a faisait du bien d’être dehors et de ne plus respirer l’odeur du poisson cru. Néanmoins, je râlais après l’uniforme que je portais, parce que je le trouvais ridicule, mais dans le fond, j’aimais bien mon travail. Les gens étaient sympathiques, mon patron aussi et au moins, j’avais l’impression de ne pas être inutile, ce qui avait toujours été le cas lorsque je vivais à Lyon. « Non ça va, puis j’ai l’habitude d’être debout pendant plusieurs heures ! » répondis-je avec un sourire. Après tout, à Lyon aussi j’étais serveuse. Je demande ensuite à mon ami si sa copine blonde s’est calmée, vu la tronche qu’elle tirait pendant qu’il discutait avec moi. Il m’indique qu’elle faisait toujours la gueule quand ils sont partis, mai que ça n’est pas son problème et qu’il la trouve immature. Je me retiens d’éclater de rire à cette remarque étant donné que c’est précisément ce que j’ai pensé. En fait, je ne sais pas pourquoi, mais elle me fait penser à ma mère. Ma mère qui ne supportait pas qu’un inconnu s’adresse à son fils. Moi, on aurait pu m’enlever sous ses yeux qu’elle n’aurait pas réagi, mais avec son fils, ou la la, c’était mission impossible. Elle devenait folle dès que quelqu’un se permettait de le critiquer. Je me souviens de cette fille qu’il avait rencontré et qui lui plaisait beaucoup. Notre mère, quand elle l’a appris, elle s’est arrangée pour dire à la fille qu’il n’était pas quelqu’un de bien. Je le sais, parce que j’étais là ; ce qu’elle savait évidement et quand j’en ai parler avec lui elle a raconté que je mentais, que c’était moi qui avait dit ça à cette fille, parce que j’étais jalouse. Fort heureusement, il ne l’a pas cru. En fait, mon frère était malade, mais il n’était pas stupide. Il savait comment notre mère agissait, mais il n’a jamais réussi à lui faire entendre raison. Je pense que, de là où il se trouve, il doit être dégouté de savoir que nos parents m’ont poussé à partir à l’autre bout du monde. « Ne le prends pas mal, mais je pense qu’elle et moi, on ne va pas s’entendre ! » avouais-je à Lazlo. J’ignorais les raisons qui poussaient cette fille à agir comme elle le faisait, mais j’étais bien contente de savoir qu’elle n’était pas sa petite amie. Oui, j’étais bien contente et je n’allais pas le cacher, certainement pas. « Tu sais quoi ? J’adore ta voiture ! J’ai toujours rêvé de monter dans une jeep, elle est géniale. Tu l’as depuis longtemps ? » le questionnais-je, un peu gênée et honteuse d’avoir dit que je n’appréciais pas sa meilleure amie. Même si, je ne l’avais pas dit de cette façon-là, c’était sous-entendu.

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uand il étudiait en France et que je travaillais dans le petit restaurant en face de l’université ; là où nous avons fait connaissance ; je me suis rapidement confiée à lui. C’était d’ailleurs assez étrange, car je ne suis pas le genre de personne à me confier facilement. Mais voilà, Lazlo est américain et à ce moment-là, j’ignorais que je m’attacherais à lui à ce point. Enfin, toujours est-il que je n’ai jamais été du genre à me confier et encore moins sur un tel sujet. Ce n’est pas évident d’admettre devant des amis proches qu’on est le vilain petit canard de sa famille et que nos parents nous détestent, qu’ils n’ont jamais cherché à le caché et allaient jusqu’à vous reprocher votre naissance. Moi, j’ai grandi dans un tel univers et ce n’est pas facile à vivre et à admettre. Dans ces conditions, on ne peut que comprendre pourquoi j’ai tenu à mettre autant de distance entre la ville qui m’a vu naitre et moi. Maintenant que mon frère n’est plus là, il ne me servait à rien de rester à Lyon, et je pense ne pas me tromper en disant que je ne manque à personne, puisque la seule pour qui j’ai de l’importance est avec moi en ce moment même. Venir vivre aux Etats-Unis, auprès de mon oncle, c’était la chose à faire. Alors que nous sommes dans sa voiture, je lui indique être désolée de ne pas pouvoir m’entendre avec sa meilleure amie. J’ai bon caractère, mais avec, ça va juste ne pas être possible. Pas avec l’accueil qu’elle m’a réservé ce soir, sur mon lieu de travail. Il semble comprendre et ne m’en veut pas, et je devine qu’elle a déjà agi de la sorte dans le passé. « Elle est comme ça avec toutes les filles que tu connais ? » je lui demande, taquine. Je lui demande ensuite depuis quand est-ce qu’il a sa voiture, simplement parce que j’ai toujours été fan de jeep. Mon oncle en a une rouge. Bon, le modèle semble être plus récent, mais elle à de la gueule, elle aussi. Il m’explique que c’est son grand-père qui lui à donner et que c’est sa première voiture. Il en parle avec tellement d’affection dans la voix, que je pourrais en être jalouse, mais je ne suis pas comme ça. « Tu lui à donner un nom ? C’est mignon ! » fis-je alors, quand il m’indique l’appeler Roscoe.

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e n’ai pas un caractère difficile, pourtant, j’aurai pu étant donné que j’ai cruellement manqué d’affection lorsque j’étais enfant. J’aurais pu devenir mauvaise, délinquante même, mais je suis resté une bonne personne. Certes, quand on me cherche, généralement on me trouve, et si je n’ai rien dit à la meilleure amie de Lazlo ce soir, c’est parce que je travaillais et qu’elle était une cliente, je ne devais donc pas me montrer désagréable. Mais il est évident que si je viens à la croisée en ville et qu’elle m’agresse verbalement, comme toute à l’heure, alors, je me défendrais. C’est précisément pour cette raison, que je tenais à dire à Lazlo, qu’entre elle et moi, ça n’allait pas bien se passer et que nous ne serions jamais amies. Je préférais me montrer honnête, car c’est vrai qu’il aurait peut-être préféré que ça soit le cas, malheureusement, cette fille en à décider autrement et je ne vois pas pourquoi je devrais me montrer gentille et compréhensive avec elle. Je le questionne sur le fait qu’elle soit toujours comme ça avec les filles que Lazlo connait et apprécie et il me répond que oui. Etonnamment, je n’en suis pas surprise. Je l’ai tout de suite cru lorsqu’il m’a dit que ce n’était pas sa copine ; alors que la réaction de cette dernière tendait à prouver le contraire. Mais j’avais vu juste lorsque j’avais supposé qu’elle ne fût pas au courant. C’était ironique, bien sûr, car en vérité, je pensais seulement qu’elle puisse être amoureuse de lui. Et bingo, d’après Lazlo, c’est le cas. Je fronce les sourcils à l’écoute de ses explications, mais je ne fais pas de commentaires. Pour être franche, n’ayant jamais été confronté à ce genre de situations ; les garçons avec qui j’ai pu sortir avaient des potes mais pas de meilleure amie ; je serais mal placé de dire quelque chose. Il m’indique que c’est de sa faute si elle agit de la sorte et je devine qu’il a dû dire ou faire des choses qui ont dû lui laisser penser qu’elle avait une chance avec lui. Il n’empêche que je me serais passée d’un cas comme celui-là. J’ai déjà assez supporté dans ma vie avec les réactions de mes parents vis-à-vis de mon frère. Alors, une fille jalouse parce que Lazlo et moi, on s’entends bien, l’horreur. D’autant que si ça se trouve, je ne l’intéresse pas comme lui il peut m’intéresser et alors, cette fille, Sidney, perds tout son temps et son énergie à me détester pour rien. « Je vois ! » dis-je, simplement, avant d’enchainer sur la voiture de mon ami américain. Il m’explique que c’est son grand-père qui lui à donner ce nom, mais il n’empêche que c’est mignon, je trouve. « Pourquoi ce prénom là en particulier ? » demandais-je, curieuse. Peu après, nous arrivons chez lui et il me demande de ne pas faire de bruit, car la famille dort. « L’intrus ? » dis-je, surprise. Peut-être qu’une de ses sœurs à un mec et qu’il dort ici. Nous grimpons jusqu’à sa chambre. « Et bien, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne change pas beaucoup de ta chambre à la fac ! » fais-je en pouffant.

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e n’avais encore jamais entendu quelqu’un donner un prénom à sa voiture, mais il faut dire qu’en France, je ne connaissais pas beaucoup de monde et mes amis, n’étaient pas de ceux à faire ce genre de choses. Pourtant, je trouve ça cool, aussi cool que de donner un prénom à une guitare, ce que moi-même j’avais fait. Ma guitare, Dolly de son prénom, était rester à Lyon, je n’avais pas pu l’emporter et il faut dire que je ne jouais pas vraiment, je pinçais quelques cordes de temps à autre, mais c’est tout. Je n’avais rien d’un prodige, c’était juste un son que j’appréciais. Je questionnais mon ami à propos de sa voiture, c’est que je voulais tout savoir de lui. De même, j’appréciais lui parler de ce que je faisais, de ce que j’aimais, parce que je voyais bien qu’il s’y intéressait. Et je dois dire que c’était une grande première pour moi, car, en dehors de lui, personne ne s’est jamais intéressé à ce que je faisais, à mes rêves, à mes envies, à mes coups de sang. Personne. Et c’est l’une des raisons qui fait que je l’aime autant. « Tu as bien raison de l’avoir gardé ! De toute façon, un prénom, ça se garde toute la vie ! » répondis-je. Oui, je parlais de la voiture comme on parle d’un être humain, mais c’est parce que je savais qu’elle était importante pour lui. Alors que l’on arrivait chez lui, il me parla d’un intru et j’eu bien du mal à saisir de qui il parlait. On s’était tellement de choses à Lyon, que je n’arrivais pas à situer de qui il me parlait. « Ha oui, lui ! » fais-je, quand il éclaira ma lanterne. Son frère, je l’avais oublié, je dois dire. Il faut dire aussi que je ne connaissais pas sa famille, juste ce qu’il m’en avait raconté. Lui-même ne connaissait pas la mienne, j’aurais été totalement sotte de lui présenter des gens qui m’ont toujours reproché d’être venue au monde, comme si c’était ma faute ! Je ris à sa remarque concernant sa chambre, sur ce point, j’étais pareil. Je regardais autour de moi, puis me posa sur le bord du lit. J’étais tout de même fatiguée de ma soirée, même si elle avait été calme. Pendant le temps de mon service, j’étais tout le temps de bout, alors forcément, c’était crevant.

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e devrais être habituée à être fatiguée après le serve, car après tout, je faisais déjà ce travail avant de venir m’expatriée aux Etats-Unis. Pour autant, pour Lazlo, je suis prête à veillée toute la nuit s’il le faut. Il est tout de même la raison principale de ma présence à Marple Spring ; c’est tout de même une sacrée belle coïncidence que mon oncle vive précisément dans cette ville. « Je ne sais pas, je ne connais pas du tout ce groupe ! » répondis-je lorsque le beau brun m’expliqua que d’après lui, le prénom de la voiture venait d’un groupe de musique du même nom, car son grand-père appréciait la musique. En même temps, ce n’est peut-être pas si surprenant que je ne connaisse pas, car d’un, je ne suis pas de la même génération et de deux, je ne suis pas américaine non plus ! Enfin voilà. J’aime la musique moi aussi, mais il le sait déjà. Il sait bien plus de chose sur moi que ma propre famille. Même mon oncle ; que je ne connais pas beaucoup ; connait plus de choses sur moi que mes parents. C’est simple, le seul membre de ma famille pour qui j’avais de l’importance, c’était mon frère. Et il n’est plus là. Je sais que Lazlo n’a pas eu l’enfance idéale non plus, qu’il a connu des pertes et que ce n’était pas évident. Mais il a encore ses sœurs et son frère. Bon lui, il vaut mieux ne pas en parler. Mais ce que je veux dire, c’est que moi, je n’ai plus mon frère et que je n’ai jamais eut de parents. Seulement des géniteurs. Oh, j’étais proches de mes grands-parents, mais certainement pas autant que mon ami américain. C’est triste, mais voilà, c’est comme ça. On ne peut pas changer le passé, mais on a notre futur entre les mains, libre à nous de le façonner comme il nous plaira. « Manger ! » je réponds, quand il me demande si je désire manger ou boire quelque chose. La bouffe, ça me connait, mais à force de respirer l’odeur du poisson cru, je n’ai plus tellement envie de manger des sushis, en revanche, je ne cracherais pas sur une barquette de frittes et des nuggets de poulet. « Et peut-être un massage des pieds … » j’ajoute, rêveuse. Mais je ne lui demanderais pas d’aller jusque-là. Moi, personnellement, je déteste les pieds.

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i j’étais capable de déchiffrer les pensées de mon ami, nul doute que je serais rouge comme une tomate en cette seconde, parce que je n’ai vraiment pas l’habitude que l’on me porte autant d’intention. Mais voilà, puisque je suis en train de parler et de penser « musique », je me dis que c’est pareil pour lui et c’est très bien comme ça. Enfin presque très bien, parce que mine de rien, il me plait vraiment beaucoup et bien que le fait que mon oncle vive Marple Spring est une très bonne chose, c’est bien évidement pour les beaux yeux de Lazlo que je suis surtout venue y vivre. Mais pour l’heure, il n’est pas question de ça, mais de sa voiture, dont le surnom affectueux donné par son grand-père viendrait probablement d’un groupe de musique. Mais étant donné que ce n’est probablement pas un groupe connu en Europe, je ne le connais bien évidement pas. « Alors si c’est un rappeur, normal que je ne connaisse pas, je déteste ce genre de musique ! » répondis-je alors qu’il me donnait de plus amples informations sur le gars en question. Il me parle ensuite d’un groupe belge du même nom, mais je hausse les épaules, ne le connaissant pas non plus. Puis, mon ami me demande si j’ai envie de quelque chose et j’avoue presque aussitôt avoir faim et avoir un grand besoin d’un massage des pieds. Bon, pour le massage des pieds, j’avais dit ça sur le ton de la plaisanterie, sans vraiment le penser, parce que voilà, c’est des pieds. Nous descendons donc au rez-de-chaussée et il me désigne tout un tas de bonbons et de gâteaux, en me demandant si cela me convient. J’avoue que j’aurais préféré quelque chose de salé, mais je ne fais pas ma difficile et j’acquiesce, d’autant plus que je ne connais pas du tout ce genre de sucreries. C’est qu’en France, nous n’avons pas du tout les mêmes. « C’est parfait ! » que je réponds avec un sourire, alors qu’il reprend la parole pour évoquer mon autre requête. « Oh, tu n’es pas obligé ! » je réponds, bien vite. « C’est des pieds … » j’ajoute, car personnellement, moi, ça me répugne, autant les miens que ceux des autres. En plus, je suis plutôt chatouilleuse à ce niveau-là. En bref, je ne veux pas qu’il se sente obligé de quoique ce soit.

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’aime la musique, j’ai des goûts très éclectiques en matière de musique, mais vous ne me ferez jamais écouter de morceaux de rap, tout simplement parce que je déteste ça. Je ne saurais pas vous dire pourquoi, je ne le sais pas. Je n’aime pas du tout et puis c’est tout. Je préfère la pop et le rock, surtout la pop britannique et américaine qu’on entends dans la plupart des séries télévisées. Les chansons sont parfois très récentes, d’autre fois pas, mais je m’en moque, c’est ce qui me plait. Ça et les variétés françaises. Oh et la country, bien sûr ! Mais le rap, non, jamais. C’est même de la torture pour moi d’écouté ce genre de musique. Ceci dit, à l’adolescence, je faisais exprès d’en écouter, simplement par ce que ma mère n’aimait pas non plus, et comme elle ne m’aimait pas, je me vengeais de cette façon. Maintenant que je suis loin d’elle, le rap est également loin de moi et ça me convient très bien. « J’en écoutais pour faire enrager ma mère, parce qu’elle n’aime pas elle aussi. Mais je n’y arrive pas. Je ne dis pas que les morceaux de rap n’ont pas de sens, c’est juste que je n’aime pas le rythme, l’ambiance qu’il y a dans ce genre de chanson. Ça me rappelle certains quartiers de Lyon que je préférais oublier ! » expliquais-je. Il n’y a pas que dans les cités qu’on é coute ce genre de musique, heureusement, mais disons que quand on passait par là pour rentrer à la maison, il y avait toujours des groupes de jeunes qui en écoutait, très fort, et je n’aimais pas ça. Ils nous regardaient méchamment, parce qu’on était des gosses de riches ; enfin selon eux ; et je pense que c’est ça qui fait que je ne peux pas écouter ce genre de musique sans grincer des dents. Enfin, c’est le passé et bien que je suivrais Lazlo jusqu’au bout du monde ; ce que j’ai fait d’une certaine façon ; je ne l’accompagnerais à un concert de rap pour rien au monde. Je suis sous le charme, mais il y a des limites à ne pas franchir et celle-là en est une. Nous descendons dans la cuisine nous ravitailler, pendant que j’admet en riant, que je ne dirais pas non à un massage des pieds. Sauf que je ne pensais pas que mon ami me prendrait au mot. « Tu te trompes ! C’est impossible d’avoir des jolis pieds. C’est moche, ça pue parce que c’est enfermer dans des chaussures, erk ! » dis-je, en pouffant. Si avec ça il n’avait pas saisi mon aversion pour les pieds, c’est que je n’étais pas assez subtile. Néanmoins, si je suis incapable de toucher les pieds des autres, qu’on touche les miens ne dérange pas … sauf si ça commence à me chatouiller, évidement. J’évite de regarder les siens pendant qu’il se déchausse. Je le trouve beau comme ce n’est pas permis, mais je ne pourrais pas regarder ses pieds. « D’accord. Mais gare à toi si tu me chatouille ! » le prévins-je, en prenant un faux ton autoritaire. Il sait bien que je plaisante, ce n’est pas la première fois que ça arrive.

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e fronce les sourcils quand il tente de m’expliquer le principe du rap. Je dois dire que je n’ai pas la moindre idée de qui il est en train de me parler. C’est vous dire à quel point cette musique me plait … pas ! « Euh … Booba, pour moi, c’est un ourson de dessin animé ! » que je réponds, d’un ton qui prête à rire. Je me doute bien que ce n’est pas de lui dont il me parle. Enfin, tout ça pour dire que je déteste le rap, peut importe qui est l’interprète. C’est un style de musique que je n’apprécie pas, voilà tout. Lazlo et moi avons beau avoir de nombreux points en commun, sur ce point-là, nous sommes vraiment très différents et n’apprécions pas les mêmes choses. Un peu comme en cuisine, puisqu’il y a des choses que je mange et qu’il ne peut pas supporter et inversement. Cela dit, niveau sucrerie, on se rattrape largement. C’est ce que je me dis pendant que nous rejoignons sa chambre avec nos provisions. Il me prend aux mots et accepte de me masser les pieds. Je parle alors de mon aversion pour les pieds, que je trouve vraiment moche et qu’en plus, généralement, ça pue. Etre enfermer toute la journée dans une paire de chaussures, ça n’aide, on est bien d’accord. Il ne semble pas me croire. « Je ne sais pas si mes pieds sentent bons, mais je te préviens, ils sont vraiment moches ! » insistais-je. À vrai dire, je ne sais pas du tout si je pu des pieds. Ça m’est arrivé, et à mon frère aussi, alors peut-être que c’est encore le cas. Je ne m’amuse pas à me renifler les orteils lorsque j’enlève mes chaussures en rentrant du boulot. Je ne suis pas assez souple pour ça ! Puis même, c’est bien dégueulasse comme pratique. Bref, j’enlève mes chaussures et mes chaussettes tandis que mon ami attrape un flacon, qui, je le suppose doit être de l’huile de massage. Je le préviens alors qu’il n’a pas intérêt à me chatouiller, et quand il m’indique que c’est presque tentant d’essayer, je me raidis. Je ne suis pas certaine de garder mon calme s’il s’y essaye. Me laisser toucher les pieds, je peux encore accepter, mais les chatouilles, je ne pense pas.