Tu ne peux pas me la laisser, qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire quand elle sera en âge de comprendre ? lança une jeune femme, tenant un nouveau né dans les bras. Le bébé était tellement mignon, elle ne pouvait s'empêcher de caresser sa joue sans même s'en rendre compte, comme pour la rassurer, lui faire comprendre qu'elle était là pour elle désormais. Je suis vraiment désolée, Agnes, je ne peux pas la garder. Je... Je n'en ai pas la force. La jolie blonde qui lui faisait face semblait être complètement désemparée, perdue. Soupirant, Agnes serra ce petit bout dans d'avantage contre elle. Promet-moi de ne pas sortir de sa vie pour autant. Promet-moi de ne pas t'enfuir si elle cherche à te rencontrer, si elle cherche à savoir qui est sa véritable mère. Je ne lui cacherais pas, je lui dirais toute la vérité lorsqu'elle sera en âge de savoir. Tu me déçoit énormément Viktoria, jamais je n'aurais cru que tu aurais fait ça un jour. Sort de chez moi, avant que je ne change d'avis. La sœur de cette dernière ne tarda pas à s’exécuter, elle sorti sans même prendre le temps d'embrasser une dernière fois sa fille. Les larmes aux yeux, elle venait de réaliser réellement ce qu'elle venait de faire, elle venait de laisser l'une de ses filles a sa sœur, elle avait abandonnée son enfant. Seulement, elle savait très bien que c'était pour son bien, elle n'était pas capable d'élever un enfant. Prenant son courage à deux mains, elle rentra chez elle. Son appartement était vide désormais, elle venait de se débarrasser de ses deux enfants. Des jumelles, elle venait de les séparer à tout jamais.

Ma jolie Birdie, assieds-toi là je t'en prie. Il faut que je te parle. La jeune adolescente obéit sans même réfléchir une seule seconde. Elle était la douceur incarnée, elle ne s'énervait jamais et était toujours à l'écoute de ce qu'avait à lui dire sa mère ou tout du moins, celle qu'elle prenait pour sa mère. Tu as seize ans maintenant, tu es donc en âge d'entendre ce que j'ai à te dire. Lorsque tu étais encore un bébé, une femme est venu chez moi. Elle te tenait dans les bras et m'a supplié de te garder. Cette femme.. C'est ta mère. Il s'agit de ma soeur également. J'ai accepter car je ne voulais pas qu'elle t'envoie dans un foyer ou autre, tu es ma nièce après tout. Ta maman est très malade, c'est pour cette raison qu'elle n'a pas pu t'aider à grandir, à devenir la magnifique demoiselle que tu es désormais. La jolie blonde ne savait pas quoi dire face à cette révélation. Elle se contentait de regarder sa tante, la bouche grande ouverte, la fixant de ses grands yeux bleus. Oh mon Dieu. c'était les seuls mots qui avaient réussis à sortir de sa bouche. Elle venait tomber de haut, de très haut. Comment allait-elle pouvoir faire pour continuer à vivre normalement alors qu'elle venait d'apprendre que la personne qu'elle prenait pour sa vraie mère ne l'était même pas ? La situation venait de devenir vraiment compliquée en quelque secondes.

Quelque mois étaient passer depuis l'annonce qui avait changer complètement la vie de Birdie. Elle avait pris une sage décision, celle de laisser une chance à sa mère, après tout, elle devait avoir ses raisons pour l'avoir abandonner de la sorte. C'est donc en espérant avoir des réponses à toutes les questions qu'elle se posait qu'elle se rendait chez sa mère. En arrivant devant la porte de l’appartement de cette dernière, elle hésita un long moment avant de toquer. Lorsque cette dernière ouvrit la porte, la respiration de Birdie se coupa pendant quelque secondes, ce qui lui paraissait être une éternité. Birdie, c'est bien toi... ? Demanda la femme qui faisait désormais face à sa fille, sans même s'y attendre. Esquissant un sourire, l'adolescente bondit dans les bras de cette jeune inconnue. C'était plus fort qu'elle, même si elle ne la connaissait pas du tout, elle n'avait pas pu s'en empêcher, c'était sa mère après tout, celle qui l'avait mis au monde. Elle ne pouvait pas lui en vouloir indéfiniment, c'était impossible. Oui, c'est bien moi. lui dit-elle, des larmes emplissant ses yeux. Birdie glissa alors une main dans les cheveux de sa mère, la même couleur de cheveux, elles avaient exactement la même tignasse, ce qui la fit sourire d'avantage. Tu es tellement belle. Entre ma chérie. Prenant la main de sa mère, elle s’aperçut que cette dernière tremblait énormément, tout comme elle. Elles étaient toutes les deux remplis d'émotion, après seize ans sans se voir, elles étaient enfin de nouveau réuni et Birdie comptait bien rattraper le temps perdu, peu importe les raisons de son abandon, elle était là désormais, c'était le plus important.

Venant juste de se retrouver et ne voulant plus se quitter ne serait-ce qu'une seule seconde, la jeune blonde décida de partir habiter chez sa mère, au plus grand plaisir de sa tante qui était vraiment heureuse de voir les choses s'arrangeait aussi facilement. Birdie avait eu les réponses qu'elle voulait, sa mère était parti en dépression après la naissance de sa fille, son mari l'ayant lâchement abandonner pour partir vivre avec une autre femme. Elle avait donc préférée demander à sa soeur de s'occuper de Birdie, même si elle savait très bien que cette action allait la rendre terriblement malheureuse. Elle avait penser au bonheur de sa fille avant le sien, ce que toute maman aurait fait à sa place lui avait dit Birdie afin de la rassurer.  

La mère de la jeune Svendsen avait fini par se remarier, son mari était un vrai con, il ne savait pas voir Birdie en peinture et ne se gênait pas pour le lui faire comprendre. Quelque mois après l'emménagement de la jolie blonde, sa mère était tombée gravement malade, elle ne pouvait plus sortir de son lit, ce qui faisait énormément de mal à sa fille, elle qui venait juste de découvrir la présence de sa mère, elle avait comme l'impression que la vie essayer de tout faire pour les séparer à nouveau et cela lui brisait le coeur.
Birdie avait passer énormément de temps auprès de sa mère depuis qu'elle était malade, elle s'occupait de lui faire à manger, le coiffer, la laver. Elle faisait tout pour passer le plus de temps possible à ses côtés, tellement qu'elle en oubliait tout le reste, elle ne se présentait plus tellement en cours, elle ne sortait plus, elle passait le plus clair de son temps avec sa mère, elle sentait que cette dernière n'avait plus de temps devant elle et donc, elle voulait en profiter à maximum.
Un mois plus tard, sa mère fini par arrêter de se battre, elle était à bout de force et préféra se laisser partir, au plus grand regret de sa fille qui n'arrive toujours pas à se faire à l'idée que sa mère la laisser seule, sans personne sur qui compter.

Birdie vivait désormais seule en compagnie de son beau-père, personne qu'elle n'avait jamais réussi à apprécier. Si elle aurait pu, elle n'aurait pas hésiter une seule seconde à s'enfuir, partir, pour ne pas rester avec lui. Elle ne pouvait pas être heureuse à ses côtés, c'était certain.
Un soir, Birdie avait décidée d'aller boire un verre en compagnie d'une amie après l'école, rentrant seulement avec une heure de retard, elle n'avait pas pris la peine de prévenir pour si peu. En rentrant, elle trouva son beau-père installait sur la table de la cuisine, elle le salua avant de s'apprêtait à monter dans sa chambre avec son dîner seulement, ce dernier se leva d'un coups sec et se mit devant elle. Je peux savoir où tu étais ? lui demanda-t-il sur un ton sec. La jeune blonde n'eut même pas le temps de répondre que ce dernier lui envoya une énorme claque sur sur joue. Portant une main sur cette dernière, la demoiselle le regarda, choquée. Comment avait-il pu lever la main sur elle aussi facilement ? Sur une femme ? Sentant les larmes montaient, elle parti en courant s'enfermer dans sa chambre, ne voulant pas craquer devant ce monstre qui n'avait pas hésiter à la frapper sans aucune raison.

Cinq ans après la mort subite de sa mère, Birdie se décida enfin à reprendre sa vie en main, elle ne pouvait pas continuer à se morfondre sur elle-même. Elle avait reprit le chemin de l'université, suivant des cours de musique, ce qu'elle avait toujours adorer faire. La musique c'était un peu toute sa vie, cela l'avait permis de s'échapper de l'enfer qu'elle avait pu endurer en habitant en compagnie de son beau-père pendant cinq ans après la mort de sa mère. Décidant de prendre un tout nouveau départ dans sa vie, Birdie s'inscrivit à l'université de Détroit et emménagea à Marple Spring où elle bosse le week-end et les soirs de semaine en tant que serveuse dans un café afin de pouvoir payer ses études ainsi que son studio.