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Message I never expected to see you again one day - Caleb & Ada › Dim 13 Mai - 19:50

I never expected to see you again one day
Caleb & Adaline
Il y a une semaine, Adaline avait reçu un coup de téléphone du shérif de Marple Spring. Cet appel, dont elle avait reconnu le numéro pour l’avoir si souvent vu s’afficher sur son portable des années auparavant, l’avait surprise. Néanmoins, après quelques secondes de réflexion, elle répondit, se demandant ce qui pouvait amener Damian O’Connor, si c’était toujours lui le shérif, à la contacter près de dix ans après sa fugue, après tant d’années de silence complet. Cela ne pouvait qu’être important, elle ne voyait aucune autre raison. Et ça l’était en effet : après quelques échanges de banalités, d’excuses pour le dérangement, le shérif annonça, d’une manière douce, limite paternelle, à la jeune Young le décès de sa mère d’un cancer foie, qui s’était apparemment généralisée au cours du temps. Au moment de l’annonce, Ada ne put s’empêcher d’esquisser un sourire durant une légère fraction de seconde, avant de reprendre son sérieux, sans verser la moindre larme. A quoi bon pleurer ? Sa mère, elle la détestait depuis des années, celle-ci lui ayant fait bien plus de mal que de bien et ayant, sans exagération, gâché sa vie pendant des années. C’était en grande partie à cause d’elle qu’elle avait quitté sa ville natale pour la Grosse Pomme, où elle vivait avec sa meilleure amie et sa fille. Mais ça, c’est une autre histoire… Un jour peut-être elle la raconterait, mais pour le moment, elle devait se concentrer sur les paroles du shérif à l’autre bout de la ligne.
En entendant la nouvelle lui être annoncée, outre son sourire, la jeune femme se demanda pourquoi on l’appelait elle, alors qu’à Marple Spring tout le monde devait savoir qu’elle n’avait plus aucun contact avec sa mère. S’ils ne savaient pas autre chose, après tout, elle ne savait pas ce que celle qui l’avait mis au monde avait raconté au cours de toutes ces années. Mais elle n’eut pas besoin de demander pourquoi cet appel, que la raison lui fût annoncer par le O’Connor : madame Young, puisqu’elle continuait à se faire appeler ainsi malgré son divorce, avait laissé un testament, qui ne peut être qu’ouvert en présence de sa fille, rendant donc obligatoire la venue d’Adaline dans la petite ville du Michigan. Ce que la brune ne souhaitait absolument pas, mais elle ne put trouver la moindre excuse valable pour ne pas s’y rendre. C’est donc à contrecœur, que sept jours après ce coup de téléphone, jour du rendez-vous fixé par le notaire, Ada quitta New York pour Marple Spring.

Ayant pris l’avion, elle loua une voiture à l’aéroport de Détroit et roula jusqu’à la petite ville, lunette de soleil sur le nez, tandis qu’un flot de souvenirs ressurgissaient, qu’ils soient heureux ou tristes. Souvenirs qui arrêtèrent de remonter lorsque le panneau indiquant l’entrée de la ville apparut devant ses yeux. Désormais, elle se devait de revenir à la réalité. Roulant doucement, elle prit la direction du cimetière, décidée à se rendre sur la tombe de son frère aîné avant d’aller à la rencontre du notaire s’occupant de ce mystérieux testament. Cela ne lui prit que quelques minutes, mais c’était important pour Adaline, qui n’avait pu se recueillir sur la tombe de son frère aîné depuis presque dix ans maintenant.
Le rendez-vous avec le notaire dura plus d’une heure au terme de laquelle, la jeune pianiste ne savait que penser. Alors pour mettre ses pensées au clair, et retrouver un certain calme, elle décida d’aller boire un thé au salon qu’elle avait aperçu un peu plus bas dans la rue. Elle ne le connaissait pas, et c’’était surement l’endroit parfait pour boire une boisson chaude en toute discrétion, puisqu’elle continuait à éviter de rencontrer la moindre personne de sa connaissance. Elle comptait d’ailleurs repartir dès le lendemain matin, après être passer dans sa maison d’enfance, qui désormais lui appartenait. Et où, elle n’avait pas vraiment envie de remettre les pieds pour être honnête, mais elle n’avait pas le choix. Bref, pour le moment, elle ne souhaitait pas y penser, et préférait savourer son thé avec quelques pâtisseries en terrasse, profitant du soleil et de sa tranquillité pour envoyer quelques messages à ses proches de New York, sans se soucier des passants. C’est ainsi qu’elle ne vit pas une voiture s’arrêter sur le trottoir d’en face, et le conducteur baissait sa fenêtre pour l’observer.

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Message I never expected to see you again one day - Caleb & Ada › Ven 8 Juin - 16:40




Caleb & Adaline
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Une main douce et légère passée délicatement sur ma joue me tira des bras de Morphée. Doucement, mes paupières se soulevèrent, et mon regard croisa les yeux noisette d’Ambre. Elle souriait, son visage d’ange parfaitement éveillé en comparaison au mien qui devait plus tenir du zombie. « Tu avais l’air de dormir si profondément, je n’ai pas osé te réveiller tout de suite. Mais on va finir par être en retard. » murmura-t-elle, riant légèrement lorsque je lui répondis d’un grognement. Le repas de famille. Chez mes parents. Je frissonnais d’avance à l’idée de voir nos familles réunies s’enchanter à l’idée de nos fiançailles qu’ils espéraient arriver très bientôt, ce que je ne prévoyais absolument pas. Ambre était elle aussi gênée par cette pression, même si je savais qu’elle espérait secrètement tout autant que nos parents que je pose le genou à terre dans les plus brefs délais. « Cinq minutes. » marmonnai-je pour retarder l’échéance. La nuit avait été courte, et même si d’habitude j’étais plutôt du genre lève-tôt, je m’étais couché trop tard à cause du travail pour être debout et en forme tôt ce matin. Je rabattis donc la couette sur ma tête en poussant un soupir, arrachant un nouveau rire à Ambre. Elle glissa à son tour sous la couette malicieusement, et ses mains expertes achevèrent de me convaincre.

Une longue douche tiède plus tard, nous étions en route vers la grande maison de mes parents. Je m’étais habillé simplement, enfin la définition Wellington de la simplicité. Une chemise blanche, un pantalon noir, un vrai fils à papa endimanché. La seule chose qui me remontait un peu le moral était la présence de mon frère. Je savais qu’il me soutenait, qu’il savait ce que je ressentais au plus profond de moi. Nos familles nous accueillirent chaleureusement, et je plaquai un sourire factice sur mon visage que tout le monde prit pour sincère. Ma mère me salua sans se débarrasser de son air hautain, et l’espace d’une seconde je me demandai réellement comment mon père pouvait rester avec cette femme. Durant tout le repas, je restai aussi silencieux que possible, répondant poliment aux questions que l’on me posait, mais sans jamais en dire plus que le strict nécessaire. J’essayais de me montrer le plus agréable possible, pour ne froisser personne, et finalement la seule personne frustrée ici, c’était moi. Mais comme toujours, je ne disais rien. Mon frère et sa femme jouaient de diversions en tous genres pour éviter que le sujet de notre avenir à Ambre et moi ne reste trop longtemps sur le tapis. Heureusement, le ventre arrondi de ma belle-sœur alimentait beaucoup la conversation, et pour le coup, j’étais très enthousiaste à l’idée de devenir tonton.

Je coupai court au repas dès que je le pus, à peine le dessert englouti, prétextant un appel important que je devais passer pour le boulot. Ambre voulait rester encore un peu ; son père se proposa de la ramener à la maison quand ils partiraient. Je m’excusai et m’efforçai de ne pas courir pour sortir de la maison. Une fois dehors, je pris une grande bouffée d’oxygène ; Littéralement, j’étouffais au milieu de tous ces gens. Je supportais vraiment de moins en moins cette situation. Il allait falloir que je fasse quelque chose. Quitte à me mettre deux familles à dos. Je montai dans ma voiture et m’éloignai sans un regard dans le rétroviseur. Nous étions déjà en milieu d’après-midi, mais je n’avais aucune envie de rentrer chez moi. Alors je me mis à rouler sans but dans Marple Spring, parfois si lentement que les voitures derrière moi klaxonnaient. Je me sentais pris au piège. J’aimais beaucoup Ambre, mais quelque chose m’empêchait de passer à la prochaine étape avec elle. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Je ne pouvais oublier ce visage fin, ces mèches chocolat, ces prunelles sombres et intenses. Ces traits figés dans leurs dix-huit ans, que j’avais imaginés tant de fois un peu plus matures, avec dix ans de plus. Roulant toujours, je poussai un soupir en tentant une fois de plus, sans trop d’espoir, de chasser le visage d’Adaline de mon esprit. Elle était partie, elle ne m’aimait plus, elle ne reviendrait jamais. Alors pourquoi mon cœur m’infligeait-il cette souffrance inutile ? Je laissai mon regard vagabonder sur les gens qui profitaient du soleil, en se promenant ou sur les terrasses. Jusqu’à ce que je m’arrête sur une silhouette féminine, assise à la terrasse d’un salon de thé, seule. Les lunettes de soleil ne trompèrent absolument pas mon esprit qui reconnut avant même que j’ai pu vraiment les déchiffrer les traits du même visage qui me hantait depuis dix ans. Instinctivement, je pilai, arrachant un nouveau coup de klaxon de la part de la voiture qui me suivait, qui me dépassa, son conducteur vociférant des insultes que je n’entendis même pas. J’avais les yeux rivés sur elle. Mais ce n’était pas possible, n’est-ce pas ? J’eus suffisamment de conscience pour penser à me garer correctement, le long du trottoir, toujours obnubilé par celle que je pensais être Adaline. Mon cœur s’affola, et toute rationalité quitta mon corps. Un instant, je refusai de bouger, comme si le moindre de mes mouvements la feraient s’envoler. Je tentais de me reconnecter avec la réalité. C’était impossible, elle ne pouvait pas être là, je rêvais, il ne pouvait pas en être autrement. Sans que je m’en rende compte, j’avais ouvert la portière de ma voiture, j’en étais sorti. Mon cerveau hurlait à tous mes membres de rester où j’étais, de ne pas m’approcher d’elle, mais c’était mon cœur qui avait pris possession de mes jambes, cette fois-ci. Moi, j’étais juste spectateur de mes mouvements. Je traversai la rue tel un zombie, et elle leva la tête vers moi, ne laissant plus aucun doute possible. Adaline était devant moi, c’était elle. Je ne m’étais jamais imaginé que je la reverrais un jour. L’air me manqua, et je fus simplement capable de souffler son prénom, incrédule.
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Message I never expected to see you again one day - Caleb & Ada › Lun 11 Juin - 9:40

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Caleb & Adaline
Assise à cette terrasse de café, ou plutôt dans ce cas-ci de salon de thé, Adaline évite de croiser le regard des passants et autres clients, se concentrant sur l'écran de son téléphone portable. Elle a d'ailleurs un certain nombre de messages qui l'attendent, dont plusieurs de la personne qui compte le plus aujourd'hui dans sa vie: June sa fille de neuf ans. Un instant, le sourire qui était apparu sur ses lèvres lorsque les photos de sa fille s'étaient affichées, disparu. De tristes pensées venaient de lui traverser l'esprit, comme un serpent vénéneux qui s'immiscer en elle. Soupirant, la brune se passa une main sur le visage pour oublier ses pensées du mieux qu'elle pouvait, avant de répondre aux SMS de sa fille, léger sourire aux lèvres.

Concentrée dans ce qu'elle faisait, sa tasse de thé dans la main gauche et son portable dans la main droite, elle ne fit pas attention aux coups de klaxon que des voitures portaient non loin de la terrasse. En tant que new yorkaise, elle avait l'habitude d'entendre les voitures klaxonner pour un oui ou pour un non, si bien que désormais, elle ne levait même plus un sourcil lorsqu'elle entendait ce léger bruit strident. Mais si elle avait pris la peine de lever la tête, elle aurait vu Caleb qui l'observait depuis sa voiture. Elle aurait aussi vu qu'il quittait celle-ci pour venir vers elle, marchant comme un zombie. Cela lui aurait permis de se préparer mentalement à cette rencontre imprévue. La seule chose que la jeune femme vit du coin de l'oeil, c'est une ombre se glisser sur la terrasse. Ce n'est que lorsqu'elle se rendit compte que la personne s'était arrêtée pour la fixer, Adaline leva naturellement la tête. Et c'est alors que son coeur rata un bond. Puis un second. Et plusieurs autres encore. Caleb se tenait debout face à elle, droit comme un "i". Seul un léger murmure franchit la barrière de ses lèvres pour prononcer avec douceut et tendresse le prénom de la jeune femme. Puis s'installa entre eux un lourd et long silence, tandis qu'ils se dévisageaient mutuellement. Finalement, la brune se leva, comme un robot, sans même s'en rendre compte, de la chaise sur laquelle elle était assise, pour lui faire face de toute sa hauteur. Mais elle ne rompit pas le silence, ne sachant que dire, hésitant même à la marche à suivre pour la suite. Devait-elle le saluer froidement ou alors, comme elle fut surprise de constater l'envie qui la prenait, se jeter contre lui pour le serrer dans ses bras ? A vrai dire, si les deux solutions la tentait, elle se doutait qu'aucune n'était la bonne, car ils n'étaient plus aussi intimes qu'il y a dix ans, mais ils n'étaient pas non plus en guerre, puisque leur histoire ne s'était pas vraiment finie sur une note négative, mais plutôt par une disparition soudaine de la jeune femme. Certains diront qu'elle est partie sans un mot, mais ce n'est pas le cas, puisque la jeune femme qu'elle était alors avait laissé un mot pour les personnes qui comptaient pour elle, dont Caleb. Un stupide mot où elle s'excusait, lui disait que malheureusement elle devait partir pour leur avenir, tous deux devant prendre des chemins différents, et que de toute façon elle ne pouvait plus rester à Marple Spring. Si le mot était sincère et vrai, Ada avait dissimulé beaucoup de vérités à son petit-ami et ses amis, comme elle le faisait depuis pas mal de mois à l'époque, afin de les préserver de son propre enfer. Et aujourd'hui, elle n'en avait aucun regret, ses secrets étant son fardeau de son point de vue, pas celui de ses proches.
Tentant de sourire doucement, sans vraiment y arriver, elle retira ses lunettes de soleil du bout de son nez et plongea ses yeux dans ceux de Caleb, ne sachant que dire. Voilà bien une situation à laquelle elle ne s'attendait pas, et surtout à laquelle elle ne souhaitait pas être confrontée. Surtout en public. Finalement, après plusieurs secondes de silence entre les deux, et alors que son coeur battait à la chamade, Adaline finit par réussir à prendre la parole dans un murmure.

- Caleb... Je... je...

N'arrivant pas à lui dire "je suis ravie de te voir", la brune abandonna avant de fermer les yeux une seconde pour se reprendre, sans réel succès sentant son coeur toujours battre rapidement. Au final elle resta là, debout, à le dévisager, se rendant compte qu'elle avait tant de choses à lui dire. Trop surement. A commencé par des excuses, des plus sincères, puis les raisons de son départ il y a presque dix ans, enfin en partie car elle savait qu'elle garderait pour elle le passage sur la mère Wellington. Cette femme lui faisait toujours peur aujourd'hui encore, et elle ne voulait pas gâcher la relation entre la mère et le fils avec une histoire vieille de dix ans. Et puis il y avait June qu'elle devrait mentionner. Ou pas. Sa fille était son secret le plus précieux, et comme Ada souhaitait repartir rapidement de cette ville qui ne lui avait pas apporté beaucoup de bonheur par le passé, tout en ne souhaitant pas foutre en l'air la vie de ceux qu'elle avait aimé, elle n'en parlerait pas. Elle en était persuadée. Et puis elle se l'était promis avant de quitter New York le matin même.
Mais ne sachant que dire, n'arrivant même pas à prononcer le moindre mot, toujours sous le coup de cette rencontre soudaine, la pianiste resta debout, ses yeux toujours rivés sur Caleb, sans se soucier des quelques clients qui dévisageaient les deux jeunes adultes du coin de l'oeil.

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Message I never expected to see you again one day - Caleb & Ada › Jeu 28 Juin - 15:49




Caleb & Adaline
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« Caleb... Je... je... » Quoi ? C’était tout ? Pas d’explications, pas d’excuses, même pas quelque chose pour me faire fuir ? Et oh, cette voix qui m’arracha un frisson, ne faisant qu’empirer la torture que j’endurais en silence depuis une décennie… J’aurais presque préféré qu’elle m’insulte de tous les noms, histoire que je sois fixé sur ses intentions. Que je sache qu’elle ne voulait vraiment plus de moi, qu’il fallait que je passe à autre chose. Qu’elle me libère. Le mot qu’elle m’avait laissé m’avait semblé si impersonnel, presque froid, que je m’étais efforcé de rester à ma place, sans même essayer de la retrouver. Pour moi il était évident qu’elle avait refait sa vie, regardez-là, si radieuse sans aucun effort, avec cette force de caractère qu’elle dégageait, son regard si profond et vif… Et moi, j’étais resté là, comme un chien attendant le retour de son maître qui ne reviendrait jamais. Mon regard se posa une seconde sur son annulaire gauche, en quête d’un anneau que je ne trouvai pas. J’en fus presque soulagé. Mais ça ne voulait rien dire, n’est-ce pas ? Adaline s’était levée. J’avais envie de la prendre dans mes bras tout comme j’avais envie de la secouer. L’émotion se mêlait à la colère de mon esprit qui semblait avoir choisi ce moment précis pour se rebeller face à ce qu’elle m’avait fait. Ma main se leva comme pour aller caresser sa joue, comme pour vérifier qu’elle se tenait bien devant moi. Mais elle resta en suspens dans l’air. Je n’osai même pas l’effleurer. Elle retomba mollement le long de mon corps. Je n’arrivais pas non plus à parler. Les mots restaient coincés dans ma gorge, désespérément. Je ne savais pas non plus ce qu’elle avait envie d’entendre. Ce qui était sûr, c’est que moi, j’avais besoin d’explications, et je ne comptais pas laisser passer cette occasion pour en obtenir. Après, je serais prêt à la laisser partir, pour de bon s’il le fallait. Je me laissai tomber sur la chaise face à la sienne, mes yeux de nouveau plantés dans les siens. Sans demander, quelle impolitesse, je pouvais déjà entendre la voix de ma mère me faire remarquer ce manque de classe flagrant. Mais je n’avais plus la tête à respecter les codes conventionnels. J’étais redevenu le Caleb qu’Adaline avait laissé derrière elle, dix ans plus tôt. Comme si durant tout ce temps, j’étais resté sur pause. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » m’entendis-je demander sans la quitter des yeux, un peu plus amèrement que je ne l’aurais voulu. Je regrettai immédiatement ce ton, je ne voulais pas la faire fuir, non, je voulais pouvoir encore observer son visage, qui n’avait pas changé tant que ça. Elle avait mûri, mais ça ne la rendait que plus belle, plus femme, plus affirmée encore qu’elle ne l’était à l’époque. Elle était toujours aussi merveilleusement belle, tellement que mon cœur en souffrait. Le monde ne tournait plus qu’autour d’elle, je pouvais faire abstraction de tout le reste. Je n’entendais plus le brouhaha des gens sur la terrasse, ni le ronronnement des moteurs des voitures qui passaient dans la rue. Il n’y avait plus qu’Adaline, et son emprise qu’elle avait toujours eue sur moi. Le nœud dans ma gorge se serra davantage, mais je rassemblai toute ma volonté pour parler avec une voix aussi claire que possible. « Qu’est-ce qui a bien pu te pousser à revenir ici ? » reformulai-je, d’un ton plus doux cette fois-ci. Oh, j’espérais presque, naïvement, qu’elle me réponde qu’elle venait pour moi. Mais ça ne pouvait pas être ça. Si ça avait été le cas, elle se serait débrouillée pour me recontacter d’abord, n’est-ce pas ? Non, c’était impossible. Un autre question se posait alors, soulevant autant d’espoir que d’horreur dans ma poitrine : pour combien de temps était-elle ici ?
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Message I never expected to see you again one day - Caleb & Ada › Lun 16 Juil - 15:59

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Ce visage... Ce visage qu'elle avait souvent vu en songes au cours de ses dernières années, et qu'aujourd'hui elle avait face à elle. Pour de vrai. Elle le trouvait peu changé depuis leurs dix-huit ans, et ce dernier soir ensemble, si ce n'est une barbe un peu plus fournie que par le passé. Une barbe qui lui allait à merveille au passage. Mais cette remarque, elle la garderait pour elle. Discrètement, elle le dévisagea du regard, de haut en bas, sans vraiment s'en rendre compte, et c'est alors qu'elle vit une des mains du jeune homme se lever doucement. La première pensée qui lui traversa l'esprit c'était qu'elle allait se prendre une claque. Et elle l'aurait bien mérité après tout. Car non seulement elle était partie du jour au lendemain sans véritables explications, si ce n'est un petit mot impersonnel, mais en plus depuis toutes ses années elle lui cachait beaucoup de choses, et principalement l'existence de June. Mais, à son grand étonnement, la claque ne vint jamais. Non, la main de Caleb se suspendit dans l'air durant quelques secondes, comme s'il hésitait à caresser sa joue, avant de retomber le long du corps du brun. Et toujours aucune autres paroles ne furent prononcées depuis la misérable tentative d'Adaline. Ils attendirent encore quelques secondes, durant lesquels Caleb se laissa tomber dans la chaise lui faisant face pour qu'un mot soit prononcé.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Le ton était sec. Amer même, si bien qu'Ada baissa les yeux en direction du sol pendant plusieurs secondes, comme le font les enfants, avant de se laisser tomber dans la chaise qu'elle occupait quelques secondes plutôt. Doucement, elle releva son regard et  accrocha celui de Caleb qui la dévisageait. Et Ada plongea ses yeux dans ceux du jeune homme discrètement, tout en se disant à elle-même qu'il était encore plus séduisant qu'il y a dix ans. La vieillesse lui allait bien.

« Qu’est-ce qui a bien pu te pousser à revenir ici ? »

Reprit plus doucement cette fois-ci le Wellington face au silence de la jeune femme. Inspirant profondément, elle garda le silence encore de courtes secondes avant de parler.

- Ma mère est morte, il y a dix jours. Et elle a laissé un testament, qui m'a obligé à venir en ville.

Dit-elle doucement avant de boire une rapide gorgée de son café histoire de se donner une certaine contenance. Ce n'était certainement pas la réponse qu'il attendait mais c'était la vraie réponse. De toute façon, le Wellington devait savoir pour la mort de sa mère, puisque selon le shériff qu'elle avait croisé juste après son arrivée, pas mal de monde était venu à son enterrement. Il faut dire que madame Young, puisqu'elle portait encore ce nom malgré son divorce, était née et avait toujours vécu à Marple Spring, et comme personne ne connaissait la vérité sur elle, tout le monde, ou presque, de sa connaissance devait l'apprécier.

Les larmes au bord des yeux, elle se pinça les lèvres doucement une fraction de seconde pour les réprimer, avant de plonger son regard dans les sublimes yeux, selon elle, du Wellington.

- Je suis sincèrement désolée d'être partie comme je le suis...

Mais je n'avais pas le choix, pensa-t-elle. C'était en quelque sorte vraie, car on a toujours le choix en fin de compte, mais à l'époque, à l'âge qu'elle avait et dans la situation dans laquelle elle se trouvait, elle n'avait vu son départ soudain comme la seule et unique chose à faire. Et si avec le temps, elle s'était fait une raison, et s'était même pardonné cet acte qui lui avait rongé l'esprit durant de longues années, se retrouver face à Caleb faisait resurgir en elle de nombreux doutes et regrets. Et puis, le jeune homme méritait ses excuses, et même plus... Mais les mots ne lui venaient pas… Et puis que pouvait-elle bien lui dire de plus ? Elle ne se sentait pas prête pour lui confier la vérité et lui parler de June était hors de question pour le moment. Ou même pour toujours… Sa réaction à cette annonce la terrorisait par avance, et comme elle ne comptait pas forcément restait à Marple Spring, peut-être qu’elle n’aurait pas besoin de lui parler de leur fille. A moins que sa raison, et son honnêteté ne la fasse parler finalement…

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Message I never expected to see you again one day - Caleb & Ada › Ven 5 Oct - 13:59




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« Ma mère est morte, il y a dix jours. Et elle a laissé un testament, qui m'a obligé à venir en ville. » Évidemment, si je prenais la peine d’ouvrir le journal plus souvent, j’aurais sûrement appris la mort de la mère d’Adaline et j’aurais pu éventuellement anticiper son arrivée, pour ne pas me retrouver si figé devant cette apparition qui me semblait si irréelle. La nouvelle eut le mérite de me souffler néanmoins, je me sentais encore plus con d’avoir été si amer de prime abord. Le reste de ma famille s’était bien gardé de m’en parler, si toutefois ils étaient au courant. Je savais qu’Adaline n’entretenait pas une relation des plus positives avec sa mère, mais ça me serrait tout de même le cœur de savoir qu’elle l’avait perdue. Je voulus lui dire que j’étais désolé, mais les mots ne purent sortir de ma bouche ; je ne me sentais pas capable d’être aussi agréable, l’amertume avait pris le contrôle. Chose qui ne m’arrivait jamais, mais il faut croire qu’Adaline avait bien plus d’influence sur moi que je n’avais pu me l’imaginer. J’observais la jeune femme boire une gorgée de sa boisson chaude, puis détournai les yeux à mon tour dans un soupir douloureux. J’avais tant de rancœur à son égard, mon âme blessée avait tant de choses à lui reprocher ; et pourtant je ne voulais plus qu’elle disparaisse, je me demandais même comment j’avais pu passer tant de temps sans la voir, sans même chercher à la retrouver – parce que c’était ce qu’elle souhaitait, n’est-ce pas ? Rester à l’écart de moi. Si elle avait voulu que j’essaye de la retrouver, elle m’aurait laissé un indice quelque part, non ? Tous les scénarios possibles se bousculaient dans ma tête quant à ce qu’elle avait bien pu faire durant dix ans, où elle avait vécu, qui était la personne qui devait partager sa vie aujourd’hui. Mais la voix d’Adaline vint me sortir de mes réflexions sans queue ni tête qui ne faisaient que m’apporter davantage de questions. « Je suis sincèrement désolée d'être partie comme je le suis... » Je relevai soudainement les yeux vers elle, et remarquai que les siens, qui n’étaient désormais plus dissimulés derrière ses lunettes de soleil, étaient embués de larmes. Elle essayait de le masquer, mais je la connaissais par cœur, malgré le temps passé. Ma rancœur fondit comme neige au soleil. Je voulais la prendre dans mes bras, ramener un sourire sur son visage. S’il y avait bien quelque chose qui passait avant tout, c’était de voir Adaline heureuse, et ça prévalait sur tout le reste. Je fus, une fois encore, surpris de mon instinct toujours aussi indéfectible quand il s’agissait d’elle. « Je comprends pas, Adaline… Je voulais être là pour toi... » réussis-je à murmurer en me penchant légèrement vers elle. La tristesse prenait de nouveau le dessus. « Je croyais que toi et moi… » les mots s’étranglèrent dans ma gorge, m’empêchant de terminer ma phrase. Les larmes me montèrent aux yeux, à moi aussi. Je pensais que ce serait pour toujours. Une part de moi avait conscience qu’elle ne m’avait pas dit toute la vérité dans cette foutue lettre, et je ne comprenais pas ce qui l’avait empêchée de me dire la vérité. N’étais-je pas celui qui était censé l’aider ? J’étais prêt à partir avec elle, à la suivre partout où elle aurait voulu aller. Tout ce qui m’importait, c’était qu’on soit ensemble. Et c’est alors qu’une réflexion que je m’étais faite quelques minutes plus tôt revint me frapper de plein fouet. « Tu n’as pas essayé de me contacter avant de venir… Et aucune des personnes que nous connaissions tous les deux ne m’en a parlé non plus… Tu… Tu ne comptais revoir personne, n’est-ce pas ? Tu voulais simplement régler tes affaires et repartir sans rien dire ? » bredouillai-je d’une voix blanche. Il n’y avait même plus la place pour un ton de reproche dans mes paroles, tellement j’étais anéanti. J’étais frappé par l’horreur. Je paraissais peut-être égoïste, mais en réalité j’étais simplement en train de réaliser combien elle était passée à autre chose, et pas moi. D’elle et moi, il ne restait plus rien. Et moi, comme l’idiot que j’étais, j’avais gardé au plus profond de mon être l’espoir qu’un jour elle me revienne. Je m’enfonçai dans mon siège, sonné. J’eus soudain envie de disparaître, non pas simplement du champ de vision d’Adaline, mais de la surface de la Terre. Il n’y avait plus rien qui méritait que je me batte. La fatalité de la réalité me rattrapait, et quelque part j’aurais préféré n’avoir jamais revu Adaline, si cela voulait dire continuer de rêver.
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