Juliana ⊰ You're more like Teddy Bear than a prostitute.

Juliana Hendrix & Isidor J. Hasting

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Pourquoi elle ? Pourquoi pas une autre ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce besoin ? Pourquoi tout cela ? Cela ? Ce manège qui durait depuis de trop longs mois. Il avait démarré un soir d'insomnie, sur l'internet. Cette source inépuisable de ressources. Le Suédois, pourtant peu adepte et familier de cette technique s'était laissé emporter par la fièvre du net. Surfant ici ou là, une pub avait attiré son attention sur un site un peu douteux. Ce n'était pas l'annonce en elle-même qui avait attiré le regard du faux Anglais, mais bel et bien la jeune fille au visage à demi et mal pixeliser de l'annonce sexy. Il s'y était repris à deux fois, si ce n'étaient trois, avant de comprendre que la bouille n'était pas quelqu'un de connu, trop connu et perdu. Sa femme... Non, elle lui ressemblait beaucoup, elle avait cette même teinte de peau, ses mêmes cheveux ébène et cette même essence au travers d'une simple photo un peu osée et aguicheuse. Il avait cliqué comme un idiot sur la pub et s'était retrouvé dans un monde sombre du net. Une partit dont il avait souvent entendu parler, pas le deep web, non. Mais la facilité d'accès au sexe et autres plaisir de la chair... La fille travaillait pour une agence à'escort-girl. Aller savoir pourquoi le fiévreux Isidor avait appelé l'agence, il avait décrit l'annonce de pub, la fille, et il avait demandé les tarifs. On lui avait donné une base, mais chaque fille pouvait pratiquer ses prix. Le rendez-vous avait été pris. Ici même au Melly's Hôtel. Ce lugubre endroit. Frileux et puceau de ce genre d'expérience Isidore avait été en rendez-vous comme un gamin, tête base, la peur au ventre, le cœur battant fort. Il avait pris la chambre 7, comme indiquée lors de la prise de rendez-vous. Il avait attendu la fille, elle était venue... Et là. Tout avait commencé.

Juliana, c'est son nom, à elle cette belle femme. Non pas seulement à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur. Et n'y voyez rien de sexuel, car Izzy ne l'a jamais touchée ainsi. Oui malgré les apparences, ce fameux premier rendez-vous avait poser les bases de leur relation. L'homme n'aurait jamais pu toucher une autre femme que la sienne, non, il ne le pourra jamais. Même si elle lui ressemble beaucoup. Mais revoir son visage, même un peu différent, son cœur avait fondu dans un torrent de larmes. Une fois calmé, il lui avait expliqué la situation. Il lui payerait ce qu'elle désire, pour juste un peu de compagnie. Il ne voulait pas lui faire de mal. Il avait juste besoin de chaleur humaine, de l'espace de quelques heures, se remémorer des souvenirs qui doucement semblaient s’effacer. Ne pas les perdre. Continuer à se remémorer se instant avec sa femme. Ses longues matinées ou chacun refusait de quitter l'autre et se contentait d'un simple câlin, de simplement se blottir l'un à l'autre. Il n'avait besoin que de cela.

Voilà des mois, aujourd'hui, que cette étrange soirée avait lieu régulièrement, une fois, deux fois, parfois trois dans le mois. Il l'appelait sur son numéro privé de travail. Il se retrouvait ici au Melly 's. Et ce soir, ce soir, encore une fois, il avait laissé un mot sur son mobile, discret, toujours correcte. Isidor était dans la chambre 7, leur chambre, il attendait sa venue, il avait, comme toujours, un peu d'avance. Un bouquet de fleurs dans un vase pour elle, une petite boîte de chocolat posé sur une des tables de nuit. Il aurait des choses à lui dire, il ne l'avait pas vu depuis début juin. Avec tout ce qui lui était arrivé, il n'avait pas pris le temps de la recontacter. Assit sur le lit. Il attendait cette illusion, ce nuage de fumée.

670 mots. Fiche créée par ©️ Summers

Isidor & Juliana ► You're more like Teddy Bear than a prostitute

J’ai de nombreux clients mais je dois dire qu'Isidor est mon préféré, lorsque je suis arrivée à Marple Spring et que j’ai commencé à me lancer dans l’escortant j’ai tout d’abord fait appel à une agence. J’ai envoyé un mail avec des photos et quelques heures plus tard on m’a répondu en me disant que mon profil était validé. L’idée de travailler pour une agence ne me plaisait pas forcément mais c’était un début et il fallait bien commencer quelque part. J’ai eu des clients de tout âgés, des jeunes garçons voulant se dépuceler, des maris qui trompaient leurs femmes, des hommes d’affaires et même des femmes. Mon profil avait l’air de plaire à Marple Spring je gagnais très bien ma vie et je ne sélectionnais pas vraiment mes clients. Un soir l’agence m’envoya en mail en me disant que j’avais un rendez-vous au Melly's Hôtel. C’était un vendredi soir, j’avais passé environ une heure à me préparer, j’avais opté pour une robe noir et simple, des chaussures à talons et un petit manteau, une fois prête je quittais mon loft en direction de l’hôtel. Je suis une sorte d’habitué là-bas, j’y vais souvent, je connais tout le personnel et quoique l’endroit ne soit pas des plus charmant l'ambiance générale n’y est pas désagréable. Ayant travaillé en tant que strip-teaseuse et serveuse j’ai côtoyé toute sorte d’endroit beaucoup plus miteux que ce petit hôtel.

Je suis arrivée devant la porte 7 j’ai toqué deux fois quand un homme plutôt grand m’a ouvert, il était charmant mais avait l’air nerveux, j’ai tout de suite essayé de le mettre à l’aise après tout c’est mon travail. Il avait une façon de me regarder assez impressionnante comme si j’étais un ange descendu du ciel, il m’expliqua dès le début qu’il ne cherchait rien de sexuel mais plutôt de la compagnie. C’est rare ce genre de client, je veux dire un homme plutôt séduisant qui fait appel à une escorte et ne veut pas coucher avec elle. Je lui expliquai que ce n’était pas un problème et que j’étais disposé à faire tout ce qu’il voulait et que je suivrais les règles et les limites qu’il poserait.
La discussion continuait quand Isidor commença à laisser couler quelques larmes, j’étais surprise, j’essayais du réconforté au mieux puis il m’expliqua son histoire : le décès de sa femme et qu’il voulait simplement que je lui apporte l’affection qu’il avait perdue. Son histoire m’avait touché, je restais sans voix, il avait vraiment l’air d’être un homme bien et différent de mes autres clients, c’est alors que notre relation commença.
Je ne lui fais pas payer des milles et des cents parce que cette relation m’apporte beaucoup, dans mon travail je côtoie plus des hommes brutaux que des hommes comme Isidor, il m’apporte de l’affection et avec lui je ne me sens pas comme un objet. Ça fait maintenant quelques mois que nous nous voyons, nos rendez-vous varient selon les envies d’Isidor. Il y a quelques jours j’avais reçu un message d’Isidor, il me donnait rendez-vous comme d’habitude au Melly’s Hotel chambre 7. Ça faisait un moment maintenant que nous nous étions pas vu et j’avais presque hâte de le revoir, un peu de douceur dans ce monde de brut c’est ce que m’inspire cet homme.

Comme d’habitude je suis un peu en retard, je me dépêche afin de ne pas trop le faire attendre, j’arrive enfin devant la porte et toque deux fois comme toujours. J’ouvre la porte et découvre Isidor assit sur le lit, je remarque un bouquet de fleurs posée sur le bureau et une boîte de chocolat sur la table de nuit, il a toujours des petites attentions envers moi. Je ferme la porte, pose mon sac sur la chaise du bureau et sens les fleurs.
« Elles sont superbes merci beaucoup » dis-je un grand sourire, je m’approche d’Isidor et m’assois à coté de lui, je pose ma main sur sa cuisse et lui demande « alors comment vas-tu depuis la dernière fois ? Ça fait un moment qu’on ne s'était pas vu »

... mots. Fiche créée par ©️ Summers

Juliana Hendrix & Isidor J. Hasting

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L'attente est longue, enfin pas de cette longueur pénible et irritable. Non, c'est plus de l'impatience qui grandit doucement dans le cœur de l'homme assit, toujours sagement, sur le lit. Il se remémore quelques souvenirs d'avec sa femme, comme toujours, lorsqu'il voit Juliana. Elle a cet effet-là sur lui. Après tout, elle a des traits similaires au sien, surtout ceux de leurs rencontres... Dans leurs jeunes années, des cheveux plus claires, mais toujours foncé, des joues un peu rondes et rebondit. Qui avec les années, avait fini par se creuser, laissant place à de petites joues, mais de belle pommette soulevée par un peu de fard. Un sourire avait né sur le visage de l'homme à cette pensée, à cette comparaison entre la première image de sa femme, et les dernières. Cette évolution qui avait fait leur vie. Il aurait aimé, tant aimer qu'elle soit encore à ses côtés aujourd'hui. Savoir si ses joues auraient un jour repris un peu de leur rebondit, si son large sourire souvent rouge aurait un jour finit par le laisser. Mais Isidor ne saura jamais cela....

Les deux tocs à la porte sortirent le professeur de ses pensées. Relevant son visage à la fois souriant et triste. Il avait bien souvent ce même temps quand il voyait la jeune femme. Ce mélange de nostalgies d'amour et de tendresse et cette tristesse profonde, du réalisme qui s'imposait à lui. C'était un peu d'elle, sans elle totalement elle. Et cela faisait mal. Mal d'avoir besoin d'un peu de ça, d'une pâle copie de l'être aimée pour ne pas sombrer. Elle entre sans qu'il ne dise un mot. Ils ont leurs habitudes aujourd'hui, il sait que c'est elle, cette femme qui vend son corps pour vivre. Il aimerait parfois l'aider, mais comment ? Il ne le sait pas. Il trouve horrible cette façon dont les gens peuvent parfois la traiter. Elle n'en parle pas vraiment, si elle laisse parfois échapper quelques indications. Mais il n'est pas bête Isidor, il sait la cruauté des hommes entre eux... Elle lui a enlevé sa femme.

Observant la femme entrée et poser son sac, le nez dans les fleurets qu'il a pris soin de mettre dans un vase. Elle le remercie, c'est inutile, c'est naturel. Il a toujours été ainsi, galant, un peu timide et romantique sur les bords. C'est la moindre des choses, selon lui. S'il refuse de se montrer en public avec elle, s'il refuse de lui offrir un restaurant. Non pas par radinerie, mais par jalousie. Il veut garder cette relation pour lui, uniquement pour lui. Ce besoin d'être un instant à ses côtés et priver. Inutile que le monde sache qu'après 4 ans il n'arrive pas à faire son deuil. Il doute parfois d'y arriver même un jour. D'un léger sourire, il suit la femme du regard, elle s'assoit prés de lui. Sa main sur sa cuisse. Si d'instinct, il l'aurait repoussé, aujourd'hui, il a appris à apprécier cette proximité, avec elle uniquement. Il ne répond pas de suite à sa question, il laisse un petit silence se poser. Il l'observe, cherchant les traits qu'ils connaissent bien chez elle, chez sa femme. Comme s'il les avait oubliées. Son sourire s'élargit un peu et il répond enfin.

« Oui, cela fait longtemps, désoler. Beaucoup de choses se sont passé ses temps-ci et je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi. Et toi alors ? »

Il n'avait pas répondu quant à son interrogation sur sa bonne santé ou bien être ou les deux... Il n'y répondait pas souvent. Car s'ils étaient là, c'est qu'en un sens cela n'allait pas. C'est que son cœur était en manque d'une affection certaine, c'était que son esprit toquait dans son crâne pour lui rappeler ce manque cette tristesse qui rongeait encore son cœur. Un léger soupir s'empare de lui, un soupir apaisant, comme soulager de la voir ici alors. D'une main et avec tendresse, il vient éloigner ses cheveux, les plaçant derrière son oreille d'un côté de son visage. Il perd le sourire qui l'avait gagné alors.

« Merci d'être venue. »

Il n'est pas timide, plus vraiment à présent, non ce n'est pas cela. C'est juste qu'il veut prendre son temps profité de sa compagnie. De juste sa présence de ce parfum qu'elle porte à sa demande, midnight poison, de Dior. Celui de sa femme, évidemment. La seule demande qu'il lui a faite alors, la seule condition posée dans leurs relations. Ainsi, quand il la prend dans ses bras-il peu hué ce parfum et se perdre dans sa mémoire à d'autres souvenirs joyeux.

« Je t'ai apporté des chocolats. Je n'ai pas trouvé ceux de d'habitude. Ils n'en avaient plus, alors j'ai pris un assortiment de parfum. Ne sachant pas ce que tu préférais. »

Plus détendu, il lui fallait souvent quelques petites minutes d'adaptation à la situation. Surtout aujourd'hui, après tant de temps sans la voir. Il se lève alors et va chercher la dite boîte. Il la tend à la jeune femme en s’asseyant de nouveau sur le bord du lit.

« Raconte-moi un peu ce qui se passe dans ta vie en ce moment. »

Il ne la forçait jamais à parler d'elle, mais il lui posait toujours la question, par politesse, mais aussi et surtout parti intérêt. Leur relation était ainsi, comme deux amis qui se voyaient de temps à autre, mais qui se couchaient ensemble presque nu, dans les bras l'un de l'autre.

980 mots. Fiche créée par ©️ Summers

Isidor & Juliana ► You're more like Teddy Bear than a prostitute

En retard comme toujours je me presse afin de ne pas faire top attendre Isidor, je toque à la porte de la chambre d'hôtel habituel puis rentre, j'aperçois le sourire d'Isidor qui m'avait manqué, je pose mon sac et mon manteau tout en regardant la chambre. Comme souvent il m'avait fait des petits cadeaux, des petites attentions toujours très bien choisies. Certains hommes m'offrent des sacs de luxe ou des bijoux à n'en plus finir mais ça ne me faisait pas autant plaisir que les petites attentions simples d'Isidor. J'étais contente d'être là, j'avais passé des semaines plus tôt difficiles auparavant et donc voir un client qui ne me forcera pas à coucher avec lui est plutôt plaisant. En étant avec lui j'avais réellement l'impression de faire quelque chose de bien, je ne sais pas si je l'aide vraiment mais en tout cas je pense lui faire plus de bien que de mal.

Après avoir senti le bouquet de fleurs je remercie Isidor et me dirige sur le lit, je m'assois à côté de lui tout en posant délicatement ma main sur sa cuisse, je lui adresse un léger sourire puis lui demande de ses nouvelles. Il n'est jamais très bavard mais il arrive parfois qu'il se lâche totalement et se confie à moi, je suis un peu comme son journal intime en quelque chose. J'ai parfois l'impression qu'il n'est jamais totalement heureux mais je trouve que cet air nostalgique fait partie de son charme. Je me suis toujours demandé s'il voyait d'autres femmes que moi, pas des escortes mais plutôt des rendez-vous mais ça m'étonnerait. Je fis remarquer à Isidor que l'on ne s'était pas vu depuis un moment, non pas que j'étais à court d'argent mais il m'arrive parfois de m'inquiéter un peu pour lui, il s'excuse et m'explique alors que beaucoup de choses s'étaient produites et qu'il n'avait pas eu trop de temps. Je prends légèrement une inspiration

"hm tout va bien"

J'eus à peine fini de répondre quand il s'approche de son visage, ses yeux plongés dans les miens il mit une mèche de mes cheveux derrière mon oreille tout en continuant de me regarder, il avait un regard si triste, il perd son sourire et laisse place à un visage plutôt fermé. Je continue du regardé dans les yeux avant de détourner légèrement le regard. Son chagrin est visible à plus de 100 kilomètres, j'allais prendre la parole lorsqu'il me remercie d'être venue.

"C'est normal"

Répondis-je avec un petit sourire, il me regarde toujours avec beaucoup d'attention, il observe chaque détail, chaque partie de moi, je remarque qu'il a esquivé ma question, il ne veut pas parler, il n'est peut-être pas d'humeur, je ne suis pas du genre insistante. Ce qui est difficile dans mon métier c'est qu'il faut que j'anticipe toujours les réactions de mes clients pour ne pas les vexer, énervé ou agacé et ce n'est pas évident surtout avec Isidor, bien qu'il soit très gentil et très poli j'ai toujours peur de faire une gaffe ou une erreur qui pourrait le chagriner.
Après quelques minutes de silence, il m'explique qu'il m'a acheté des chocolats, un assortiment plus précisément, il lève pour me les chercher et ensuite me les donner. J'adore le chocolat, lui et moi avions nos petites habitudes, la petite boîte de chocolat doré avec un ruban rouge mais cette fois-ci ce n'était pas les mêmes. Je prends la boîte.

"J'aime tout c'est parfait merci beaucoup"

Je défais le noeud de la boîte et l'ouvre, un léger parfum de chocolat se diffuse, avant que je n'ai le temps d'en gouter un Isidor me demande ce qui se passe dans ma vie ces temps-ci. Je soupire et croise mes jambes tout en le regardant fixement dans les yeux.

"ces derniers temps n'ont pas été tout roses, j'ai été pas mal occupé avec du rangement, du ménage, du trie ce genre de chose, j'ai vu quelques amis mais je me suis surtout reposé, rien de très palpitant comme tu peux le voir ma vie est plutôt calme ces temps-ci et toi ."

Bien sur c'était faux, je suis là pour faire passer un bon moment à Isidor donc je ne veux pas gâcher l'ambiance en lui racontant mes rendez-vous désastreux. Il y a quelques jours un client qui avait trop bu est allé beaucoup trop loin, ça m'arrive quelques fois mais jamais à ce point-là. Avant de venir j'avais pris le soin de mettre du fond de teint et du correcteur sur les bleus que j'avais eus après cette sombre soirée. Dans mon métier s'est courant que certains clients abusent et je ne devrais pas être étonné mais c'est toujours difficile à encaisser. Je préfère qu'il me parle de sa vie qui doit surement être beaucoup plus intéressante. J'attrape un chocolat au lait et croque dedans puis je tends la boîte à Isidor pour qu'il se serve.

... mots. Fiche créée par ©️ Summers

Juliana Hendrix & Isidor J. Hasting

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Tout, ou presque, était question d'habitude entre eux. Voilà plusieurs mois qui se fréquentaient, qu'ils s'apprivoisaient et se soutenaient. Car oui, Isidor savait bien que le métier de la femme n'était pas facile. Que ses clients n'étaient pas tous comme lui, à la recherche d'une simple compagnie pour une soirée. Que certains étaient même insultants, violents et emplis d'une colère qu'elle subissait à la place d'une femme ou d'un collègue de travail trop envahissant. Oui, Juliana devait sans nul doute être la proie de nombreuses abus, autant physique que morale. Et bien que conscient de cela, Isidor ignorait comment la sortir de là. Alors part une soirée ou un moment de temps à autre, il essayait de lui donner un peu de douceur et du respect dont chaque homme et femme devraient avoir le droit dans ce monde.

Les yeux de l'homme plongent dans ceux de la prostituée alors, d'un geste tendre il décale une mèche de ses cheveux. Il se perd un instant dans ses traits qu'il apprécie. Elle détourne le regard, lui ne peut s'empêcher pas de continuer à la regarder encore un peu. Mais finalement, il décide de s'éloigner pour récupérer et lui présenter les chocolats acheter à son égard. Les similitudes de ses traits l'attirent, mais leur différence la repousse, lui rappel alors qu'elle n'est pas elle, Rebecca, sa femme. Et si parfois, c'est dur, comme à présent. Il refuse de lui montrer, même si aujourd'hui, ils se connaissent assez pour savoir, sans jamais rien dire. Il ne lui en veut pas, après tout, c'est mieux ainsi. Oui, bien mieux ainsi. Qu'elle ne soit pas elle, pas totalement. Car il ne saurait pas comment réagir totalement face à un sosie parfait de sa femme. Il... Il perdrait pied, c'était certain. Il présente la boîte et elle indique avec politesse qu'elle aime tout. Izzy ignore si c'est réel ou si ce n'est que par peur de le vexer, mais il s'en contente et s'assoit de nouveau, la boîte de gourmandise sur les genoux. Prête à être dévoré par l'un et l'autre. Il était évidemment certain qu'Izzy en goutterait d'un ou deux. Il était de nature gourmande lui aussi.

Avec politesse et réel intérêt, il s'intéresse à sa vie, si la réponse de la femme est simple. Le début de sa réponse intrigue l'homme. Mais elle n'est pas entrée dans les détails, elle n'entre jamais dans les détails de ses autres relations, parfois difficile. C'est son travail, certes. Mais le cœur d'Isidor se serre rien qu'à la pensée qu'on ose lui faire le moindre mal. Il ne supporte pas la violence gratuite. Et il sait quelle en est parfois la victime. Il s'en attriste intérieurement, mais il refuse de la mettre mal à l'aise. Alors il se tait et baisse les yeux sur la boîte de chocolat qui à changer de main et qu'elle lui tend à présent. Il se laisse aller à en prendre un au chocolat noir et croque dedans. L'intérieur est praliné, ce sont ses favoris. Il se laisse aller à un petit bruit de satisfaction et à un sourire. Une fois sa douceur avalée, il se penche pour ôter ses chaussures de cuire. Une fois en chaussettes, toujours dépareillé et des couleurs vives, il se laisse glisser, à la force des bras. Jusqu'au dossier du lit. Installant un coussin derrière son dos, ses jambes se croisant sur les draps. Il se met plus à l'aise pour discuter alors. D'un geste de la main il tapote la place à côté de lui invitant la femme d'un sourire à le rejoindre.

« Je ne t'ai pas répondu, désolé. Je ne veux pas en faire un secret, je pense même que j'ai besoin de parler, car tout s'est enchaîné si vite. »

Isidor fat une pause. Il soupire et lève un instant les yeux vers le plafond d'un blanc crasseux. Un nouveau soupir se fait entendre, ses mains croiser sur son ventre. Il se rend compte qu'il n'a pas vraiment eu le temps de réaliser alors certaines choses...

« J'ai perdu de la famille en mai dernier. Enfin, de la famille de ma femme. Un grave accident de voiture, qui a emporté les parents et le petit dernier. »

Son cœur se serra, il n'avait pas réalisé cette perte au final. Car quand il l'avait appris, on lui avait demandé de suite s'il pouvait récupérer le grand. Les informations s'étaient alors mélangées, il n'avait retenu que la plus importante au final. Laissant place au choc et à la perte de personne qu'ils connaissaient loin dans son esprit pour se concentrer sur la nouvelle vie qu'il offrait à son neveu.

« On m'a demandé de récupérer le plus grand, il n'était pas présent dans la voiture... Et disons que j'ai peu eu le temps de réaliser tout ça. Je me suis concentré sur lui. Mais je ne sais pas si... »

Son regard s'abaissa alors, se détournant légèrement vers Juliana, cherchant un peu de réconfort auprès de son regard.

« Je n'ai jamais eu d'enfant. Et même si je suis professeur, c'est différent. Je fais mon pitre, j'essaie de leur rentrée deux trois choses dans le crâne, mais c'est tout... Lui... Il a tout perdu. Et le voilà qui change de continent, de vie et se retrouve avec un abruti qui se déguise pour que sa classe se concentre un peu sur le peu de savoir qu'il peut leur transmettre et qui... »

Son visage s'abaissa sur le lit et son propre corps mal posé. Il ne préféra pas continuer sa phrase, ne voulant pas vexer la femme. Mais oui... Il faisait appel à des escortes-girls, à une en vérité, pour essayer de ne plus ressentir que de la tristesse, pour ne pas sombrer dans un trou béant que la perte de sa femme laissait toujours, quatre ans après au fond de lui. Il était pitoyable... Il le savait.

1049 mots. Fiche créée par ©️ Summers

PS : navré du retard :cache:

Isidor & Juliana ► You're more like Teddy Bear than a prostitute

Me voilà dans la chambre d'hôtel d'habituelle en compagnie d'Isidor, comme toujours il m'avait offert des chocolats, je me suis toujours dit que si un jour je devais me marier je voudrais que mon futur marié soit aussi attentionné qu'Isidor. J'avais vraiment l'impression que notre relation lui apporter beaucoup d'aide et de réconfort. Il me présente alors la boîte de chocolat, ce n'est pas celle de d'habitude mais comme toujours c'est parfait, étant une grande amatrice de chocolat je ne suis pas difficile à combler à ce niveau. Notre discussion commence alors par des nouvelles de chacune, je reste toujours évasive à ce sujet, je n'aime pas trop exposé ma vie et bien que j'ai une certaine confiance en Isidor le but de ma présence et de lui faire passer un bon moment et non de me plaindre de mes tracas quotidiens. En revanche, Isidor aime me parler, me raconter ses soucis, sa vie, je suis un peu comme sa confidente, une confidente payante mais j'ai réellement l'impression qu'il a constamment besoin de parler comme pour libérer un poids qui pèse sur ses épaules. Je lui fais remarquer que notre dernière visite était il y a un moment. Je lui propose un chocolat et évidemment il accepte.

Une fois nos chocolats dévoré, il enlève ses chaussures et s'installe confortablement dans le lit. Il me fait signe de le rejoindre j'enlève mes chaussures et me mets à coté de lui, je retape légèrement l'oreiller pour être un peu plus à l'aise. À peine installer qu'Isidor m'explique qu'il avait besoin de me parler. Il a vraiment l'air perturbé, je me demande bien ce qui peut le préoccuper de la sorte mais ça a l'air vraiment important. Je reste immobile et continue de la regarder dans les yeux en attendant qu'il continue de se confier. Après une petite pause, i reprit en m'expliquant qu'il avait perdue de la famille de sa défunte femme, ah, cet homme n'a vraiment pas de chance, tant de morts autour de lui ça ne doit vraiment pas être facile à gérer. Je lui adresse un léger sourire de compassion.

"C'est horrible je suis vraiment désolée"

Je suis sincère, il est touchant, son histoire est vraiment bouleversante, la mort de sa femme l'a vraiment affecté et là de nouveau décès n'a fait qu'accentuer sa peine. Après une autre petite pause il poursuit en m'expliquant le plus grand des enfants avait survécu et donc perdu toute sa famille, suite à ça on a demandé à Isidor s'il pouvait s'en occuper, je comprends mieux pourquoi il est si préoccupé, ce n'est pas une situation évidente. Il tourne alors son visage vers moi, ses yeux se plongeant dans les miens, j'essaie d'agir en conséquence, de sourire un peu pour lui apporter du soutien mais pas trop non plus pour ne pas paraître impoli. Il reprend en me disant qu'il était perdu et qu'il ne ferait surement pas l'affaire pour s'occuper de lui, puis il coupa court à sa phrase, j'ai bien compris qu'il faisait référence à moi. Je peux comprendre que voir une escorte-girl peut paraître être quelque chose de mal et ne pas donner le bon exemple à un enfant. Je baisse légèrement la tête, ça ne fait jamais plaisir de se sentir dénigré et un peu rabaisser mais c'est moi qui ai choisi ce métier je dois assumer.

"Je suis sure que tu vas très bien gérer ça, tu n'as pas besoin d'être une personne-modèle dans ta vie pour pouvoir élever un enfant. Je suis certaine que tu te sortiras sortira très bien."

Je lui souris et reprends "Tu travailles avec des enfants tous les jours, ça rapportera de la compagnie et tu auras de l'amour à donner à quelqu'un et puis il a besoin de toi, même si ça sera surement difficile parfois je pense que ça peut beaucoup t'apporter"

Je ne suis pas une experte mais je tente comme je peux d'atténuer la situation et de la conseiller au mieux. Je suis sure qu'il ferait un super papa de substitution. Je pose ma main sur sa joue comme pour le rassurer et le caresse doucement. Je ne m'y connais pas vraiment en enfant, mon enfance n'a pas été très simple et je n'ai jamais été très proche de mes parents donc au niveau des relations familiales je ne pourrait pas lui être d'une grande d'aide.

... mots. Fiche créée par ©️ Summers

Pas de problème :oui:

Juliana Hendrix & Isidor J. Hasting

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Isidor s'était installé plus confortablement sur le lit. Sa posture était pourtant toujours un peu droite et carrée, une habitude de toujours. Son regard sur la femme à ses côtés à la recherche de son soutien. IL ne l'attendit pas longtemps, après ses premiers mots un sourire était né sur son beau visage. Il était beau, différent de celui de Rebecca, s'il osait le dire, plus beau encore, en une certaine façon. Cela lui réchauffa instantanément le cœur. Il savait au fond e lui que la suite de ses confidences blesserait la jeune femme. S'il avait évité les dis mot. Elle n'était pas bête, elle avait compris. En vérité, il n'avait pas honte d'elle, non. Au contraire, il l'admirait profondément. Mais de lui, de cette faiblesse qui persistait au fond de son cœur. C'était ainsi qu'on l'avait nommé à plusieurs reprises lorsqu'il avait au début osé se confier. D'homme faible. Il fallait savoir passer à autre chose... "La vie continue"... Sans elle ? C'est dur. Trop dure par moments. Quand on sait qu'on a aimé la personne la plus merveilleuse au monde. Comment en aimer une autre ensuite. La trahir, ce n'est même pas cela. Au fond, Rebecca serait ravie qu'il avance enfin. Il en était persuadé. Mais il ne le pouvait pas, il ne le voulait pas. Il avait peur. Isidor, peur de l'oublier, de ne faire que la caser dans un coin de sa tête et de finir par ne plus penser à elle un jour. C'était bête idiot, médiocre, tout ce que vous voulez. Mais c'était aussi bête que ça au fond.

La voix de la femme le sort de ses pensées. Il releva le visage qu'il avait baissé légèrement. Un sourire s'y apposa doucement. La chaleur de sa main contre sa joue le revigore. Son sourire s'élargit, il reprend un peu confiance. Il ne dit rien pour un instant, il l'observe, il apprécie sa caresse. Mais il a assez parlé de lui, il s'est assez morfondu sur lui-même. Il n'aime pas être ainsi. Même s'il se permet de l'être avec elle. Car elle est là pour ça. Pour réveiller ses faiblesses, lui rappeler qu'il en a. Pour qu'il n'oublie pas d'être juste un homme parfois, comme les autres. Avec des sentiments positifs, mais aussi négatifs. Lui qui met tant de sourire sur les jeunes visages de ses élèves. Il a besoin aussi de faire une pause et de souffler de sombrer parfois.

« Merci, tu es un ange. Vraiment. Je pense aussi que cela ne peut que m'apporter de bonne chose, même si cela sera difficile. Mais j’aimerais vraiment faire au mieux pour lui surtout. Il est encore jeune. Je veux qu'il grandisse dans de bonnes conditions. »

La grande main de l'homme vient entourer celle de la femme, qui caresse sa peau. Du pouce, il caresse sa main avant de la retirer avec douceur. Il soupire, mais ce n'est plus un soupiré de désespoir de détresse. Plus comme un point à cette histoire. Il laisse la femme récupérer sa main et avec moins de délicatesse que jusqu'à présent. Il se laisse descendre dans le lit. D'un rebond, il recale l’oreille sous sa tête et ses mains se croisent derrière sa tête. Le nez vers le plafond. Il retrouve un peu de vivacité et de joie. Le timbre de sa voix le reflète alors qu'il pose une question à Juliana.

« Tu veux des enfants toi ? »

Il détourne les yeux vers elle, sans quitter sa position. Il sait la jeune femme, jeune justement. Assez pour ne peut être pas encore pensée à ce genre de chose. S'il ignore son âge exact, il n'a jamais osé le lui demander. Il sait qu'elle a la petite vingtaine. Plus curieux encore alors, il se tourne vers elle. Allonger sur le côté.

« Je me suis toujours posé une question. Mais tu n'es pas obligé d'y répondre. Et surtout, tu sais que je ne me permettrais jamais de te juger. Mais... Pourquoi as-tu choisi ce métier ? »

Izzy savait toucher un point sensible. Mais il était réellement curieux de la réponse. Comme dit, il ne se permettait pas de la juger. Au contraire même. Mais la plupart des jeunes filles choisissaient des métiers disons-le plus conventionnel. Serveur, vendeur ou d'autres emploie de ce style pour commencer leur vie.

Isidor & Juliana ► You're more like Teddy Bear than a prostitute

Je suis tranquillement installer sur le lit aux côtés d'Isidor, je lui demande de ses nouvelles comme à chaque fois, cette fois-ci est différente. Il est différent dans son comportement, il est à la fois absent et pensif et un peu plus tête en l'air que d'habitude. Je lui demande donc tout ce qui se passe dans sa vie, il m'apprend qu'un décès est survenu du coté de la famille de sa femme décédé et qu'il va devoir prendre en charge un le fils ayant survécu. C'est une lourde tâche, élevé un enfant c'est le travail d'une vie mais je vois ça comme une chance pour lui, étant donné que sa femme est décédée et qui l n'est pas prêt de se relancer dans une relation il doit voir ça comme un cadeau de la vie, une chance d'avoir un enfant et d'accomplir le plus travail du monde.

Je suis douée pour écouter et conseiller les gens, en ce qui concerne l'application de mes propres conseils sur ma vie c'est autre chose, j'essaie tant bien que mal de rassurer Isidor. C'est vraiment un homme bon et gentil, il est respectueux et je suis sure qu'il ferait un père formidable et cela même s'il voyait des escortes-girls. Mes paroles calment Isidor, il me remercie pour mes conseils et admet qu'accueillir cet enfant serait une bonne chose même si cela ne serait pas facile.

"Tu vas assurer"
Je lui souris et sens sa main caressé doucement la mienne, puis il s'allonge dans le lit avant de demander si je veux des enfants. Je suis surprise par sa question, je n'y ai jamais vraiment pensé, ma vie me plaît plus ou moins tel quel est, j'ai encore mille choses à accomplir avant de me poser avec un mari et d'avoir des enfants. Étant donné ma vie et minute passée je ne pense pas que je serais un bon exemple pour un enfant, je dois pas être faite pour ça.

"Un jour peut-être je n'y ai jamais pensé sérieusement"

Je suis sure qu'Isidor veut des enfants mais avec le décès de sa femme, cette envie a dû disparaitre avec elle. J'eut à peine le temps de répondre qu'il se tourne vers moi et commence à me questionner. Il ne me posait presque jamais de question d'ordre privé mais m'ayant révélé ses problèmes personnels je peux comprendre qu'il a envie de me connaitre un peu plus. Je suis gênée par cette question, même mes amis ne savent pas vraiment mon métier, j'évite de trop parlé de ce sujet. J'ai un peu honte mais surtout la plupart des gens ne comprennent pas. Isidor m'assure qu'il ne me juge pas et que je ne suis pas obligé de répondre à sa question. Je lui adresse un sourire et prends une grande inspiration.

"Ça m'est plus ou moins tombé dessus, mes parents m'ont poussé vers la sortie à mes 18 ans et j'ai dû travailler dans un bar tout d'abord puis j'ai faits du strip-tease, tous ces métiers sont liés, j'ai décidé de partir de detroit pour m'installer à Marple Spring, j'avais gagner beaucoup d'argent avec le strip-tease mais les grandes villes sont dangereuses et j'avais besoin de tranquillité" je fis une petite pause avant de reprendre.

"J'ai un train de vie plutôt calme et je préfère la tranquillité en ce moment donc le monde de l'escortant s'est ouvert à moi, il y a beaucoup d'hommes riches ici et c'est plutôt agréable à vivre, je fais ça pour l'argent s'est évident parce que c'est un moyen facile de se faire l'argent et en même temps j'ai toute la journée pour faire ce qui me plaît"

J'essaie de présenter ça d'une façon qui ne soit pas répugnante ou de ne pas passer pour une fille trop intéressée, evidement j'ai des clients que j'apprécie comme Isidor même s'il ne me paye pas des fortunes.

"Après il y a des avantages et des inconvénients, je ne couche avec mes clients enfin je ne suis obligé de rien généralement après certains est plus insistant que d'autre et il faut savoir douter les caractères de chacun"

Juliana Hendrix & Isidor J. Hasting

You're more like Teddy Bear than a prostitute.

Isidor était curieux aujourd'hui. Ou peut-être avait-il simplement envie de changer de conversation. Juliana était là pour l'écoute s'était vrai. Mais il se rendait compte qu'il n'avait jamais osé s'intéresser à sa vie. Par peur de la blesser, de la brusquer. Il comprenait qu'une femme faisant ce métier cherche à se protéger et donc refuse de parler d'elle, de ses sentiments de certaines choses intimes ou personnelles. Si sa première question avait été spontanée. La balançant sans trop y réfléchir. Il s'amusa intérieurement de sa réponse. Elle était jeune et la vie lui ouvrait ses bras, elle avait effectivement le temps de voir venir. Peut-être qu'un jour, elle rencontrera l'homme ou même la femme qui sera à ses yeux la bonne. Qui chamboulera sa vie et en peu de temps elle sera maman. La vie est souvent imprévisible, on ne sait jamais ce qui peut nous arriver. On ne sait jamais qui nous pouvons rencontrer et ce que peu en découler. Isidor était bien placé pour le savoir. Ne cherchant pas plus loin par respect, une autre interrogation lui était venue à l'esprit. Plus personnelle, plus dangereuse, peut-être. Mais il tenta de la rassurer sur ses intentions. Elle le connaissait un peu à présent. Et il ne s'était jamais caché avec elle. Alors peut-être, pouvait-il ainsi lui montrer qu'il pouvait lui aussi écouter un peu de son histoire de sa vie et de ses soucis.

Les paroles de la jeune femme le touchent profondément, sa vie ne semble pas avoir toujours été simple. Comme beaucoup au fond. Mais il était toujours touché par ces personnes. Lui avait eu une vie assez simple, enfin jusqu'à la mort de sa femme. Mais sa petite vie semblait classique jusqu'alors. Coucher sur le côté, les yeux lever vers elle. Elle avait toute son attention. Il enregistrait ou du moins essayait d'enregistrer chaque information donnée. La main de l'homme s'apposa sur la main qu'elle avait récupérée précédemment. D'une caresse légère, il l'a soutenu dans ses propos. Un sourire naquit sur ses lèvres alors qu'elle parla d'argent. Elle avait après tout raison, si elle se sentait à l'aise dans ce métier et qu'elle pouvait se faire beaucoup d'argent. Oui, elle avait raison de faire cela. Elle fit une nouvelle pause et Izzy laissa sa douce peau tranquille. Retournant sur le dos, les yeux levés vers le plafond, sa tête sur ses mains croiser sur l'oreiller blanc cassé. Il écouta ses derniers mots. Avec un peu moins de concentrations. Mais il les écouta tout de même.

« Merci de m'avoir confié cela. Et si tu te complais dans ce métier si tu y trouves ton bonheur, alors je pense que tu as raison de faire cela. Si tu peux y trouver une certaine satisfaction, un bénéfice, financier ou même autre. Alors tu as raison. »

Isidor n'avait pas regardé la femme lorsqu'il avait indiqué cela, non pas parce qu'il ne pensait pas ses mots, au contraire. Mais il réfléchissait, il réfléchissait à ses fameux inconvénients, à ses fameux mauvais côtés que pouvait entraîner un tel métier. Détournant le visage de nouveau vers elle, encrant son regard dans le sien.

« Je ne pense te l'avoir jamais dit. Mais je suis sincère... Si un jour, tu as le moindre problème, avec un client ou même dans ta vie. N'hésite pas. Tu as beaucoup fait pour moi et si je peux un jour t'aider à mon tour. Cela sera avec plaisir. »

Le professeur était sincère dans ses mots. S'il laissa son regard couler sur le corps de la demoiselle. Enfin surtout sur le lit et la séparation qui existait encore entre eux. Il tapota alors comme précédemment le drap house, pour qu'elle aussi se mette plus à son aide, comme il l'avait fait. Se tournant complètement vers elle, il avait envie de la serrer contre lui. Appuyer ses paroles au creux de son oreille, sentir la chaleur de son corps contre lui. Et fermé les yeux, quelques instants, quelques minutes, comme toujours. Simplement la serrer contre lui. Il tendit un bras pour lui faire comprendre ce besoin qui lui serrait alors le cœur.

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