pas besoin d’avoir un bac plus cinq pour réussir dans la vie. Puis, de toute manière, même si j’ne avais eu envie, je n’aurais pas continué pour la raison simple mais évidente, que les études supérieures, ça n’était pas pour moi. Vraiment pas pour moi.

J’étais estomaquée par la remarque de la jeune femme en face de moi. Mon patron m’avait dit que l’on me demandait, pas que je devais déjeuner avec quelqu’un. D’autant plus que je n’avais pas faim et certainement pas de bouffe asiatique. Bref, tout ça pour dire que j’étais complètement paumée et surtout surprise de m’entendre dire d’arrêter mon charabia. Je ne faisais que mon travail à la fin ! Celui pour lequel j’étais payé. Mon patron me regarda d’un air sévère, mais je ne puis me retenir de lui jeter un regard furieux, car après tout, il ne m’avait rien dit de tout ça. Je ne suis pas devin, je ne peux vraiment pas savoir ce qui se passe dans la tête des gens. Un client me demande, si on ne pas pourquoi, je ne risque pas de la savoir ! Et je me moque d’avoir droit à des remontrances. Il y a des jours ou sincèrement, je déteste ce travail et ce jour-là en fait partie. Enfin, je m’assois, après tout, même si je n’ai pas spécialement faim, je suis gourmande, alors je ne vais certainement pas refuser un repas à l’œil. J’ignorais ce qu’elle me voulait, parce qu’elle me voulait forcément quelque chose, puisqu’elle voulait que je mange avec elle. J’étais furieuse qu’on ne m’est pas prévenu, ça m’aurait évité de passer pour une imbécile à ses yeux. Après, je m’en fichais de paraitre bien. Elle était peut-être célèbre, mais je ne regardais pas son émission ; ou alors c’était à la radio. Je ne préférais pas poser la question de peur de passer, une fois encore, pour une imbécile heureuse. Toujours est-il que je ne connaissais pas les célébrités locales et je ne m’étais jamais intéressé non plus aux célébrités françaises. C’est tout simplement un milieu qui ne m’intéressait pas du tout. « Oui ça va ! Je ne fais que mon travail. Mon patron m’a dit que l’on me demandait, pas que je devais manger ! Il ne fait jamais ça d’habitude ! » dis-je, en chuchotant. Je ne comprenais vraiment plus rien du tout et pour être franche, ça ne me plaisait pas du tout. Ça ne me disait rien de bon tout ça. A coup sûr, ma mère ; bien que vivant en France ; avait encore interférer dans ma vie privée pour me faire passer pour une moins que rien. C’est que c’est son genre, malheureusement !