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Message « Aaaaahah Aaah » les gorilles - feat. Willow › Jeu 15 Nov - 23:43

Douze chaises en cercle sur lesquelles nous, les onze étudiants en arts dramatiques présents - dénombrant de fait trois absences à ce jour -, sommes assis avec notre professeur d'élocution. Des feuilles de textes sont distribuées aléatoirement, déjà utilisées lors des cours précédents. On nous demande les uns après les autres de prononcer des phrases destinées à améliorer notre jeu de dialogue et notre articulation. Le genre de séries de mots qui forment peut-être une phrase mais que nous avons peu de chance de replacer un jour à la caisse d'une supermarché ou dans une exposition culturelle. Le genre d'idiotie assez efficace pour s'améliorer que nous débitons depuis la toute première année de cours et qui ne nous lâche pas un seul mois. C'est tellement devenu un automatisme que même en dehors des périodes de cours, le seul trimestre de l'année où nous pourrions nous l'épargner, nous continuons presque tous à nous exercer sur une des versions modernes des chaussettes archi-sèches de la duchesse du Cheshire. Les vraies, les véritables, elles sont bien délavées depuis longtemps. L'humour de celui qui avait dit cela n'a pas eu le succès escompté, et il s'est rapidement retranché derrière le minimum syndical de modestie nécessaire pour ne pas se couvrir davantage de ridicule. Il y a aussi ces fragments d'extraits qui se succèdent les uns aux autres et dont nous devons deviner l'enchaînement à tour de rôle pour reconstituer une histoire à rebondissements, avec une intrigue, une introduction et une conclusion. Au début, il nous arrivait de nous précipiter trop facilement trop sûr de notre interprétation. Trop vite en scène, dans une entrée loupée. Mais avec l'habitude nos esprits se sont rodés au genre littéraire et aux pièges de notre imaginaire qui pouvait nous réserver des surprises, des mirages d'idées trompeuses. L'exercice est devenu narration, le leurre trop flagrant, et le style aisé. A un point d'ennui pour certains, ou certaines. Pas Willow qui s'amuse de petites remarques entre deux interventions clamées. Souvent sans suite, ou alors ne provoquant que de légers rires d'un si bref instant avant d'être relégué au rayon des oublis. Sauf qu'à force de la côtoyer dans nos études, j'ai appris à rajouter à ses commentaires tout le non-dit entre les mots qu'elle prononce à voix haute. Comme si j'entendais les murmures de ses pensées restées ancrées dans sa tête par principe de suffisance à l'oral. Forcément ça fait réagir, et souvent par des rires que je retiens parce qu'inapproprié dans le contexte. Presque d'un ridicule. Mais brider son hilarité, c'est s'exposer à l'éclatement du rire. Quand nos regards se croisent, je lis dans le sien qu'elle cache une partie de ses médisances. L'inclinaison de ses yeux trop raffinés pour être innocents la trahissent. Elle planque plus qu'elle n'en avoue dans sa petite boîte crânienne. Et c'est communicatif, limite contagieux, au point de ne me laisse qu'un éclair de répit avant de pouffer avec indiscrétion. Je plonge ma tête en direction du sol et tend ma paume en l'air vers le groupe pour m'excuser du fou rire que je combats avec violence. A peine quelques secondes avant qu'il ne reprenne à la même intensité, tel un hoquet qu'on est gêné d'avoir contracté, incapable d'y mettre un terme. Je me détourne du cercle en respirant derrière mon dos, le corps contorsionné par dessus le dossier de la chaise pliable. C'est mort pour le professeur là, qui a conscience des dégâts que notre association avec Willow peut causer sur le sérieux de son cours. Il sait que la tenue de l'atelier qui suit pourrait être mise en péril à cause de si peu. Une minute de flottement et ce sera foutu pour nous récupérer aujourd'hui. Le pire, c'est que cette réaction zygomatique survient le plus fortement quand j'ignore exactement le pourquoi du comment qu'est-ce. Et je flingue Willow avec une expression confuse et grimaçante qui blâme son attitude. Bah oui, faut bien un responsable non ?!

@Willow Young :--:
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Message « Aaaaahah Aaah » les gorilles - feat. Willow › Dim 25 Nov - 17:38
« Aaaaahah Aaah » les gorilles
Samuel & Willow
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C'est un mardi matin très ordinaire dans une salle de cours parfaitement monotone. Ce qui s'y passe, par contre, est loin de l'être.
Les étudiants en d'arts dramatiques sont tous rassemblés dans un cercle parfaitement symétrique.
Je fait partie de cet élite, ne pouvant m'empêcher de penser que ce cours, pour le moins important, ressemble plus à un club restreint de passionnés qu'à un véritable apprentissage au métier d'acteur.
L'avantage, c'est de pouvoir s'exprimer librement et de ne pas avoir peur du ridicule. Consigne que j'ai rapidement su assimiler :

Petite blonde non loin du professeur, toujours sobrement habillée, coiffée ou maquillée, je passe souvent inaperçu. Rien d'intéressant à raconter ou juste pas spécialement envie de me démarquer, tout simplement.
Je ne suis pas la fille la plus ouverte de la classe, je brille par ma singularités ce qui n'est pas forcément un atout dans ce milieu...

Mais, aujourd'hui, est une journée assez différente des autres.

Malicieuse, je m'amuse à rebondir sur certaines paroles du professeur avec des remarques acerbes ou rigolotes qui font sourire la plupart de mes collaborateurs. Quelle grossière erreur de leurs parts de m'encourager dans ma bêtise : plus les minutes avancent, plus je me donne à coeur joie de perturber le cours, le visage dissimulé derrière ma main pour faire genre je suis innocente.

« Arrête de rire comme ça, crétin, tu vas nous faire virer... » je proteste en pouffant à mon voisin de droite qui, bon public de mes petits sketchs, est totalement hilare à mes côtés.

Je lui donne un petit coup de coude désapprobateur en faisant mine de prendre des notes, mais la volonté n'y est pas aujourd'hui.
Malgré mes mots, je suis touchée qu'il soit aussi réceptif à mon humour palpable. Au fond, c'est peut-être ça le plus drôle : que ça ne le soit pas, justement.
« Monsieur Nardini, mademoiselle Young. » nous réprimande enfin le professeur de sa grosse voix en stoppant son cours. Il doit sûrement avoir réagis à ma remarque où je dit qu'il a l'air d'être tout droit sortis d'un épisode d'UN DOS TRES. « Mon cours n'a pas l'air de vous intéresser tant que ça. Que diriez-vous d'un petit tour dans le couloir pour vous rafraichir les idées ? »
Samuel, si hilare, s'est détourné du groupe pour cacher son fou rire imminent. Moi , face à cette scène absurde, je ne pouvait m'empêcher de rire en me cachant devant un de mes cahiers vierge.
À sa proposition, je soupire sans dissimuler mon soulagement et donne un coup de bouquin sur le dos tourné de mon voisin.

« C'est malin, ça ! Par ta faute, on va louper un cours d'élocution. Je suis tellement déçue!! » je me plaint d'un ton faux avant de me lever et rejoindre la porte. Ce n'est pas nouveau, les cours de ce professeur sont barbants et il faut parfois s'accrocher pour ne pas tomber dans le sommeil. Je ne suis pas déçue de cette petite pause bien méritée car je commençait à m'assoupir sévèrement.

Une fois dans le couloir, je donne un petit coup sur le bras de Sam en riant:

« Plus discret la prochaine fois ! » je lui reproche sur un ton doux. « Je te rappelle qu'il y a un diplôme assez important à la clé, Dicaprio ! »</div>


••••

by Wiise
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Message « Aaaaahah Aaah » les gorilles - feat. Willow › Jeu 27 Déc - 13:01

Nous étions par moments irrécupérables. J'ignore d'ailleurs si je n'ai pas pu me contenir à cause de la vilaine référence à la série Un Dos Tres citée par Willow qui manquait de classe pour le coup, ou à cause de l'accumulation de fatigue de ces derniers jours. Quoi qu'il en soit, voilà que je prenais le chemin du corridor et que ma camarade m'emboîtait le pas pour rendre à ce professeur la tranquillité sérieuse d'un authentique cours d'expression libre. Je la laisse me rejoindre avant de pousser la porte à double-battants donnant hors de la salle et murmure à son approche : « Oh QUEL DO-MA-GE, un court d'è-lo-cu-tion que nous a-llons ra-ter » J'articule distinctement avec excès chaque syllabe et termine ma phrase avec un air trop sérieux à une demi-longueur de son nez. A une époque j'aurais eu l'air d'un garçon atteint d'une déficience mentale, mais avec la pratique pendant et hors des heures de cours j'ai réussi à effacer les imperfections quand il s'agit de décalquer la mâchoire sur chaque son de la bouche.

Je retiens la porte pour la brune sur mes talons qui me pousse d'une main sur mon bras en me reprochant mes défauts latents. « Je sais, je dois encore travailler la discrétion. Que veux-tu, j'ai des talents que tu n'as pas et tu as des talents que je n'ai pas. » Il y a un jeu intéressant auquel je prends part grâce à et avec Willow, qui consiste à l'empêcher de monter trop haut dans son estime pour éviter qu'elle se brûle les ailes en se pensant largement supérieure aux autres. Le tout est de lui laisser du lest et puis de retenir la corde avant qu'elle ne s'envole définitivement vers une trop grande considération d'elle-même devant les autres. Au début je ne me voyais pas lui faire la morale à chacune de ses interventions à la limite de la prétention, alors je me suis pris à ce défi de la ramener toujours vers la raison quand cela s'avérait plus que nécessaire. Depuis c'est devenu comme une vocation au-delà de la découverte artistique. D'autant qu'elle ne se vexe pour ainsi dire presque plus au fur et à mesure que je suis parvenu à trouver un milieu acceptable pour la laisser s'enflammer et la refroidir sans trop de conséquences désobligeantes.

Je ne me fais aucun soucis quant à l'acquisition du diplôme tant pour elle que moi, parce qu'il nous a déjà été confirmé par la majeure partie de nos professeurs que nous avions une aisance quasi naturelle pour l'art théâtral. Nous avions été les premiers choqués à nous l'entendre dire, mais depuis jouons sur cette amusante facilité. Nous nous vanterions presque d'avoir un don inné pour le cinéma, et peut-être que Willow y met d'ailleurs moins de réserve. Je ne peux m'empêcher de me tordre les sourcils à la voir s'inquiéter, même d'une ironie si parfaite, face à la finalité de notre cursus commun. « Si important que tu le prends à la légère on dirait .. » je roule des yeux en concluant de la même manière qu'elle m'a comparé à un acteur à la consonance italienne pour la forme. « .. mon petit Tobey Maguire » je la traite avec tout le respect de ne pas l'élever au rang de Tom Hanks pour un évident différentiel d'âge. Si j'avais voulu jouer sur son nom, je l'aurais appelée Virginie Ledoyen. Mais ce serait lui donner trop de privilèges et cela ne ferait que lui enfler les chevilles.

@Willow Young
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