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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Dim 1 Fév - 18:10

Charlie a peur. Viscéralement peur.
C'est sans doute ce que l'on éprouve lorsqu'on se sent vaciller à tout moment. Lorsque votre vie vous semble usée jusqu'à la corde. Et que vous ne savez plus quoi en faire.
Alors, oui, il semble normal que Charlie aie peur. Cette sensation d'impuissance et d'inutilité qui l'accable se répercute grandement sur le moral de son entourage, et il semblerait qu'une pluie de plomb se soit abattue sur sa famille entière.
La vie est comme ça : rien ne l'arrête. Elle enchaîne les hauts et les bas, les vagues et les remous dans un tourbillon incessant d'hostilité et d'incompréhension.
Du moins, c'est ce que Charlie ressent. Et dieu seul sait que la solution à tous ses problèmes s'appelle Kelyan.
Tout tourne autour de lui.
S'il acceptait et refusait bien des choses, est-ce que sa vie s'en retrouverait changée ? Probablement. Celle de Charlie également. Celle de beaucoup de monde, en réalité.
Et ça ça ne lui fait pas peur, non ; ça la terrorise.

Mais voilà, il y a certaines choses que Charlie ne comprend pas. Elle ne comprend pas pourquoi elle se sent patraque en face de Kelyan, ni pourquoi elle se fabrique une identité sarcastique pour éviter de perdre pied.
Elle a la sensation que tout est faux dans sa vie.
Peut-être qu'elle aime Kelyan avec tous ses défauts. Le Kelyan qui est soumis à son père. Le Kelyan qui est en couple. Le Kelyan qui ne sait pas dire non.
Oui, Charlie aime Kelyan. Elle l'aime juste mal.

On est le poison de la famille. Celui qui donne des coups de reins et qui pleure sur les tombes.

Charlie manque de renverser son plateau. Elle se reprend et serre les dents. Ne pas se laisser aller, ne pas se laisser aller. Elle pousse une grande inspiration. Expire. Le poids est toujours là.
Sans se laisser démonter, elle dépose une tasse de café à la table d'un vieil homme grincheux avant de relever les yeux de nouveau.
Kelyan est là. Juste là, oui, à deux mètres à peine.
Bordel.
Si elle pouvait l'expulser de là, elle le ferait à coups de pied.
On n'a pas idée de lui faire une frayeur pareille. En soi, il n'y est pour rien. Mais après tout, pourquoi a-t-il décidé d'aller boire un café dans cet établissement là ? Il y en a des dizaines d'autres, certainement plus raffinés.
Alors pourquoi maintenant ?

« Salut Kelyan. Tu veux boire quelque chose ? » lance Charlie après avoir vérifié qu'elle était la seule serveuse dans les environs.
Silencieusement, elle traite le ciel de tous les noms.
Sans laisser paraître sa gêne, elle tire une chaise pour Kelyan. D'un geste mécanique, elle lui tend la carte du café et cale son plateau sous le bras, prête à prendre la commande. Se demandant déjà si elle regrettera ses actes un jour.


Dernière édition par Charlie McKinley le Jeu 5 Mar - 19:16, édité 1 fois
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Dim 1 Fév - 20:30

Charlie & Kelyan
Ce matin, il ne travaille pas, mais n'a pas non plus envie de traîner au lit. Peut-être est ce la présence de sa petite amie, endormie à ses côtés, qui le pousse à fuir son appartement, ou alors c'est simplement ce besoin vital de prendre l'air qui l'oppresse chaque fois qu'il passe trop de temps loin d'elle. Elle ? Sa demi-sœur. Il sait que c'est malsain, qu'il ne devrait pas éprouver pour elle ce qu'il éprouve actuellement et encore moins penser à elle alors que sa copine est venue passer la nuit chez lui, mais il ne peut pas s'en empêcher. De toute façon, ça ne sert à rien de se donner la migraine, sa décision est prise. Il va se rendre au café où elle travaille pour la voir. Aussi silencieusement et délicatement qu'il le peut, il se défait des bras de sa petite amie. Manque de chance cette dernière ouvre les yeux. « Rendors-toi, il est encore tôt, moi, je dois aller bosser. » L'embrassant sur le front, il la plante là pour se sauver à la salle de bains. Un instant, il s'en veut d'avoir menti, encore, un jour, elle finira par lui demander son emploi du temps et découvrira la supercherie, mais pour le moment ... Se glissant sous l'eau chaude de la douche, il se dit qu'il ne fait rien de mal, après tout, il ne la trompe pas. Se rassurant ainsi, il finit par se détendre un peu. Quelque minute plus tard, il ressort de sous l'eau, se sèche rapidement et passe un jean noir et une chemise avant de quitter la salle de bains sur la pointe des pieds. Par chance, elle s'est rendormie. L'observant, un instant, il se sent affreux, elle est belle, gentille et lui, il est incapable de l'aimer. Qu'est-ce qui cloche chez lui ? Secouant la tête, il se dirige vers son placard et y récupère des chaussettes, une cravate et une veste. En temps normal, il n'est pas très fane des costards, mais il doit voir son père en fin de matinée et il sait qu'une tenue irréprochable est de rigueur dans ce genre de cas. Achevant de s'habiller, il se regarde dans le miroir et un sourire espiègle se dessine sur son visage. Si sa tenue est impeccable, on ne peut pas en dire autant de sa coupe de cheveux. Tant mieux, un peu de rebelles attitudes ça ne fait jamais de mal.

Après un dernier regard à sa copine, il quitte la chambre. Son regard se pose alors sur son casque de moto trônant sur la table basse du salon. Pas moyen de la prendre alors qu'il doit voir son père, il devra se contenter du bus ... Voilà qui lui déplaît fortement, mais il s'en accommodera. Remplissant la gamelle de son chiot, il récupère son portable, ses clefs, son briquet et son paquet de cigarettes sur le comptoir de la cuisine avant de quitter l'appartement pour de bon. Un cours instant, il se dit qu'il aurait dû mettre la cafetière en route pour que sa copine ait du café en se levant, mais il chasse bien vite cette idée d'un haussement d'épaule. Elle sait bien la faire fonctionner toute seule après tout. Dévalant quatre à quatre les marches de son immeuble, il sourit lorsque le vent frais, de l'extérieur, vient fouetter son visage. Glissant une cigarette entre ses lèvres, il l'allume et exhale un nuage de fumée âcre tout en prenant la direction de l'arrêt de bus d'un bon pas. Il n'aime pas les transports en commun et leur manque d'intimité causé par la proximité forcée entre les passagers. Heureusement, comme il est encore tôt, il n'y a pas trop de monde dans le bus. De toute façon, le trajet est relativement rapide et il ne tarde pas à arriver au café. Il marque alors une hésitation. Il ne devrait pas ... Pourtant, il est déjà en train de pousser la porte d'entrée. Le carillon tinte au-dessus de lui alors qu'il entre dans le café et ... Elle est là, face à lui. Un léger sourire se dessine sur son visage. « Salut ! » Accompagnant son salut d'un signe de tête, il n'est pas certain qu'elle soit heureuse de le voir, mais, après tout, un frère à bien le droit de venir saluer sa sœur à son travail non.

Acquiesçant lorsqu'elle lui demande s'il veut boire quelque chose, il la remercie et prend place sur la chaise qu'elle a tirée à son attention. « Je prendrais bien un café allongé avec un muffin s'il te plaît. Et Charlie ... Comment tu vas ? » Sur l'instant, il se sent légèrement idiot avec sa question d'une banalité affligeante, mais faute de mieux, il s'en accommode. Attendant qu'elle lui rapporte sa commande, il en profite pour jeter un regard alentour, il n'y a pas, foule alors, peut être pourra-t-elle s'asseoir un moment en sa compagnie pour discuter. La voyant revenir avec son plateau, il lui sourit de plus belle. « Merci, quoi de neuf pour toi ? » Décidément, il ne trouve pas mieux que les questions banales qu'il poserait à n'importe qui d'autre. Ça l'afflige un peu parce que Charlie n'est pas n'importe qui ... Il cherche alors rapidement un moyen de rattraper le coup pour ne pas donner l'impression d'être un loser complet. « Tu as un moment ? Je t'offre un café si tu veux. » C'est un peu mieux, quoi qu'il doute que Charlie ait le droit de partager un café en sa compagnie alors qu'elle est censée travailler. Elle a sûrement droit à une pause, mais peut être l'a-t-elle déjà prise ou ne voudra-t-elle pas la passer en sa compagnie. Se forçant à ne pas montrer ses doutes, il attend, un léger sourire aux lèvres, de savoir s'il va se manger un superbe refus ou si elle va lui faire plaisir.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Lun 2 Fév - 19:01
Charlie pousse une grande inspiration. D'ordinaire, ça la soulage.
Elle expire. Le poids est toujours là. Alors elle se contente d'agir avec Kelyan comme elle le fait avec tous les autres clients. Léger sourire, attitude bienveillante. Prête à enregistrer la commande.
Au fond, le métier de serveuse n'est pas si difficile. Il suffit d'un peu de bon sens, de sociabilité et d'affabilité et le tour est joué... seulement quand on ne prend pas en compte la visite du demi-frère dont on est amoureux.
Mais ça, c'est une autre histoire.
Charlie se mord discrètement la lèvre. Elle ne veut surtout pas commettre de gaffe, mais avec Kelyan dans les parages, ce sera quasiment impossible. Elle laissera sans doute dériver son regard vers lui sans s'en rendre compte. Et, immanquablement, quelqu'un la remarquera.
Il aurait mieux fait de trouver un autre endroit pour prendre un café...

Charlie note mentalement sa commande. Ce n'est pas vraiment compliqué. Elle a juste à faire quelques pas, à poser son plateau, prendre une tasse, la remplir, puis... non, en fait, c'est trop compliqué. Elle ne fera pas un mètre qu'elle s'étalera comme une crêpe.
Tout pourrait bien se passer. Sauf qu'il a choisi ce moment-là pour lui poser la question qui l'énerve.
Certes.
Elle se contente de sourire, réfléchissant à la réponse adéquate. Elle ne peut pas l'envoyer bouler. Question de principe. Alors elle opte pour le demi-sarcasme, comme toujours :
« Oui, ça va très bien. Je fais un boulot que j'adore, j'ai une vie de famille pas du tout pénible et je ne suis pas en train de servir un café à mon demi-frère ! »
Charlie n'est pas vraiment méchante ; juste très très spontanée. Elle agrandit un peu son sourire pour lui montrer qu'elle plaisante avant de s'éloigner rapidement.

Une demi-minute plus tard, elle est de retour, une expression gênée sur le visage.
« On n'a plus de muffin, désolée. Je t'ai mis un cookie. »
Elle pose sa tasse de café devant Kelyan accompagné du fameux cookie et s'apprête à faire demi-tour lorsqu'il ouvre de nouveau la bouche. Tout en se mordant l'intérieur de la bouche, Charlie se demande s'il ne l'invitera pas à s'asseoir à côté de lui.
Bingo ! Dans le mille.
« Je n'ai pas vraiment le droit... mais c'est justement pour ça que je vais m'autoriser une petite pause. »
Malicieuse, elle tire la chaise et s'attable avec soulagement. Elle se masse le dos en grimaçant. Elle n'allait plus tenir longtemps debout.
« Quoi de neuf pour toi ? »
Elle a intentionnellement ignoré sa question. Elle manque de lui demander comment va sa copine, avant de se raviser. Elle ignore pourquoi, mais avec Kelyan, elle se comporte totalement différemment.
Non, en fait, elle n'ignore pas pourquoi.
Parce qu'elle l'aime, c'est tout.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Mer 4 Fév - 13:12

Charlie & Kelyan
Loin de lui l'idée d'agacer sa demi-sœur en lui rendant visite, il trouve même l'idée plutôt naturel et sympathique. Pourtant lorsqu'il la voie prendre une grande inspiration il n'est plus si sûre de lui. Heureusement ses doutes sont vite chassés, lorsque Charlie se met à agir avec lui comme elle agirais sûrement avec n'importe qui d'autre, et remplacé par une certain agacement. Il n'y a rien de pire que d'être traité comme monsieur tous le monde alors qu'on aimerais ne serais ce qu'une marque d'attention pour se prouver qu'on est important. Enfin, Kelyan n'est pas embêtant comme garçon puisque, même lorsqu'il est frustré, il est capable d'afficher le plus naturel des sourires et de faire comme si de rien était. On apprend vite ce genre de chose quand on est un suiveur et qu'on se plie sans rechigner à la volonté des autres au mépris de ses propres envies, ça vous pouvez me croire. C'est donc tout naturellement qu'il garde le sourire et passe sa commande avant de demander à Charlie comment elle va. Il se trouve nul avec ses banalités et d'autant plus quand elle lui répond.

Le sarcasme il connaît, surtout venant d'elle, alors il ne s'en formalise pas vraiment quoi qu'il ai l'impression d'y percevoir une pointe de reproche. Serait-elle en train de lui suggérer, à demi-mot, d'aller prendre son café ailleurs la prochaine fois ? C'est ce qu'il semble comprendre et son sourire en pâlit. Heureusement Charlie choisis cet instant pour lui adresser un sourire plus franc avant d'aller s'occuper de sa commande. La regardant partir Kelyan se met à penser que, même si elle n'est pas sérieuse, elle a sûrement raison et il ne devrais plus venir ici pour la voir. Après tout ce n'est pas comme s'il ne la voyais jamais. Ils se croisent au repas de famille minimum une fois par mois … Seulement ce n'est pas assez pour lui. Si pour n'importe qu'elles autres frères et sœurs c'est amplement suffisant, pour lui non. Il a besoin de ses visites régulières, même si parfois ce n'est pas elle qui le sert et qu'ils n'ont pas deux secondes pour échanger un mot. Il veut juste la voir et entendre le son de sa voie. C'est idiot, mais c'est comme ça et il n'y peut rien ou ne veut pas plutôt.

Charlie revient alors vers lui avec sa commande. Non. Pas exactement en fait. S'excusant de l'absence de muffin elle lui sert plutôt un cookie. Kelyan hausse les épaules en réponse à sa gène et sourit. « C'est pas grave. J'adore les cookies. » On pourrais penser qu'il ment pour être gentil, surtout à le voir mordre dans le fameux cookie comme pour confirmer ses dires, mais il est on ne peut plus franc. Avalant la bouché du biscuit il s'empresse alors d'inviter Charlie à sa table en voyant qu'elle s’apprête à repartir. Il n'y a pas grand monde aussi pense-t-il qu'elle peut s'accorder une pause en sa compagnie. Sa demi-sœur lui signale alors qu'elle n'y est pas vraiment autorisée, ce dont il se doutait, mais ça ne l’empêche pas de s'attabler avec lui bien au contraire. « Le jour ou tu ne fera que ce que tu as le droit de faire on me décernera l'oscar du meilleur acteur de l'année. » Un sourire moqueur sur le visage le garçon observe Charlie prendre un chaise et s'installer. Lui aussi il sait faire dans le sarcasme, seulement il a peut être parlé un peu trop vite et regrette déjà ses mots.

Le jour ou il aura un oscar … C'est malin, tient. Ça rappelle juste bien gentiment qu'il est incapable de s'imposer comme acteur principal de sa propre vie. Minable. Charlie lui demande alors ce qu'il y a de neuf dans sa vie. Elle vient juste royalement d'ignorer sa proposition de lui offrir un café. Le constatant le jeune homme affiche une mine boudeuse, mais répond quand même a sa question. « Je doit manger avec mon père à midi … Résultat je suis obligé de m'habiller en pingouin, je n'ai pas le droit de prendre ma mot et j'ai du laisser mon chiot au bon soin de ma copine … C'est amusant comme un bête repas peut gâcher une mâtiné entière. » Kelyan ne réalise pas vraiment qu'il ne tient qu'à lui de remédier à son ennuie. Après tout il n'a qu'à refuser de ce plier aux attentes de son père et mettre une tenue qui lui convient et qui est adaptée à la moto. De même il pourrais fort bien s'occuper de son chiot et tant pis pour la présence éventuelle de poil sur son pantalon. Mais non, comme toujours il obéit à son père et ce même si ça lui déplaît. C'est un suiveur et puis c'est tout.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Jeu 5 Fév - 18:45
Charlie se demande comment se positionner par rapport à Kelyan. Doit-elle le considérer comme son frère ou comme son ami ? Ce n'est considérablement pas la même chose. Alors elle se tait, se contentant de l'observer manger son cookie et boire son café.
Elle soupire, regrettant déjà de ne pas avoir accepté l'offre de Kelyan. Un café ne lui aurait pas fait de mal. Mais elle l'aurait payé elle-même ; il est hors de question que ça soit son demi-frère qui sorte le porte-feuille. Pas pour elle, en tout cas. Elle n'en vaut pas la peine.
La voix de Kelyan la tire de ses pensées. Elle ne l'a jamais vu faire de sarcasme, enfin du moins pas devant son père. Charlie se contente de sourire. Elle croise les bras et commente : « Mais je suis sûre que ça arrivera plus tôt que prévu ! Il faut persévérer. C'est ce que je dis à mon employeur lorsqu'il me demande quand je rentrerais enfin dans les rangs. »
En fait, Charlie n'a vu son patron que trois ou quatre fois, et il a autre chose à faire que de se soucier de ses employés. Alors c'est un peu pour détendre l'atmosphère qu'elle enchaîne avec son ironie habituelle.

La jeune femme jette un petit coup d’œil en direction d'un client qui arrive, s'apprête à se lever pour l'accueillir lorsque l'une de ses collègues s'en charge à sa place. Elle se détend un peu et parvient même à sourire. Elle est plus rêveuse qu'autre chose, mais il vaut mieux ça qu'une tête d'enterrement. Après tout, si Kelyan est ici, bien vêtu en plus, c'est qu'il voulait lui faire un petit coucou. Ou peut-être que c'était simplement sur son chemin.
Apparemment, l'explication ne tarde pas. Charlie se renfrogne un peu. C'est aussi amusant de constater comme de bêtes paroles peuvent alourdir l'atmosphère tout d'un coup...
« Ah », lâche Charlie. C'est bas, tellement bas. Elle sait que si elle ouvre la bouche, elle ne pourra pas la fermer, et, dégoulinante de bonnes intentions comme elle est, elle risque de faire une bêtise. Alors elle se tait, malgré son sourire figé qui la fait sûrement passer pour une cruche à l'heure qu'il est.
C'est fou comme le simple fait d'évoquer la copine de Kelyan peut la refroidir. Elle se sentait de bonne humeur, mais à présent, elle est à fleur de peau. Pour éviter de montrer sa gêne, elle fronce les sourcils et remarque : « Tu aurais dû emmener ta copine, ça lui aurait fait plaisir. »
Il n'y a sans doute aucun sous-entendu dans cette phrase, mais il est trop tard pour reculer. Ce qui est dit est dit, et puis après tout, qu'est-ce que ça peut bien faire à Charlie que Kelyan y voie une forme de reproche ?
Au fond, s'il n'est pas capable de prendre sa propre vie en main, il le mérite... non ?
Dans une seule phrase, il venait de résumer sa vie : sa dépendance envers son père, le fait qu'il s'interdise à lui-même toute sorte de rébellion... Charlie était au courant qu'il vivait dans son propre monde. Mais souvent, quand on est jeune, on se rend vite compte que tout peut nous nuire... et nous foncer dans la gueule un lendemain.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Ven 6 Fév - 10:09

Charlie & Kelyan
Kelyan, quoi qu'il fasse, se demande toujours s'il agit bien et ce depuis l'enfance. Il ne peut s’empêcher, en tout instant, de douter des décisions qu'il lui arrive de prendre seul. Mais comment pourrait il en être autrement alors qu'il est habitué, depuis tout petit, à ce que ce soit son père qui décide de tout pour lui. Bien sûre cette fâcheuse manie lui occasionne un sérieux manque de confiance en lui, mais il ne semble pas vraiment le remarquer, sûrement une forme d'endoctrinement. C'est ce qui arrive lorsque l'on dit amen à tout et ce même quand au fond de soit on a envie de se rebeller. Cela n'en rend pas moins le garçon gentil envers les autres. Si certaines personnes, dans sa condition, on tendance à rejeter la faute sur autrui et ce décharge ainsi du malheur qui les rongent Kelyan, lui, n'en fait rien. Il sais qu'il est l'unique responsable de sa situation et aussi le seul à pouvoir y remédier. Quoi que dans ce dernier cas il ne sache pas bien comment si prendre. Oh bien sûre il pourrais simplement dire non à son père, rien qu'une fois, mais la vérité c'est qu'il a peur de le décevoir et préfère donc le laisser tout diriger dans sa vie.

Seulement, à cet instant, loin de son géniteur et avec pour seule oreille attentive sa demi-sœur, il ne peut se retenir de se montrer un brin sarcastique. Envers lui bien plus qu'envers son interlocutrice à la vérité, mais qu'importe. En tout cas il se sent un peu plus serein lorsque Charlie lui intime de persévérer, certaine que ses rêves se réaliserons plus vite qu'il ne l'imagine. Il ne se fait pas trop d'illusion la déçu, mais il garde malgré tout une petite étincelle d'espoir au fond de son cœur. Après tout la vie n'aurais aucun sens s'il ne croyais en rien. Un sourire vient donc affleurer sur son visage et s'élargit lorsque Charlie lui rapporte que ce qu'elle vient de lui dire est ce qu'elle dit à son patron lorsqu'il s'exaspère de ne pas la voir faire comme tout le monde. Pour le coup Kelyan ne peut que comprendre l'employeur de sa demi-sœur. Pour lui elle est un mystère. Il y a des jours ou il est persuadé de la comprendre et puis … Le lendemain elle se montre totalement différente. Il ne s'en plaint pas. C'est justement ce côté mystérieux qui l'attire tant chez elle, cette incompréhension.

La sonnerie de la porte d'entrée se fait alors entendre et, voyant qu'elle s’apprête à quitter la table pour accueillir le nouveau client, Kelyan affiche un instant une moue déçue. Heureusement une autre serveuse s'occupe du dit client permettant à Charlie de rester à sa place. Le jeune homme entreprend donc de lui répondre, lui parlant du programme de sa matinée et des déceptions qu'il entraîne. Il comprend qu'il a fait une erreur en voyant son interlocutrice se renfrogner. Il serais bien incapable de dire ce qui lui déplaît dans ses paroles, mais il comprend bien qu'il a parlé de quelque chose qu'il n'aurait pas du. Je vous l'ai dit. Elle est un mystère pour lui et il n'est pas rare qu'il se retrouve dans cette situation. Parlant de tout et de rien avec elle, la bonne humeur au rendez-vous et puis, soudain, elle perd le sourire sans qu'il puisse expliquer pourquoi. Enfin, dans le cas présent elle sourit toujours, mais son expression est fixe, peu naturelle, … Déroutante pour Kelyan. Arrive alors un froncement de sourcil suivit d'un remarque qui perturbe encore plus le garçon.

Emmener sa copine ? Il ne sais pas si elle est sérieuse ou en train de se moquer de lui. Se tortillant légèrement sur son siège, soudain mal alaise, Kelyan regrette d'être là. Il en reviens à sa première impression, il aurait du passer sa route et aller prendre un café ailleurs. Il force quand même un semblant de sourire sur son visage. « Pas sûre … Et puis ... » Et puis ? Baissant les yeux sur sa tasse de café il se mord la langue. Tait-toi mon gars tu t'engage sur la mauvaise voie. Se morigénant mentalement il change d'idée. « Pas sûre que lui aurais vraiment fait plaisir. » C'est surtout à lui que ça n'aurais pas plus à dire vrais, mais le bon sens lui a interdit de sortir pareil chose. Il est censé être fou amoureux de sa copine alors pas question de laisser voir le contraire. Quelque chose lui dit que Charlie ne lui en tiendrais pas rigueur, mais si la vérité venait à s’ébruiter il devrait s'expliquer avec sa copine et son père et … Ce n'est vraiment pas quelque chose qui le tente. Oh ça enlèverais peut être un poids de ses épaules de faire éclater la vérité, mais les répercutions l'effraie.

Oui … Kelyan à peur de son père. C'est un fait. Mais au fond, ce qui le retient vraiment de parler, c'est la peur de blesser sa petite amie. Enfin. Il n'est pas venu ici pour parler d'elle. Il décide donc de détourner la conversation de lui. « Et toi alors c'est quoi ton programme du jour ? Tu ne bosse pas cet aprem si ? » Allez hop, faisons dériver l'attention sur elle plutôt que lui. Il préfère encore ce retrouver à parler shopping, maquillage et sortie entre fille avec Charlie plutôt que de continuer à parler de son père et sa copine. Il espère d'ailleurs que sa demi-sœur comprendra son envie de changer radicalement de sujet et ne reviendra pas à la charge. Avec elle il ne sais jamais trop à quoi s'attendre. Un jour elle va dans son sens et le lendemain elle fait tout pour parler de ce dont il n'a pas envie. « Si j'ai bonne mémoire il y a des soldes en ce moment, tu as prévus d'aller faire les boutiques ? » Et voilà, pour être vraiment sûre de changer de voie il tente de la lancer sur un sujet qu'elle aime. Ça ne le dérange pas de parler fringue, même s'il n'est pas accro au shopping.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Mer 11 Fév - 18:53
Charlie baisse les yeux. Elle n'ose pas croiser le regard de Kelyan. Ça ferait trop mal.
Pourquoi doit-elle toujours souffrir plus encore qu'elle ne souffre déjà ? Elle supporte, elle fait tout pour avancer, mais il y a toujours ce boulet de prisonnier qu'elle traîne derrière elle. Elle s'estime enchaînée à sa propre vie. Elle veut être libre. Elle ne veut pas être un oiseau en cage mais un faucon en liberté.
Elle voudrait écrire son histoire de sa propre main, de sa propre écriture. Peut-être l'écrire avec Kelyan, qui sait ? Mais pour ça, il faudrait qu'il se bouge un peu.
Et puis, elle n'est plus sûre. Kelyan est fou de sa petite copine. Jamie est folle de son petit copain.
Alors, Charlie n'a aucune chance dans l'histoire. Elle est la demi-sœur, l'amie, la confidente, elle est tout sauf Jamie. Et elle a tellement envie d'être cette fille.
C'est de la pure jalousie. Si Charlie pouvait enfin l'assumer, peut-être que les choses seraient différentes... Peut-être. Et elle s'efforce de rendre le monde meilleur, à son image. Elle s'efforce à se voir enfin comme la jeune fille qu'elle a toujours été.
Son père disait souvent, philosophe à ses heures perdues, « deviens ce que tu es ». Et c'est beaucoup plus difficile qu'il ne semblait le penser.
Charlie a beau chercher, elle ne se trouve pas. Elle ne trouve pas son propre cœur, juste celui de Kelyan. En face d'elle. Qu'elle n'ose pas regarder.
Et elle se sent lâche. Elle aimerait pouvoir le réconforter. Mais est-ce qu'il le mérite ?
Elle ne sait pas.
Elle ne sait vraiment pas.

Et elle réfléchit, à tout ce qu'elle a pu lui dire depuis qu'ils se sont rencontrés. Pas une seule fois, elle n'a été sincère avec Kelyan. Pas une seule fois, elle n'a pu rester sérieuse.
Il a toujours fallu qu'elle tourne les choses en ridicule quand ils étaient gênés, qu'elle le raille quand il se sentait mal. Ça l'a toujours réveillée, elle, mais elle ne s'est jamais posé la question : est-ce que ça le blesse, lui ?
Alors elle se trouve égocentrique. Prétentieuse. Elle n'est qu'une pauvre gamine perdue par la vie, qui ne retrouve plus son chemin, mais elle est aussi Charlie.
Et Charlie elle aime Kelyan.
Et si elle l'aime, c'est qu'elle n'est pas si égoïste que ça.
Tout s'embrouille dans sa tête. Elle rougit. Charlie n'a jamais rougi, enfin, pas devant Kelyan en tout cas. Elle sait que si elle ouvre la bouche, elle bafouillera et se perdra dans ses explications sans queue ni tête.
Elle se contente d'avancer : « Moi, ça m'aurait plu. »
Et elle se tait. Ne le regarde toujours pas. Plus sûre d'elle, elle écoute Kelyan tenter de rattraper la situation. Elle ne s'est jamais vue aussi intimidée. Elle n'a jamais eu aussi peur de quelqu'un. Aussi peur des circonstances. Pire, aussi peur d'elle-même.

Et puis, ça lui saute aux yeux.
Elle est sa propre peur.
Charlie est sa propre peur.

Elle serre les dents, prend son courage à deux mains. Elle lève le regard. Et se lâche.

« Kelyan, on s'en fout que je bosse cet aprem, on s'en fout que ça soit les soldes, ou que tu déjeunes avec ton père tout à l'heure. Ou que je ne sois que ta demi-sœur. On s'en fout parce que je t'aime ! »

Elle veut se lever mais reste clouée sur place. Ce n'était pas l'endroit ni le moment. Son cœur se serre et elle a envie de gerber. Choquée par ses propres paroles, elle reste tétanisée, dans son siège, fixant Kelyan dans les yeux.
Sans espoir de retour en arrière.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Sam 14 Fév - 19:06

Charlie & Kelyan
Blême, translucide, il suffoque. Il a beau ouvrir la bouche pour inspirer, il a la désagréable impression que l'air reste bloqué et n'atteint pas ses poumons. Est-ce à cause de la boule oppressante qui s'est formée dans sa gorge ? Il ne saurait le dire et reste là, bêtement silencieux, à fixer Charlie comme si elle venait de prendre feu devant lui. Combustion instantanée ... L'idée n'est pas mal trouvée en fait, car c'est l'effet que ses paroles viennent de produire, mais c'est lui qui brûle, pas elle. C'est ça. Il est en train de se consumer, de partir en fumée et ... En y réfléchissant, c'est plutôt agréable comme sensation. À partir du moment où il le réalise l'air empli de nouveau ses poumons et son cœur semble se remettre à battre. Il sait que parfois des mots peuvent faire du bien, du mal, blesser, apaiser, mais il n'aurait jamais pensé qu'ils pouvaient aussi entraîner dans un tel tourbillon d'émotions. Il perd pied, littéralement, mais trouve quand même le temps de se demander comment il en est arrivé là. La discutions était pourtant des plus banale non ? Rien ne laissait préméditer un tel ouragan ... Quoi que ... Il y a eu un signe avant-coureur, peut être même deux ou trois, mais il n'y a pas prêté attention sur le moment. Pourtant, il aurait du.

Il aurait dû comprendre que les choses allaient changer ne serait-ce qu'en voyant sa demi-sœur rougir. Charlie ? Couleur pivoine ? C'était charmant, ça il n'y a pas à dire, mais ça n'était jamais arrivé, en tout cas pas en sa présence. Il aurait alors dû y voir un signe, mais il s'est juste borné à penser que c'est une couleur qui lui allait bien. Bon ... Passe encore. Après tout une fille qui rougit ce n'est pas si rare, et même si dans le cas de Charlie, c'était inédit, il y a un début à tout comme on dit. Pourtant, il y a aussi eu cette réponse, celle qu'elle a formulée après qu'il lui ait exposé ses doutes sur le fait que Jamie aurait aimé l'accompagner dîner avec son père. Elle, elle aurait aimé ? Là n'était pas la question et il aurait dû tiquer, mais non, la encore, il s'est montré obtus et c'est contenté de sourire. Un sourire qu'elle n'a sûrement pas vu puisqu'elle avait les yeux baissés. C'est sûrement le dernier indice qui aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Charlie fuyant son regard, c'est encore plus inédit que de la voir rougir. Mais rien ... En fait, il a dû se réveiller avec des œillères ce matin ou alors ... Ou alors il n'a tout simplement pas voulu voir ces signes, parce qu'il a deviné, implicitement, ce qu'ils pouvaient impliquer et qu'il voulait que cette phrase, ses deux mots, aussi douloureux que jouissifs, franchissent les lèvres de Charlie.

Je t'aime.

Quand elle a commencé à le sermonner, il a penché la tête sur l'épaule, intrigué, mais quand elle l'a dit ... Quand ses yeux se sont rivés aux siens ... Son cœur à implosé. Comme un poisson hors de l'eau, il a pris une grande inspiration, bouche ouverte, ses pupilles se sont dilatée sous le coup de la surprise et ... Il a perdu pied.

Je t'aime.

Les mots résonnent encore en lui, alors que Charlie ne parle plus, comme un écho se répercutant à l'infini aux parois de son crâne. Clignant des paupières pour effacer l'air surpris et hébété qu'il doit afficher, il essaye de reprendre contenance. Un instant, il secoue la tête et passe la main dans ses cheveux. Perplexe ? Il l'est, mais au fond, il est surtout décontenancé, heureux, perdu, ravie, ... En fait, il est pris dans un tourbillon d'émotions contradictoire qui le laisse pantelant. « Cha ? » Retrouvant enfin l'usage de ses cordes vocales, il lance un regard interrogateur à sa demi-sœur. Il aimerait la voir exploser de rire comme si elle venait de lui faire une blague. Il en serait blessé, bien sûr, mais il pourrait continuer de jouer la comédie comme il l'a toujours fait alors que là ... Là, il sait qu'il aura du mal à continuer de mentir s'il sait ses sentiments partagés. Du regard, il l'implore, cherchant la moindre petite trace d'humour sur son visage, mais comme elle paraît parfaitement sérieuse, il se reprend la parole d'une voix basse, presque un murmure. « Non ! Tu ne peux pas me dire ça, pas comme ça, c'est mal ... Je ne peux pas, on ne peut pas et ... » De plus en plus perdu, il repasse nerveusement sa main dans ses cheveux déjà en bataille sans la lâcher du regard. Mal ? Est-ce que ça l'est vraiment finalement ? Il n'en est pas sûr, pas sûr du tout. « Moi aussi ... » Sa voie n'a été qu'un souffle alors qu'il lève un regard désemparé vers Charlie et hésite. Inspirant profondément, il prend son courage à deux mains et fini ce qu'il a commencé « Moi aussi, je t'aime. »
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Sam 14 Fév - 23:09
Ça peut même pas s'expliquer avec des mots. C'est même pas tangible. Ça n'existe même pas.
Et c'est ça qui fait peur.
Charlie a peur de souffrir. Peur de faire souffrir Kelyan. Kelyan ou Jamie. Kelyan et Jamie. De faire souffrir les gens qu'elle aime. De faire souffrir Billie, Leeroy, Beverly, toutes ces personnes qui sont là pour elle.
Ces personnes qui sont là pour elle mais qu'elle ne remerciera jamais assez.
Mais Charlie en a assez de jouer le rôle de la méchante, de l'ingrate, de l'hypocrite. Il y a Kelyan dans sa vie ; elle aurait dû se contenter de pouvoir le voir de temps en temps, d'avoir une relation de frère et de sœur avec lui. Mais Charlie veut plus, toujours plus, sauf que, Charlie, on n'a pas tout ce qu'on veut dans la vie.
Mais le mal est fait. Si elle avait vraiment voulu s'épargner elle-même, elle se serait tue. Elle aurait rougi en silence.
Sauf que c'est trop tard.
Sauf qu'elle a prononcé l'inévitable.
Sauf qu'elle est Charlie et que Charlie ne ment jamais.

Ou presque.

On peut meubler toute sa vie d'illusions, les sentiments ne sont jamais réversibles. Parfois se remettre en question, prendre du recul, ça fait franchement du bien.
Charlie n'en a pas l'habitude. Ce constat lui fait mal. Elle se croit au-dessus des autres. Mais elle est en bas, tout en bas. Elle croyait être snob, mais elle est snobée. Elle croyait être persuasive, elle est capricieuse.
Elle croyait être Charlie, elle est indécise.

Elle s'est trompé sur toute la ligne. Tout ce qu'elle dira sera faux. Et Kelyan a raison. Elle n'a pas le droit de faire ça. De dire ça. D'être comme ça.
Elle n'a pas le droit parce que la vie est normale et qu'elle doit le rester, parce que Kelyan a déjà une copine qu'il aime follement. Et qu'elle ne peut pas violer toutes les lois sur un simple coup de tête.
Mais ce qu'ajoute Kelyan la fait douter. Elle se retient de froncer les sourcils. Il a tort. Il ne devrait pas dire ça. C'est de la pure contradiction...
« Non, Kelyan. Non tu ne m'aimes pas. Tu ne m'aimes pas parce que c'est Jamie que tu aimes, et que Jamie elle t'aime et que je ne peux pas tout gâcher. » Elle soupire et baisse de nouveau les yeux. « Oublie, d'accord ? Je suis conne. Je gâche toujours tout. »
Charlie se sent sale. Un peu comme lorsqu'on n'agit pas comme on le voudrait, mais que cette manière d'agir ne nous convient pas non plus. C'est bizarre.
Tout est si bizarre. Le fait que Charlie se sente moite, qu'elle pâlisse à vue d’œil et qu'elle aie envie de rendre son déjeuner. Le fait que Kelyan ait l'air aussi bouleversé qu'elle.
Après tout, la déclaration de Charlie est-elle vraiment une surprise ?
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Dim 15 Fév - 14:22

Charlie & Kelyan
En un instant, la bouche de Kelyan s'assèche et son monde s'écroule. Non. Ce n'est pas ça. Son monde ne s'écroule pas, il change juste de centre de gravité. A présent, il gravite autour de Charlie et, c'est aussi douloureux qu'agréable. C'est comme si, avec deux mots seulement, elle venait d'allumer la lumière de sa vie. Mais depuis quand vit-il dans le noir ? Il s'en fiche un peu au final. Ça n'a pas d'importance, car leur aveu respectif est douloureux, ils ne peuvent pas être ensemble, mais en même temps, il entrevoit une lueur d'espoir au fond du tunnel sombre qu'était sa vie et ça, c'est comme un petit miracle pour lui. Il s'imagine alors debout sur le plateau d'une balance, Charlie sur le plateau opposé. Il ne leur reste plus qu'à cheminer l'un vers l'autre en veillant à ce qu'aucun d'eux ne tombe en chemin. Seulement sa demi-sœur le pousse de son socle sans ménagement, alors qu'il vienne juste de faire le premier pas les rapprochant l'un de l'autre, en lui annonçant qu'il a tort.

Il bascule de la balance, mais il s'accroche encore pour ne pas chuter.

Elle lui dit qu'il ne peut pas l'aimer puisqu'il aime Jamie et que Jamie l'aime. Il voudrait lui dire à son tour qu'elle a tort, qu'il n'aime pas Jamie, enfin pas comme elle le pense, mais sa langue lui semble de plomb. Sa bouche est sèche, son regard hagard et, soudain, il devient un spectateur de la scène, perdant la capacité d'y interférer. Pourquoi ? Parce qu'elle a raison, il ne peut pas l'aimer. Il ne peut pas la laisser devenir une briseuse de couple et l'investigatrice du malheur de Jamie. Parce qu'elle l'aime. Il ne veut pas qu'elle devienne la bête noire de son père et se face une sale réputation à cause de lui. Il voudrait la mettre sur un pied d'estale pour que tous l'admire, la voir rayonnante, mais tout ce qu'il entrevois dans ses paroles, c'est des ruelles sombres et des regards méprisant. Il ne veut pas de ça pour elle et sait que c'est ce qui arrivera si elle s'immisce dans sa relation avec Jamie. Parce que son père n'approuvera pas, parce qu'elle est sa sœur aux yeux de tous.

Ses doigts glissent lentement sur le métal froid et sa prise lui échappe.

Elle lui demande alors d'oublier ce qu'elle vient de dire et ses paroles lui font l'effet d'un coup de poignard. Le souffle coupé, il a envie de se plier en deux et de poser ses mains sur ses genoux pour retrouver un semblant de stabilité. Il remercie le ciel d'être assis, car sinon il doute qu'il aurait réussi à rester debout. Son regard se pose alors sur son reflet se mirant dans le café restant dans sa tasse. C'est lui se garçon regard perdu et aux cheveux en bataille ? Il n'en revient pas. Un instant plus tôt, il cherchait sur le visage de Charlie un signe lui laissant penser qu'elle se moquait de lui et n'était pas sérieuse en lui disant qu'elle l'aimait et, maintenant, il se prend à refaire la même chose, mais en espérant qu'elle se moque de lui en lui demandant d'oublier. Il se retrouve alors atterrer en constatant qu'elle est, on ne peut plus, sérieuse. Il a alors l'impression d'être un enfant à qui on vient de présenter une superbe boite de chocolats, avant de lui dire qu'il n'a pas le droit d'y toucher.

Il chute dans l’abîme sans fond et laisse la nuit l'aspirer, l'engloutir.

« D'accord. » Kelyan donne son assentiment à Charlie. Il parle d'une petite voie, une voix enrouée, comme s'il était sur le point de pleurer. C'est peut-être le cas, mais mentalement seulement, car ses yeux sont bel et bien secs. Hagard, perplexe, perdu, mais sec. « Cha ? » Cherchant à accrocher le regard de sa demi-sœur le jeune homme vont inverser la situation, il ne veut pas finir cette discutions d'une façon si tragique, car c'est ce qui va arriver, elle va se lever, le planter là, et ça, il n'en a pas envie. Il aimerait la toucher, lui redresser le menton ou prendre sa main, mais il doute qu'elle apprécie le geste et craint que ça ne fasse que précipiter son départ. « Tu n'es pas conne, je t'interdis de le penser, et tu n'as rien gâché. » Sa voie a pris un timbre doux, compatissant, alors qu'il cherche toujours à capter le regard de Charlie. Il aimerait lui dire qu'il ne mentait pas en disant qu'il l'aimait, mais ce n'est peut-être pas une bonne idée. Peut-être est ce plus simple pour elle ainsi.

Il a perdu, il est tombé de la balance la laissant seule dessus.

Se mordant la lèvre inférieure, il hésite. « Tu veux que je m'en aille ? Dis-moi si tu préfères que je parte et que je ne vienne plus prendre mon café ici le matin. » Il voudrait qu'elle lui réponde que non, qu'elle ne veut pas qu'il parte et qu'elle aime bien qu'il vienne la voir au travail, mais si ce n'est pas le cas, il respectera sa décision. A présent, il se sent de trop et il ne veut plus s'imposer à elle, car, si en cet instant, elle se sent aussi mal que lui alors il comprendrait qu'elle ne veuille pas qu'il reste. « Tu sais ... Je ... » Je quoi ? Hein ? J'étais sérieux ? C'est ça que tu allais dire ? Ravalant ses paroles Kelyan secoue la tête. Il ne doit pas faire ça, retourner le couteau dans la plaie est la pire des idées. Finalement, fouillant dans la poche de sa veste, il pose sur la table exactement ce qu'il doit pour son cookie et son café avant de se lever. « Je vais partir et ... Charlie. Je suis désolé. » Ravalant son envie de la prendre dans ses bras, il affiche une mine contrite avant de tourner les talons pour partir.

Game over.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Dim 15 Fév - 23:03
C'est comme un puits sans fond. Charlie chute depuis quelques secondes déjà, sans parvenir à se rattraper. Ses yeux se voilent, et son visage se ferme. Elle avait cru que parler de ses sentiments l'aiderait, mais ça n'a fait qu'empirer ce sentiment d'insécurité qui lui prend les tripes.
Le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne regrette pas ses paroles, mais d'avoir choisi ce moment-là. D'avoir choisi cette personne-là. Parce que ça fait mal. Et ça fera plus mal encore quand Jamie sera là, quand elle n'osera plus la regarder dans les yeux.
Quoi que Charlie fasse, Jamie reste son amie d'abord, sa belle-sœur ensuite. Et ce qu'elle vient de faire s'appelle une trahison. En bonne et due forme.
La brune n'ose pas faire un geste. Elle ne respire même plus. Les yeux rivés sur Kelyan, elle attend que le malaise se dissipe, qu'elle se rende compte que tout ça n'est qu'un rêve.
Mais rien ne se produit. Elle a beau se pincer le bras, sous la table, elle reste obstinément coincée ici, sur cette chaise, dans ce café, face à Kelyan et perdue dans ses yeux.
Pour la première fois depuis leur rencontre, elle se prend à le trouver beau.
Non, il n'est pas beau, il est craquant. Elle comprend mieux ce que Jamie lui trouve. Ça la fait soupirer.

Charlie baisse soudainement les yeux. Elle n'aime pas le ton que Kelyan emprunte. Celui qu'elle n'a jamais su déchiffrer. Elle aimerait pouvoir lire la colère, la haine sur le visage de son demi-frère, mais elle n'ose plus lever le regard. C'est fini.
Charlie a tout dit en une seule phrase. Une phrase qui a eu l'effet d'une bombe.
Cette même bombe qui résonne encore dans son esprit, l'entraînant dans un flot d'émotions contradictoires. C'est Charlie qui a déclenché tout ça et elle n'est même pas capable d'assumer.
C'est con. C'est ridicule. C'est tout sauf elle.
Alors Kelyan ne peut pas lui dire qu'elle n'est pas conne. Il ne peut pas lui dire qu'il est désolé. C'est elle qui est désolée. C'est à elle de s'excuser. Même si pour le moment elle n'est pas en état de parler.
Elle n'a même pas le temps d'ouvrir la bouche ou de faire quoi que ce soit que Kelyan s'est levé, après avoir payé le café et le cookie, et sort de l'établissement. Trop choquée pour faire quelque chose, Charlie met du temps avant de se secouer et de prendre l'argent.
Les mains tremblantes, elle se lève à son tour et se rue vers la sortie. Elle ne veut pas le voir partir comme ça. Elle ne veut pas qu'il décide de ne plus jamais revenir, même si ça serait sans doute mieux pour tous les deux.

« Kelyan, attends, je... » Elle s'arrête à quelques mètres de lui, n'attendant pas qu'il se retourne. Elle déglutit difficilement. « Je veux que tu saches que... que Jamie n'y est pour rien, d'accord ? Jamie n'y est pour rien. »
Elle ne sait pas pourquoi elle dit ça.
Elle ne sait pas du tout.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Mer 18 Fév - 20:37

Charlie & Kelyan
Il se sent soudain infirme, mais son cœur seulement est brisé. Il aurait voulus qu'elle le stoppe, qu'elle lui demande de rester, mais elle n'en a rien fait, alors il est partis. Poussant la porte du café pour sortir il se sent nauséeux en entendant le carillon tinter au dessus de sa tête. Dire que ce même son lui a semblé diablement agréable lorsqu'il est arrivé. Le regard dans le vague il commence à marcher dans la rue, inspire, cherche de l'air, suffoque et finalement se stop. Fouillant frénétiquement dans ses poches il trouve son paquet de cigarette et son briquet. Coinçant une clope entre ses lèvres il l'allume, inspire profondément, écoute l'air vicié de tabac crépiter dans ses poumons et expire un nuage bleuté qu'il regarde se dissiper lentement. Fermant les yeux il s'adosse au mur et tente de retrouver un semblant de sérénité. S'il avait su que la journée prendrait une telle tournure il serais resté au lit et aurait fait la grâce mâtiné. Comment il a pus en arriver là.

Rouvrant les yeux il se décale du mur en une poussée et s’apprête à reprendre sa route, sans vraiment savoir ou aller traîner, quand sa voie s'élève dans son dos. Il se fige, n'ose pas se retourner, mais fini par le faire lorsqu'elle reprend la parole. Perplexe il l'observe tout en inspirant de nouveau une bouffée de sa cigarette. Expirant, en prenant garde de ne pas l'enfumer au passage, il soupire. « Je sais ... » Froncent les sourcils il trouve soudain sa réponse idiote, en fait il l'a trouve tout aussi idiote que la phrase de Charlie. Quelle est le rapport entre son aveux, leur aveux, et Jamie ? Secouant la tête il passe une main dans ses cheveux. « Je comprend pas, je … Bien sûre qu'elle n'y est pour rien, pourquoi tu me dit ça ? » En colère ? Il ne l'est pas, enfin, pas vraiment. Quoi que … Il est surtout perdu en fait. Il ne sais pas comment gérer la situation et ça met ses nerfs à rude épreuve. Du coup il inspire de nouveau nerveusement sur sa cigarette, comme si s'enfumer allait lui éclaircir les idées et l'aider à y voir plus clair.

Tapant du pied il baisse les yeux, froncent les sourcils, relève la tête et fusille Charlie du regard. « Arrête. Arrête de faire comme si tu avais fait quelque chose de mal d'accord ? Ce n'est pas mal. Par contre ... » Laissant sa phrase en suspend il vient caler sa main libre au niveau de la nuque de sa demi-sœur et, sans la moindre hésitation, il l'embrasse. Le contact de ses lèvres l'électrise, lui coupe le souffle, comme si un arc électrique le traversait de la tête au pied et le laisse pantelant. C'est un baiser rapide pourtant, aussi léger que le battement d'aile d'un papillon. Mais ne dit on pas qu'un de ses derniers à Tokyo peut provoquer un tsunami à New-York ? C'est ça, c'est l'effet que ça fait lui fait, celui d'un raz-de-marée d'émotion qui dévaste tout sur son passage. Pourtant c'est avec assurance qu'il regard Charlie, alors qu'il la relâche. Une assurance qu'elle est sûrement la seule, de sa famille, à lui connaître. « Ça c'est mal, mais c'est moi qui l'ai fait, pas toi. Alors déteste moi, mais ne te déteste pas. » Une assurance qui se fissure sur la fin de sa phrase car oui, il lui est plus simple de savoir qu'elle le hait plutôt que de la laisser se haïr elle même. Et puis … Si elle le déteste alors elle ne souffre pas qu'il ne puisse pas l'aimer. Voilà ce qu'il voudrais, qu'elle le déteste. Il pourrais vivre avec sa rancœur, il en souffrirais c'est certain, mais en compensation il saurais qu'elle, elle ne souffre pas.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Ven 20 Fév - 19:17
Charlie prend une grande inspiration ; ce qui se révèle une grave erreur. La fumée de la clope de Kelyan lui emplit les narines et elle se retrouve à cracher ses poumons, se tenant au mur. Elle a l'air maligne ! Elle se reprend rapidement, ce n'est pas le moment de flancher, même si elle voudrait se blottir au sol, les mains autour des jambes, pleurer, hurler, écorchée, et puis crever au final. Elle n'attend plus rien de la vie, plus rien de Kelyan, plus rien d'elle-même.
Elle n'est plus qu'une boule humaine qui attend désespérément que quelque chose l'arrache à son existence, sans qu'elle n'ait à regretter rien ni personne.
Et elle se hait tellement qu'elle ne songe même pas un instant à détester Kelyan, car même s'il est son frère, ils n'ont aucun lien de sang et c'est sans doute le plus beau des cadeaux. Elle lève les yeux, le regarde, indécise, se demandant qui est le plus perdu des deux.
Elle a dit des choses qu'elle n'aurait pas dû dire, mais elle n'a rien fait et il est encore temps d'oublier. Elle soupire, se gratte la joue pour la forme, avant de bredouiller : « Parce que ce n'est pas comme si cette histoire ne concernait pas Jamie après tout... »
Jamie est au cœur de tout et Charlie a dû mal à se l'avouer. Elle baisse les yeux, elle ne peut plus supporter ce qu'elle voit dans le regard de Kelyan, elle a dû mal à l'appréhender. En fait, le monstre dans l'histoire ce n'est ni son demi-frère, ni elle, c'est simplement le destin, qui joue avec eux et les rend tourmentés. Ses sentiments, Charlie a beau les cacher, maintenant Kelyan est au courant et ça fait mal, plus que tout.

Elle s'apprête à lui répondre, encore une fois, à lui dire qu'elle est désolée et qu'elle s'en veut, qu'elle se déteste même, et que si elle pouvait revenir en arrière elle le ferait volontiers... Mais elle n'en a pas le temps.
Absolument pas le temps.
Charlie, Kelyan est en train de t'embrasser.

Gnah.

Charlie, Kelyan t'embrasse !

Gnuh.

Ton demi-frère t'emb...

Charlie rouvre les yeux, ne se souvenant pas de les avoir fermés à un quelconque moment. Elle recule précipitamment et le regarde, horrifiée. Il est malade ou quoi ? Il veut qu'elle se sente encore plus coupable ?
Oh, il n'aurait pas dû. Jamais dû. Elle est à la limite de lui mettre une baffe.
Mais, malgré ça, elle ne peut se résoudre à le haïr à tout jamais. Parce qu'elle en a honte, mais elle a apprécié. Elle pourrait se voiler la face, se meubler d'illusions, se mentir à elle-même, mais non ; elle a bel et bien aimé ce baiser. Elle rougit à cette pensée.
Ce n'est pas elle qui est conne, mais Kelyan. Et pour le coup, elle le pense sincèrement. Encore haletante, elle fait un pas en arrière, histoire de mettre de la distance entre eux. Ce n'est pas ce baiser qui changera quelque chose.

« Pourquoi ? Pourquoi tu viens de tout empirer ? Le mal est fait maintenant... Et... Et tu n'avais pas le droit de m'embrasser autant que je n'avais pas le droit de te dire mes sentiments ! »
Et pourtant, Charlie l'a fait, elle. Kelyan n'avait pas à lui rendre la pareille. Même si elle a aimé. Même si elle sent son cœur s'envoler.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Sam 21 Fév - 20:01

Charlie & Kelyan
Parfois on va droit à la collision et on n’en a pas conscience, que ce soit par accident ou par dessein, nous ne pouvons absolument rien y faire. Et puis, d'autre fois, on choisit de se heurter au mur de façon intentionnelle. Pas qu'on aime la douleur, mais on n'a pas le choix. Kelyan, par exemple, en cet instant, ne vois pas d'autres option que de devenir le méchant à la place de Charlie. Il préfère mille fois qu'elle le haïsse lui, plutôt qu'elle ne se haïsse elle même. Alors, ne répondant pas à ses paroles concernant Jamie, il l'embrasse. S'il lui avait répondu, ça lui aurait donné le temps de réfléchir à ses actes, ça l'aurait obligé à penser à sa petite amie et aux conséquences de ce qu'il s’apprêtait à faire, il n'en fait donc rien et l'embrasse. Il savoure la fraîcheur de sa peau sous ses doigts, la douceur de ses cheveux, le contact de ses lèvres, … Et un instant il se rappelle les paroles de son professeur de philosophie au lycée selon qui l'existence est définie par des opportunités... Même celles qu’on manque. Un jour ce même professeur lui a dit que la vie est une série de destins et d’incidents croisés échappant à notre contrôle. Aujourd'hui Kelyan ne se rappelle plus la raison de ses paroles, mais ils les trouvent justes. Son destin a croisé celui de Charlie, par incident, et non par choix, des sentiments sont nés entre eux et voilà ou ils en sont aujourd'hui. Relâchant sa demi-sœur et, par le même coup, rompant leur baisé, il observe sa réaction. Trop rapidement elle s'éloigne de lui, lui adressant un regard emplis d'horreur. Il en ressent un pincement au cœur, mais en même temps il ne peut s’empêcher de penser qu'il a obtenu ce qu'il voulais. Maintenant c'est lui le monstre. Il devrait en être heureux, ou au moins soulagé, seulement, la voir faire un pas en arrière pour mettre de la distance entre eux a quelque chose de blessant. Elle a dit qu'elle l'aimais, elle n'a pas le droit de le repousser à présent. Les paroles qu'elle lui adressent alors sont toutes aussi blessante. « Et pourquoi pas ? » Cette fois le ton de Kelyan montre clairement sa colère. C'est une grande première, il ne se rappelle pas en avoir déjà éprouvé pour elle. De l'exaspération oui, parfois, mais pas de la colère. C'est donc aussi nouveau pour lui que toute la situation qui est en train de ce jouer entre eux. Au fond de lui quelque chose lui dit qu'il ne devrait pas réagir de la sorte, en tout cas il ne devrais pas en vouloir à Charlie, mais il n'a personne d'autre contre qui se retourner. « C'est toi qui me reproche toujours de laisser mon père me mener par le bout du nez, mais voilà que tu me reproche aussi de prendre ma vie en main à présent. » Peut être qu'elle croyais qu'il ne comprenais pas, ou ne voulais pas comprendre, mais il a toujours accusé le coup, chaque fois qu'elle lui faisait remarquer, de façon plus ou moins subtile, qu'il n'était qu'une vulgaire marionnette entre les mains de son géniteur. Et aujourd'hui qu'il se défait de ses fils pour laisser libre court à ses sentiments elle vient le lui reprocher. Il faudrait savoir. « Et tu veux savoir. Je me fiche que ce soit mal parce que je t'ai dit est vrais. Je t'aime. Pas Jamie, pas l'une de tes collègues ou l'une des miennes. Toi et juste toi. » Finalement c'est sûrement ça qui est à l'origine de sa colère. Cette façon qu'elle a eu de décider pour lui et de décréter qu'il devait aimer sa petite amie, mais pas elle. Maintenant qu'il la dit il se calme, sa colère retombe et le laisse comme une coquille vide. Il tend alors la main vers sa demi-sœur en lui adressant un regard implorant. « Je suis désolé d'accord ? Déteste moi, maudit moi, mais je t'en prie ne me fuis pas … On ne dira rien, Jamie ne le saura pas et … Quand ce sera trop dure à porter, quand on sera près je lui expliquerais à elle et à mon père. » Kelyan sait qu'il est en train de chambouler tout son futur par ses simples paroles, qu'il risque de faire souffrir Jamie, son père, mais aussi Charlie, mais que peut il faire d'autre. Oublier ? Comme elle le lui a demandé plus tôt. Il n'y arrivera pas.
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Message On est le poison de la famille. [Kelyan] (FINI) › Mer 25 Fév - 14:05
Elle est fatiguée d'être Charlie. Fatiguée de devoir se cacher, de fuir, d'être la traquée. D'avoir peur et honte de ce qu'elle est.
Kelyan c'est son ciel, le baiser ses ailes ; des ailes de plomb, qui, au lieu de la porter vers les nuages, la tirent à terre. Elle le regarde, n'imaginant même pas qu'on puisse ressentir autant d'émotions à la fois. Ce qui se succède sur le visage de son demi-frère ressemble bel et bien à de la colère. Pourquoi ? Parce qu'elle l'a rejeté ? Parce qu'elle a trop peur des conséquences pour assumer ?
Elle ne sait pas. Et elle n'a franchement pas envie de savoir.
Ce qui l'importe, c'est que Kelyan la déteste maintenant. Il ne peut pas l'aimer autant qu'elle l'aime, pour la simple et bonne raison qu'elle n'est plus sûre du tout de ses sentiments. Depuis ce baiser, c'est comme si elle ne sentait plus le bout de ses doigts, comme si son ressenti s'était drainé.
Drainé pour laisser place à la peur. Non. Charlie n'a pas peur ; elle est terrorisée.
Elle ignore quel genre de réaction elle devrait avoir. Si elle devrait gifler Kelyan pour ce qu'il vient de faire, ou le serrer dans ses bras. Ou encore se mettre à le haïr. Charlie voudrait bien, mais elle n'y parvient pas.
Alors la brune se referme comme une huître et laisse son demi-frère parler. Elle l'entend sans l'écouter, et c'est le regard absent qu'elle le fixe, peu sûre d'elle. Son pouls redevient régulier et sa respiration se calme. Elle voudrait bien s'évanouir, là, tout de suite. Elle se réveillerait à l'hôpital et elle aurait peut-être de la morphine pour atténuer la douleur.
Charlie reste silencieuse, immobile. Elle n'est pas d'accord. Elle n'est pas d'accord avec Kelyan et elle ne le sera sans doute jamais. Comment peut-il dire ça ?
Elle décide de briser le silence qu'elle lui opposait pour dire : « Laisse Jamie en dehors de ça, d'accord ? Elle saura un jour ou l'autre. Si elle ne s'en rend pas compte c'est qu'elle est complètement stupide... Et je sais que c'est pas le cas. »
Charlie aurait d'ailleurs été la dernière à déclarer que Jamie était idiote. Mais elle n'a pu s'empêcher de parler d'un ton rageur, blessant même. Comme si elle cherchait à protéger Jamie, à la préserver de tout ça. Même si c'est trop tard, et que son amie ne mérite pas qu'on la trahisse ainsi.

Charlie a commencé.
Et elle ne peut plus s'arrêter.
« Oui, tu es désolé, j'ai compris, et il y a de quoi. Si encore tu t'étais bougé un peu dès le départ... on n'en serait pas là, ni toi ni moi. »
Sous-entendu : Mais t'as rien fait pour échapper au contrôle de ton père et c'est pour ça que je t'en veux.
Pas pour le baiser, ou pour les mots. Ou pour la colère.
Mais bel et bien parce que Kelyan c'est pas Kelyan, mais le fils à papa. Charlie ne peut plus se voiler la face. Kelyan est le fils à papa.
Et cette pensée est insupportable.


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