Nate avait été appelé par une infirmière de la clinique. Une certaine Mary-Ann Hiddleston, qui était en présence d’une jeune fille présentant des blessures suspecte, et ce n’était pas son premier séjour à l'hôpital, en un mois elle y avait été admise trois fois pour différentes blessures, et toujours à chaque fois, elle avait donné des explications très vague sur comment elle s’était blessée. Nate avait passé quelques minutes avec la jeune fille le temps de lui poser quelques question, tandis que le père s’était montré agressif lorsque Nate avait voulu lui parler. Tout ça n’était pas bon signe. Et malheureusement, il n’allait pas pouvoir faire grand chose, le seule moyen de prendre l’enfant était qu’elle dise clairement que son père était la cause de ses blessures, et ce n’était pas des incriminations faciles à obtenir de la part d’une enfant de son âge. Et sans preuve réelles il ne pouvait pas simplement appeler les flics, et les bleus de la jeune fille n’étaient malheureusement pas suffisant. Il demanda à voir l’infirmière qui avait contacté les services sociaux pour avoir son témoignage à elle ainsi que savoir les raisons des anciennes admissions à l’hôpital. Il trouva la jeune femme entrain de regarder les dossiers de quelques patients.

“Mademoiselle Hiddleston? Bonjour! Nate Quill, pour les services sociaux, vous avez cinq minutes à m’accorder?”

Malheureusement, ce n’était pas les meilleures conditions pour prendre un témoignage. Elle était en service, et il savait bien que les infirmière étaient constamment en sous effectifs. Les pauses étaient sûrement très rare, mais il ne pouvait pas non plus se permettre d’attendre trop longtemps pour lancer une affaire. Le bien être de cette enfant en dépendait, et même si rien n’avait été clairement dit par la jeune fille, il était sûr à 98% que cette jeune fille subissait les violences de son père. Certes, certains enfants son très casse cou et se font mal tout les quatre matins en jouant, sans le vouloir, Nate faisait partis de ces enfants là. Il a eu sa dose d’allers et retours à l’hôpital, mais il était claire que sa mère ne le frappait pas. Les médecins le voyait bien, il faut dire que malgré des plaies à suturer, des bras cassés, il avait toujours eu le sourire malgré la douleur. Toujours fier de ses conneries! comme disait sa mère.

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Nate comprenait tout à fait qu’on veuille s’assurer qu’on parle bien à un assistant social, c’était normal, et assez rassurant d’un côté. Après tout, il devait y avoir des gens qui se fichent pas mal de mentir sur leurs métier, ça ne l’étonnerait même pas que des journalistes par exemple fassent ce genre de choses, c’était vile, et franchement immonde, mais il n’était pas suffisamment naïf pour ignorer ce genre de chose. Malheureusement, certains flics préfèrent chasser les gens qui téléchargent illégalement que les gens qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. La justice est loin d’être parfaite, elle n’est ni aveugle, ni juste. Il ne le sait que trop bien malheureusement. Enfin, les choses sont telles qu’elles sont, elles ne changeront pas de suite, mais c’est partout pareil. La brune lui propose un verre.

« Pas d’alcool en servie, mais je veux bien un ice tea s’il vous plaît »

Il ferait en sorte de ne pas renverser son verre. Avoir des papiers officiels recouverts d’Ice tea, ce ne serait pas sérieux. Et ça ne plairait pas à son boss, ni au juge qui les auraient en mains lors du procès. Manquerait plus qu’ils perdent de la crédibilité à cause de ça. Il avait sorti de quoi enregistrer les paroles de la jeune femme pour une évidence plus concrète qu’un simple bout de papier. Ensuite la jeune femme ce mis à raconter les événements. Il écrivait en même temps qu’elle parlait.

« Suite à ça, vous avez appelez la police, c’est ça ? Est-ce qu’il y’a des caméras de surveillance ? »

Il n’aimait pas poser ce genre de question, ça sous-entendait que les paroles de la jeune femme n’était pas suffisante. Et c’était vrai, souvent la partie adverse en cours plaidait le manque de preuves. Les images sont irréfutables, mais la parole de quelqu’un ? Il est facile de semer le doute dans les esprits. C’est comme ça que beaucoup de gens s’en sortent malheureusement. Il pourrait toujours voir s’il y’en avait à l’extérieur, déjà, situer l’homme et son fils dans ce bar pourrait aider à prouver la culpabilité de cet enfoiré. Même s’ils avaient déjà pas mal de preuves, plus il y’en avait, mieux c’était.


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Il n’y a pas de meilleures inventions que les caméras de surveillances. Enfin si… mais quand on doit résoudre une enquête, c’est vraiment un plus d’avoir une vidéos des faits sur lesquels on enquête. Il se renseignait toujours sur ce point, mais c’est aux policiers de venir chercher les vidéos de surveillances. Lui n’a pas le droit à un mandat pour les demander et c’est fort dommage. Il n’est là que pour parler à l’enfant, recueillir des témoignages utilisés à la fois en cours, et aussi pour comprendre ce que les enfants ont vécu. Comme ça il peut les aider, idem pour le psychiatre qui les suit ensuite.

“C’est un agent des forces de l’ordre qui s’occupera de ça. Je ne fais que monter le dossier à adresser ensuite à un juge.”

On a vu des métiers avec plus d’action… et son travail ne consiste pas seulement à monter un dossier pour retirer un enfant de la garde de ses parents. Il est aussi là pour aider les enfants à s’insérer socialement en cas de problèmes, un genre de réhabilitation. Il est là aussi pour les écouter et les orienter vers des professionnels. Il y a des choses plus sympas à faire que de retirer un enfant à ses parents. La brune ajoute qu’il est possible que le père soit un alcoolique. Elle lui demande ensuite ce qu’il pense et s’il va pouvoir faire quelque chose. C’est le but de tout ceci. Aider cette enfant au mieux. C’était son métier après tout, et il aimait ce qu’il faisait. Il voulait bien faire. Au moins en temps qu’assistant social, il ne risque pas de finir avec une balle dans le bras.

“Pour le moment, je ne fais que me renseigner, et je vais pouvoir faire quelque chose, encore faut-il savoir quoi.”

Parfois, il ne peut pas faire plus que conseiller la famille, mais il fera de son mieux pour faire ce qu’il faut pour que cette enfant soit en sécurité. C’est tout ce qui comptait de toute façon. Le seul problème, c’est qu’être pupille de l’État, entrer dans le système, ce n’est facile pour personne. Toutes les familles d’accueil ne sont pas toutes excellentes, bien au contraire. Malheureusement, il ne peut pas grand-chose si ce n’est être vigilant et garder contact avec les enfants qu’il place. Il comptait bien faire de son mieux pour qu’ils ne finissent pas en détention juvénile. Il y a tellement de gamins là-bas qui viennent du système et qui ont mal tournés. Un jour il aimerait travailler dans un centre comme celui-ci… Un où les gamins ne sont pas maltraités au point qu’ils gardent des séquelles toutes leurs vies. Car malheureusement ces endroits ne sont pas des lieux pour des enfants, même pour des adultes ce serait invivable.


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