Je m'appelle Giulia Avery, mes élèves m'appellent Madame Avery. Parce que oui, je suis professeur, mais je vous détaille ça plus tard. Toute ma jeunesse, mes amis et m'appelait Avery tout simplement. Pour mon frère, c'était Lia. Et je savais que quand ma mère criait "Giulia Avery" suivit d'un tas de mots en Italien, j'avais quelques secondes pour me plaquer et me faire oublier pour les 15 jours qui suivaient. Ma mère et son côté Italien, j'ai toujours adoré. Je suis très proche de mes deux parents, mais bien plus de mon frère. C'est mon grand frère après tout. J'ai maintenant 28 ans et je débarque tout juste ici, je ne suis pas encore sure que ça soit vraiment une bonne idée, on verra!

O h a n a   s i g n i f i e   f a m i l l e ...
La famille pour moi est primordiale. C'est ce qui compte le plus pour moi. Ils sont mon bonheur, ma priorité absolue.. Je ferais n'importe quoi pour eux, j'irais en prison, je tuerais, je disparaîtrais... Des choses les plus ridicules aux choses les plus inimaginables. Mes parents n'avaient pas beaucoup d'argent, mais je n'ai pourtant jamais manqué de rien, je n'ai jamais été malheureuse. Tout ce que nous n'avions pas de matériel était remplacé par de l'amour. C'est grâce à ça que nous sommes, mon frère et moi les personnes que nous sommes aujourd'hui. Nous avons eut des valeurs bien plus importantes que celle de l'argent. Nous avons toujours dû travailler pour obtenir ce que nous voulions. J'ai fait beaucoup de petits boulots. Je faisais le repassage chez les gens, du ménage, je gardais des enfants, promenais des chiens, j'ai vendu des pizzas et j'ai même travaillé pour un garagiste.

Q u a n d   j e   s  e r a i s  p l u s  g r a n d e  j e   s e r a i s  u n e   l i c o  r n e !
Je rêvais de faire un métier artistique, mais je ne voulais plus vivre en ayant à faire attention à tout et puis je voulais être capable d'aider mes parents et peut-être mon frère ou mes amis si un jours ils ont besoin. Alors moi et mon sale caractère, nous avons décidé de faire le droit. Je n'étais pas faite pour la médecine comme mon frère, tout ce sang, ces personnes qu'on risque de tuer à la moindre erreur, c'était trop de pression pour moi. Puis j'ai toujours été en colère contre les injustices de ce monde, c'était un bon compromis. Sauf que, même, en étant première de classe, avec mon look de miss fashion, je ne donnais pas l'impression d'être assez sérieuse. Même si j'ai gagné la plupart des affaires que j'ai eues la chance de mener à terme, les clients ne se bousculaient pas devant ma porte. Je me suis donc tourné vers un nouvel aspect de ce métier. L'enseignement. C'est comme ça que je suis devenue professeur à la faculté de droit de Georgie. Et la, c'était pareil, j'ai dû faire mes preuves avant d'être engagée et me montrer intransigeante avec les élèves pour qu'ils me prennent au sérieux. Maintenant, je suis presque redoutée, je fais partie des meilleurs professeurs et les élèves doivent vraiment travailler pour réussir dans ma classe.


L e n z o   L e n z o  L e n z o !
Lenzo, c'est mon grand frère, mon modèle, quand j'étais petite, je le suivais partout, je voulais faire tout ce qu'il faisait, le suivre partout ou il allait, parler comme il parlait. C'était mon Dieu, mon chevalier. Je le rendais fou ! Mais je savais aussi comment le regarder pour qu'il me pardonne en deux secondes. C'est toujours le cas. Je l'aime toujours autant, il est la personne la plus importante à mes yeux. Le jour où il a décidé de partir, je l'ai mal pris. J'ai eu du mal à m'en remettre. Je lui en ai beaucoup voulu aussi, je vivais ça comme un abandon. Mais malgré la distance il a été très présent pour moi. Comment j'aurais pu lui en vouloir ? J'ai souvent eu envie de tout quitter moi aussi et d'aller le rejoindre. Je n'ai jamais osé. Je ne me voyais pas vivre loin de mes parents.

F o r z a   I t a l i a !
Mon père est un vrai Américain pur souche, mais pour ma mère, ce n'est pas le cas. C'est une Italienne, une du genre qu'on voit à la télévision,
Avec un accent sexy, et le corps qui va avec. Même maintenant qu'elle est plus vieille elle est magnifique. Petite, je lui volais ses vêtements, son maquillage, je voulais lui ressembler, être comme elle. Je lui demandais de ma parler en Italien pour connaître cette langue, elle me parlait de chez elle, de sa vie en Italie, j'en rêvais! Je me suis beaucoup intéressée à ce côté de mes origines. J'ai pris des cours pour perfectionner mon Italien, j'ai des photos, des livres, j'ai fait quelques voyages dans sa famille. C'est ce qui m'a aidé à tenir quand mon frère à décidé de partir. Je suis partie moi aussi, six mois seuls en Italie, découvrir en profondeur toute ces choses qui m'ont toujours fait rêver. J'ai fait des rencontres incroyables. Dont un homme bien sure. Je suis tombée amoureuse, pour la première fois dans ma vie. Mais mon amour pour ma famille était bien plus fort et donc je suis rentrée retrouver mes parents. Je lui parle encore de temps en temps, mais de moins en moins. Je ne peux pas lui en vouloir... Il y a deux mois, il est venu ici pour le travail, je l'ai revu et on a passé la nuit ensemble. Il est parti le lendemain matin retrouvé sa vie, ses proches comme moi, je l'avais fait quelques années plus tôt.

L a   v i e   c o n t i n u e!
Voilà, ma vie était belle, j'avais toujours eut beaucoup de chance, en quelque sorte. Tout le monde à son lot de malheur apparemment. Moi, ça a été mon agression. Je rentrais des cours un soir, après une réunion qui a trainer en longueur. J'étais à quelques pas de chez moi, ils étaient deux, un m'a donné plusieurs coups avant que je ne perde finalement connaissance. L'autre a pris mon sac, mes papiers, mon argent, tout avait disparu. C'est une voisine qui a appelé les secours. Je me souviens juste m'être réveillée à l'hôpital, quand j'ai ouvert les yeux, il m'a fallu plusieurs secondes avant de comprendre où j'étais et un peu plus pour comprendre ce qu'il s'était passé. Le médecin est ensuite arrivé et m'a dit mot pour mot "Ahhh vous êtes réveillé. Je vais vous laisser vous reposer, mais ne vous en faites pas, vous et votre bébé irez bien". Oui... Il a bien dit bébé... Je ne savais même pas que j'étais enceinte.
Mes parents sont ensuite arrivés, ils ont pleuré, bien sure, je leur ai fait promettre de ne rien dire à Lenzo. J'ai pris alors la décision de partir le rejoindre. Je ne me sentais plus en sécurité dans ma propre ville. Avec mon frère dans les parages, ça devrait aller mieux et puis il me manque, ça sera l'occasion de mieux connaître sa fiancée.