« Quel beau garçon vous avez là ! » le fameux 21 juin 1991. Me voici dans une maternité, dans les bras de ma mère & mon père à ses cotés. Un couple heureux d'avoir son premier enfant. A pardon, fils. Mon père a une entreprise française à Paris, il y a mit d'ailleurs toutes sa sueur pour pouvoir la crée. Il s'en foutait, lui, que j'étais son premier gosse, lui se qui comptait, c'était un fils, pour pouvoir s'occuper de la boîte dans quelques années, au moins, il aura la conscience tranquille.
Mes premières années étaient parfaites, enfin casi parfaite. J'avais une mère, toujours là pour moi. Elle était directrice d'une école maternelle à quelques pas de chez nous. Donc du coup, les premiers pas, les premiers mots et la propreté était un jeu d'enfant et j'étais prêt à faire mes années de maternelles. Mon père quant à lui, était en déplacement à l'étranger. C'est vrai que quand on a sa famille en Amérique on ne pense pas de faire une entreprise en Amérique aussi, bah non, fallait qu'on la mette en France, avec un océan qui nous séparait. Mais enfaîte, j'étais pas si perturbé par ça. J'avais pas de problème à l'école : les bonhommes qui souriaient sur tout mes travaux, des amis et amies à plus pisser. Puis, mes années primaires étaient pareil. Tant qu'il revenait les week-ends, c'était le principal. Mais pendant le collège, tout changea : mon père commença à me passer quelques coups de ceintures quand je ramenais des mauvaises notes, puis après ça devenait tout les soirs, pour rien d'ailleurs. Ma mère empêcha mon père, mais rien à faire. Avant de partir au collège, ma mère me cacha les plus gros bleus & coups en pleurant, pour pas que les membres de ma classe se doutaient de quelque chose. Il y a eu la fois où, comme chaque dimanches, mon père parti pour Paris, jusque là, rien d’anormal, mais le vendredi soir pas de papa. Pas de soucis, un empêchement de dernière minute sans doute. Mais, samedi, dimanche, toujours pas là. Ça commençait à devenir bizarre. Mais le lundi, un appel. C'était papa. Je regardais maman, elle était stressé quand même. Puis, peu à peu, les larmes sortaient de ses beaux yeux bleus. J'avais peur moi. Papa était malade ? Il était à l’hôpital ? Avec la police peut-être ? Bah non. Ma mère posa le téléphone et pleura pas mal de jour. Elle m'avait dit : « Papa ne reviendra plus, il est avec une autre maman, mon chaton. » J'ai eu du mal à la comprendre cette phrase. Mais quand je l'ai comprise. J'ai commencé à partir en couille : l'alcool, les cigarettes étaient devenue mes meilleures amies. Ma première fois en cinquième, oui, déjà. Puis le lycée pareil, mais je travaillais quand même, pour la fierté de ma mère, qui venaient tout juste de perdre son l'école, qui était le rêve de sa vie. J'ai connue aussi le tribunal spécial, pour remettre ma garde en cause : mon père me voulait, ma mère aussi. Mais je savais qu'il me voulait juste pour que je prenne le relais de sa putain d'entreprise. Résultat : le foyer. Ma mère ne pouvait plus me prendre vu que les dettes commençaient à prendre de l'importance et mon père, depuis qu'il m'avait battu, interdiction à lui de me toucher. Le foyer, bon j'ai connue mes premières bastons pour me faire une place. Puis je me suis incruster dans une bande de « voyou » c'était marrant, tout en fumant, buvant, couchant avec des meufs. Puis, j'ai grandit, enfin j'ai pris de la maturité. Le foyer ne pouvait plus me garder : j'étais un grand maintenant. Alors je me suis éloigné de cette ville qui est maintenant, un de mes pires cauchemars. J'ai eu une assez belle enfance on va dire. J'ai pu découvrir la vrai vie, pas la vie d'une famille parfaite. Donc maintenant, je sais que qui peut m'arriver. div>