Est-ce que vous connaissez la pire souffrance pour un homme ? C’est de perdre son enfant, un tout petit être qui n’étais pas encore né, mais surtout de voir dans les yeux de la femme qu’on aime plus que tout au monde, un dégoût d’elle-même et de l’entendre s’excuser. Ceci n’est que la fin de mon histoire, je dois d’abord vous raconter le début.

Je suis né, un vingt-cinq novembre, à Washington. Comme beaucoup de jeunes de ma condition sociale, j’avais fréquenté les grandes écoles, pour richard, comme ont appelé cela à l’époque. Depuis tout jeune, je vivais dans les traces de ma famille, celle d’une très grande aristocratie américaine. Le nom des Harrington à longtemps était synonyme de grandeur et de puissance au sein de l’aristocratie de mon cher pays. Je suis un de ses gros riches qui aime jouer avec l’argent, comme avec les femmes, mais aucun d’entre eux, ne savent ce que je suis réellement.

Après des études brillantes, je suis entré à Quantico, la très célèbre académie du FBI. C’était extrêmement dur pour moi, à l’époque, car je n’avais pas encore le physique que j’ai à l’heure actuelle. J’étais un jeune garçon complexé par ses kilos superflu et surtout, j’avais d’affreux boutons sur tout le visage. Pour résumer, je n’étais pas un critère de beauté. Tout cela a changer, grâce à un homme qui a modifié mon corps, mais aussi mon esprit pour devenir l’homme que j’étais destiné à être. Il s’agissait de l’Agent William St-James, à l’époque, il était un agent de la CIA qui dénichait des jeunes talents dans le but de rejoindre les rangs de l’espionnage américain.

Pendant deux ans, il m’a entrainé, afin de faire de moi, l’homme que je suis à l’heure actuel. Je suis capable de tuer un homme de presque vingt-trois façons différentes, mais aussi de protéger et sauver mon pays coûte que coûte. Mon talent le plus certain, si l’on peut appeler cela ainsi, c’était d’obtenir des informations. À l’époque, j’étais passé maître dans l’art de torturer pour obtenir des secrets. C’est mal, vous pensez surement, mais je combattais des terroristes qui comptait faire exploser des enfants. La convention de Genève ne s’appliquait pas à moi, tant que je sauvais le pays de leurs ennemis. Monsieur et Madame tout le monde pouvait emmener leurs enfants à l’école sans risque, car je veillais à protéger leur vie de cela.

Ma vie changea il y a une cinq ans d’année, lorsque j’ai été obligé d’arrêter ma carrière. Il devait trop compliquer pour moi, d’avoir une vie de famille et aussi, une vie aussi dangereuse. Je partais pendant plusieurs semaines, traquer et obtenir des informations. À cette époque, j’étais fiancé avec une femme que ma grand-mère m’avait présentée. Cette femme a toujours voulu que je quitte mon boulot, mais je refusais par patriotisme, mais j’avais fini par prendre une décision, j’ai quitté mon boulot. Pourtant quand je suis rentré, elle n’était plus là et avait laissé la bague de ma grand-mère sur la table avec pour seul mot d’adieu : « Je suis désolé, c’est trop dur pour moi. Adieu »

Après cela, je me suis retrouvé dans cette ville que j’habitais depuis maintenant deux ans, sans travail et comme beaucoup d’anciens agents, la boisson à été pour moi, comme un refuge pour oublier ma vie qui partait à volo. Je suis devenu peu à peu alcoolique et cela a duré quelques années avant que je me reprenne, au moment où l’on m’a proposé le poste de commissaire de Police de Detroit. Mes anciens amis à la CIA voyaient que je commençais peu à peu à perdre pied dans la réalité et ont « demandé » au maire de me prendre comme commissaire de Police, pour les services rendus à la patrie.

Je commençais à apprendre ce qu’était la vie d’un célibataire, quant au détour d’un chemin, j’ai rencontré la femme de ma vie. Enfin, ce chemin se réduisait à ce petit café dans la belle ville de Marple Spring. Elle était la patronne et moi, un simple client qui consommait beaucoup trop de café, que j'aromatisais en secret de whisky. Un Irish Cofee, on appelle cela, mais à l'époque, c'était le plus délicieux des brevages. Est-ce que vous savez ce que c’est de rencontrer son âme-sœur ? Au début, cette personne semble être l’amie idéale, car elle vous comprend, vous aide et vous épaule. Puis au fil des semaines, vous comprenez que vous ne pouvez pas passer une seule seconde sans elle. C’est exactement ce qui s’est passé entre Frankie et moi. Depuis le premier jour de notre rencontre, j’ai été l’homme le plus heureux de la terre. Cette femme est la plus belle des choses qui me soit arrivée, je l’aime tellement que certaine fois, cela me fait peur. Frankie me fait peur, elle est mon soleil et ma lune, mon rayon de bonheur dans une vie morne et triste. Elle a par deux fois fait de moi l’homme le plus heureux de la terre. La première quand elle m’a dit « oui » devant l’hôtel et la seconde quand elle a simplement écrit quatre mots sur le miroir de la salle de bain avec son éternel rouge à lèvres : « Tu vas être papa »

Moi qui était un homme aussi dur que le roc, je me rappelle encore aujourd’hui avoir fondu en larmes devant ses mots. Pas par tristesse, mais par un bonheur sans nom. On allait avoir un bébé, un bébé, vous vous rendez compte ? C’était le plus beau jour de ma vie.

Puis vint cette nuit de septembre et ce coup de téléphone que je n’oublierais jamais : « Leow, ta femme a eu un accident » En écoutant ces simples mots, mon cœur a cessé de battre et je regardais mes mains qui tremblaient en lâchant le téléphone, qui s’écrasait au sol, comme au ralenti. Je me souviens encore avoir sauté dans la voiture pour foncer droit sur les liens de l’accident, mais le maire était déjà là et m’avait fait interdire le passage. Alors que j’allais le frapper pour qu’il se pousse de mon chemin, il m’annonçait que ma femme était à l’hôpital avec les médecins.

Ces heures ont été les plus longues de ma vie, je n’avais jamais été un très grand croyant, mais en cette heure, je priais le seigneur de me rendre ma femme. Je ne pouvais pas vivre sans elle, elle était tout pour moi. Même encore aujourd’hui, lorsque j’écris ces lignes, je regarde encore mon arme qui est posée sur la table. Vais-je avoir le courage de m’en servir et de me tirer une balle dans le crâne ? Non, le seigneur a accepté de me rendre ma femme, mais il a gardé notre enfant. Tout ceci était de ma faute, j’avais fait trop de mal et le seigneur se vengeait de moi en me privant de mon enfant à naitre. Il s’agissait d’une fille selon les médecins qui m’avait révélé le secret, sans que ma femme ne le sache.

Le moment du réveil de ma femme a été le plus dur de ma vie, je suis resté à son chevet sans dormir, sans manger, je ne voulais pas être absent au moment où elle sortira de sa torpeur. Cela prit quelques jours et quand elle ouvrit les yeux, mes doigts serraient doucement son visage et des larmes s’échappaient de mes yeux. J’étais incapable de prononcer les mots qui allaient lui brisé le cœur, mais elle prononça les mots qui brisèrent le mien : « Je suis désolé » J’essayais de garder contenance, mais jamais je n’oublierais la souffrance dans son regard et son dégoût d’elle-même que j’ai ressenti quand elle a compris qu’on avait perdu notre bébé.

Depuis ce jour, mon tendre amour est brisé en elle et je me sens incapable de l’aider, car mon cœur ne bat plus depuis que les médecins m’ont annoncé la mort de notre enfant. Jamais je ne pourrais lui en vouloir, elle n’a rien fait de mal, mais ma douleur s’est transformée en haine, quand j’ai appris que l’affaire avait été classée. Le Maire a essayé de me muter dans une autre ville, loin de détroit, pour que je puisse faire mon deuil, sans succès, j’ai refusé toutes les villes qu’il m’a proposées. Je ne voulais pas quitter mon enfant.

Bien qu’elle soit enterrée dans le cimetière de la ville, je vais la voir tous les jours pendant de nombreuses heures et la nuit, je vais poser sur sa petite tombe de marbre, une couverture pour pas qu’elle est froid. Je me sens totalement démuni, ma fille n’est plus… Ma femme n’est plus… Je ne suis plus…

Aujourd’hui encore, j’essaie de me retenir de reprendre un verre, mais je n’y arrive pas. Devant moi, il est posé une bouteille de whisky, dont j’ai déjà but plus de la moitié. J’avais été sobre pendant cinq longues années, maintenant, je replonge peu à peu dans l’alcoolisme. Pourtant, dans mon arme devant moi, il y a quatre balles. J’en réserve trois à ceux qui ont pris la vie de ma fille et la dernière sera pour moi… Je sais qu’en écrivant ces mots, je suis égoïste, mais je n’ai plus aucune vie. Mon soleil s’est étaient et mon étoile n’est plus… La vie ne vaut plus la peine d’être vécue.

Si tu lis ces mots, mon amour, sache que je suis vraiment désolé de tout ce que je t’ai fait. Je n’étais peut-être pas l’homme qu’il te fallait et je me suis surement trompé en pensant que tu étais mon âme-sœur. Mon cœur se brise à chaque mot que j’écris sur cette lettre et le papier est embrumé de mes larmes. La vie m’est insupportable, pardonne-moi. Je prendrais soin de notre fille là-haut et surtout, je t’interdis de nous rejoindre trop vite. Tu es la femme la plus parfaite que j’ai jamais rencontrée, je sais que tu finiras par refaire ta vie, avec un homme capable de t’épauler, comme je n’ai pas su le faire… Adieu mon amour… Je t’aimerais à jamais.