Cyriel avait passé sa journée à parcourir la ville, son temps était de plus en plus rempli. Tout était relié à la gestion de son bar. Dont il prenait de plus en plus de plaisir d'évoluer dans ce milieu. Qui l'aurait cru, l'électron libre qui était, n'était pas du genre à se fixer quelque part... Et pourtant, c'est bien ce qu'il faisait avec ces lieux. Avant, il avait fait petit par petit boulot, sans jamais vraiment s'intéresser. Il savait qu'il ne restait pas longtemps. Soit parce que sa nature un peu folle, prédominé, soit il trouvait toujours autre chose, et c'est l'envie de tester qui prenait le dessus. Ce n'était pas d'actualité en ce qui concernait le mambo's bar actuellement et il y consacrait son énergie. C'est d'ailleurs avec une certaine énergie, en sifflant la dernière musique qui trônait dans sa tête, que Cyriel franchissait la porte. Pour prendre la révèle de son employé. Il lui avait promis de la libérer un peu plus tôt, pour qu'elle puisse profiter de sa soirée. L'avantage du Mambo c'est que Cyriel n'avait pas vraiment fixé d'heure de fermeture. Enfin, légalement, il était obligé, la pratique, c'était tout autre chose... C'est ce qu'il faisait parti de l'un de ces succès. Il n'avait pas remarqué tout de suite, sa présence. Il avait fallu un peu moins de monde pour qu'il aperçoive sa silhouette de dessiner à l'arrière de la salle. Fallon, encore seule, devant des verres qui défilaient à mesure que le temps s'écoulait. Il ne pouvait s'empêcher de garder un œil sur elle. Son air toujours triste sur un visage qui lui semblait angélique. Torturé en proie à ce qui lui semblait un tourment beaucoup trop lourd à porter pour elle. Elle revenait assez souvent, et c'est peu de foi, il avait appréciait leurs conversations. Sa présence même si elle pouvait en faire fuir certain. Douce, torturé par la vie c'est exactement la qualification que Cyriel donnait de Fallon. Il n'avait été interrompu dans sa surveillance par des clients, sans se rendre compte, que Fallon additionnait les verres, à en être mal. C'est seulement quand plus personnes, ni de voix résonnaient dans son bar. Qui remarquait qu'elle était encore là. Son corps qui prenait de plus en plus une position dangereusement recroquevillait sur elle. Que cette inquiétude qui le piquait au fond de lui, fit son apparition. Trop inconnue... Ce n'est pas quelque chose qui ressentait tous les jours. Il s'avançait vers elle, accélérant son pas, quand son corps montrait sa faiblesse. Un soutien, l'entourant de son bras, entoure de sa taille. « Je crois que tu ferais d'attendre un peu... » Il la reposa sur sa chaise, hésitant un instant d'enlever son bras. Il écartait ces cheveux à la recherche de son regard, perdu par alcool. « Tu as bu combien de verres, Fallon ? » Quelque chose lui disait qu'elle ne savait pas elle-même. Il n'était pas question qu'elle parte dans cet état.

À chaque fois, qu'elle passait les portes de son bar. C'était la même chose, elle enfilait les verres dans son coin, morose. Comme si une parti d'elle était encore bloqué dans le passé. Ou il ne s'est où. Comme si elle était raccrochée, à ce qui la détruisait à petit feu. Plus le temps passait, plus il la voyait là assied sur ces chaises qui remplissaient ces lieux. Plus Cyriel, avait cette envie d'accorder de l'importance à cette situation. De lui apportait son aide, sans vraiment savoir comment, ni pourquoi. C'était une mauvaise idée. Il l'avait su dès l'instant, où il avait pris la décision de lui parler ce fameux soir, cette première fois, ou elle avait franchi la porte. Non pas parce qu'elle allait lui apporter des problèmes, ni parce qu'elle risquait de l'emporter avec elle. Un secret trop lourd a porté. Mais s'attacher... Un bien grand mot dit comme ça. Et pourtant, une fois que ça sera fait. Rien ne le mettait à l'abri des dégâts que ça pouvait engendrer. Pourtant, c'était bien plus fort que lui. Cette irrépressible envie de l'aide, d'être là si besoin. Et c'était le cas, à cet instant, c'est cette sensation qui ressentait. Cette nervosité qui sommeillait faisant surface par vague, quand elle vacilla légèrement. Cette perte d'équilibre, qui disait beaucoup sur son état. Mais pourquoi ? « Je t'en pris, je tombe juste au bon moment, on dirait... » Un sourire se dessina sur ces lèvres. Sans perdre cette inquiétude qui devait certainement refléter dans ces yeux. Il n'était pas vraiment surpris quand elle répondait à sa question. Qui comptait les verres ? Il défilait simplement. Une effroyable pensée fit cependant son chemin dans sa tête. Un jour, elle ne reviendra pas... Elle ne reviendra pas parce que l'alcool aura eu sa revanche. C'était inquiétant de penser ça, que Cyriel eu un mouvement de recul par automatisme, par peur. « Je pense que tu en as bu assez même trop pour être dans cet état.... » Il s'en foutait de nombre en fait, il constatait. Et ça ne faisait qu'amplifier son inquiétude. « Tu es dans mon bar, sous ma responsabilité. Si tu n'as personne pour t'accompagner ou venir te chercher Fallon. Tu devras rester ici. Ce n'est pas négociable... » Et il était peut-être plus rassuré de la savoir là, avec lui. Parce qu'il avait un œil sur elle. Il pourrait toujours l'aider si besoin. Il était au moins convaincu de ces choix. Veiller sur elle. Il prit son bras, qui l'entoura autour de ces épaules, avant de la soulever avec une certaine délicatesse. « On va aller derrière ou tu pourras t'installer. Tu y seras mieux et plus tranquille. » Il la dirigea sans vraiment de difficulté dans le bureau à l'arrière du bar. Ou un canapé y trônait. Il l'utilisait parfois quand il était trop fatigué ou qu'il n'avait pas envie de rentrer chez lui. Fallon ne lui pesait pas lourd au bras. Se nourrissait-elle au moins au lieu de l'alcool ?. Rien n'était moins sûr...

Il en avait vu des gens, il en avait côtoyé, que ça soit avant ou après d'être propriétaire d'un bar. Mais il devait bien l'avouer pas beaucoup ne l'avait autant marqué comme Fallon. Cette détresse, dont elle émanait. Ce n'était pas anodin. Pourtant, il aurait dû prendre du recul, réfléchir, et simplement jouer son rôle de propriétaire, se mêler de ces affaires. Et simplement la laissait, se plongeait dans ces verres. Mais cette détresse, l'avait frappé, et il devait bien l'avouer ce n'était pas lui. Rester insensible, il le faisait que s'il était obligé. Mais qu'est-ce qu'il le poussait à l'aide-là ? Pourquoi elle ? Alors qu'il avait tant de personnes qui franchissaient ces portes et pas mieux, dans le même état ou presque. Et il ne pouvait pas répondre à cette question, c'est peut-être ça qui le perturber autant, préférant mettre ça sur son désir de toujours vouloir sauver le monde. Apporter son aide. Un sourire se dessina à peine sur son visage, face à cette inquiétude soudaine pour sa personne. Sur sa présence ici avec elle, comme si ce n'était pas envisageable, qu'il le fasse. Si elle savait qu'il passait plus de temps ici que chez lui, ça ne l'étonnerait pas plus que ça. Et ça ne le dérangeait, car après tout personne ne l'attendait. Sa vie malgré ce que beaucoup de monde pensait été juste banal. « Je préfère rester et savoir que ça v a bien pour toi. Que de m'inquiéter ou de voir les titres des journaux demain avec ton nom... » Juste ces arguments le confortaient dans l'idée qu c'était une bonne décision. Et il ne regrettait absolument pas, ce n'était qu'une nuit à veiller que tout irait bien. Patron bienveillant sur la situation d'une cliente. Ce qui le surprit toutefois, c'est sa main qui venait cherchait la sienne. Lui qui était prêt à prendre un peu de distance. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle souhaite qu'il s'installe à côté d'elle. Il avait pensé bêtement qu'elle voulait s'allonger, une fois, qu'il l'aurait accompagné jusqu'au canapé. Diminuer certainement cette sensation étourdissement qui devait la tirailler. Alors oui, il avait eu quelques hésitations, avant de venir à ces côtés. Un regard plus doux vers elle « Tu n'as pas à me remercier. Je ne demande rien... » Et c'était vrai, il ne faisait pas ça parce qu'il s'attendait à avoir un retour. Ou pour la gloire. C'était simplement naturelle. Il posa sa main de façon à simplement l'effleurer quand il croisa son regard fatigué. Se donnant qu'elle en était les raisons. « Tu as raison mon plateau télé va être certainement jaloux... Ça ne me dérange vraiment pas. Si je le fais, c'est parce que tu as besoin... Et puis je passe souvent mes soirées ici... » C'était un peu un refuge. Il écarta sa main doucement, sans quitter pourtant le regard de Fallon. « En réfléchissant un peu sur comment tu pourrais me remercier... J'aimerais simplement que tu prennes soin de toi... » Il avait l'intuition qu'on ne lui avait pas dit souvent. Que ce n'était pas des paroles qu'elle avait l'habitude d'entendre. Et pourtant, c'était sincère...Il détourna le regard, observant la pièce. Ce qui pouvait donner l'impression qu'il était gêné. Ça devait être le cas d'une certaine façon, parce qu'il n'était pas aussi sérieux et qu'il ne délivrait pas assez facilement ces pensées que maintenant. « Je devrais te laisser te reposer . Tu as l'air fatigué... Et puis tu vas vite en avoir marre de me supporter » Toujours cette pointe d'humour quand les choses devenaient beaucoup trop sérieuses à son goût.

Elle avait l'air surprise, peut-être qu'elle se posait des questions. Pourquoi ? Était-ce si surprenant ce qu'il disait ? Il n'en avait pas l'impression. Ni dans son comportement. Mais Cyriel était tout aussi interrogatif, en ce qui concernait Fallon. Ne serait ce que par sa réaction, ce besoin de remercier, comme si c'était une monnaie d'échange. C'était curieux pour Cyriel. Fallon était tout simplement une énigme pour lui, qui dit énigme, dit curiosité. Mais pas comme un animal qu'on observait au microscope. Pas comme une bête curieuse. Mais plutôt comme un besoin, de la comprendre, mais aussi étrange que ça puisse paraître, il avait l'intime conviction, que ça l'aiderait à prendre confiance. Il se berçait peut-être de douces illusions, que c'était peine perdue. Mais il ne voulait tout simplement pas le croire. Il mettait beaucoup de confiance dans ce qu'il entreprenait et Fallon en faisait partie. Trop peut-être. Ils ne se connaissaient pas ou pas vraiment. S'occuper de ces verres et des chiffres qui pouvait paraître moins dangereux. Il ne pouvait pas prendre toutes les peines du monde, il voulait en tout prendre celle de Fallon. Parce qu'il semblait que ce fût nécessaire. Et même le voir un peu mieux qu'elle ne l'était quand elle franchissait la porte et un petit pas, et un soulagement au fonds de lui. Il la regardait simplement avec un sourire en hochant la tête, à son remerciement. Pour lui, il ne faisait pas grand chose, mais c'était déjà peut-être trop. Ce qui le surprit en revanche, c'était la suite de la conversation. Une alerte qui se réveillait dans sa tête. « Comment ça ? Tu ne t'es jamais écouté, faire ce qu'il te plaît ? Te faire faire un massage, ou envoyer balader quelqu'un simplement parce que tu en as envie ? » À vrai dire, le dernier point, aux souvenirs de Cyriel, il ne l'avait jamais fait. Non lui préférait ignorer les gens, ce qui leur tapait encore plus sur les nerfs. Et au combien, il aimait ça, taper sur les nerfs des gens. « Si c'est non, on à un problème ! Toi et moi, il faudrait qu'on remédie à ça tout de suite ! » Oui il avait bien dit ON. Parce qu'il considérait maintenant que c'était aussi son problème. Encore une chose, qui prouvait qu'ils étaient bien différents. Lui avait appris à ne vivre que pour lui. Quitte à laisser les autres derrière lui, ou du moins leurs jugements. Avec tout ce qu'il se trouvait autour. En gros, il se foutait des gens. « Je crois que tu as surtout besoin de te coucher. Alors je vais te laisser la place du canapé. Et je vais m'asseoir parterre juste à côté. » Il s'exécuta assez vite après ces paroles faisait un clin d'œil à Fallon au passage. L'intimant de s'allonger. Prenant la couverture juste au dos de ce dernier, doucement pur le poser sur elle. Avant de prendre sa place, il avait une question cependant qui le torturait. Sans savoir si c'était oui ou non, une bonne solution de la poser. Peut-être que ça allait la faire fuir. « Pourquoi, tu... Je veux dire qu'est-ce qui te pousse à boire ? Qu'est-ce que tu ressens ? » C'était peut-être personnel, mais il cherchait à comprendre. À comprendre Fallon qui restait cette fille sombre, pourtant attachante.  

Il était clairement visible qu'elle ne savait pas prendre soin d'elle, qu'elle avait perdu l'habitude. Ou est-ce qu'elle avait eu un jour ? À l'entendre, elle n'avait jamais su faire... Donc ça voulait dire qu'elle avait toujours fait passer les autres avant elle. Qu'elle n'accordait pas une grande importance pour elle. Ou alors c'étaient les autres qui comptaient tout simplement. Et il savait que certaines personnes pouvaient abuser de gentillesse. À écraser l'autre, par simple volonté, parce que c'était si... Jouissif. De la voir si démunie. Il se demandait si c'est qui était arrivé à Fallon. Si elle avait fait une mauvaise rencontre, à épuiser son énergie, de combattre. Il ressentait une certaine colère s'éveillait, bien cacher au fond de lui. Indignation. Qu'il essayait de cacher toutefois, car il n'avait aucunement le droit de l'afficher. Parce que ça ne le regardait pas, parce qu'il n'était qu'un propriétaire d'un bar. À écouter, les malheureux des gens. Pourtant, il prenait à cœur, le ressenti de Fallon. Il pencha légèrement la tête, la regardant avec une certaine intensité, avant de la baisser. « Alors peut-être qu'il est temps de la prendre en considération... Tout ça, ça s'apprendre. Là, tout de suite, qu'aimerais-tu faire ? ». Certainement dormir, Cyriel s'était une question idiote. Passer sommeil lourd et oublier l'effet de l'alcool qui s'était rependu depuis un moment à travers son corps. Simplement peut-être oublié, et arrêter de répondre aux questions de Cyriel. Il ne s'était pas rendu compte que ça pouvait l'importuner. Il ne connaissait vaguement les effets de l'alcool, ce n'était pas un adepte. Il était prêt à s'excuser de son intrusion, de ces questions, de plus en plus dérangeant. Quand elle le surprenait quand elle lui signifia qu'il est gentil. Des paroles dont il n'avait clairement pas l'habitude. C'étaient le plus souvent des paroles négatives sur son comportement à part avec Alessandra. Que ça le déstabilisa, et dont il reprenait très vite le contrôle. « Je... Moi, je le veux ! Je suis toujours mes envies. Et j'ai envie de t'aider. Ni voie pas une obligation, de la pitié ou quoi que ce soit... ! » Il avait employé une réponse avec de l'assurance, de la conviction. Ce qu'il employait quand il devait gérer ces affaires. Là, il voyait faire comprendre à Fallon qu'il n'y avait pas de mauvaise attention de sa part. Mais simplement qu'il venait comme un ami. Si Fallon le voulait, car il considérait qu'elle avait les cartes en main. « Minable ? Pour quelle raison ? Toujours mal ? Fallon je ne suis pas sûr tout ça t'aide » Il savait bien ce que ça voulait dire d'avoir mal. Mais pourquoi ? C'est ce qui n'était pas sûr de comprendre. Tout le monde ne réagissait pas de la même façon, c'était certain. « Je suis désolé avec mes questions, je vais trop loin, je voulais juste comprendre... Je devrais te laisser tranquille... » Fallon, et son passé intéressait Cyriel, mais il n'était pas assez patient, et un seul faux pas, il était sûr qu'il allait la braquer.