J'avais décidé de m'accorder une petite journée de repos. Mon emploi du temps avait été chargé ces dernières semaines. J'avais enchaîné les reportages et il y avait eu beaucoup de travail au refuge. Je ne m'en plaignais pas. J'étais du genre à aimer être occupée et surtout maintenant. Cela me permettait de me concentrer sur autre chose que ce qui n'allait pas. Peut-être aussi de combler le vide qu'il y avait dans ma vie depuis ma rupture avec Spencer. Cela faisait plusieurs semaines. J'avais beau avoir décidé moi-même de rompre, cela ne rendait pas les choses plus faciles. Au contraire. Je n'avais pas laissé Spencer parce que je ne l'aimait plus. Je l'avais laissé parce que je pensais que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Quoi qu'il en dise. Je savais qu'un jour ou l'autre, notre relation ne lui conviendrait plus. Ce qui était normal. C'est naturel de faire des projets quand on est un couple. La question des enfants se serait forcément posée un jour. Bien qu'il ait déjà une fille. J'étais donc persuadée d'avoir fait le bon choix, mais bon sang, qu'est-ce que ça faisait mal ! Je me retrouvais privée de la perspective de concevoir un enfant et de celui que j'aimais. Alors, oui, enchaîner les projets professionnels m'aidait à maintenir la tête hors de l'eau. Je ne pouvais pas me morfondre. Je ne le voulais pas. Même si ce qui arrivait me faisait souffrir, je tâchais de rester forte, parce que la vie continue, n'est-ce pas ? On a pas d'autre choix que d'affronter se qui nous tombe dessus. Enfin c'était ma façon de voir les choses. Peut-être parce que c'était ce que ma mère et Kael m'avait transmis. Ils étaient tellement forts. De vrais exemples pour moi.

Je profitais de cette journée off pour aller rendre visite à mon amie, Katelyn. Nous avions échangé quelques messages la veille et je lui avais proposé de passer la voir. J'avais appris ce qui était arrivé à son petit ami, Nate. Il se retrouvait salement blessé et était à l’hôpital. Je ne savais pas trop ce qui était arrivé, on en avait pas beaucoup parlé dans nos messages, mais je m'étais dit qu'elle aurait besoin de soutien. Il était environ quatorze heures lorsque je garais ma voiture devant chez elle. Je coupais le moteur et sortait du véhicule, avant de me diriger vers le perron. J’appuyais une fois sur la sonnette et attendis que la blondinette vienne m'ouvrir la porte.

Depuis quelques jours, Katelyn vivait de durs moments, avec Nathaniel qui avait été salement blessé au cours d’une mission au travail. Cela avait réveillé en la jeune femme des sentiments qu’elle n’aurait jamais pensé éprouver un jour ou alors aussi rapidement, ce qui l'avait profondément miné et surtout fatigué. Du coup, tout cela avait rendu ces quelques jours difficiles à vivre, surtout qu'à la blessure de son compagnon, il fallait ajouter la mort du partenaire de Nate, qui était également un de leur ami les plus proche. Alors pendant quelques jours, la blonde s'était partagé entre la librairie à Marple Spring et l'hôpital de Détroit ainsi que le domicile de leur ami décédé pour rester auprès de sa femme.

Mais aujourd'hui, c'était une journée consacrée à son repos pour Kat'. Ce matin là, elle était passé à Détroit pour faire quelques courses et aller voir Nate, avec qui elle avait passé une petite heure. Puis elle était rentrée à Marple Spring pour se reposer, car depuis quelques jours maintenant, elle se retrouvait souvent prise par la fatigue, et ce malgré ces nombreuses heures de sommeil. Elle prit aussi du temps pour cuisiner, petite habitude qui avait tendance à la calmer et à l'apaiser, avant de se préparer à recevoir une amie. En effet, son amie Kara, avec qui elle avait échanger plusieurs SMS lui avait proposer de passer la voir chez elle, ce que la jeune libraire avait accepté. Voir une amie lui ferait le plus grand bien et surtout lui changerait les idées. Car le sujet de conversation de la plupart de ses clients, outre la météo capricieuse, était Nate. Nate par ci, Nate par là. Et ce, grâce à sa belle-mère qui avait raconté à tout le monde ce qui était arrivé à son fils. Sauf qu’entendre des gens prendre à longueur de journée des nouvelles de son compagnon mais aussi le plaindre commencer à lui prendre la tête, si bien qu’elle avait pris une journée pour elle, laissant sa boutique à ses deux employés.

La blonde préparait du thé pour Kara et elle, quand la sonnette retentit. En entendant sonner, un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune Wilson qui éteignit la bouilloire et alla ouvrir la porte à Kara.

- Salut ma belle ! Vas-y entre !

S’exclama la blonde tout en ouvrant en grand la porte, afin de laisser la brune entrer chez elle. Puis, elle l’accompagna jusqu’au salon attenant à la cuisine, où les deux femmes s’installèrent sur le canapé.

- Alors comment vas-tu ? Qu’est-ce que tu racontes de beau depuis tout ce temps.

La porte s'ouvrait, laissant apparaître la jeune femme. Je lui rendis son sourire. Katelyn avait plutôt bonne mine malgré tout ce qui lui arrivait. Mais j'étais bien placée pour savoir qu'il n'y a rien de plus trompeur qu'un sourire. Ils peuvent cacher tellement de choses. En tout cas, j'étais bien contente de la voir. J'avais bien l'intention de lui changer les idées. Après tout, c'était aussi à cela que servaient les amis, n'est-ce pas ?

« Salut ! »

Répondis-je, avant de rentrer à l'intérieur. Je portais mon regard sur la jeune femme, alors qu'elle avait reprit la parole. La question était assez simple et pourtant. Il m'était de plus en plus difficile de répondre à cela. Je n'étais pas certaine de savoir comment j'allais moi-même. J'avais beau essayer de continuer, ce n'était pas chose facile. J'allais avoir besoin de temps. C'était un peu comme une sorte de deuil au final. Je devais encaisser le coup, accepter le fait d'être stérile. Même si ce n'était pas d'actualité, je m'étais imaginée avoir des enfants plus tard. C'était d'autant plus compliqué pour moi quand je voyais Ava et Kael. La petite l'avait enfin appelé « papa » et même si j'étais très heureuse pour Kae, ça me renvoyait à ce que je n'aurais probablement pas. Je m’asseyais à côté de mon amie, sur le canapé.

« Ça va. Tu sais... la routine et on a enfin eu la maison qu'on voulait avec Kael. Bon il y a quelques travaux à faire, mais c'est dans le quartier sud, donc on est tranquille et la maison est superbe. Je suis sûre qu'Ava s'y plaira. »

Je souriais. J'avais déjà parlé à Kat' de notre recherche de maison. Kael et moi vivions dans un appartement qui était devenu trop petit depuis l'arrivée d'Ava. On avait besoin d'espace supplémentaire et d'un jardin, car ce serait beaucoup mieux pour la petite. On avait cherché pendant plusieurs semaines avant de tomber sur la maison de nos rêves. J'étais donc bien contente d'annoncer cette nouvelle à la blondinette.

« Et toi alors, comment tu vas ? »

Demandais-je. La question était un peu bête, vu ce qu'elle traversait, mais je voulais m'assurer que ça allait, qu'elle tenait le coup.

Depuis l’accident de Nathaniel, quelques jours auparavant, Katelyn avait passé le plus clair de son temps à l’hôpital, ou à Détroit à soutenir son amie qui avait perdu son ami. Autant dire que l’ambiance avait essentiellement était morose et glauque, alors voir Kara allait plus que lui changé les idées. Quand cette dernière arriva, elle et Kat’ allèrent s’installer sur le canapé du salon, tandis que l’eau du thé continuait de chauffer dans la cuisine. Celle-ci étant ouverte sur le salon, la blonde pouvait facilement surveiller l’eau bouillir.

« Ça va. Tu sais... la routine et on a enfin eu la maison qu'on voulait avec Kael. Bon il y a quelques travaux à faire, mais c'est dans le quartier sud, donc on est tranquille et la maison est superbe. Je suis sûre qu'Ava s'y plaira. »

La blonde sourit. Elle était ravie que son amie et son jumeau avait trouvé leur petit bonheur pour commencer comme une nouvelle vie.

« Et toi alors, comment tu vas ? »

La question venait d’être posée. Celle que toute la famille Wilson évitait de poser à la jeune femme depuis quelques jours. Alors entendre Kara lui demander, lui arracha un léger sourire. Après une rapide réflexion, elle se décida d’être honnête. Après tout, rien ne servait de mentir à son amie, car contrairement à sa famille, elle n’allait certainement pas insister pour rester avec elle.

- Bien mieux qu’il y a quelques jours pour être honnête. Nate ne devrait pas tarder à quitter l’hôpital, ce qui me convient parfaitement, car il n’aime pas du tout être dans un lit d’hôpital. Et je n’aime pas aller à l’hosto, ça me fout les jetons. Cela signifie aussi qu’il va mieux, ce qui me convient parfaitement, car j’ai eut mon lot de peur pour l’année à venir.

Kat’ eut un léger frisson en pensant aux épreuves traversées ces derniers jours, et notamment à l’horrible peur qu’elle avait éprouvé dès le moment où elle avait reçu l’appel de son supérieur, et le moment où le médecin était venu la rassurer, alors qu’elle attendait dans la salle d’attente de l’hôpital depuis des heures. Des heures d’angoisses, qu’elle ne voulait plus jamais revivre de toute sa vie. Mais c’était fini désormais. Nate allait bien, et il allait rentrer à la maison, voilà ce à quoi elle devait penser.

- Bref… A part ça, je suis ravie que Kael et toi vous ayez trouvé la maison parfaite pour y faire votre vie. Et si vous avez besoin d’un coup de main pour les travaux, genre peindre une pièce ou même emménager, je serai ravie de vous aider.

Enchaîna-t-elle un sourire sur les lèvres. Oui, elle serait ravie d’aider les jumeaux au besoin.

- Sinon, comment s’adapte Ava ? Ca se passe bien ?

Je posais mon regard sur Kat', écoutant attentivement ce qu'elle me disait. Elle venait de traverser une terrible épreuve, mais elle avait sût se montrer forte. Je ne savais vraiment pas comment elle faisait. La blondinette m'apprenait que Nate allait bientôt sortir de l’hôpital, ce qui était une bonne nouvelle pour tout le monde.

« Ouais, personne n'aime les hôpitaux, je crois... Il n'y a rien de plus déprimant qu'un hôpital. Mais c'est chouette que Nate puisse sortir bientôt. Il sera mieux chez vous que là bas. »

Je souriais légèrement. Le pire était derrière eux. Si Nate rentrait, cela voulait dire qu'il était en bonne voie de guérison. Bien sûr, vu les blessures qu'il avait eu, il allait sans doute être en convalescence pendant un moment, mais au moins, il serait chez lui et Kate n'aurait pas à faire des aller-retours à l’hôpital. La conversation déviait ensuite sur la maison que Kael et moi venions d’acquérir. Enfin on la louait. On en était pas propriétaires, mais c'était une vraie occasion. Je n'aurais jamais imaginé qu'on puisse avoir quelque chose d'aussi bien avec notre budget.

« Merci. J'y penserais si besoin, mais on avance plutôt bien pour le moment. La maison est en bon état, c'est juste qu'elle est un peu vieille et qu'on doit retaper quelques trucs, mais on se débrouille pas mal. Puis Kael est pas mal bricoleur alors ça va. »

J'avais l'impression qu'il savait tout faire. Kael avait toujours été curieux, touche à tout et il était très manuel, alors les travaux ne l'effrayait pas. De mon côté, je me débrouillais pas mal. Il me laissait me charger des petites choses comme refaire la peinture et le décoration. Lui s'attelait aux choses plus complexes comme la plomberie.

« Oui, ça se passe même très bien. Les débuts ont été difficiles, mais maintenant, j'ai l'impression que c'est comme si elle avait toujours été là. Et l'autre jour, elle a appelé Kael « papa ». Je crois qu'il attendait ça depuis un moment. »

J'avais déjà raconté à Kat que les choses avaient été compliqués avec Ava. Elle ne nous connaissait pas et ça avait été très dur avec Kael, car elle n'était pas habitué à la présence d'un homme. Au départ, elle pleurait à chaque fois qu'il la prenait dans les bras. Elle avait eut plus de facilité à s'adapter à moi, qu'à lui. Mais maintenant, elle était très proche de son père et la preuve en était puisqu'elle l'appelait enfin papa. Je souriais en y repensant.

« On fait tout pour qu'elle se sente bien, pour pas qu'elle ressente trop l'absence de sa mère. Même si je sais que son père et toute notre famille ne remplaceront jamais sa présence. »

Nova, la mère d'Ava était décédé et Ava était encore si jeune. Elle n'aurait malheureusement pas beaucoup de souvenirs de sa mère. Je savais que ça lui manquerait par moments et qu'en grandissant, elle allait poser des questions à son père.

« Ouais, personne n'aime les hôpitaux, je crois... Il n'y a rien de plus déprimant qu'un hôpital. Mais c'est chouette que Nate puisse sortir bientôt. Il sera mieux chez vous que là bas. »

Kara avait plus que raison sur ce coup-là. Personne n’aimait les hôpitaux, notamment Kat’. Elle ne s’était jamais sentie à l’aise dans ces établissements, alors aller voir Nate lui fichait le cafard. Et même si elle était triste de laisser le jeune homme seul là-bas tous les soirs, elle devait avouer qu’elle aimait quitter ce maudit lieu. Alors oui, c’était chouette comme disait son amie que Nate puisse quitter l’hôpital sous peu. Et puis, il serait bien mieux chez eux pour se reposer, surtout que la jeune femme serait aux petits soins pour lui. Préférant changer de sujet, la libraire hocha simplement la tête en guise de réponse avant de lancer le sujet « nouvelle maison », en référence à celle que son amie venait d’acheter avec son jumeau, proposant même son aide au besoin pour les travaux. Bon, Kat’ n’était pas douée en bricolage, sur ce côté-là c’était Nate qu’il fallait appeler, mais pour ce qui était peinture et dessin, elle s’en sortait plutôt bien.

« Merci. J'y penserais si besoin, mais on avance plutôt bien pour le moment. La maison est en bon état, c'est juste qu'elle est un peu vieille et qu'on doit retaper quelques trucs, mais on se débrouille pas mal. Puis Kael est pas mal bricoleur alors ça va. »

Tant mieux pour eux s’ils s’en sortaient seuls. En tout cas, Kat’ serait là si jamais ils avaient un jour ou l’autre besoin d’un coup de main.

- Tant mieux alors, mais si jamais vous avez besoin d’aide pour quelque chose, ou même besoin d’outils, n’hésite pas à demander. Niveau outils, Nate doit avoir tout ce qu’il faut dans le garage, et je ne pense pas qu’ils refusent de vous prêter quoique ce soit !

Informa la blonde. Oui, le Quill avait tout ce qu’il fallait pour faire du bricolage dans son garage, des tas d’outils dont la libraire ignorait pour la majorité le nom, mais qui devait tous avoir une utilisation précise, qui lui était tout aussi inconnu que leur fonctionnement. Puis, la blonde aborda le sujet Ava, la nièce de Kara qui avait rejoint la famille il y a peu, suite au décès de sa mère, en demandant si cela se passait bien avec l’enfant.

« Oui, ça se passe même très bien. Les débuts ont été difficiles, mais maintenant, j'ai l'impression que c'est comme si elle avait toujours été là. Et l'autre jour, elle a appelé Kael « papa ». Je crois qu'il attendait ça depuis un moment. »

Un énorme sourire se dessina sur les lèvres de Katelyn, ravie pour ses amis, et surtout pour Kael. Rien n’était plus beau que d’entendre son enfant dire « papa » ou « maman », enfin c’était ce ses propres parents lui avaient toujours dit. Et elle espérait bien un jour entendre ces mots. Mais pas tout de suite, dans quelques années. Surtout que pour le moment, elle avait déjà pas mal de choses à gérer pour rajouter par-dessus un bébé.

« On fait tout pour qu'elle se sente bien, pour pas qu'elle ressente trop l'absence de sa mère. Même si je sais que son père et toute notre famille ne remplaceront jamais sa présence. »

Enchaîna rapidement la Matthews. Kat eut alors un léger sourire navré en l’entendant. Elle avait bien raison, rien ne remplacerait la mère d’Ava, car une mère c’était quelque chose de sacré et d’important dans la vie d’un enfant. Et elle ne savait pas pourquoi, mais la blonde était persuadée que Kara et Kael allaient être de supers éducateurs pour la petite fille. Elle ne se faisait aucun doute là-dessus.

- Non c’est vrai, rien ne remplacera sa mère, mais elle est très jeune, elle ne gardera peut-être aucun souvenir de celle-ci, ou alors seulement quelques rares brides, ce qui atténuera certainement la peine qu’elle pourrait ressentir plus grande. Et puis, Kael sera là pour la moindre question que sa fille pourra se poser sur sa mère, je n’en doute pas. Tout ce qui compte aujourd’hui c’est qu’elle soit entourée d’amour, ce dont je ne doute pas.

Dit-elle, un sourire aux lèvres, avant d’adresser un clin d’œil à son amie.

- Au fait, tu veux boire quelque chose ? Je ne t’ai rien proposé je devrais avoir honte…

J'esquissais un sourire aux paroles de mon amie. Je savais que je pouvais compter sur elle, mais aussi sur Nate en cas de besoin. Je connaissais le couple depuis de nombreuses années. Je les avaient d'ailleurs connus avant même qu'ils soient ensemble. J'étais très heureuse de les savoir aujourd'hui ensemble, heureux et épanouis. A mes yeux, Nate et Kat' semblaient être un couple parfait. C'est en voyant des gens comme eux qu'on se dit que l'amour existe vraiment. J'avais eu ma chance et elle avait tournée. Il faut dire que c'était entièrement de ma faute. C'était moi qui avait choisit de rompre. Je savais que Spencer ne m'aurait pas laissée si je n'avais pas pris cette décision. C'était aussi pour ça que je l'avais fait. Je ne voulais pas qu'il reste avec moi et qu'un beau jour, il se dise qu'il aurait voulu un autre enfant. J'avais eu peur qu'il se dise qu'un jour, notre amour n'était plus suffisant. J'avais donc préféré tout arrêter. J'avais eu la chance d'avoir vécu un an d'un amour idyllique et c'était très difficile d'y renoncer. Heureusement que j'avais ma famille et mes amis. Cela m'aidait a affronter la situation. Même si je n'avais pas dit a tout le monde pour ma stérilité et ma rupture. La première chose était trop difficile a admettre encore. Et puis, dans le cas de Kat', je n'avais pas voulu l'embêter avec mes soucis, alors que Nate se retrouvait à l’hôpital. Mais il allait falloir que je lui en parle.

« D'accord. Merci. Je vais voir avec Kael, parce que c'est lui qui fait le plus gros. Moi je fais les trucs faciles. Genre la peinture et la déco. »

Je souriais derechef. Puis, nous abordions le sujet d'Ava. La petite avait rejoint notre famille l'été dernier et depuis, elle faisait notre plus grand bonheur.

« Tu as probablement raison. Puis, je suis certaine que Kael réussira à gérer. Il est vraiment un super papa et oui, elle ne manque pas d'amour avec toute notre famille. Elle a une grand-mère et trois tantes complètement gaga. »

Karl était, quant à lui, un peu plus en retrait, mais il l'avait toujours plus ou moins été. Pourtant, notre famille était soudée. Mais Karl était un peu le solitaire de la fratrie, même si il avait toute sa place parmi nous.

« Oh ne t'en fais pas pour ça, je suis surtout venue pour te voir, ça faisait trop longtemps qu'on avait pas pris le temps de se poser et de discuter. Mais je veux bien un jus d'orange tiens, s'il te plaît. »

Demandais-je, avant d'ajouter :

« Au fait, je ne t'ai pas dit que le livre photo est quasiment prêt à être publié ! »

Lui-dis, car c'était grâce à elle que j'en étais arrivée là. Elle m'avait donné les bons contacts, ce qui m'avait permis de concrétiser ce projet.

Après avoir pris des nouvelles de l'installation de Kara et Kaël dans leur nouvelle maison dans le Sud de la ville, la jeune femme demanda des nouvelles de Ava, la fille du jumeau de son amie, qui en avait récupéré la garde il y a quelque temps désormais, suite au décès de la mère de cette dernière. Ca ne doit pas être facile pour l'enfant, ce qui lui confirme Kara. Mais la libraire en est persuadée, avec le temps, tout allait s'arranger, surtout qu'elle était persuadée que Kael serait là pour sa fille, pour ses questions, convictions dont elle fit part à la photographe.

« Tu as probablement raison. Puis, je suis certaine que Kael réussira à gérer. Il est vraiment un super papa et oui, elle ne manque pas d'amour avec toute notre famille. Elle a une grand-mère et trois tantes complètement gaga. »

Un grand sourire naquit sur les lèvres de Kat' lorsqu'elle entendit les paroles de la Matthews. Bizarrement, cela n'étonnait absolument pas la Wilson, qui connaissant la famille de son amie, les voyait très bien être complètement gaga de la petite bouille d'ange d'Ava. Elle ne l'avait vu que deux fois pour le moment, mais à chaque fois, la blonde l'avait trouvé plus qu'adorable et mignonne.

- Cela ne m'étonne pas de votre famille. Ava ne pouvait rêver meilleure famille où grandir et s'épanouir. Je suis certaine que cette petite fille ira loin, et vous mènera par le bout du nez dans quelques temps avec sa petite bouille d'ange. J'en suis sûre, mais pour votre plus grand bonheur, n'est-ce pas ?

Demanda-t-elle avant de lui faire un clin d'oeil amicale, tout en se rendant compte qu'elle n'avait même pas proposer à boire à son invitée... Se levant du canapé pour aller vers la cuisine américaine juste en face, elle écouta la réponse de son amie.

« Oh ne t'en fais pas pour ça, je suis surtout venue pour te voir, ça faisait trop longtemps qu'on avait pas pris le temps de se poser et de discuter.  Mais je veux bien un jus d'orange tiens, s'il te plaît. »

Kara était peut-être venue la voir, mais la moindre des choses était de lui proposer un rafraîchissement.

- Va pour un jus d'orange alors !

Katelyn ouvrit le frigo et en sortit la brique de jus qui s'y trouvait avant de sortir deux verres du placard tandis que Kara reprenait la parole dans le salon.

« Au fait, je ne t'ai pas dit que le livre photo est quasiment prêt à être publié ! »

Refermant le jus d'orange, Katelyn esquissa un grand sourire avant de revenir au salon, les deux verres à la main, heureuse pour son amie. C'était elle qui l'avis mis en contact avec sa maison d'édition pour la publication de son livre photo, et elle était plus que ravie d'entendre que ce projet se concrétiser enfin.

- Mais c'est génial ça ! Je suis vraiment très heureuse pour toi. Et quand pouvons nous espérer voir cette merveille arriver en librairie ?

Demanda-t-elle, en lui tendant son verre de jus, avant de se rasseoir à ses côtés, toujours aussi contente pour Kara. Si le livre était quasi prêt à être publié, on pouvait s'attendre à le voir apparaître en librairie dans les trois à venir. Ce qui donnait d'ailleurs une idée à la libraire.

- D'ailleurs, si cela te dit, on pourrait organiser une soirée à la libraire pour la sortie ton livre. Qu'en dis-tu ? Ca pourrait être sympas et faire connaître ton oeuvre à nos amis, voisins et habitants de la ville !

La blondinette connaissait bien ma famille. Elle savait que nous étions tous unis. On avait toujours été proches les uns des autres. Certains subissent un peu leur famille et auraient préféré en avoir une autre. Ce n'était pas le cas pour nous. Si j'avais pu choisir ma famille, je les auraient quand même choisi eux. Il n'y avait personne sur cette terre que j'aimais autant qu'eux. J'avais besoin d'eux pour m'épanouir et continuer d'avancer. Ava faisait désormais parti de cette famille et j'espérais qu'elle pourrait s'y épanouir autant que moi. En tout cas, on faisait tout pour que ça soit le cas. La petite s'était bien adapté. On s'était tous bien adaptés à elle en fait. Maintenant qu'elle était là, je ne me rappelais presque plus d'avant, quand elle n'était pas là. Je souriais aux propos de Kate.

« Je crois qu'elle nous mène déjà par le bout du nez. Elle est adorable, mais elle a déjà un sacré caractère pour son âge et elle sait très bien comment nous amadouer. Elle est tellement mignonne. J'ai du mal à lui refuser quoi que ce soit. »

C'est vrai qu'avec son adorable bouille, c'était parfois difficile de dire non. Kael et moi devions parfois nous montrer très courageux pour rester ferme à certains moments. En tout cas, Ava avait beaucoup changé nos vies, mais c'était pour le meilleur. Elle était un véritable rayon de soleil au quotidien. J'avais beau traversé des moments difficile, elle arrivait toujours à me faire sourire. Mon amie me laissait un court instant pour aller chercher nos boissons. J'attendis qu'elle revienne dans le salon pour lui annoncer une bonne nouvelle. J'allais enfin pouvoir publier mon recueil de photo et cette réussite, je la lui devait un peu. Kate m'avait donné un contact et c'était grâce à cela que j'en étais là. J'aurais peut-être mit plus de temps si elle ne m'avait pas « pistonnée ». Il faut dire que désormais tout marche par connaissance. J'avais sût saisir cette opportunité. La jeune femme semblait vraiment ravie pour moi. Je reprenais la parole :

« Mi juin si tout se passe bien ! Je suis trop contente et c'est aussi grâce à toi. Je te remercierais jamais assez. »

Je remerciais mon amie pour le jus de fruits, avant d'en boire quelques gorgées. Je reposais le verre sur la table basse et un nouveau sourire se dessinait sur mon visage. L'idée de Kate me plaisait beaucoup. Je m’enthousiasmais déjà rien que d'y penser.

« Ça serait vraiment formidable ! Et aussi adorable de ta part d'organiser une soirée pour promouvoir mon livre. Ça serait un bon moyen de faire découvrir mon livre aux Marplois et aussi de fêter sa sortie. J'adore cette idée. »

Je souriais. On pouvait sentir l’enthousiasme dans ma voix. J'ajoutais :

« Qu'est-ce que je ferais sans toi ? »

Dis-je, parce que Kate avait toujours été une super amie, toujours présente pour m'aider et m'épauler.

« Je crois qu'elle nous mène déjà par le bout du nez. Elle est adorable, mais elle a déjà un sacré caractère pour son âge et elle sait très bien comment nous amadouer. Elle est tellement mignonne. J'ai du mal à lui refuser quoi que ce soit. »

A cet aveu, Katelyn ne put retenir un léger rire. Les enfants avaient le don de faire tourner la tête aux adultes, elle s'en était déjà rendue compte par le passé, et elle avouait se laisser prendre elle aussi à ce genre de petit jeu. Il faut dire que leur bouille adorable faisait qu'on ne pouvait leur dire. Ou alors avec beaucoup de difficultés.
Laissant Kara seule pour leur servir à boire, son amie lui annonça qu'elle allait bientôt publier son roman photo, ce qui enthousiasma la libraire. C'est elle qui avait la Matthews en contact avec sa maison d'édition et elle était plus qu'heureuse de voir ce rêve se réaliser au final. Elle se renseigna donc sur la date de sortie de ce recueil.  

« Mi juin si tout se passe bien ! Je suis trop contente et c'est aussi grâce à toi. Je te remercierais jamais assez. »

Un grand sourire aux lèvres, Kat' la regarda, heureuse pour elle, avant de prendre la parole.

- C'est bientôt dis moi ! Juste que quelques mois à attendre. Et c'est avec grand plaisir que je t'ai apporté mon aide. Tu sais très bien que je trouve ton travail splendide.

Dit-elle doucement avant de boire une nouvelle gorgée de son jus. Quand elle eut finie, elle posa son verre sur la table basse pour reprendre la parole et proposer à Kara de faire une petite soirée à la librairie pour le lancement de son recueil photos, ainsi qu'une séance de dédicace. Ca ne pourrait qu'apporter à son livre une reconnaissance auprès du public, et animerait la librairie. Non pas qu'elle ne soit pas animée en règle générale puisque la jeune femme y tenait un club lecture une fois par semaine en plus de diverses soirées de temps à autre. Alors en organiser une pour Kara n'était pas un problème.

« Ça serait vraiment formidable ! Et aussi adorable de ta part d'organiser une soirée pour promouvoir mon livre. Ça serait un bon moyen de faire découvrir mon livre aux Marplois et aussi de fêter sa sortie. J'adore cette idée. »

L'enthousiasme de son amie face à sa proposition, fit rire la Wilson qui reprit la parole tout aussi enthousiaste.

- Ravie que l'idée te plaise! Mettre tout cela en place ne sera pas des plus compliquées, avec les années, j'ai l'habitude maintenant. Et puis c'est avec grand plaisir que je te propose ça, ça ne peut que nous être bénéfique. Et comme tu dis ça fera connaître ton livre en ville.

Et puis, comme elle s'y prenait en avance, elle avait quelques mois pour organiser cette soirée de lancement, pas comme à son habitude où elle prépare tout à la dernière minute. Et puis préparer cela dans les mois à venir lui permettrait certainement de penser à autre chose qu'à Nate et les soucis aux quels le couple devait s'attendre dans les mois à venir selon les propres propos des médecins de l'hôpital. Mais ce n'était pas le moment de penser à cela.

« Qu'est-ce que je ferais sans toi ? »

En entendant la question de la Matthews, Katelyn ne put s'empêcher de rire, tout en regardant la brune toujours assise à côté d'elle.  

- Je ne sais pas !

Dit-elle avant de lui tirer la langue et de lui faire un clin d'oeil amicale.

Oui, la sortie de mon livre était toute proche. J'étais tellement excitée à cette idée. Je n'aurais jamais pensé aller aussi loin lorsque je m'étais lancée en tant que photographe. J'étais donc fière de pouvoir concrétiser ce projet. J'espérais que cela intéresserait des gens, car sortir un recueil de photo, ce n'était pas le tout. Il fallait aussi que cela parle aux gens, qu'ils aient envie d'ouvrir cet album. Je souriais face à l’enthousiasme de mon amie. La blondinette semblait être aussi ravie que moi de cette nouvelle. Il faut dire qu'elle m'avait soutenue dès le départ. Elle était libraire et je lui avais confié mon envie de faire publié un livre avec mes photos. Elle n'avait pas hésité une seule seconde à m'apporter son aide. Elle m'avait donné les contacts qu'il fallait. Je savais qu'elle n'hésiterait pas à le refaire. D'ailleurs, elle me proposait de nouveau son soutien, avec l'organisation d'un événement pour la sortie du livre. J'en étais plus que ravie.

« Je te fais confiance pour organiser ça alors. Je sais qu'avec toi, ça sera forcément réussi ! »

Kate avait l'habitude de ce genre d’événements. Elle en organisait régulièrement dans sa librairie. Elle avait déjà reçu des auteurs. C'était un peu différent dans mon cas puisqu'il s'agissait de photo. J'espérais que cela allait intéresser les Marpleois. En tout cas, je pouvais être sûre que famille et amis allaient répondre présent. Tout le monde m'avait beaucoup encouragé. Je souriais derechef à la réflexion de Kate. Elle était quelqu'un sur qui je pouvais vraiment compter. Alors ce n'était pas vraiment faut, j'ignorais ce que je ferais sans elle à mes côtés. J'étais plus qu'heureuse de la compter parmi mon cercle d'amis. On continuait de papoter toutes les deux pendant un long moment. Puis, ce fut l'heure de partir pour moi. J'étais très contente d'avoir pu passer un moment avec elle. Cela n'était pas arrivé depuis trop de temps. Mais on allait se revoir très prochainement. L'organisation de la sortie de mon livre serait un bon prétexte. Bien qu'il n'y ait pas besoin de prétexte pour se voir.

HRP: