Qu’est-ce que je pourrais dire ? On va passer l’âge de la petite enfance et surtout en dessous de mes 15 ans puisque cela n’est pas vraiment intéressant. Sauf peut-être mes débuts à Rio, finalement non ce n’est pas intéressant. Je trouvais cela simplement cool d'être dans un autre pays. J'étais un garçon plutôt calme au début, je ne voulais pas me faire remarqué. C'est plutôt après quand je suis entrée au lycée, mais cela je vous en parlerez plus tard. J’ai vécu dans une famille classique qui devait être parfaite aux yeux de mon père et je vous laisse deviner, avec ma sœur on était loin d’être la perfection tant désiré.

Je ne vais pas m’étendre sur les déviances de ma sœurs, simplement vous dire qu’elle est streap teaseuse et que pour mon père ce n’est pas le meilleur métier du monde, pour moi non plus d’ailleurs mais passons. Si vous voulez plus de détail allez là voir ce n’est pas à moi de raconter sa vie.

J’en étais où ? Ah oui, je racontais ma vie. Vous êtes un peu curieux non ? Enfin bref, comme je l’ai dit je n’étais pas le fils adoré par son père. J’ai eu des mauvaises fréquentations durant le lycée à Rio. Je n’allais pas en cours, je buvais de l’alcool et je fumais pour me donner un genre. Ce qui était drôle d’ailleurs, c’est de le faire dans l’enceinte de l’école. Il y avait plus de challenge et l’adrénaline a toujours été une chose que je recherchais.  Mais un jour, la recherche du grand frisson version adolescent prépubaire qui a besoin de se faire remarquer c’est transformé en grand frisson qui a failli tourner au cauchemar.

C’était un accident, mais vu que je n’étais pas le meilleur des élèves, ni fils personne m’a cru. Avec mes amis on a joué avec un déodorant et un briquet. Je vous laisse deviner ce qui s’est passé par la suite. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de jouer au lance flamme dans la salle de dessin avec des feuilles accrochés au mur et quelques produits inflammable. Je vous rassure il n’y a pas eu de mort ou de blessé. Mais je me suis fait renvoyé du lycée et mon père ne voulant plus de moi m’a envoyé à l’armé aux Etat-Unis, pour « m’apprendre la vie ».

Contrairement à ce que l’on peut croire, je n’ai pas fait le gros dur. J’étais jeune et je voulais simplement trouver ma place. Au lycée pour être respecter il fallait être le pire crétin et alors qu’à l’armé si tu suivais les règles tu étais bien vue.

Je commençais à réfléchir sur ce que je voulais dans la vie, même si je n’étais qu’un adolescent. Pour trouver la motivation, je me suis identifié à mon supérieur de régiment. Je le voyais comme le père que je n’ai jamais eu et je voulais qu’il soit fier de moi. Rapidement, je suis devenue un des meilleurs éléments de mon unité. J’étais toujours en lien avec ma sœur et petit à petit j’ai repris contact avec mon père. Je voulais qu’il soit fier de moi.

Au fil des années j’allais voir mes parents pour les fêtes, voulant que remonter dans l’estime de mon père, je suivais ses traces. Malheureusement, ma relation avec ma sœur en a pris un coup, alors qu’elle a été mon seul soutien, je l’ai abandonné. Je l’ai rejeté en apprenant son métier, comme l’a fait mon père, je m’en veux encore aujourd’hui.

J’allais voir mes parents entres mes missions, mais je préférais être à la caserne avec mon supérieur. Nos conversations étaient plus constructives, plus intéressantes. Mais un jour, tout a basculé et je n’allais plus avoir l’occasion de discuter avec lui.

C’était une mission de routine, on devait surveiller un bâtiment dans un pays étranger. Il n’y avait pas plus de danger que cela. Mais un civil apeuré a réussi à prendre mon arme que j’avais posée pour m’occuper d’une petite fille. Il l’a pris et à tirer sur mon supérieur. Il s’est écroulé sous mes yeux. Je ne me souviens plus trop de ce qu’il s’est, mais en état de choc j’ai été considéré comme inapte. Je suis retourné chez mes parents, c’était il y a un an.

Un jour, mon père m’a emmené voir ses amis pour « présenter son fils dont il était fier ». Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas vrai, il est fier de lui-même étant sur que c’est grâce à lui que je suis devenu « quelqu’un ». Je ne lui dois rien. Il s’accordait le mérite d’un autre homme qui avait fait beaucoup plus que lui. Je lui ai fait remarquer devant ses amis qu’il n’était rien et que ce n’est pas grâce à lui que j’étais devenu quelqu’un de « bien ». Il est devenu blanc et m’a demandé de partir sans jamais revenir, les derniers mots que je lui ai dit ont été « avec plaisir ».

J’ai fait mes bagages et je suis retourné à la caserne et j’ai discuté avec le service des ressources humaines pour ma réorientation. Je voulais enseigner comme a pu le faire mon supérieur pour moi et je voulais retrouver ma sœur. Ils se sont arrangés avec un établissement scolaire pour que je sois professeur de sport.

Du coup je suis ici maintenant depuis quelques jours. Et j’ai obligation d’aller voir un professionnel, parce que je fais des cauchemars et des crises d’angoisses. Il parait aussi que l’école a peur de mes « tendances pyromanes ».

Alors docteur, vous en pensez quoi ?

JE vous propose que l’on se revoit la semaine prochaine Monsieur Montgomery et bienvenue à Marple Spring.